A. Rédemption
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Escandélia
catsoniou
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A. Rédemption
La colline en face s'offre à leur regard apaisé. Immuable, le découpage des parcelles reflète le travail des générations successives. Ici, une route s'élance vers le sommet coiffé d'un bosquet. Là, on a planté quelques fruitiers qui, très certainement, le moment venu, donnent à foison prunes, pommes ou pêches. Dans les prés en pente, il y a quelques jours encore, devaient paître vaches ou moutons.
En cet automne prolixe en journées ensoleillées, la végétation hésite à se débarrasser des feuillages aux couleurs du soleil couchant. Par son aspect bleuté, l'horizon semble vouloir apporter sa touche au tableau dont les tons délicats, en leur temps, auraient inspiré les peintres impressionnistes.
La table et les deux chaises aux courbes tout en douceur participent à l'harmonie du décor. Elles incitent à se poser là, sans d'autres préoccupations que de vivre au rythme du soleil voilé déclinant lentement. Au fil des jours, la végétation va s'assoupir et n'offrir aux regards de Abida et Brahim que branchages torturés et herbes desséchées. Peut-être, l'hiver venant, une couverture blanche donnera-t-elle une impression d'immaculé …
Comme l'a dit le poète, une main tendue, une main ouverte, expressions d'un cœur généreux vont-t-elles extirper Brahim et Abida de la spirale qui les attirait inexorablement vers l'abîme ?
Scolarité bâclée, chômage quasi permanent, menus larcins qui vont crescendo conduisent Brahim à la case prison. Là, les vérités toutes faites des imams l'ont un moment hypnotisé agissant comme la drogue malfaisante qui provoque euphorie, hyperactivité et perte totale de jugement de ces jeunes quand ils accomplissent des actes à l'horreur indicible. Sur la descente infernale vers la violence aveugle au nom d'Allah, sans doute aurait-il sombré plus ou moins consciemment dans l'absorption de ce poison qui accroît l'effet de l'endoctrinement.
Sa première chance, c'est la rencontre d'Abida, fille paumée des cités dont le parcours ressemble étrangement au sien. L'union de leurs détresses cumulées les a lentement fait cheminer vers la rédemption. La rencontre de Michel, ce prêtre, figure de proue d'une association de quartier du 9-3 a peut-être rompu le cercle vicieux.
Le curé n'a pas tenté de les détourner des croyances dont l'un et l'autre sont fortement imprégnés. Non, il les a convaincus d'emprunter une voie aventureuse. Il leur a offert l'hébergement dans sa maison natale au confort sommaire. Ils pourront s'y ressourcer ; la nature les y aidera. Abida et Brahim s'imaginent enfin un avenir.
Ils gagneront leur vie, tout en œuvrant utilement au service de la foret, utilisant les bienfaits qu'ils ont là, sous leurs yeux. Dans les sous-bois, avec le vent ou simplement le temps qui passe, les arbres meurent et bien souvent, les propriétaires sont dans l'incapacité de tirer profit de ce combustible, tout comme ils laissent perdre une partie des fruits. Michel, le prêtre s'est engagé à convaincre ses anciens voisins et amis de donner leur chance à ce couple de jeunes en les autorisant à faire du bois de chauffage, cueillir les fruits inutilisés à la saison.
Avec Michel, Brahim et Abida attendent aide et compréhension des propriétaires, mais aussi élus locaux, et services administratifs et financiers pour les aider à prendre enfin un départ digne de ce nom dans la vie. Ils comptent sur ces soutiens pour se doter du matériel dont ils auront besoin, tels tronçonneuse, tracteur, remorque pour faire du bois de chauffage et d'autres travaux qu'ils peuvent réaliser. Il y a tant à faire pour entretenir la nature. Par exemple, les berges des petites rivières et ruisseaux, les chemins ruraux et sentiers de randonnées sont plus ou moins laissés à l'abandon ; les lignes téléphoniques s’entremêlent avec les branchages envahissants …
A côté des nécessaires moyens qui vont renforcer les services de police et de renseignement, voire d'intervention armée au delà de nos frontières, y aura-t-il la volonté accompagnée de décisions pour aider Brahim et Abida, et toutes celles et ceux qu'on peut sortir des griffes des commanditaires de crimes aveugles à échapper à la spirale infernale de la violence ?
