A. Spontanéité

Spontanéité d’une amitié tendre entre une gamine et un éléphant.

Elle, si menue, qui de son petit bras, ne parvient pas à faire le tour de toute l’affection qu’elle a à lui donner. Alors elle penche et pose sa tête contre lui, ferme les yeux, et s’abandonne dans une confiance infinie qui la berce. Toucher la peau rugueuse de l’éléphant et rêver, comme un fil qui relie le réel à son imaginaire, pour gommer leurs contraires, lui si fort et elle si fragile. Peu importe.

Lui, assis, campé de toute sa masse sur son postérieur, reste immobile. Ne pas bouger, ni même l’effleurer, de peur de la faner. C’est sa puissance entièrement retenue, sa force vidée de toute vanité, qu’il veut offrir à ce petit coquelicot noir et blanc appuyé sur son flanc. Une fixité protectrice pour ne pas l’effrayer, et avec elle, communier.

Aucun mot, et si peu de gestes, juste une posture sculptée de tendresse, pour figurer l’innocence que nous avions perdue. La lourdeur pataude du pachyderme qui contraste avec la fragilité gracile de la fillette, unis dans le même élan. J’y vois une œuvre, un message aussi. Une image non truquée, qui nous crie que le fort n’écrase pas toujours le faible. Une fable, fugace, écrite par une bête et un enfant. Un moment, j’ai rêvé.

J'aime beaucoup ton texte et ce qu'il évoque, de relations pures et fortes, de ce qu'un enfant peut projeter sur un animal, de ce qu'un animal peut offrir à un humain, j'ai particulièrement aimé ces phrases là:

Ne pas bouger, ni même l’effleurer, de peur de la faner. a écrit:

Aucun mot, et si peu de gestes, juste une posture sculptée de tendresse, pour figurer l’innocence que nous avions perdue. a écrit:

Et enfin,

Une fable, fugace, écrite par une bête et un enfant. Un moment, j’ai rêvé. a écrit:

Moi de même que Sherkane ! Continue à faire de si jolis rêves, Virgul même si la réalité est différente...
De jolis rêves et s'il ne nous restait que cela ?

Çà y est ! Amanda aussi s'est mise au piment d'Espelette !
Moi ce que j'aime dans ton texte (outre le récit) c'est sa morale : "le fort n'écrase pas toujours le faible" je la rapproche aussi de celle du lion et du rat "on a toujours besoin d'un plus petit que soi")

J'ai relevé exactement les mêmes phrases que plume. Je les trouve belles, poétiques, tendres.
Ton texte est comme une douce caresse à l'amour, au respect, entre deux êtres qui ne parlent pas la même langue mais qui se comprennent dans un même langage...

posture sculptée de tendresse, pour figurer l’innocence

A eux seuls, ces mots  disent toute la force de l'image ...

Les très belles images poétiques soulignées par tes lecteurs traduisent à merveille la fragilité de l'un et la solidité de l'autre, leur rencontre improbable et pourtant bien réelle à l'instar des moments d'amitiés qui se nouent sans que l'on sache très bien comment.
J'aime beaucoup ton écriture.

Un texte tout en finesse et porteur d'un bel espoir.

Il y a, en effet, de très belles images dans ton texte plein d'humanité et d'espoir. Je ne peux que répéter ce que les autres ont dit avant moi

Je trouve que ta fable est loin d'être fugace, et permet de rêver, d'abord, et d'espérer, surtout...

Pourquoi trier, dans ce texte j'ai tout aimé, à la virgule près.
Au plaisir de te lire, de te relire et de t'entendre si bien raconter ces moment de bonheurs et de poésie.

Un beau rêve brillamment développé.
J’aime ce passage:

Toucher la peau rugueuse de l’éléphant et rêver, comme un fil qui relie le réel à son imaginaire, pour gommer leurs contraires, lui si fort et elle si fragile.