A. Koloko et la girafe
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Escandélia
AAnne
Admin
Amanda.
madeleinedeproust
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A. Koloko et la girafe
Il était une fois, il y a très longtemps, à l'époque où les hommes et les animaux vivaient ensemble en parfaite harmonie, dans un petit village au fin fond de la savane africaine, un petit garçon prénommé Koloko qui avait comme meilleure amie une jeune girafe au pelage d'un brun si clair et si doux qu'on aurait cru qu'elle avait été enrobée de caramel doux au beurre salé.
Qui voyait Koloko voyait la girafe, qui voyait la girafe voyait Koloko, ces deux-là étaient inséparables depuis leur plus jeune âge.
Le long cou de la girafe servit de balançoire puis de toboggan au jeune Koloko, plus tard, c'est juché sur son dos qu'il arpentait la savane en quête d'eau et de nourriture. Et c'est la girafe qui permit à Koloko d'approcher la jolie jeune fille qui devait, tôt ou tard, partager sa case pour le restant de ses jours.
La girafe ne voulait que le bonheur de Koloko, aussi quand elle comprit qu'il avait besoin d'un peu de solitude pour pouvoir charmer la jeune fille elle se mit d'elle-même en retrait. Elle ne le fit pas de gaieté de cœur, mais elle ne supportait pas de voir Koloko errer comme une âme en peine lorsque la jeune fille ne lui tenait pas compagnie.
Koloko, tout à ses amours, ne se préoccupa plus trop de son amie la girafe et les habitants du village perdirent peu à peu l'habitude de chercher d'abord le long cou de la girafe quand ils souhaitaient voir Koloko.
Peu à peu la girafe se fit moins présente au village, elle préférait rester à l'écart, dans la savane, derrière les rares épineux souffreteux qui peinaient à la cacher. Mais elle ne voulait pas étaler sa tristesse aux yeux de tous, et le village sans Koloko à ses côtés était une véritable souffrance.
Les autres animaux de la savane assistaient avec tristesse et désolation à la lente descente aux enfers de leur amie girafe.
Le vieux phacochère Sigmund, qui passait, à juste titre, pour le grand sage de la savane en perdit le sommeil. C'est là que les premiers ressentiments envers les humains commencèrent à poindre.
Certes, tous les animaux comprenaient que Koloko délaisse quelque peu sa girafe au profit de sa jolie jeune fille, mais de là à ainsi l'abandonner... non, ce n'était pas charitable !
Quant à la girafe rien ne semblait pouvoir la consoler. Jeux, danses, bons repas, veillées autour du feu, rien ne lui tirait plus ne fut-ce qu'une esquisse de sourire...
Koloko, lui, paradait dans le village et dans toute la savane aux bras de sa jolie jeune fille en attendant la traditionnelle cérémonie qui lui permettrait de s'installer avec elle dans une case commune. Parfois, le soir, un sentiment étrange lui étreignait le cœur, comme un pincement douloureux, mais il ne s'attardait pas trop dessus, trop occupé à se remémorer les bons moments de la journée passée avec sa jolie jeune fille.
Enfin, le grand jour arriva.
Tout le village était en fête, et, comme de coutume, tous les animaux de la savane furent conviés à la fête.
Mais la girafe refusait d'y aller. « C'est au-dessus de mes forces Sigmund ! Je ne peux pas... Regarde-moi, mon pelage est terne, j'ai les sabots fendillés et mon cou est d'une maigreur squelettique ! Je ne peux pas me présenter comme ça à Koloko... Il ne me reconnaîtrait même pas... »
Le vieux phacochère Sigmund rumina le problème toute une nuit et au petit matin, il appela le petit singe Malako et lui confia une mission secrète. Il demanda ensuite à Dame Lionne de lui ramener manu militari s'il la fallait la girafe au pied du grand fourré d'épineux qui menait au village.
Quand la girafe arriva elle tomba sur une très grande échelle au pied de laquelle se tenait une très jolie jeune fille, la future épouse de Koloko. Celle-ci s'approcha timidement de la girafe, lui caressa délicatement le pelage et lui dit : « Ne t'inquiète pas, je suis experte en maquillage de fête, je vais faire ce qu'il faut pour que tu sois superbe pour mon mariage... Il est inconcevable que tu ne sois pas présente le jour où Koloko et moi serons déclarés unis devant le village. Tu es comme une sœur pour Koloko. Et même s'il ne le dit pas, je sais que tu lui manques. »
Ensuite la jeune fille grimpa sur l'échelle et dessina sur le corps de la girafe de jolis motifs géométriques porteurs d'espoir et d'amour.
Et depuis ce jour toutes les girafes ont un joli pelage caramel marbré de décorations blanches.
Qui voyait Koloko voyait la girafe, qui voyait la girafe voyait Koloko, ces deux-là étaient inséparables depuis leur plus jeune âge.
Le long cou de la girafe servit de balançoire puis de toboggan au jeune Koloko, plus tard, c'est juché sur son dos qu'il arpentait la savane en quête d'eau et de nourriture. Et c'est la girafe qui permit à Koloko d'approcher la jolie jeune fille qui devait, tôt ou tard, partager sa case pour le restant de ses jours.
