A. L'air de l'Ailleurs
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Nerwen
AlainX
Escandélia
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Coumarine
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A. L'air de l'Ailleurs
Tout a commencé dans le meilleur des mondes.
Là où il y a des lignes droites, celles qui partent vers l'infini. Ou alors qui s'enfoncent vers nulle part. Peu de monde s'y engage, on sait où ça commence, on ne sait pas où ça finit. Et il faut que l'amour triomphe, n'est-ce pas?
Il y a aussi les lignes courbes, qui soudain changent de décision, sans avertir. On ne sait jamais à quoi s'en tenir. Alors on est secoué, on tombe les uns sur les autres. Mais on se relève, on secoue ses vêtements, on balbutie une excuse, pardon pardon je l'ai pas fait exprès. Pourtant on sait bien qu’on n’en pense pas moins, que personne n’est dupe.
Et puis il y a les lignes folles qui se donnent le droit de se moquer de tout, de partir en se balançant des principes: droite, gauche, devant, derrière, de tout ça, elles s'en foutent, l'essentiel est d'arriver au plus vite dans le pays du non retour, là où on peut exister -enfin-, pour et par soi-même!
La petite fille est coincée, ça se voit non? elle ne peut ni avancer ni reculer, ni aller droit, ni aller courbe. Et donc elle tire la gueule. Il y a de quoi !
Elle est en exil, prisonnière du centre d'elle-même. Punie. Elle est la vilaine petite fille que tout le monde a montrée du doigt. Elle a subi une violente chirurgie psychique qui lui a raboté son âme. Impossible désormais de dire quoi que ce soit.
Mais elle va partir et s'en aller errer dans l'Ailleurs, quelque part à la recherche d'une terre nourricière.
Elle n'a peur ni des loups, ni des araignées (si, un peu quand même) ni des vers de terre. Elle va quitter le béton des villes armées pour aller respirer l'air de là-bas.
Si elle reste, elle mourra, ni plus ni moins...
Là où il y a des lignes droites, celles qui partent vers l'infini. Ou alors qui s'enfoncent vers nulle part. Peu de monde s'y engage, on sait où ça commence, on ne sait pas où ça finit. Et il faut que l'amour triomphe, n'est-ce pas?
Il y a aussi les lignes courbes, qui soudain changent de décision, sans avertir. On ne sait jamais à quoi s'en tenir. Alors on est secoué, on tombe les uns sur les autres. Mais on se relève, on secoue ses vêtements, on balbutie une excuse, pardon pardon je l'ai pas fait exprès. Pourtant on sait bien qu’on n’en pense pas moins, que personne n’est dupe.
Et puis il y a les lignes folles qui se donnent le droit de se moquer de tout, de partir en se balançant des principes: droite, gauche, devant, derrière, de tout ça, elles s'en foutent, l'essentiel est d'arriver au plus vite dans le pays du non retour, là où on peut exister -enfin-, pour et par soi-même!
La petite fille est coincée, ça se voit non? elle ne peut ni avancer ni reculer, ni aller droit, ni aller courbe. Et donc elle tire la gueule. Il y a de quoi !
Elle est en exil, prisonnière du centre d'elle-même. Punie. Elle est la vilaine petite fille que tout le monde a montrée du doigt. Elle a subi une violente chirurgie psychique qui lui a raboté son âme. Impossible désormais de dire quoi que ce soit.
Mais elle va partir et s'en aller errer dans l'Ailleurs, quelque part à la recherche d'une terre nourricière.
Elle n'a peur ni des loups, ni des araignées (si, un peu quand même) ni des vers de terre. Elle va quitter le béton des villes armées pour aller respirer l'air de là-bas.
Si elle reste, elle mourra, ni plus ni moins...
Coumarine- Kaléïd'habitué
- Humeur : concentrée
Re: A. L'air de l'Ailleurs
Ton écriture fait qu'on peut lire ton texte 10 fois, et l'interpréter à chaque fois de façon différente. Il garde suffisamment de mystère pour que chacun se l'approprie.
Je trouve malgré tout l'évocation de la table et des chaises inexistante. Bien sûr j'imagine que ton texte est en rapport avec les attentats, et la photo de Sherkane te ramène aux cafés où ils ont eu lieu. Mais j'aurais aimé que tu l'évoques dans ton texte plus clairement.
J'ai préféré ta première partie, sans pouvoir dire pourquoi exactement.
