B.A cherche B.A.
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B.A cherche B.A.
B.A., gentil garçon et de surcroît BCBG, costume cravate portés fort élégamment, fleure bon la réussite. Heureux ? Oui, si l'on considère que l'argent fait le bonheur : pensez - donc : son patrimoine est estimé à près de 30 milliards d'euros.
Ce qui fait souci à B.A. quand il pense aux droits de succession de ses héritiers. En bon père de famille, astucieusement, il a su jouer de la décote, celle qui permet aux plus riches d'échapper à l'impôt … Ainsi de 45 %, l'addition devrait se limiter à 6,5 % . Ah ! Que la loi est bien faite …
Un côté blanc, un côté noir, B.A. n'y échappe pas. Côté blanc, surtout du point de vue de ses actions (merci, + 14 % en 2014, pas mal, pas mal ...) , B.A. est fier, à juste titre de son aura de patron de l'industrie et du commerce de luxe.
Mais, il y a un mais ... Ce côté noir inavouable : B.A. voudrait qu'on l'aime ! Il voudrait tant accomplir sa B.A. , celle qui ferait de lui le phénix de ce monde, adulé par toutes et tous.
S'extraire de cette gangue qui l'enserre, l'étouffe, cet argent facile dont on ne sait que faire tant il abonde, soyons en persuadés, B.A. en rêve la nuit. Le matin quand il se rase, devant son miroir, il se mire, s'admire en se répétant à l'envi : je ne suis qu'un humain et personne n'est tout moche ou tout beau.
Mais l'angoisse l'étreint : avant le jugement dernier, quelle B.A. accomplir ? Tout en sauvegardant les intérêts de sa descendance et ceux des milliers de personnes qui dépendent de sa magnanimité.
A ce sujet, il a su prêcher la raison à certaines de ses ouvrières, brebis égarées sur l'indécente voie de la revendication. 10 % d'augmentation, risque insupportable pour l'entreprise, nous ne nous y aventurerons point ; + 0,8 % suffiront amplement pour cette année …
Revenons à nos moutons, plus exactement à cette B.A. qui lui vaudrait peut-être la bienveillance de Saint-Pierre pour une bonne place aux côtés du Seigneur.
Et là, il sèche, le B.A. !
Il a bien une petite idée, mais il craint de déclencher les foudres des bien - pensants, braqués contre un certain Alexis. Celui qui a l'outrecuidance d'en appeler à l'expression des Hellènes pour savoir si oui ou non, serrer d'un cran la ceinture des plus démunis, les réduire à l'indigence, est une solution plus acceptable que d'en appeler au civisme des plus fortunés en leur demandant trivialement de cracher au bassinet.
Mais, mon cher B.A ! La voilà cette B.A. dont vous rêvez certainement !
D'un geste magnanime, signez donc le chèque de 1,5 milliards à l'ordre du FMI. Votre beau geste, sans nul doute, couvrira de cendres la tête de ces égoïstes qui, tels des Harpagon modernes, n'ont cure de la souffrance de tout un peuple.
Osez donc ! Osez …
Cette distinction vous honorerait. Qui sait ? Peut-être, créerait-elle des émules * dans le monde de la finance ?
Ce qui fait souci à B.A. quand il pense aux droits de succession de ses héritiers. En bon père de famille, astucieusement, il a su jouer de la décote, celle qui permet aux plus riches d'échapper à l'impôt … Ainsi de 45 %, l'addition devrait se limiter à 6,5 % . Ah ! Que la loi est bien faite …
Un côté blanc, un côté noir, B.A. n'y échappe pas. Côté blanc, surtout du point de vue de ses actions (merci, + 14 % en 2014, pas mal, pas mal ...) , B.A. est fier, à juste titre de son aura de patron de l'industrie et du commerce de luxe.
Mais, il y a un mais ... Ce côté noir inavouable : B.A. voudrait qu'on l'aime ! Il voudrait tant accomplir sa B.A. , celle qui ferait de lui le phénix de ce monde, adulé par toutes et tous.
S'extraire de cette gangue qui l'enserre, l'étouffe, cet argent facile dont on ne sait que faire tant il abonde, soyons en persuadés, B.A. en rêve la nuit. Le matin quand il se rase, devant son miroir, il se mire, s'admire en se répétant à l'envi : je ne suis qu'un humain et personne n'est tout moche ou tout beau.
