A. Un étrange matin d'hiver
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A. Un étrange matin d'hiver
Ce matin là, je fus réveillé par un bruit inhabituel.
Un cri vigousse retentit à travers toute la maisonnée, me faisant sursauter.
Encore couché dans mon lit, je repoussai brusquement les draps, je frissonnais dans l'air frais de ce matin d'hiver.
Que se passait-il ? Ma curiosité enfantine prit le dessus et ne prenant pas le temps de passer une veste, je dévalai les marches quatre à quatre.
Derrière la fenêtre du salon, une légère lumerotte filtrait à travers les rideaux mais je pouvais voir qu'il drachait à fond !
Brrr, j'aurais peut-être dû mettre quelque chose sur mes maigres épaules.
Un deuxième cri retentit m'interrompant dans mes réflexions.
Un tap-tap arrivait dans la cour, branli-branlant, on l'entendait arriver de loin. Forcément, il était rouillé de tout côté.
Un homme en descendit, il avait une allure de fada. La chaussure de guingois, la salopette bleue tachée de traces noires, à moitié attachée.
La pluie au dehors avait ramolli la poudrerie de la veille qui malgré tout tenait encore par-ci par-là.
J'avais repéré la source du cri et rejoignis ma mère au milieu de la cuisine, l'air complètement catastrophée.
"Que..."
Je ne dis plus rien d'autre devinant le désarroi car effectivement l'évier débordait et dégoulinait d'un liquidie noirâtre et jaunâtre des moins ragoûtant.
Mon père un champagné reconnu, a certainement appelé chez le dépanneur d'à côté vu l'urgence de la situation. Je devinais que l'individu qui se tenait devant la porte d'entrée devait être attendu comme le messie.
L'oeil avisé de ma mère remarqua tout de suite la chafouine en face d'elle car je la vis pincer ses lèvres et son regard s'endurcir.
"Alors ma p'tite dame. On a un pr'blème qui dirait ?"
Elle fit oui de la tête et lui montra l'évier du menton.
Le regard de notre homme vira. Savait-il au moins réparer ? Vu la tête qu'il faisait, j'avais des doutes.
"Oh ma p'tite dame mais c'est que cela va être ristrette, çà ! Il faut que j'appelle le collègue qui est plombier. Moi j'y touche pas !"
Et tournant sur ses talons après ses mots il franchit le palier en ayant, au préalable, déposé sur la table la note de déplacement...
Je ne sais pourquoi ces moments-là se sont imprimés de façon indélébiles dans ma mémoire.
Un cri vigousse retentit à travers toute la maisonnée, me faisant sursauter.
Encore couché dans mon lit, je repoussai brusquement les draps, je frissonnais dans l'air frais de ce matin d'hiver.
Que se passait-il ? Ma curiosité enfantine prit le dessus et ne prenant pas le temps de passer une veste, je dévalai les marches quatre à quatre.
Derrière la fenêtre du salon, une légère lumerotte filtrait à travers les rideaux mais je pouvais voir qu'il drachait à fond !
Brrr, j'aurais peut-être dû mettre quelque chose sur mes maigres épaules.
Un deuxième cri retentit m'interrompant dans mes réflexions.
Un tap-tap arrivait dans la cour, branli-branlant, on l'entendait arriver de loin. Forcément, il était rouillé de tout côté.
Un homme en descendit, il avait une allure de fada. La chaussure de guingois, la salopette bleue tachée de traces noires, à moitié attachée.
La pluie au dehors avait ramolli la poudrerie de la veille qui malgré tout tenait encore par-ci par-là.
J'avais repéré la source du cri et rejoignis ma mère au milieu de la cuisine, l'air complètement catastrophée.
"Que..."
Je ne dis plus rien d'autre devinant le désarroi car effectivement l'évier débordait et dégoulinait d'un liquidie noirâtre et jaunâtre des moins ragoûtant.
Mon père un champagné reconnu, a certainement appelé chez le dépanneur d'à côté vu l'urgence de la situation. Je devinais que l'individu qui se tenait devant la porte d'entrée devait être attendu comme le messie.
L'oeil avisé de ma mère remarqua tout de suite la chafouine en face d'elle car je la vis pincer ses lèvres et son regard s'endurcir.
"Alors ma p'tite dame. On a un pr'blème qui dirait ?"
Elle fit oui de la tête et lui montra l'évier du menton.
Le regard de notre homme vira. Savait-il au moins réparer ? Vu la tête qu'il faisait, j'avais des doutes.
"Oh ma p'tite dame mais c'est que cela va être ristrette, çà ! Il faut que j'appelle le collègue qui est plombier. Moi j'y touche pas !"
Et tournant sur ses talons après ses mots il franchit le palier en ayant, au préalable, déposé sur la table la note de déplacement...
Je ne sais pourquoi ces moments-là se sont imprimés de façon indélébiles dans ma mémoire.
Anneh- Occupe le terrain
- Humeur : Joyeuse
Re: A. Un étrange matin d'hiver
Je croyais à un drame familial!!! Mais non, c'est juste une histoire d'évier bouché
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Un étrange matin d'hiver
ça sent le vécu ! La mine chafouine du champagné : c'est souvent qu'elle se promène !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Un étrange matin d'hiver
Cher Admin,
Cela aurait été les pompes funèbres oui !!
Mais caser un tap-tap dans l'histoire !! Plus dur !!
D'après les mots, il m'imposait de faire cette histoire !!
Cela aurait été les pompes funèbres oui !!
Mais caser un tap-tap dans l'histoire !! Plus dur !!
D'après les mots, il m'imposait de faire cette histoire !!
Anneh- Occupe le terrain
- Humeur : Joyeuse
Re: A. Un étrange matin d'hiver
Ecandélia...
Et elle court elle court la chafouine !!
Et elle court elle court la chafouine !!
Anneh- Occupe le terrain
- Humeur : Joyeuse
Re: A. Un étrange matin d'hiver
Excellent cette histoire d'évier bouché! Tu décris parfaitement ce genre de situation toujours très désagréable
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: A. Un étrange matin d'hiver
Tous ceux qui ont connu cette situation se reconnaissent dans ton texte. Bravo !
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
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