A n'en pas douter, les médias ne gagneraient-ils pas à s'engager dans cette voie pour ouvrir des pistes de réflexion plutôt que de ressasser en boucle les scènes de violence, d'assauts donnés aux criminels ?
En cet automne prolixe en journées ensoleillées, la végétation hésite à se débarrasser des feuillages aux couleurs du soleil couchant. Par son aspect bleuté, l'horizon semble vouloir apporter sa touche au tableau dont les tons délicats, en leur temps, auraient inspiré les peintres impressionnistes.
La table et les deux chaises aux courbes tout en douceur participent à l'harmonie du décor. Elles incitent à se poser là, sans d'autres préoccupations que de vivre au rythme du soleil voilé déclinant lentement. Au fil des jours, la végétation va s'assoupir et n'offrir aux regards de Abida et Brahim que branchages torturés et herbes desséchées. Peut-être, l'hiver venant, une couverture blanche donnera-t-elle une impression d'immaculé …
Comme l'a dit le poète, une main tendue, une main ouverte, expressions d'un cœur généreux vont-t-elles extirper Brahim et Abida de la spirale qui les attirait inexorablement vers l'abîme ?
Scolarité bâclée, chômage quasi permanent, menus larcins qui vont crescendo conduisent Brahim à la case prison. Là, les vérités toutes faites des imams l'ont un moment hypnotisé agissant comme la drogue malfaisante qui provoque euphorie, hyperactivité et perte totale de jugement de ces jeunes quand ils accomplissent des actes à l'horreur indicible. Sur la descente infernale vers la violence aveugle au nom d'Allah, sans doute aurait-il sombré plus ou moins consciemment dans l'absorption de ce poison qui accroît l'effet de l'endoctrinement.
Sa première chance, c'est la rencontre d'Abida, fille paumée des cités dont le parcours ressemble étrangement au sien. L'union de leurs détresses cumulées les a lentement fait cheminer vers la rédemption. La rencontre de Michel, ce prêtre, figure de proue d'une association de quartier du 9-3 a peut-être rompu le cercle vicieux.
Le curé n'a pas tenté de les détourner des croyances dont l'un et l'autre sont fortement imprégnés. Non, il les a convaincus d'emprunter une voie aventureuse. Il leur a offert l'hébergement dans sa maison natale au confort sommaire. Ils pourront s'y ressourcer ; la nature les y aidera. Abida et Brahim s'imaginent enfin un avenir.
Ils gagneront leur vie, tout en œuvrant utilement au service de la foret, utilisant les bienfaits qu'ils ont là, sous leurs yeux. Dans les sous-bois, avec le vent ou simplement le temps qui passe, les arbres meurent et bien souvent, les propriétaires sont dans l'incapacité de tirer profit de ce combustible, tout comme ils laissent perdre une partie des fruits. Michel, le prêtre s'est engagé à convaincre ses anciens voisins et amis de donner leur chance à ce couple de jeunes en les autorisant à faire du bois de chauffage, cueillir les fruits inutilisés à la saison.
Avec Michel, Brahim et Abida attendent aide et compréhension des propriétaires, mais aussi élus locaux, et services administratifs et financiers pour les aider à prendre enfin un départ digne de ce nom dans la vie. Ils comptent sur ces soutiens pour se doter du matériel dont ils auront besoin, tels tronçonneuse, tracteur, remorque pour faire du bois de chauffage et d'autres travaux qu'ils peuvent réaliser. Il y a tant à faire pour entretenir la nature. Par exemple, les berges des petites rivières et ruisseaux, les chemins ruraux et sentiers de randonnées sont plus ou moins laissés à l'abandon ; les lignes téléphoniques s’entremêlent avec les branchages envahissants …
A côté des nécessaires moyens qui vont renforcer les services de police et de renseignement, voire d'intervention armée au delà de nos frontières, y aura-t-il la volonté accompagnée de décisions pour aider Brahim et Abida, et toutes celles et ceux qu'on peut sortir des griffes des commanditaires de crimes aveugles à échapper à la spirale infernale de la violence ?