Mais l'angoisse l'étreint : avant le jugement dernier, quelle B.A. accomplir ? Tout en sauvegardant les intérêts de sa descendance et ceux des milliers de personnes qui dépendent de sa magnanimité.
A ce sujet, il a su prêcher la raison à certaines de ses ouvrières, brebis égarées sur l'indécente voie de la revendication. 10 % d'augmentation, risque insupportable pour l'entreprise, nous ne nous y aventurerons point ; + 0,8 % suffiront amplement pour cette année …
Revenons à nos moutons, plus exactement à cette B.A. qui lui vaudrait peut-être la bienveillance de Saint-Pierre pour une bonne place aux côtés du Seigneur.
Et là, il sèche, le B.A. !
Il a bien une petite idée, mais il craint de déclencher les foudres des bien - pensants, braqués contre un certain Alexis. Celui qui a l'outrecuidance d'en appeler à l'expression des Hellènes pour savoir si oui ou non, serrer d'un cran la ceinture des plus démunis, les réduire à l'indigence, est une solution plus acceptable que d'en appeler au civisme des plus fortunés en leur demandant trivialement de cracher au bassinet.
Mais, mon cher B.A ! La voilà cette B.A. dont vous rêvez certainement !
D'un geste magnanime, signez donc le chèque de 1,5 milliards à l'ordre du FMI. Votre beau geste, sans nul doute, couvrira de cendres la tête de ces égoïstes qui, tels des Harpagon modernes, n'ont cure de la souffrance de tout un peuple.
Osez donc ! Osez …
Cette distinction vous honorerait. Qui sait ? Peut-être, créerait-elle des émules * dans le monde de la finance ?
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* Certains vous ont précédé …
d'après le Web :
« En Grande-Bretagne, un jeune Londonien a pour sa part lancé une opération de financement participatif, ou crowdfunding, pour essayer d'aider la Grèce à payer son échéance au FMI. Mardi matin, il avait réussi à réunir 31.000 euros. »
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: B.A cherche B.A.
Valse hésitation avant de publier ce sujet écrit hier en pleine canicule ...
Oui, chaud devant !
Le même jour, panégyrique d'un grand de la finance et des affaires contre dénigrement de ceux qui ne peuvent honorer leur dette . Fi de la souffrance, misère et désespérance de tout un peuple, ou tout du moins la majorité des citoyens ...
De plus, Patrice tentant de s'extraire de sa camisole et ce "double-je" m'a amené à imaginer que les privilégiés de la fortune avaient des états d'âme.
A vrai dire, je n'en suis pas du tout convaincu !
Oui, chaud devant !
Le même jour, panégyrique d'un grand de la finance et des affaires contre dénigrement de ceux qui ne peuvent honorer leur dette . Fi de la souffrance, misère et désespérance de tout un peuple, ou tout du moins la majorité des citoyens ...
De plus, Patrice tentant de s'extraire de sa camisole et ce "double-je" m'a amené à imaginer que les privilégiés de la fortune avaient des états d'âme.
A vrai dire, je n'en suis pas du tout convaincu !
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: B.A cherche B.A.
Pas sur en effet que ton BA ait un double je. Ou alors il ne faut lui substituer celui de la bourse !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: B.A cherche B.A.
Ton texte est terriblement d'actualité et donc difficile à commenter sans donner un avis "politique", je m'abstiendrai donc.
Par contre, au-delà de ton parti-pris pour traiter cette consigne, je trouve que les photos méritaient de se concentrer vraiment sur les images et le personnage que l'on voit sur la photo.
Je ne sais pas si tu auras le temps d'écrire un second texte, mais j'aimerais bien que tu te penches sur la question
Par contre, au-delà de ton parti-pris pour traiter cette consigne, je trouve que les photos méritaient de se concentrer vraiment sur les images et le personnage que l'on voit sur la photo.
Je ne sais pas si tu auras le temps d'écrire un second texte, mais j'aimerais bien que tu te penches sur la question
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: B.A cherche B.A.
Politique et parti pris, deux mots qui vont bien ensemble ...
Sous alerte de canicule, quelle mouche a donc piqué le cats qui y va de son pamphlet anti super-riche ?
