A. Le lac de Jouarres
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Cara1234
Sherkane
Amanda.
Escandélia
Admin
Myrte
10 participants
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A. Le lac de Jouarres
Quelque part en pays cathare, s’étend une nappe d’eau, le lac de Jouarres.
C’était un jour de septembre gris. Un ciel bas enveloppait le jour.
Sur la plage déserte de galets secs, se dressait un escalier, tel un temple maya.
Il semblait toucher les nuages lourds qui se miraient dans l’onde sombre du lac.
Dans ce miroir silencieux, flottaient à fleur d’eau des corps-morts et leurs bouts d’aussières effilochées.
Les pontons mobiles tanguaient nonchalamment.
Trois promeneurs passagers montaient les marches de l’édifice.
Un costaud vêtu de sombre, un vieil homme en habit clair et un chien blanc.
Le costaud avançait, décidé. Le vieil homme à la traine s’essoufflait et le chien furetait dans les recoins.
Ils n’avaient aucun regard l’un pour l’autre, chacun perdu dans ses pensées.
Ils ne semblaient pas se connaitre.
L’un occupé à atteindre le sommet d’un rythme régulier, l’autre à retrouver son souffle et le troisième à débusquer un mulot.
Le vieil homme mettait un pas après l’autre, marche après marche, comme si cet escalier était sans fin.
L’homme en sombre arriva forcément le premier au sommet.
Il s’accouda au muret, se laissant absorber par l’horizon au loin.
Le vieil homme le rejoignit en suffoquant.
Le chien s’était attardé aux premières marches, ne perdant pas le fil de sa truffe.
Tout en haut du monument, la silhouette des deux hommes se détachait dans la pâleur de l’espace.
Nulle trouée bleue ne semblait s’y immiscer.
Alors, reprenant son souffle, le vieil homme glissa sa main dans la poche de son pantalon et en sortit un objet métallique.
On entendit un cliquetis, il visa l’homme de dos et une terrible détonation retentit jusqu’à la fin du lac.
Le chien bondit au bas de l’escalier et s’enfuit en poussant des hurlements plaintifs.
Le costaud chancela et s’affaissa sur le plancher du dernier pallier.
Un vol d’oiseaux blancs passa dans le plomb du ciel.
Le tueur, satisfait, venait d’accomplir sa dernière mission.
Il était temps pour lui de rejoindre un havre de paix pour un repos bien mérité sous les cocotiers.
C’était un jour de septembre gris. Un ciel bas enveloppait le jour.
Sur la plage déserte de galets secs, se dressait un escalier, tel un temple maya.
Il semblait toucher les nuages lourds qui se miraient dans l’onde sombre du lac.
Dans ce miroir silencieux, flottaient à fleur d’eau des corps-morts et leurs bouts d’aussières effilochées.
Les pontons mobiles tanguaient nonchalamment.
Trois promeneurs passagers montaient les marches de l’édifice.
Un costaud vêtu de sombre, un vieil homme en habit clair et un chien blanc.
Le costaud avançait, décidé. Le vieil homme à la traine s’essoufflait et le chien furetait dans les recoins.
Ils n’avaient aucun regard l’un pour l’autre, chacun perdu dans ses pensées.
Ils ne semblaient pas se connaitre.
L’un occupé à atteindre le sommet d’un rythme régulier, l’autre à retrouver son souffle et le troisième à débusquer un mulot.
Le vieil homme mettait un pas après l’autre, marche après marche, comme si cet escalier était sans fin.
L’homme en sombre arriva forcément le premier au sommet.
Il s’accouda au muret, se laissant absorber par l’horizon au loin.
Le vieil homme le rejoignit en suffoquant.
Le chien s’était attardé aux premières marches, ne perdant pas le fil de sa truffe.
Tout en haut du monument, la silhouette des deux hommes se détachait dans la pâleur de l’espace.
Nulle trouée bleue ne semblait s’y immiscer.
Alors, reprenant son souffle, le vieil homme glissa sa main dans la poche de son pantalon et en sortit un objet métallique.
On entendit un cliquetis, il visa l’homme de dos et une terrible détonation retentit jusqu’à la fin du lac.
Le chien bondit au bas de l’escalier et s’enfuit en poussant des hurlements plaintifs.
Le costaud chancela et s’affaissa sur le plancher du dernier pallier.
Un vol d’oiseaux blancs passa dans le plomb du ciel.
Le tueur, satisfait, venait d’accomplir sa dernière mission.
Il était temps pour lui de rejoindre un havre de paix pour un repos bien mérité sous les cocotiers.
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. Le lac de Jouarres
Un texte percutant qui m'a tenue en haleine d'un bout à l'autre. Tu retiens l'attention dès les premiers mots, sans qu'on sache où tu veux nous amener. Aussi la chute est vertigineuse . Scotchée, bravo pour le suspens.