A n'en pas douter, les médias ne gagneraient-ils pas à s'engager dans cette voie pour ouvrir des pistes de réflexion plutôt que de ressasser en boucle les scènes de violence, d'assauts donnés aux criminels ?
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A. Rédemption
Je suis tout à fait d'accord avec la philosophie de ton texte, Cats. Quand le rôle des médias sera d'être responsable devant l'opinion, nous verrons peut être les choses commencer à changer. Nous ne pouvons que rendre hommage à tous ceux qui essaient de sauver la jeunesse en particulier d'une spirale infernale où d'autres veulent l'enfermer. Qu'ils soient laïcs de tous bords, de toutes confessions, ces gens existent, ils font face souvent sans moyen. Mais puisqu'il ne sert à rien de prévenir !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Rédemption
Lorsqu'on rentre trop dans le détail, on empêche le lecteur de s'approprier le texte. c'est un peu ce qui m'est arrivée.
J'ai aimé ta première partie. J'ai trouvé des longueurs dans la seconde et je n'ai pas compris pourquoi tu fais entrer un curé dans l'histoire, sachant, si j'ai bien compris, que les jeunes sont musulmans plutôt radicaux. (le garçon en tout cas) . Dans ce cas, je les vois mal accepter la main tendue d'un curé, mais plutôt celle d'un imam modéré. (ou tout simplement le responsable d'une assos, ou un maire)
Du coup là, j'ai l'impression que tu fais un mélange entre les migrants ( qui ont été accueillis chez l'habitant, curé, maire ou simples citoyens) et les délinquants de confession musulmane susceptibles de tomber dans l'islam radical.
Mais plus loin, tu écris:
Là, les vérités toutes faites des imams (Bon, là ça me gêne, tu devrais préciser certains imams radicaux)
La dernière partie, c'est un peu la moralité de ton histoire. Bon, elle me gêne, aussi, je trouve qu'elle n'a pas trop sa place, du moins je n'en vois pas trop l'intérêt, si ce n'est une conclusion hâtive qui ramène aux attentats eux-même et qui peuvent amener certains lecteurs à faire l'amalgame entre des terroristes et des jeunes paumés.
Et puis cette dernière phrase nous fait penser que nous sommes nous aussi manipulés, par des médias, que nous n'avons pas notre libre arbitre (il suffit d'éteindre la télé) et que ce serait à eux d'ouvrir d'autres pistes de réflexion. Ce rôle n'est pas celui de chacun de nous, citoyens, éducateurs, profs et politiques?
J’émets mes propres réflexions sur le fond de ton texte, pas sur la forme. (je précise) Je ne peux pas ne pas réagir, désolée, j'espère que tu ne le prendras pas contre toi.
J'ai aimé ta première partie. J'ai trouvé des longueurs dans la seconde et je n'ai pas compris pourquoi tu fais entrer un curé dans l'histoire, sachant, si j'ai bien compris, que les jeunes sont musulmans plutôt radicaux. (le garçon en tout cas) . Dans ce cas, je les vois mal accepter la main tendue d'un curé, mais plutôt celle d'un imam modéré. (ou tout simplement le responsable d'une assos, ou un maire)
Du coup là, j'ai l'impression que tu fais un mélange entre les migrants ( qui ont été accueillis chez l'habitant, curé, maire ou simples citoyens) et les délinquants de confession musulmane susceptibles de tomber dans l'islam radical.
Mais plus loin, tu écris:
Là, les vérités toutes faites des imams (Bon, là ça me gêne, tu devrais préciser certains imams radicaux)
La dernière partie, c'est un peu la moralité de ton histoire. Bon, elle me gêne, aussi, je trouve qu'elle n'a pas trop sa place, du moins je n'en vois pas trop l'intérêt, si ce n'est une conclusion hâtive qui ramène aux attentats eux-même et qui peuvent amener certains lecteurs à faire l'amalgame entre des terroristes et des jeunes paumés.
