Querelle
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Amanda.
Escandélia
virgul
7 participants
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Querelle
Je t'écris du bout du monde,
Parfois les mots ne se disent plus, car plus d'oreilles pour les écouter, ou les dents trop serrées pour les prononcer.
Chacun se retranche dans sa peine et son ressenti, dans de tristes monologues où la raison capitule devant la rancune.
Nos sentiments égarés, trop occupés à affronter le doute, n'éclairent ni n'arrondissent plus nos avis. Au contraire, leurs humeurs tranchent, aiguisent, lacèrent nos pensées solitaires qui nous éloignent l'un de l'autre, encore et encore, jusqu'au bout de ton monde, jusqu'au bout du mien.
Alors je t'écris, du bout de mon monde, parce que j'ai mal, que même dans la pièce d'à côté tu es trop loin. Mon monde doit être partagé, sans toi il est fade et pâle.
La longueur de notre silence mesure la profondeur de nos dissensions, et plus il dure, plus il sera difficile de faire le premier pas.
Pourtant, nous pouvons ne pas être d'accord, nous avons chacun notre histoire et notre lecture de la vie. Parfois même, nos idées sont très proches, mais nos formulations sont maladroites ou notre écoute pas assez réceptive. Et puis surtout, nos différences ne devraient pas muer en différends dans lesquels chacun cherche à convaincre de qui a tort et qui a raison.
Devant ma feuille, je pense à toutes nos affinités, à toutes les difficultés que nous avons su vaincre, à tous nos moments de bonheur partagés, quel trésor ... quelle force!
Alors je t'écris, pour abattre le mur, pour effacer la distance. Chaque mot que tu liras est un pas vers toi, et le dernier, lis le comme une promesse, je t'aime.
Parfois les mots ne se disent plus, car plus d'oreilles pour les écouter, ou les dents trop serrées pour les prononcer.
Chacun se retranche dans sa peine et son ressenti, dans de tristes monologues où la raison capitule devant la rancune.
Nos sentiments égarés, trop occupés à affronter le doute, n'éclairent ni n'arrondissent plus nos avis. Au contraire, leurs humeurs tranchent, aiguisent, lacèrent nos pensées solitaires qui nous éloignent l'un de l'autre, encore et encore, jusqu'au bout de ton monde, jusqu'au bout du mien.
Alors je t'écris, du bout de mon monde, parce que j'ai mal, que même dans la pièce d'à côté tu es trop loin. Mon monde doit être partagé, sans toi il est fade et pâle.
La longueur de notre silence mesure la profondeur de nos dissensions, et plus il dure, plus il sera difficile de faire le premier pas.
Pourtant, nous pouvons ne pas être d'accord, nous avons chacun notre histoire et notre lecture de la vie. Parfois même, nos idées sont très proches, mais nos formulations sont maladroites ou notre écoute pas assez réceptive. Et puis surtout, nos différences ne devraient pas muer en différends dans lesquels chacun cherche à convaincre de qui a tort et qui a raison.
Devant ma feuille, je pense à toutes nos affinités, à toutes les difficultés que nous avons su vaincre, à tous nos moments de bonheur partagés, quel trésor ... quelle force!
Alors je t'écris, pour abattre le mur, pour effacer la distance. Chaque mot que tu liras est un pas vers toi, et le dernier, lis le comme une promesse, je t'aime.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: Querelle
C'est terrible de ne plus pouvoir se parler. Cependant l'écrit donne une force surprenante aux mots et celui qui te lit ne peut qu'en être saisi.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Querelle
Tout à fait juste, l'écrit trouve les mots que la bouche n'arrive pas à prononcer !
Continue à lui écrire et vous vous retrouverez, c'est sûr !
Continue à lui écrire et vous vous retrouverez, c'est sûr !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: Querelle
enfin une lettre d'amour
et qu'elle est belle, ta déclaration, qu'elle est dure à offrir...
"Parfois les mots ne se disent plus" ce petit bout de phrase m'a touchée par sa justesse infinie.
envie de croire que celle à qui elle est destinée la recevra en plein coeur.
et qu'elle est belle, ta déclaration, qu'elle est dure à offrir...
"Parfois les mots ne se disent plus" ce petit bout de phrase m'a touchée par sa justesse infinie.
envie de croire que celle à qui elle est destinée la recevra en plein coeur.
Pati- Kaléïd'habitué
- Humeur : mouvante
Re: Querelle
Très beau ce texte, en effet. Tout sonne juste dans cette difficulté à dire, partager, à se rapprocher. Moi c'est ta finale que j'aime le plus :
Chaque mot que tu liras est un pas vers toi, et le dernier, lis le comme une promesse, je t'aime.
plumentete- Kaléïd'habitué
- Humeur : heureuse attentive
Re: Querelle
J'"ai adoré ton texte , Virgul. Il est d'une grande sensibilté et d'une grande finesse. C'est touchant , c'est émouvant.
Charlotte- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Querelle
C'est une façon différente de traiter la consigne, et ta dernière phrase est très belle
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
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