A. Puisque tu ne peux plus marcher
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virgul
Escandélia
Pati
AlainX
Amanda.
Cassy
10 participants
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A. Puisque tu ne peux plus marcher
Puisque nous ne monterons plus jamais jusqu'à la croix, main dans la main, auréolées de l'insouciance de nos dix ans.
Puisque tu ne m'entraîneras plus sur le sentier étroit grimpant jusqu’au point le plus haut du Causse.
Il nous restera ça, ce tout petit supplément d'âme que nous venions chercher dans la cabane du berger.
Puisque nous ne retrouverons jamais nos courses effrénées sur ces terres arides, entre murets et genêts.
Puisque nous ne grimperons plus ensemble sur le rocher casquette, les bras au ciel et les cheveux au vent.
Il nous restera ça, ce tout petit supplément d'âme que nous venions cueillir au milieu des plumets.
Lorsque le sablier s’est déversé sur nos chemins d’enfance, recouvrant à tout jamais la trace de nos pas.
Lorsque la vie s'est montrée cruelle et nous a punies de fautes que nous n'avions pas commises.
Nous n'avons pas crié, nous avons puisé dans nos souvenirs le goût d’un bonheur simple et nous l’avons entouré d’un amour infini.
Il nous reste ce tout petit supplément d'âme, cette douce flamme fragile et essentielle à notre survie.
Ensemble, nous y tremperons une plume légère et colorée et nous dessinerons un bout de rocher, une maison de pierres, une croix et une cabane de berger.
Sur le pas de la porte, nous creuserons jusqu’au centre de la terre pour y puiser la force de se remettre debout et courir, courir, courir sans plus jamais nous arrêter.
Puisque tu ne m'entraîneras plus sur le sentier étroit grimpant jusqu’au point le plus haut du Causse.
Il nous restera ça, ce tout petit supplément d'âme que nous venions chercher dans la cabane du berger.
Puisque nous ne retrouverons jamais nos courses effrénées sur ces terres arides, entre murets et genêts.
Puisque nous ne grimperons plus ensemble sur le rocher casquette, les bras au ciel et les cheveux au vent.
Il nous restera ça, ce tout petit supplément d'âme que nous venions cueillir au milieu des plumets.
Lorsque le sablier s’est déversé sur nos chemins d’enfance, recouvrant à tout jamais la trace de nos pas.
Lorsque la vie s'est montrée cruelle et nous a punies de fautes que nous n'avions pas commises.
Nous n'avons pas crié, nous avons puisé dans nos souvenirs le goût d’un bonheur simple et nous l’avons entouré d’un amour infini.
Il nous reste ce tout petit supplément d'âme, cette douce flamme fragile et essentielle à notre survie.
Ensemble, nous y tremperons une plume légère et colorée et nous dessinerons un bout de rocher, une maison de pierres, une croix et une cabane de berger.
Sur le pas de la porte, nous creuserons jusqu’au centre de la terre pour y puiser la force de se remettre debout et courir, courir, courir sans plus jamais nous arrêter.
Quand mes mains ne serreront plus que des absences
Que mes yeux asséchés ne trouveront que le silence
Quand tous ceux que j’ai aimés seront devenus poussière
Que leurs ailes fragiles effleureront l’espace infini
Il me restera ça
Ce tout petit supplément d’âme puisé dans le souvenir
De la cabane du berger
Que mes yeux asséchés ne trouveront que le silence
Quand tous ceux que j’ai aimés seront devenus poussière
Que leurs ailes fragiles effleureront l’espace infini
Il me restera ça
Ce tout petit supplément d’âme puisé dans le souvenir
De la cabane du berger
Cassy- Admin
- Humeur : Déterminée
Re: A. Puisque tu ne peux plus marcher
Je devine à qui tu t'adresses avec tant d'amour et de tendresse, je suis bouleversée par tes mots.
J'aime la répétition dans ton style, cela donne un air de berceuse à ton texte qui se veut consolant, je pense et non triste.
J'aime la répétition dans ton style, cela donne un air de berceuse à ton texte qui se veut consolant, je pense et non triste.
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Puisque tu ne peux plus marcher
émouvant .....
je crois deviner aussi...
je crois deviner aussi...
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Puisque tu ne peux plus marcher
embrasse ta muse de ma part.
Pati- Kaléïd'habitué
- Humeur : mouvante
Re: A. Puisque tu ne peux plus marcher
C'est une façon magnifique de dire je t'aime. Il y a les maux et les mots. Je te dis à mots couverts ce que je ressens face à une situation difficile à vivre : les premiers sont souvent moins lourds grâce aux seconds. Tu as su les trouver. J'aime ta sensibilité.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Puisque tu ne peux plus marcher
Cassy, il y a tant de délicatesse et de douceur dans ton texte, que devant l'inéluctable ce n'est pas par la résignation, ni par la colère, mais par une forme de sérénité que tu réponds. Cette force construite au cours de votre histoire, derrière laquelle on lit une belle leçon de vie. Tes mots sont choisis avec soin et tracent une magnifique écriture, très émouvante.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A. Puisque tu ne peux plus marcher
C'est bouleversant d'amour et de tendresse, vraiment superbe !
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Puisque tu ne peux plus marcher
Très beau et émouvant.
Tes mots sont des carresses aux tendres souvenirs de la cabane du berger.
Touchée par ta muse !
Tes mots sont des carresses aux tendres souvenirs de la cabane du berger.
Touchée par ta muse !
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: A. Puisque tu ne peux plus marcher
Je me joins aux autres. Un très beau texte émouvant.
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: A. Puisque tu ne peux plus marcher
Belle évocation d’un vert paradis d’amitié ou de fratrie enfantine, avec de magnifiques et touchantes
trouvailles, mes préférées étant (frappantes de force et de concision) :
Lorsque le sablier s’est déversé sur nos chemins d’enfance, recouvrant à tout jamais la trace de nos pas.
Et Quand mes mains ne serreront plus que des absences
Par contre je n’ai pas réussi à adhérer au « supplément d’âme » pourtant au cœur du texte. C’est peut-être purement personnel. Disons que cette expression, très belle en elle-même, a tellement été mise à toutes les sauces ( y compris, et même très souvent, par les politiciens) que j'y réagis négativement.
trouvailles, mes préférées étant (frappantes de force et de concision) :
Lorsque le sablier s’est déversé sur nos chemins d’enfance, recouvrant à tout jamais la trace de nos pas.
Et Quand mes mains ne serreront plus que des absences
Par contre je n’ai pas réussi à adhérer au « supplément d’âme » pourtant au cœur du texte. C’est peut-être purement personnel. Disons que cette expression, très belle en elle-même, a tellement été mise à toutes les sauces ( y compris, et même très souvent, par les politiciens) que j'y réagis négativement.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
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