La girafe ne voulait que le bonheur de Koloko, aussi quand elle comprit qu'il avait besoin d'un peu de solitude pour pouvoir charmer la jeune fille elle se mit d'elle-même en retrait. Elle ne le fit pas de gaieté de cœur, mais elle ne supportait pas de voir Koloko errer comme une âme en peine lorsque la jeune fille ne lui tenait pas compagnie.
Koloko, tout à ses amours, ne se préoccupa plus trop de son amie la girafe et les habitants du village perdirent peu à peu l'habitude de chercher d'abord le long cou de la girafe quand ils souhaitaient voir Koloko.
Peu à peu la girafe se fit moins présente au village, elle préférait rester à l'écart, dans la savane, derrière les rares épineux souffreteux qui peinaient à la cacher. Mais elle ne voulait pas étaler sa tristesse aux yeux de tous, et le village sans Koloko à ses côtés était une véritable souffrance.
Les autres animaux de la savane assistaient avec tristesse et désolation à la lente descente aux enfers de leur amie girafe.
Le vieux phacochère Sigmund, qui passait, à juste titre, pour le grand sage de la savane en perdit le sommeil. C'est là que les premiers ressentiments envers les humains commencèrent à poindre.
Certes, tous les animaux comprenaient que Koloko délaisse quelque peu sa girafe au profit de sa jolie jeune fille, mais de là à ainsi l'abandonner... non, ce n'était pas charitable !
Quant à la girafe rien ne semblait pouvoir la consoler. Jeux, danses, bons repas, veillées autour du feu, rien ne lui tirait plus ne fut-ce qu'une esquisse de sourire...
Koloko, lui, paradait dans le village et dans toute la savane aux bras de sa jolie jeune fille en attendant la traditionnelle cérémonie qui lui permettrait de s'installer avec elle dans une case commune. Parfois, le soir, un sentiment étrange lui étreignait le cœur, comme un pincement douloureux, mais il ne s'attardait pas trop dessus, trop occupé à se remémorer les bons moments de la journée passée avec sa jolie jeune fille.
Enfin, le grand jour arriva.
Tout le village était en fête, et, comme de coutume, tous les animaux de la savane furent conviés à la fête.
Mais la girafe refusait d'y aller. « C'est au-dessus de mes forces Sigmund ! Je ne peux pas... Regarde-moi, mon pelage est terne, j'ai les sabots fendillés et mon cou est d'une maigreur squelettique ! Je ne peux pas me présenter comme ça à Koloko... Il ne me reconnaîtrait même pas... »
Le vieux phacochère Sigmund rumina le problème toute une nuit et au petit matin, il appela le petit singe Malako et lui confia une mission secrète. Il demanda ensuite à Dame Lionne de lui ramener manu militari s'il la fallait la girafe au pied du grand fourré d'épineux qui menait au village.
Quand la girafe arriva elle tomba sur une très grande échelle au pied de laquelle se tenait une très jolie jeune fille, la future épouse de Koloko. Celle-ci s'approcha timidement de la girafe, lui caressa délicatement le pelage et lui dit : « Ne t'inquiète pas, je suis experte en maquillage de fête, je vais faire ce qu'il faut pour que tu sois superbe pour mon mariage... Il est inconcevable que tu ne sois pas présente le jour où Koloko et moi serons déclarés unis devant le village. Tu es comme une sœur pour Koloko. Et même s'il ne le dit pas, je sais que tu lui manques. »
Ensuite la jeune fille grimpa sur l'échelle et dessina sur le corps de la girafe de jolis motifs géométriques porteurs d'espoir et d'amour.
Et depuis ce jour toutes les girafes ont un joli pelage caramel marbré de décorations blanches.
madeleinedeproust- Kaléïd'habitué
- Humeur : littéraire
Re: A. Koloko et la girafe
Ben ça alors ! Je le crois pas...Elle est trop gentille la femme à Koloko, mais c'est vrai c'est un conte ! Alors Madeleine !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Koloko et la girafe
En effet, voilà encore un joli conte pour enfant
Par contre ta première phrase, ouille! Elle fait 4 lignes Ce serait bien de revoir la ponctuation ou de la tourner autrement avec des phrases plus courtes.
Par contre ta première phrase, ouille! Elle fait 4 lignes Ce serait bien de revoir la ponctuation ou de la tourner autrement avec des phrases plus courtes.
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Koloko et la girafe
Voilà une histoire qui parle aux enfants (le moins romantique "Ch'suis plus ta copine!"). Et c'est drôlement bien tourné!
AAnne- Kaléïd'habitué
- Humeur : Bonne, la plupart du temps.
Re: A. Koloko et la girafe
Un conte savoureux, au goût de caramel au beurre salé et de chocolat amer, délicieusement parfumé d'une touche de tendresse. Surement un des plus beaux parmi ceux que j'ai lu. De quoi passer d'agréables moment en compagnie des lutins et du père Noël bien sûr !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Koloko et la girafe
Mignon comme tout, ce conte. Maquillée par les soins de la jolie fille, elle doit être drôlement sexy, la girafe; et sans avoir besoin de talons hauts.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: A. Koloko et la girafe
Un conte explicatif, tout de douceur et de tendresse. A lire ou raconter en attendant Noël à des enfants qui comprendront sûrement le message humaniste qu'il véhicule.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Koloko et la girafe
Bravo un beau conte mais j'aurais bien aimé que Koloko lui même fasse amende honorable!
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
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