Et puis cette dernière phrase nous fait penser que nous sommes nous aussi manipulés, par des médias, que nous n'avons pas notre libre arbitre (il suffit d'éteindre la télé) et que ce serait à eux d'ouvrir d'autres pistes de réflexion. Ce rôle n'est pas celui de chacun de nous, citoyens, éducateurs, profs et politiques?
J’émets mes propres réflexions sur le fond de ton texte, pas sur la forme. (je précise) Je ne peux pas ne pas réagir, désolée, j'espère que tu ne le prendras pas contre toi.
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Rédemption
La place et le rôle des médias est une question épineuse. D'un côté ils font leur boulot, d'un autre...point trop n'en faut. j'ai remarqué qu'entre le traitement des évènements de septembre et ceux de vendredi dernier, il y a une évolution. tout n'a pas été filmé et montré à la télévision... Mais qu'à cela ne tienne: sur Internet on peut TOUT trouver ! Mais, comme le dit Admin, on peut éteindre la télé et j'ajoute ne pas consulter Internet.
Je suppose que tu as introduit un curé pour montrer qu'il y a des hommes de bonne volonté de tous bords comme il y a des salauds dans tous les contextes ?
Je suppose que tu as introduit un curé pour montrer qu'il y a des hommes de bonne volonté de tous bords comme il y a des salauds dans tous les contextes ?
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Rédemption
J'aime bien le début....
ensuite ça se complique....
on s'embrouille .... Où sont-ils ? à la campagne ? encore dans le 9-3 ?
Ils semblaient s'être radicalisés tou les 2 .... mais non ? un seul, lui ?
Elle ? qui est-elle une musulmane convertie à la chrétienté ? sisnon je vois pas comme un curé aurait pu entrer dans cette histoire ...
Bref, le récit devient moins crédible ....
Il y a cependant une idée intéressante...
Comment passe-t-on de la case prison à la case rédemption?
c'est souvent avec le concours des services sociaux et de la Justice (surtout s'ils étaient mineurs au moment des premiers faits de délinquance).
Plutôt qu'un curé, j'eus préféré un éducateur "valable"... et une rédemptions plus "républicaine" que "chrétienne"....
"Le curé n'a pas tenté de les détourner des croyances dont l'un et l'autre sont fortement imprégnés."
heu ..... un curé qui ne ferait AUCUN prosélytisme ? Alors que c'est sa mission première de "convertir" ? ... je demande à voir ! ....
Ça me fait penser au brave jeune prêtre handi. de l'excellente série "Ainsi soit-il" sur Arte... Mais ça c'est de la fiction !....
Avis tout personnel, évidemment...
ensuite ça se complique....
on s'embrouille .... Où sont-ils ? à la campagne ? encore dans le 9-3 ?
Ils semblaient s'être radicalisés tou les 2 .... mais non ? un seul, lui ?
Elle ? qui est-elle une musulmane convertie à la chrétienté ? sisnon je vois pas comme un curé aurait pu entrer dans cette histoire ...
Bref, le récit devient moins crédible ....
Il y a cependant une idée intéressante...
Comment passe-t-on de la case prison à la case rédemption?
c'est souvent avec le concours des services sociaux et de la Justice (surtout s'ils étaient mineurs au moment des premiers faits de délinquance).
Plutôt qu'un curé, j'eus préféré un éducateur "valable"... et une rédemptions plus "républicaine" que "chrétienne"....
"Le curé n'a pas tenté de les détourner des croyances dont l'un et l'autre sont fortement imprégnés."
heu ..... un curé qui ne ferait AUCUN prosélytisme ? Alors que c'est sa mission première de "convertir" ? ... je demande à voir ! ....
Ça me fait penser au brave jeune prêtre handi. de l'excellente série "Ainsi soit-il" sur Arte... Mais ça c'est de la fiction !....
Avis tout personnel, évidemment...
