A. La grande Girafe et le petit cochon
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Escandélia
Amanda.
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A. La grande Girafe et le petit cochon
Il était une fois le sixième jour…
Après avoir inventé la Terre, les arbres, les rivières, les mers et les océans, le Créateur décida de peupler un peu tout cela, d’y mettre un peu d’action et alors il inventa les animaux.
Un peu fatigué quand même par ses réalisations précédentes, il se laissa aller à sa fantaisie et modela les petites et les grandes bêtes selon son imagination.
Et de l’imagination, il n’en manquait pas !
Entre la libellule, le putois et l’éléphant, il y a de la marge !
Donc, le Créateur, assez fier de ses bêbêtes, décida ensuite de les habiller.
Car bien sûr, au début, elles étaient toutes nues.
Il appela ses anges, leur ordonna d’apporter fissa, peinture, pinceaux et autres plumes.
A l’aide de sa longue corne de brume, il sonna le rassemblement de tous les animaux pour 12 heures sur la grande plage de sable bordant un des océans qui venait juste de voir le jour.
Ah, il y avait du monde, mais du monde. Dans la foule, le tigre aux belles rayures fraîchement peintes, le mouton tout frisé au fer, et les plumes multicolores des oiseaux de toutes sortes, entre autres…
Comme c’était joli, comme c’était beau !
C’est en fin d’après-midi, quand tout fut presque fini, les pinceaux rincés, le fer débranché et les plumes envolées, que le drame éclata !
En consultant son grand registre, le Créateur réalisa que deux animaux manquaient à l’appel : la Grande Girafe et le petit cochon !
Mais où diable étaient-ils passés ?
Simple : le petit cochon, déjà gourmand pour ne pas dire goulaf, s’était égaré dans les bosquets à renifler partout pour trouver nourriture à son goût.
Le Chef Ange le ramena manu militari au Créateur, lequel le gronda fermement.
La punition fut simple : toute la vie le petit cochon resterait comme il était, c’est-à-dire tout nu !
En entendant cela, le petit cochon éclata en sanglots, il pleura, il pleura tellement fort que son groin s’allongea et ses petits yeux se mirent à gonfler jusqu’à ce que ses paupières les cachent.
Parfait se dit le Créateur, il restera donc ainsi, groin et yeux, c’est assez.
Et puis, quand même il eut pitié du petit cochon pleureur. Il s’empara du fer encore tiède et
lui fit une jolie petite queue en tire-bouchon !
Le petit cochon, tout fier, s’en alla en marchant sur la pointe des pieds, démarche qu’il garda
pour l’éternité.
En chemin, il rencontra la grande Girafe qui mâchonnait de grandes feuilles à l’autre extrémité de l’arbre.
« Hep, Madame, la Girafe, toi aussi t’es encore toute nue ? »
La grande girafe ne l’entendit point. En fait, en altitude et bien que le son monte, il ne parvient que faiblement aux oreilles des girafes. Personne ne s’en doute, mais les girafes sont sourdes comme un pot, la faute à leur long cou.
Le petit cochon qui venait de vivre une expérience assez intéressante quand même, remua tant et plus qu’il réussit à attirer le doux regard de la grande Girafe qui se pencha vers lui en relevant bien haut ses longs cils.
Et dès qu’il l’eut mise au parfum, la grande Girafe eut un coup de blues.
Un sacré coup de blues, la déprime totale quoi…
Sa vie était fichue, vivre à poil tout le temps sous le regard des autres, elle ne le supporterait pas, mieux valait en finir et vite.
Vite, trouver une corde pour le pendre ce long cou, source de tous ses malheurs et hop, on n’en parle plus.
Le petit cochon tenta bien, mais en vain de l’en dissuader.
Pas facile quand on vous fait la sourde oreille.
Alors…
Alors, le petit cochon fonça à toute allure vers la plage, avertir le Créateur et le supplier de faire quelque chose pour la belle grande Girafe.
Le Créateur, qui au fond, n’étai pas un mauvais bougre, se laissa attendrir.
Il ordonna à son Chef Ange d’aller au plus vite trouver la Girafe.
Pendant ce temps, il se mit au travail et fabriqua une jolie couleur brune, tendance ocrée et un bon pot de jaune aussi.
Dès que le Chef Ange revint avec la Girafe toujours « en mode blues », il grimpa sur la grande échelle et se mit au travail, sous les ordres du Créateur.
