Recommencement

01h29
On m’a toujours dit : rien ne changera jamais, surtout ce qui est déjà arrivé. On m’a toujours dit que le passé était figé. On m’a répété sans cesse d’arrêter de penser à toi. On m’a crié d’arrêter…

Ne plus penser à ça… Ne plus la voir, ne plus voir sa poitrine se soulever, sa chaleur m’englober, n’avoir d’elle que des images et des souvenirs…

Elle, pourquoi ne puis-je penser qu’à elle ? Je pense savoir mais n’ose me l’avouer, appelez ça comme vous souhaitez mais je l’aime encore. Tout le monde avait le droit de disparaître, sauf elle…

Quand on me l’a proposé, je n’ai pas réfléchi, j’ai dit oui. Cobaye, pourquoi pas… Quand on m’a dit en quoi ça consistait, je n’ai pas tremblé, qu’avais-je à perdre ?

Je pensais alors que c’était un moyen de me sauver du gouffre dans lequel je m’enfonçais, pour prendre non pas un nouveau départ mais un recommencement. Il m’est apparu clairement que je devais donner cette date, cette date où ma vie fut détruite.

Je me souviens des deux scientifiques, le sourire aux lèvres, me demandant si je voulais un thé avant de sauter… Ils avaient dit sauter et je n’y ai pas pris garde. Sauter quoi ? Qui ? Comment savaient-ils ?

Je suis persuadé que c’est un coup monté, quelqu’un voulant me faire disparaître… La date que j’avais choisie fut entrée, du moins je le présumai quand les lumières s’éteignirent. Je serrai les paupières pour ne pas me voir « sauter ». Un tourbillon de calme et de silence m’entoura, je regardai devant moi mais ne vis rien, à part un point… Mon passé ? Elle ?

Je sentis un papier sur ma cuisse, je l’ouvris et contemplai les mots inscrits dessus : « Une fois arrivé, nous contacter, que l’on sache… ». Et je compris mon erreur, pas de retour…

J’arrive à destination, des maisons apparaissent autour de moi. Je suis là pour changer ce qui n’aurait jamais dû arriver, je regarde ma montre par réflexe. Forcément qu’elle n’est pas à l’heure, idiot ! Je lève les yeux doucement pour observer le soleil, je dirais qu’il est 11h00 à tout casser.

Trop tard sans doute. Je cours pourtant vers le drame qui se déroule, bousculant les passants sur mon passage.
" À la première goutte, tout est fini", je ne sais plus où j’ai entendu ça mais je trouve cette métaphore criante de vérité. Et j’ai besoin de me rattacher à la vérité car c’est tout ce qu’il me reste dans ce monde passé.

J’arrive sur la place et me vois… Je me vois… C’est troublant comme sensation, c’est comme être hors de son corps, hors du temps…

Et je me vois, je me vois m’effondrer à nouveau, la goutte est tombée.

Et je l’observe à nouveau partir loin de moi, l’autre dans ses bras…

Bon! Je n'ai pas compris la fin
Et j'ai été gênée par les répétitions (pas celles qui appuient ton texte mais toutes les autres)
J'ai très envie que tu m'expliques ton texte

Moi non plus je n'ai pas compris

tout le texte est énigmatique. on ne sait rien d'Elle, ni du narrateur, on a quelques pistes, quelques doutes...

en fait ça ne m'a pas gênée. en dehors des quelques répétitions, d'un peu trop de points de suspension, certes, il y a des maladresses mais j'ai ressenti comme une mise en abime dans ton texte qui m'a assez troublée et a rendu ma lecture captivante.

ok, c'est perfectible, mais je trouve que tu as un ton qui se définit, qui reste à peaufiner, mais ya du progres dans la construction de tes textes en prose, rat

bravo en tout cas pour t'etre frotté à cette consigne, moi, elle ne m'a rien inspiré de lisible ^^

Hum je pense que Pati a expliquer le texte plutôt bien, car j'ai vraiment flouté .

Un indice: la fin aide à comprendre le début mais le début empêche de comprendre la fin ^^

Quel intérêt d'expliquer ce qui est soumis à interprétation

Je vous laisse à voir selon vos points de vue mais il y a des pistes à exploiter...

Soit vous partez sur votre intuition du début sur ce que laisse entendre le texte soit vous vous détachez de ça

En tout cas sachez que c'est volontaire


Oui oui trois petits points et répétitions

Merci Pati

Admin j'ai une question du coup peut on apprécier sans comprendre? ^^

Je vais être franche ratkiller et répondre non a ta question, en tout cas pour ce texte précis .
La raison?
Soit ton texte est explicite mais laisse une fin ouverte et dans ce cas il me laisse m'approprier ton histoire en imaginant ma propre fin.
Soit ton texte est délibérément mystérieux jusqu'à la fin qui donne la clef du mystère et dans ce cas tu m'emportes dans ton récit, tu aiguises ma curiosité jusqu'à la fin ou je me dis: bon sang mais c'est bien sur .

Ici je n'ai eu ni l'un ni l'autre, je crains même que ton histoire soit un banal chagrin d'amour , pas de quoi vouloir remonter le temps!

Pour ça que j'aurais voulu savoir ce que tu avais en tête en écrivant le texte, mais je te rassure je ne t'obligerai pas a me l'expliquer en te torturant  c'est toi l'auteur et moi l'humble lecteur

Pour répondre... à quoi bon se limiter à un stupide chagrin d'amour ^^

Mais je comprends,
Pas forcément fait pour plaire mais pour me faire réfléchir c'est plus un exercice personnel qu'un texte pour les autres ^^, je me suis amusé avec un arbre des possibles


Je me suis vraiment amusé à le faire, même si l'histoire en elle même est pas vraiment joyeuse, ça a été pour moi un vrai plaisir de me demander ce qu'on pouvait interpréter de ce qui est écrit à chaque ligne.

L'essentiel est dans le bonheur d'écrire

Roméo et Juliette, Tatouille...?

Je suis pas vraiment fanatique de drames amoureux ...
Mais après sous certains points ça s'en rapproche (un peu)


Ah oui ! A tous ceux qui pensent que c'est une histoire d'amour: elle part avec l'autre etc, j'aimerais vous montrer la dernière phrase: "l’autre dans ses bras…"

N'aurait il pas fallu mieux mettre : "dans les bras de l'autre" dans l’hypothèse que c'est un homme?