Décidément Myrte, tu me surprends de texte en texte. ON ne sait jamais par avance où ta plume va mener le lecteur.
Décidément Myrte, tu me surprends de texte en texte. ON ne sait jamais par avance où ta plume va mener le lecteur.
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Le lac de Jouarres
Merci Cassy. En fait, j'ai voulu écrire un texte plutôt sombre par rapport à la photo que j'ai prise un jour très gris et je la trouvais presqu'inquiétante. Mais, je rassure tout le monde, les personnages de l'escalier sont des êtres très chers à qui je ne veux aucun mal et le chien est ma petite Tinie (14 ans)
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. Le lac de Jouarres
La photo en noir et blanc renforce l'ambiance mystérieuse de ton texte. Mais pourquoi donc choisir un meurtre en conclusion ?
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Le lac de Jouarres
Je ne sais pas te dire, Escandelia, l'histoire m'est venue comme ça, presqu'en écriture automatique.
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. Le lac de Jouarres
Tu as piqué ma curiosité avec cet étrange escalier en bordure de lac.
Tu m'as scotchée avec tes étranges personnages.
Tu parles d'écriture automatique, je te crois volontiers,car en fait il n'y a aucun lien apparent entre les trois protagonistes.
C'est même assez invraisemblable que ce soit le vieil homme qui tue le costaud, lui qui a du mal à gravir les marches.
C'est donc un texte tout à fait surréaliste que tu nous livres ici, je ne suis pas mécontente d'en lire un, enfin, moi qui adore ça ( )
Tu m'as scotchée avec tes étranges personnages.
Tu parles d'écriture automatique, je te crois volontiers,car en fait il n'y a aucun lien apparent entre les trois protagonistes.
C'est même assez invraisemblable que ce soit le vieil homme qui tue le costaud, lui qui a du mal à gravir les marches.
C'est donc un texte tout à fait surréaliste que tu nous livres ici, je ne suis pas mécontente d'en lire un, enfin, moi qui adore ça ( )
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Le lac de Jouarres
Un texte à l'ambiance mystérieuse. Tu m'as accrochée dés le début de ton histoire.
J'ai beaucoup beaucoup aimé!
La photo est étrange elle aussi. Un escalier qui semble monter au ciel mais sans rien d'autre à coté. Où mène t'il exactement?
J'ai beaucoup beaucoup aimé!
La photo est étrange elle aussi. Un escalier qui semble monter au ciel mais sans rien d'autre à coté. Où mène t'il exactement?
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: A. Le lac de Jouarres
Cet escalier mène nulle part, je m'étais fait la même réflexion que toi, Sherkane, il sert juste à admirer le lac...
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. Le lac de Jouarres
La mise en scène est parfaitement orchestrée, on monte l'escalier et on pressent qu'il va nous amener vers un dénouement inattendu. C'est du grand art !
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Le lac de Jouarres
La photo est très très belle !!
Et illustre bien ton texte. Bien que pour ma part, je le trouve presque trop "poétique" pour une scène de crime ! J'aime le sang et la violence ! (pas vrai hein !)
Mais en tout cas, j'aime bien cette inspiration automatique et surréaliste !
Et illustre bien ton texte. Bien que pour ma part, je le trouve presque trop "poétique" pour une scène de crime ! J'aime le sang et la violence ! (pas vrai hein !)
Mais en tout cas, j'aime bien cette inspiration automatique et surréaliste !
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: A. Le lac de Jouarres
Un décor et une atmosphère étranges pour ce texte issu d’une photo réelle, mais qui semble sorti d’un cauchemar. Des visions et des évènements s’enchainent d’une façon déconcertante, pour se terminer dans une sorte de polar. Puisque c’est de l’écriture automatique, elle est très réussie et si tu as retranscris les visions comme elles venaient, l’écriture, elle, est très maitrisée. Exactement la façon dont les surréalistes voyaient cet exercice.
J’aime beaucoup Un ciel bas enveloppait le jour.
ou
le plomb du ciel, bien plus original et expressif que le cliché usé un ciel de plomb.
J’aime beaucoup Un ciel bas enveloppait le jour.
ou
le plomb du ciel, bien plus original et expressif que le cliché usé un ciel de plomb.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: A. Le lac de Jouarres
Merci Tobermory, tu as bien saisi mon état d'esprit dans cet instant...
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. Le lac de Jouarres
Waouh! Moi aussi, je suis scotchée par ton texte qui promène son regard aiguisé sur les choses qui entourent l'observateur. Quelle fin inattendue! L'écriture automatique te sied bien!
Mesange- Kaléïd'habitué
- Humeur : en phase de reconcentration
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