Et en une, deux, trois, la grande Girafe fut vêtue d’une jolie robe jaune agrémentée de touches brunes, en fait le début de la tendance « pointillisme » avec une légère référence impressionniste.
Une véritable œuvre d’art !
La grande Girafe alla se regarder dans la mare aux canards et, ma foi, passa immédiatement en « mode rock’n roll »
Elle entraîna le petit cochon dans son sillage et tous les animaux réapparurent, ameutés par le tapage.
« Une nouba d’enfer ! » se dit le Créateur en se frottant les mains.
Après avoir inventé la Terre, les arbres, les rivières, les mers et les océans, le Créateur décida de peupler un peu tout cela, d’y mettre un peu d’action et alors il inventa les animaux.
Un peu fatigué quand même par ses réalisations précédentes, il se laissa aller à sa fantaisie et modela les petites et les grandes bêtes selon son imagination.
Et de l’imagination, il n’en manquait pas !
Entre la libellule, le putois et l’éléphant, il y a de la marge !
Donc, le Créateur, assez fier de ses bêbêtes, décida ensuite de les habiller.
Car bien sûr, au début, elles étaient toutes nues.
Il appela ses anges, leur ordonna d’apporter fissa, peinture, pinceaux et autres plumes.
A l’aide de sa longue corne de brume, il sonna le rassemblement de tous les animaux pour 12 heures sur la grande plage de sable bordant un des océans qui venait juste de voir le jour.
Ah, il y avait du monde, mais du monde. Dans la foule, le tigre aux belles rayures fraîchement peintes, le mouton tout frisé au fer, et les plumes multicolores des oiseaux de toutes sortes, entre autres…
Comme c’était joli, comme c’était beau !
C’est en fin d’après-midi, quand tout fut presque fini, les pinceaux rincés, le fer débranché et les plumes envolées, que le drame éclata !
En consultant son grand registre, le Créateur réalisa que deux animaux manquaient à l’appel : la Grande Girafe et le petit cochon !
Mais où diable étaient-ils passés ?
Simple : le petit cochon, déjà gourmand pour ne pas dire goulaf, s’était égaré dans les bosquets à renifler partout pour trouver nourriture à son goût.
Le Chef Ange le ramena manu militari au Créateur, lequel le gronda fermement.
La punition fut simple : toute la vie le petit cochon resterait comme il était, c’est-à-dire tout nu !
En entendant cela, le petit cochon éclata en sanglots, il pleura, il pleura tellement fort que son groin s’allongea et ses petits yeux se mirent à gonfler jusqu’à ce que ses paupières les cachent.
Parfait se dit le Créateur, il restera donc ainsi, groin et yeux, c’est assez.
Et puis, quand même il eut pitié du petit cochon pleureur. Il s’empara du fer encore tiède et
lui fit une jolie petite queue en tire-bouchon !
Le petit cochon, tout fier, s’en alla en marchant sur la pointe des pieds, démarche qu’il garda
pour l’éternité.
En chemin, il rencontra la grande Girafe qui mâchonnait de grandes feuilles à l’autre extrémité de l’arbre.
« Hep, Madame, la Girafe, toi aussi t’es encore toute nue ? »
La grande girafe ne l’entendit point. En fait, en altitude et bien que le son monte, il ne parvient que faiblement aux oreilles des girafes. Personne ne s’en doute, mais les girafes sont sourdes comme un pot, la faute à leur long cou.
Le petit cochon qui venait de vivre une expérience assez intéressante quand même, remua tant et plus qu’il réussit à attirer le doux regard de la grande Girafe qui se pencha vers lui en relevant bien haut ses longs cils.
Et dès qu’il l’eut mise au parfum, la grande Girafe eut un coup de blues.
Un sacré coup de blues, la déprime totale quoi…
Sa vie était fichue, vivre à poil tout le temps sous le regard des autres, elle ne le supporterait pas, mieux valait en finir et vite.
Vite, trouver une corde pour le pendre ce long cou, source de tous ses malheurs et hop, on n’en parle plus.
Le petit cochon tenta bien, mais en vain de l’en dissuader.
Pas facile quand on vous fait la sourde oreille.
Alors…
Alors, le petit cochon fonça à toute allure vers la plage, avertir le Créateur et le supplier de faire quelque chose pour la belle grande Girafe.