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Rédemption
Euh je crois que le texte de Cats est aussi de la fiction. Et cela n'enlève rien sur le fond . Tout est dans la tolérance.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Rédemption
@ admin alainx : comme les voies du Seigneur, celles de cats sont impénétrables
Cependant, la photo de Sherkane m'a inspiré parce qu'elle ressemble étrangement aux paysages du Quercy aux confins du Limousin
Partant de ce rapprochement, j'ai rêvé ...
Incorrigible utopiste, je me suis dit que cela pouvait générer la rédemption : c'est à dire que des gens qui sont mal "barrés" pouvaient prendre ici un nouveau départ.
A ma connaissance, dans mon secteur, les imams même de bonne composition qui possèderaient une petite maison, sont aussi rares que les dents dans le bec de mes poules...
Par contre, des hommes qui sont devenus curés, c'est plus fréquent. Et moi, l'athée, je me plais à imaginer qu'il existe des prêtres qui peuvent faire des propositions à un jeune couple musulman prêt à envisager un avenir loin du bruit et de la fureur. Ceci dans la maison du curé inhabitée , mais qui n'est peut-être pas plus insalubre que des apparts du 9-3
Ensuite, encore incorrigible utopiste, je me dis qu'il existe dans des paysages comme celui fixé par Sherkane, des richesses insoupçonnées : pendant une dizaine d'années, j'ai fait du bois de chauffage et je sais qu'un jeune homme courageux aidé de sa compagne peut envisager de gagner sa vie en complétant ses ressources par des travaux au service des collectivités ... D'où la nécessaire compréhension des propriétaires de forets et vergers à l'abandon* Mais peut-être faut-il vivre dans ces secteurs de la campagne profonde pour voir cela : il faut aussi sans doute des origines paysannes qu'on ne renie pas .
Quant aux médias, j'en conviens, on peut considérer que c'est superfétatoire ... Mais au moment d'écrire ce sujet, j'étais saturé des informations ressassées en boucle dont la grande majorité concernait la répression (nécessaire !) mais sans la moindre analyse sur les responsabilités de tout un chacun, notamment les gens de pouvoir politique , économique et financier ...
En conclusion, moi, j'aime rêver et je veux croire que Abida, et Brahim, le prêtre Michel , personnages de fiction, existent peut-être dans la réalité.
En clair, ne vous en déplaise, je ne me couvrirai pas la tête de cendres : j'aime bien mon histoire,. Et je n'écris pas pour obtenir un prix . D'ailleurs, je suis bien conscient de ne point le mériter ! Et les critiques ne me gênent pas du tout ...
Humour : avec cette piste originale, j'ai fait ma B.A
* j'ai eu aussi ma propre expérience le mois dernier : un verger abandonné, une propriétaire à Perpignan, notre Association et sa fête de la pomme. Par la concertation, nous avons obtnu l'autorisation de ramaser les pommes dont nous avions besoin. Avec le bénéfice, nous avons fait Hallowen pour les enfants, et le 29 novembre, nous offrirons un spectacle (théâtre ) aux enfants et parents et anciens réunis à l'initiative de la Municipalité pour leur repas annuel . Utopie , peut-être mais c'est la réalité !!! A terme, pourquoi, Brahim et Abida ne créeraient-ils pas leur association de réinsertion ?
Cependant, la photo de Sherkane m'a inspiré parce qu'elle ressemble étrangement aux paysages du Quercy aux confins du Limousin
Partant de ce rapprochement, j'ai rêvé ...
Incorrigible utopiste, je me suis dit que cela pouvait générer la rédemption : c'est à dire que des gens qui sont mal "barrés" pouvaient prendre ici un nouveau départ.
A ma connaissance, dans mon secteur, les imams même de bonne composition qui possèderaient une petite maison, sont aussi rares que les dents dans le bec de mes poules...