Bon retour sur la consigne longue
Je trouve malgré tout l'évocation de la table et des chaises inexistante. Bien sûr j'imagine que ton texte est en rapport avec les attentats, et la photo de Sherkane te ramène aux cafés où ils ont eu lieu. Mais j'aurais aimé que tu l'évoques dans ton texte plus clairement.
J'ai préféré ta première partie, sans pouvoir dire pourquoi exactement.
Bon retour sur la consigne longue
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. L'air de l'Ailleurs
Oups Admin tu as raison... j'ai un peu oublié cette belle photo de Sherkane
Désolée, le ferai plus
Désolée, le ferai plus
Coumarine- Kaléïd'habitué
- Humeur : concentrée
Re: A. L'air de l'Ailleurs
Un texte que j'ai relu plusieurs fois sans vraiment rentrer dedans. J'ai du mal a retrouver une évocation de la consigne. Je n'ai pas vu non plus le rapport entre les deux parties de ton texte. Un texte courbe ou fou comme les lignes dont tu parles ?
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. L'air de l'Ailleurs
Un texte difficile ? Oui, d'une certaine manière. On ne part pas du point A. pour arriver au point Z, en passant par B, C, D…
Ce sont de ces textes où il faut se laisser porter. Se laisser faire jusqu'à ce que quelque chose nous arrête. Quelque chose pour nous en quelque sorte.
Je repense à la consigne précédente : le texte écrit pour nous, pour tout le monde, mais aussi pour soi en particulier.
Moi ce qui m'a arrêté c'est ceci :
— Elle a subi une violente chirurgie psychique qui lui a raboté son âme.
— elle ne peut ni avancer ni reculer, ni aller droit, ni aller courbe.
— aller respirer l'air de là-bas. Si elle reste, elle mourra, …
J'ai pensé à toutes ces personnes en terrible désarroi. Certains de mes proches pour bien des raisons, les victimes survivantes, leur entourage, … J'ai pensé à moi même, à mes heures sombres au temps de mes errances, et a aujourd'hui même, où l'actualité du jour nous dit que ça recommence.
J'ai pensé à cette phrase du premier ministre :
— « il y aura d'autres attentats, dans les prochains jours, les prochaines semaines, les prochains mois… il faut s’y préparer »
(je cite de mémoire, ce ne sont pas les mots exacts sans doute, mais l'essence du message)
Alors… la tentation de nos fuites… de la recherche d'un ailleurs plus bienveillant… mais y en a-t-il un…?…
C'est là où il me semble que la consigne est rejointe (mais ce n'est pas pour voler au secours de l'auteur…), ce paysage bucolique, cette table et ces chaises comme promesse de repos…
Mais où est-il ?
Ce sont de ces textes où il faut se laisser porter. Se laisser faire jusqu'à ce que quelque chose nous arrête. Quelque chose pour nous en quelque sorte.
Je repense à la consigne précédente : le texte écrit pour nous, pour tout le monde, mais aussi pour soi en particulier.
Moi ce qui m'a arrêté c'est ceci :
— Elle a subi une violente chirurgie psychique qui lui a raboté son âme.
— elle ne peut ni avancer ni reculer, ni aller droit, ni aller courbe.
— aller respirer l'air de là-bas. Si elle reste, elle mourra, …
J'ai pensé à toutes ces personnes en terrible désarroi. Certains de mes proches pour bien des raisons, les victimes survivantes, leur entourage, … J'ai pensé à moi même, à mes heures sombres au temps de mes errances, et a aujourd'hui même, où l'actualité du jour nous dit que ça recommence.
J'ai pensé à cette phrase du premier ministre :
— « il y aura d'autres attentats, dans les prochains jours, les prochaines semaines, les prochains mois… il faut s’y préparer »
(je cite de mémoire, ce ne sont pas les mots exacts sans doute, mais l'essence du message)
Alors… la tentation de nos fuites… de la recherche d'un ailleurs plus bienveillant… mais y en a-t-il un…?…
C'est là où il me semble que la consigne est rejointe (mais ce n'est pas pour voler au secours de l'auteur…), ce paysage bucolique, cette table et ces chaises comme promesse de repos…
Mais où est-il ?
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. L'air de l'Ailleurs
Merci Alain
Je ne pouvais pas recevoir une critique plus sensée de mon petit texte
"Moi ce qui m'a arrêté c'est ceci :
— Elle a subi une violente chirurgie psychique qui lui a raboté son âme.
— elle ne peut ni avancer ni reculer, ni aller droit, ni aller courbe.