Le Créateur, qui au fond, n’étai pas un mauvais bougre, se laissa attendrir.
Il ordonna à son Chef Ange d’aller au plus vite trouver la Girafe.
Pendant ce temps, il se mit au travail et fabriqua une jolie couleur brune, tendance ocrée et un bon pot de jaune aussi.
Dès que le Chef Ange revint avec la Girafe toujours « en mode blues », il grimpa sur la grande échelle et se mit au travail, sous les ordres du Créateur.
Et en une, deux, trois, la grande Girafe fut vêtue d’une jolie robe jaune agrémentée de touches brunes, en fait le début de la tendance « pointillisme » avec une légère référence impressionniste.
Une véritable œuvre d’art !
La grande Girafe alla se regarder dans la mare aux canards et, ma foi, passa immédiatement en « mode rock’n roll »
Elle entraîna le petit cochon dans son sillage et tous les animaux réapparurent, ameutés par le tapage.
« Une nouba d’enfer ! » se dit le Créateur en se frottant les mains.
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. La grande Girafe et le petit cochon
Elle entraîna le petit cochon dans son sillage et tous les animaux réapparurent, ameutés par le tapage. C'est de là que vient l'expression : copain comme cochon ?
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. La grande Girafe et le petit cochon
Exactement tu as tout compris, Escandelia !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. La grande Girafe et le petit cochon
Encore une histoire que j'ai beaucoup aimée. Je retrouve mon âme d'enfant
Super texte
Super texte
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. La grande Girafe et le petit cochon
Ah ! J'ai adoré l'épisode cochon et girafe tout nus; mdr; Tu as dû bien t'amuser Amanda.
Le créateur disposait donc d'une prise électrique pour brancher son fer à friser les moutons et les queues de cochon. Bon. D'accord. On est Dieu oui ou non ? Mais dans ce cas, pourquoi, dans sa toute puissance n'a-t-il pas fourni des sonotones à la girafe.
Un conte primesautier en diable qu'on a envie de raconter aux enfants.
Hé ! Le cochon goulaf, ça veut dire je pense goinfre ? C'est trop drôle !
Le créateur disposait donc d'une prise électrique pour brancher son fer à friser les moutons et les queues de cochon. Bon. D'accord. On est Dieu oui ou non ? Mais dans ce cas, pourquoi, dans sa toute puissance n'a-t-il pas fourni des sonotones à la girafe.
Un conte primesautier en diable qu'on a envie de raconter aux enfants.
Hé ! Le cochon goulaf, ça veut dire je pense goinfre ? C'est trop drôle !
Invité- Invité
Re: A. La grande Girafe et le petit cochon
C'est vrai que tu as dû t'amuser à écrire ce texte, comme nous nous sommes amusés à le lire ! Un excellent conte pour enfant avec des personnages bien typés et une ambiance un peu fofolle comme ils aiment !
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. La grande Girafe et le petit cochon
Beaucoup de fantaisie et d'humour dans cette Genèse revisitée en conte plein de vivacité.
Un petit cochon tout nu, une girafe toute nue, j'ai d'abord cru qu’on allait avoir l'avant première des textes de l'atelier érotique. Mais non, en fin de compte les enfants peuvent le lire...
Un petit cochon tout nu, une girafe toute nue, j'ai d'abord cru qu’on allait avoir l'avant première des textes de l'atelier érotique. Mais non, en fin de compte les enfants peuvent le lire...
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: A. La grande Girafe et le petit cochon
Mais enfin Tober, l'érotisme peut aussi se raconter avec des gens tout habillés... question de point de vue....
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. La grande Girafe et le petit cochon
D'accord avec toi Amanda : il faut d'abord être habillé !
Invité- Invité
Re: A. La grande Girafe et le petit cochon
En fait, d'accord aussi
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: A. La grande Girafe et le petit cochon
Excellent! J'adore ton conte et je suis sûre que tous les enfants l'aimerait.
J'adore l'épisode du cochon et comment il est devenu ce qu'il est. La girafe a eu plus de chance que lui. Je trouve que le créateur aurait du récompenser le cochon de son altruisme
J'adore l'épisode du cochon et comment il est devenu ce qu'il est. La girafe a eu plus de chance que lui. Je trouve que le créateur aurait du récompenser le cochon de son altruisme
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
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