Par contre, des hommes qui sont devenus curés, c'est plus fréquent. Et moi, l'athée, je me plais à imaginer qu'il existe des prêtres qui peuvent faire des propositions à un jeune couple musulman prêt à envisager un avenir loin du bruit et de la fureur. Ceci dans la maison du curé inhabitée , mais qui n'est peut-être pas plus insalubre que des apparts du 9-3
Ensuite, encore incorrigible utopiste, je me dis qu'il existe dans des paysages comme celui fixé par Sherkane, des richesses insoupçonnées : pendant une dizaine d'années, j'ai fait du bois de chauffage et je sais qu'un jeune homme courageux aidé de sa compagne peut envisager de gagner sa vie en complétant ses ressources par des travaux au service des collectivités ... D'où la nécessaire compréhension des propriétaires de forets et vergers à l'abandon* Mais peut-être faut-il vivre dans ces secteurs de la campagne profonde pour voir cela : il faut aussi sans doute des origines paysannes qu'on ne renie pas .
Quant aux médias, j'en conviens, on peut considérer que c'est superfétatoire ... Mais au moment d'écrire ce sujet, j'étais saturé des informations ressassées en boucle dont la grande majorité concernait la répression (nécessaire !) mais sans la moindre analyse sur les responsabilités de tout un chacun, notamment les gens de pouvoir politique , économique et financier ...
En conclusion, moi, j'aime rêver et je veux croire que Abida, et Brahim, le prêtre Michel , personnages de fiction, existent peut-être dans la réalité.
En clair, ne vous en déplaise, je ne me couvrirai pas la tête de cendres : j'aime bien mon histoire,. Et je n'écris pas pour obtenir un prix . D'ailleurs, je suis bien conscient de ne point le mériter ! Et les critiques ne me gênent pas du tout ...
Humour : avec cette piste originale, j'ai fait ma B.A
* j'ai eu aussi ma propre expérience le mois dernier : un verger abandonné, une propriétaire à Perpignan, notre Association et sa fête de la pomme. Par la concertation, nous avons obtnu l'autorisation de ramaser les pommes dont nous avions besoin. Avec le bénéfice, nous avons fait Hallowen pour les enfants, et le 29 novembre, nous offrirons un spectacle (théâtre ) aux enfants et parents et anciens réunis à l'initiative de la Municipalité pour leur repas annuel . Utopie , peut-être mais c'est la réalité !!! A terme, pourquoi, Brahim et Abida ne créeraient-ils pas leur association de réinsertion ?
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A. Rédemption
Utopique ton texte ? Peut être. En tout cas, il porte une belle espérance au delà des lamentos ambiants.
La main tendue, c'est sans doute la meilleure solution pour ceux qui sont à la dérive. A condition qu'ils veuillent s'en sortir. Et pourquoi pas par l'intermédiaire d'un prêtre ? C'est son job non d'aider son prochain. Quel qu'il soit.
Par contre, ne compte pas trop sur les medias pour relayer ton idée altruiste. Ce n'est pas assez porteur à mon avis !
La main tendue, c'est sans doute la meilleure solution pour ceux qui sont à la dérive. A condition qu'ils veuillent s'en sortir. Et pourquoi pas par l'intermédiaire d'un prêtre ? C'est son job non d'aider son prochain. Quel qu'il soit.
Par contre, ne compte pas trop sur les medias pour relayer ton idée altruiste. Ce n'est pas assez porteur à mon avis !
Invité- Invité
Re: A. Rédemption
Cats,
J'apprécie ton commentaire.
incorrigible utopiste ? - Loin de moi l'idée de te corriger !
Ma remarque porte sur la crédibilité du récit choisi. Certes c'est "possible".
De par mon métier j'ai connu des personnes qui étaient comme tu le dis : des gens qui sont mal "barrés" pouvaient prendre ici un nouveau départ.
Mais ton récit très intéressant "sur le fond" (la rédemption), a des faiblesses quant à sa crédibilité.
Or je pense que, dans ce registre, même une fiction, doit rester plausible le plus possible. C'est ce qui lui donne sa force que je qualifierai même de "militante", faisant passer de l'utopie irréaliste, au possiblement réalisable voir réalisé.
Au delà de ton texte, c'est toute la question que je me pose sur un certain fictionnel se voulant démonstratif d'une cause. (ou d'un message).
la manière de le construire pour sortir du : c'est bien beau ça, mais c'est de la littérature....
sous entendu ça ne peut jamais se réaliser....
(je ne sais si je me fais comprendre...)