— aller respirer l'air de là-bas. Si elle reste, elle mourra, …
Voilà! c'est ça
Maintenant c'est vrai je n'ai pas dit les choses de manière claire
et ça, on aime ou on n'aime pas!
Moi en tous cas, j'aime écrire de cette manière
Et je répète aussi que tout en écrivant j'ai perdu de vue la consigne concernant la photo de Nerken
Il faudra que je sois plus attentive...
Je ne pouvais pas recevoir une critique plus sensée de mon petit texte
"Moi ce qui m'a arrêté c'est ceci :
— Elle a subi une violente chirurgie psychique qui lui a raboté son âme.
— elle ne peut ni avancer ni reculer, ni aller droit, ni aller courbe.
— aller respirer l'air de là-bas. Si elle reste, elle mourra, …
Voilà! c'est ça
Maintenant c'est vrai je n'ai pas dit les choses de manière claire
et ça, on aime ou on n'aime pas!
Moi en tous cas, j'aime écrire de cette manière
Et je répète aussi que tout en écrivant j'ai perdu de vue la consigne concernant la photo de Nerken
Il faudra que je sois plus attentive...
Coumarine- Kaléïd'habitué
- Humeur : concentrée
Re: A. L'air de l'Ailleurs
Rendons à César: la (très belle) photo n'est pas de mon fait (Nerwen) mais elle est dûe au talent de Sherkane.
Je crois qu'il faut, en effet, lire ton texte plusieurs fois pour l'apprécier, mais grâce à l'analyse d'AlainX, ceux qui le liront maintenant iront plus vite à l'essentiel.
Je crois qu'il faut, en effet, lire ton texte plusieurs fois pour l'apprécier, mais grâce à l'analyse d'AlainX, ceux qui le liront maintenant iront plus vite à l'essentiel.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. L'air de l'Ailleurs
J'aime beaucoup ce texte. Il me parle beaucoup. J'ai envie d'aller aider cette petite fille, de lui donner la main, de la prendre sous mon aile et de lui apprendre à respirer l'air pur qui se trouve en elle.Pauvre petite chérie.C'est difficile pour elle pour le moment . Elle ne comprend rien à toute cette barbarie.
Charlotte- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. L'air de l'Ailleurs
Texte énigmatique et puissant.
Je suppose que les lignes dont tu parles figurent les différentes catégories de gens et les divers chemins de vie qu'ils empruntent.
La dernière phrase m'intrigue : cette petite fille veut respirer l'air de l'Ailleurs. Il le faut sinon elle va mourir vraiment. Je suppose qu'elle est déjà morte au dedans d'elle même.
Je suppose que les lignes dont tu parles figurent les différentes catégories de gens et les divers chemins de vie qu'ils empruntent.
La dernière phrase m'intrigue : cette petite fille veut respirer l'air de l'Ailleurs. Il le faut sinon elle va mourir vraiment. Je suppose qu'elle est déjà morte au dedans d'elle même.
Invité- Invité
Re: A. L'air de l'Ailleurs
A part la description poétique du paysage, je ne saisis pas tellement le sens du texte, mais il est fort bien écrit ...
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A. L'air de l'Ailleurs
Ce texte est bien écrit, mais est resté très opaque pour moi et comme Escandèlia, je n'ai pas réussi à y entrer.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: A. L'air de l'Ailleurs
merci pour tous vos commentaires
Je constate en effet que ma façon d'aborder le thème vous déroute pour la plupart
Quand je lis que vous n'êtes pas entrés dans mon texte, cela me dit que je pourrais me remettre en question sur ma manière d'écrire
J'essaierai d'être plus claire, plus simple...
Je constate en effet que ma façon d'aborder le thème vous déroute pour la plupart
Quand je lis que vous n'êtes pas entrés dans mon texte, cela me dit que je pourrais me remettre en question sur ma manière d'écrire
J'essaierai d'être plus claire, plus simple...
Coumarine- Kaléïd'habitué
- Humeur : concentrée
Re: A. L'air de l'Ailleurs
Ton texte n'est effectivement pas linéaire mais je reprends volontiers ce qu'a dit AlainX :
Moi ce qui m'a particulièrement arrêté c'est : "elle ne peut ni avancer ni reculer, ni aller droit, ni aller courbe"
AlainX a écrit: Ce sont de ces textes où il faut se laisser porter. Se laisser faire jusqu'à ce que quelque chose nous arrête. Quelque chose pour nous en quelque sorte.
Moi ce qui m'a particulièrement arrêté c'est : "elle ne peut ni avancer ni reculer, ni aller droit, ni aller courbe"
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
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