Le matin de l'écriture du sujet, sur la docte France-Culture, un reportage disait à peu près ceci :
" Dans les pharmacies, dispensaires et hôpitaux publics, on en est arrivé à interrompre certains traitements médicaux à des malades afin de les procurer à d'autres qui n'y ont pas accès, faute de moyens pour les dits établissements et les patients dans l'attente de traitement. A titre de solidarité, des bénéficiaires de traitement vont jusqu'à s'engouffrer dans cette voie de l'interruption de leurs soins pour aider d'autres malades en attente ..."
Et cela se passe dans le pays d'Héraclès, là où on a inventé le mot Démocratie !
Le même jour, mon quotidien reprend une information du très sérieux magazine Capital, à propos de B.A. Il indique que la progression des actions du groupe dont il est actionnaire majoritaire en 2014 se traduit par un gain personnel de 17 636 euros par minute ...
Ce jour, d'autres, dirigeants d'une troïka exigent un chèque de 1,5 milliards pour le FMI . Manne dont on sait qu'elle n'est pas destinée à venir en aide à ces femmes, hommes et enfants qui arrivent sur des radeaux de fortune sur les rives de la Méditerranée en provenance d'Afrique et Moyen-Orient ...
On demande aux modeste kaléïdoplumiens un sujet relatif au double je sur image d'un homme de culture qu'on dit empreint d'une grande humanité et certainement nullement monothéiste ; alors, le sujet pour moi découlait de source .
Toujours selon le cats, la traduction ci-dessus de la consigne n'est pas politique, elle est Humaine, simplement humaine.
Et s'il en était besoin, une découverte d'hier en Aveyron me conforte dans mon interprétation et va donner lieu à un 2ème sujet qui ne recherchera pas la finalité de la signification de tatouages (magnifiques... ) sur un corps d'homme, mais comment un artiste décrit le monde à travers ses sculptures ... et fait ainsi preuve d'une double personnalité : l'habileté et la patience d'un manuel, simple forgeron et le sens qu'il donne à ses oeuvres dans la description qu'il en fait aux visiteurs.
Sous alerte de canicule, quelle mouche a donc piqué le cats qui y va de son pamphlet anti super-riche ?
Le matin de l'écriture du sujet, sur la docte France-Culture, un reportage disait à peu près ceci :
" Dans les pharmacies, dispensaires et hôpitaux publics, on en est arrivé à interrompre certains traitements médicaux à des malades afin de les procurer à d'autres qui n'y ont pas accès, faute de moyens pour les dits établissements et les patients dans l'attente de traitement. A titre de solidarité, des bénéficiaires de traitement vont jusqu'à s'engouffrer dans cette voie de l'interruption de leurs soins pour aider d'autres malades en attente ..."
Et cela se passe dans le pays d'Héraclès, là où on a inventé le mot Démocratie !
Le même jour, mon quotidien reprend une information du très sérieux magazine Capital, à propos de B.A. Il indique que la progression des actions du groupe dont il est actionnaire majoritaire en 2014 se traduit par un gain personnel de 17 636 euros par minute ...
Ce jour, d'autres, dirigeants d'une troïka exigent un chèque de 1,5 milliards pour le FMI . Manne dont on sait qu'elle n'est pas destinée à venir en aide à ces femmes, hommes et enfants qui arrivent sur des radeaux de fortune sur les rives de la Méditerranée en provenance d'Afrique et Moyen-Orient ...
On demande aux modeste kaléïdoplumiens un sujet relatif au double je sur image d'un homme de culture qu'on dit empreint d'une grande humanité et certainement nullement monothéiste ; alors, le sujet pour moi découlait de source .
Toujours selon le cats, la traduction ci-dessus de la consigne n'est pas politique, elle est Humaine, simplement humaine.
Et s'il en était besoin, une découverte d'hier en Aveyron me conforte dans mon interprétation et va donner lieu à un 2ème sujet qui ne recherchera pas la finalité de la signification de tatouages (magnifiques... ) sur un corps d'homme, mais comment un artiste décrit le monde à travers ses sculptures ... et fait ainsi preuve d'une double personnalité : l'habileté et la patience d'un manuel, simple forgeron et le sens qu'il donne à ses oeuvres dans la description qu'il en fait aux visiteurs.
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: B.A cherche B.A.
Je crois avoir lu sur un site d'informations, que même le pape trouverais que le sort fait au peuple grec n'était pas très moral ! c'est dire si tes sentiments sont partagés, mon cher Cats.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
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