Merci d'avoir accueilli mes petits remarques comme tu l'as fait. Elle sont juste destinées à une réflexion ensemble, pas une critique pour critiquer... ça va de soi .... dans mon esprit en tout cas !
J'apprécie ton commentaire.
incorrigible utopiste ? - Loin de moi l'idée de te corriger !
Ma remarque porte sur la crédibilité du récit choisi. Certes c'est "possible".
De par mon métier j'ai connu des personnes qui étaient comme tu le dis : des gens qui sont mal "barrés" pouvaient prendre ici un nouveau départ.
Mais ton récit très intéressant "sur le fond" (la rédemption), a des faiblesses quant à sa crédibilité.
Or je pense que, dans ce registre, même une fiction, doit rester plausible le plus possible. C'est ce qui lui donne sa force que je qualifierai même de "militante", faisant passer de l'utopie irréaliste, au possiblement réalisable voir réalisé.
Au delà de ton texte, c'est toute la question que je me pose sur un certain fictionnel se voulant démonstratif d'une cause. (ou d'un message).
la manière de le construire pour sortir du : c'est bien beau ça, mais c'est de la littérature....
sous entendu ça ne peut jamais se réaliser....
(je ne sais si je me fais comprendre...)
Merci d'avoir accueilli mes petits remarques comme tu l'as fait. Elle sont juste destinées à une réflexion ensemble, pas une critique pour critiquer... ça va de soi .... dans mon esprit en tout cas !
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Rédemption
@ alainx : s'agit-il d'un texte militant ? Est-il écrit pour convaincre ? Ni l'un , ni l'autre ! C'est un essai à partir d'une image en lien avec l'actualité. En quelque sorte, c''est une mise en forme de pensées personnelles qui, sans doute, ne sont pas dans l'air du temps
Quant à être plausible, sans doute non . Mais le propre de l'utopie, n'est-il pas d'explorer des voies inédites ? Faut-il pour cela qu'elle soit un exercice de style ?
Maintenant, sans prétendre être un littéraire, ce que m'interdit ma scolarité primaire dans tous les sens du terme, j'ose penser que l'appréciation est du niveau du subjectif : on aime ou on n'aime pas .
Ce qui est certain, c'est que mon écriture se nourrit d'une vie au service des autres sous des formes diversifiées Sans pour cela mériter quelque chose qui pourrait ressembler à de la condescendance...
Quant à l'écriture militante, je me permets de déplorer que dans les entreprises, les services ou encore parmi les retraités ou les demandeurs d'emplois, il n'y en ait pas davantage qui soient en capacité, ou animés de la volonté de franchir le pas. Car cette écriture multiforme pourrait mettre du plomb dans l'aile de la pensée unique.
J'ai écrit un sujet en écriture libre sur mon approche de l'écriture. J'ai la faiblesse de penser qu'elle a au moins le mérite d'exister ...
Avec toute mon amitié
Quant à être plausible, sans doute non . Mais le propre de l'utopie, n'est-il pas d'explorer des voies inédites ? Faut-il pour cela qu'elle soit un exercice de style ?
Maintenant, sans prétendre être un littéraire, ce que m'interdit ma scolarité primaire dans tous les sens du terme, j'ose penser que l'appréciation est du niveau du subjectif : on aime ou on n'aime pas .
Ce qui est certain, c'est que mon écriture se nourrit d'une vie au service des autres sous des formes diversifiées Sans pour cela mériter quelque chose qui pourrait ressembler à de la condescendance...
Quant à l'écriture militante, je me permets de déplorer que dans les entreprises, les services ou encore parmi les retraités ou les demandeurs d'emplois, il n'y en ait pas davantage qui soient en capacité, ou animés de la volonté de franchir le pas. Car cette écriture multiforme pourrait mettre du plomb dans l'aile de la pensée unique.
J'ai écrit un sujet en écriture libre sur mon approche de l'écriture. J'ai la faiblesse de penser qu'elle a au moins le mérite d'exister ...
Avec toute mon amitié
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A. Rédemption
Un texte généreux, certes un peu utopique ( ce n'est pas un défaut), mais aussi avec des pistes de solutions pratiques.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
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