A. Vide
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Nerwen
Admin
Escandélia
Myrte
8 participants
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A. Vide
Voilà, c’est ici. Lui était assis à droite et elle à gauche, sur les chaises blanches en fer forgé. J’ai posé sur la table carrelée un plateau avec une théière fumante et deux tasses. Il faisait doux pour la saison. Une brise légère aidait les feuilles brunes à se détacher des branches. Les derniers martinets tournoyaient en lançant des cris avant que le ciel ne prenne la teinte rouge de ces fins d’après-midi de novembre.
Il souleva le couvercle de la théière et le parfum du jasmin se mêla à l’odeur de la terre et de l’herbe.
Je les observais de la fenêtre.
Il fit couler le liquide fumant dans la tasse de sa compagne puis se servit en silence.
Elle restait immobile, le regard perdu au loin sur les collines.
Lui se tenait voûté, comme sous une lourde charge.
A un moment il posa sa main sur son bras en la regardant.
On aurait dit une statue. Elle n’eut aucun frémissement.
Je préparais le repas. En épluchant le potiron, je risquai à nouveau un coup d’œil par la fenêtre.
Ils étaient partis.
Les deux chaises vides devant la table de jardin et la brume à l’horizon offraient une image d’une infinie tristesse.
Je ne savais pas encore qu’ils venaient d’apprendre une terrible nouvelle et que plus rien ne serait comme avant.
Il souleva le couvercle de la théière et le parfum du jasmin se mêla à l’odeur de la terre et de l’herbe.
Je les observais de la fenêtre.
Il fit couler le liquide fumant dans la tasse de sa compagne puis se servit en silence.
Elle restait immobile, le regard perdu au loin sur les collines.
Lui se tenait voûté, comme sous une lourde charge.
A un moment il posa sa main sur son bras en la regardant.
On aurait dit une statue. Elle n’eut aucun frémissement.
Je préparais le repas. En épluchant le potiron, je risquai à nouveau un coup d’œil par la fenêtre.
Ils étaient partis.
Les deux chaises vides devant la table de jardin et la brume à l’horizon offraient une image d’une infinie tristesse.
Je ne savais pas encore qu’ils venaient d’apprendre une terrible nouvelle et que plus rien ne serait comme avant.
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. Vide
Il est beau ton texte Myrte. Comment ne pas être interpellé quand l'horreur vient rompre le quotidien ?
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Vide
J’ai pensé dans un premier temps que tu décrivais une scène d'attentat. Je n'ai réalisé qu'à la fin que tes personnages étaient ailleurs mais concernés. C'est bien amené et bien écrit.
Cependant, si j'ai un conseil à te donner, c'est celui-ci :
Tu as utilisé l'imparfait et le passé simple pour ton texte. Ce serait mieux d'utiliser l'imparfait et le passé composé. Cela va donner plus de puissance à ton texte.
Cependant, si j'ai un conseil à te donner, c'est celui-ci :
Tu as utilisé l'imparfait et le passé simple pour ton texte. Ce serait mieux d'utiliser l'imparfait et le passé composé. Cela va donner plus de puissance à ton texte.
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Vide
J'aime beaucoup le rendu de l'atmosphère de cette fin d'après-midi et du mystère qui plane jusqu'à la fin.
Je suis d'accord avec Admin, et j'ai une préférence pour le passé composé à la place du passé simple, on sent très bien le différence en lisant le texte à haute voix. : "il a soulevé le couvercle de la théière..." "il a posé sa main sur son bras..."
Je suis d'accord avec Admin, et j'ai une préférence pour le passé composé à la place du passé simple, on sent très bien le différence en lisant le texte à haute voix. : "il a soulevé le couvercle de la théière..." "il a posé sa main sur son bras..."
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Vide
Pour ma part j'ai lu le texte en traduisant tout au présent narratif.
Cela lui donne une force extraordinaire....
L'essayer c'est l'adopter !
Cela lui donne une force extraordinaire....
L'essayer c'est l'adopter !
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Vide
Entièrement d'accord avec toi Alainx, cela donne encore plus de force, j'adopte !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Vide
Moi, je l'aime tel qu'il est ce texte. D'abord, il est d'une étonnante simplicité et l'emploi du passé simple et de l'imparfait lui donne une note nostalgique que j'aime bien. Mais j'écrirais "j'avais posé..."
Le "voilà, c'est ici" au présent nous indique peut être que la personne va raconter une histoire passée.
Le "voilà, c'est ici" au présent nous indique peut être que la personne va raconter une histoire passée.
Invité- Invité
Re: A. Vide
Merci pour vos commentaires. Figurez-vous que j'avais d'abord écrit mon texte au passé-composé ( il est encore au passé-composé dans les première phrases) et, je ne sais pas pourquoi, au dernier moment, j'ai changé pour le passé-simple... Je suis entièrement d'accord avec vos remarques. Effectivement, le passé-composé est plus adapté et, Alain, le présent narratif lui apporte une autre force.
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. Vide
Un texte d'une grande simplicité comme dit Yvanne. Cela lui donne beaucoup de force.
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: A. Vide
Une très bonne description d'ambiance dans le premier paragraphe. Ensuite une atmosphère de plus en plus lourde rendue uniquement par les geste et attitudes. Très bon texte. Seule réserve, les temps, qui me posent problème à moi aussi. Comme AlainX et Escandèlia , j'opte pour le présent.
Question : qui est le narrateur (ou la narratrice) . Serveur ( serveuse) d'hôtel ou de restaurant ?
Question : qui est le narrateur (ou la narratrice) . Serveur ( serveuse) d'hôtel ou de restaurant ?
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: A. Vide
Tobermory, imaginons la propriétaire d''une maison d'hôtes qui a servi le thé à des clients qui, alors qu'ils étaient en vacances dans cet endroit paisible, ont appris une terrible nouvelle : la perte d'un être cher à Paris ce vendredi 13 novembre et dont la tristesse infinie a imprégné les lieux.
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
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