A. Blanche-Neige
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AAnne
Bruyère
Sherkane
Cara1234
Escandélia
Charlotte
Amanda.
11 participants
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A. Blanche-Neige
Tout a été dit sur Blanche-Neige et ses sept nains.
Je ne vais pas m’étendre dessus, ils seraient trop contents.
Elevons le débat…
Juliette était loin d’être une oie blanche.
Roméo, lui non plus, n’était pas un Prince Charmant chevauchant un beau cheval blanc.
Il se contenta de se glisser sous un balcon dans le jardin des Capulet.
Juliette, dans sa robe en dentelle blanche du dimanche « la joue colorée d’une virginale pudeur », ne se laissa pas tenter.
Et renvoya dans ses quartiers un Montaigu bien déçu.
Ophélie, de son côté, ne se portait guère mieux.
A force d’entendre Hamlet soliloquer, en proie à son éternel dilemme
‘’ Etre ou ne pas être ‘’, elle perdit peu à peu la raison.
Et dans le château d ‘Elseneur, résonnait le chant lancinant :
« Il est mort et parti
Son linceul blanc comme la neige des monts »
Quant à Lady Macbeth, « tous les parfums d’Arabie ne rendront pas suave » sa petite main.
L’odeur du sang ne disparaîtra pas.
Faut dire qu’elle n’était pas blanche comme neige !
Othello, lui non plus, n’était pas blanc.
Il était même noir, très noir.
Normal pour un Africain.
Cependant quand il interrogea Desdemone
Et lui dit de but en blanc sa façon de penser
Elle devint blanche comme un linge
Et dans ses bras, expira.
Alors, cher William, comme il semble que vous aimiez le blanc, je vous pose la question :
« Quand la neige fond, où va le blanc ? »
S’échappe-t-il vers l’angoisse de la page blanche ?
Va-t-il plutôt se cacher dans un trou noir ?
Comme tout est dans tout et qu’il ne faut jurer de rien, revenons-en au début de cette histoire :
« Un jour de plein hiver, une reine était assise à sa fenêtre encadrée de bois d'ébène et cousait. Tout en tirant l'aiguille, elle regardait voler les blancs flocons. Elle se piqua au doigt et trois gouttes de sang tombèrent sur la neige. Ce rouge sur ce blanc faisait si bel effet qu'elle se dit : « Si seulement j'avais un enfant aussi blanc que la neige, aussi rose que le sang, aussi noir que le bois de ma fenêtre ! » Peu de temps après, une fille lui naquit ; elle était blanche comme neige, rose comme sang et ses cheveux étaient noirs comme de l'ébène. On l'appela Blanche-Neige. »
Car enfin, il faut bien conclure !
Je ne vais pas m’étendre dessus, ils seraient trop contents.
Elevons le débat…
Juliette était loin d’être une oie blanche.
Roméo, lui non plus, n’était pas un Prince Charmant chevauchant un beau cheval blanc.
Il se contenta de se glisser sous un balcon dans le jardin des Capulet.
Juliette, dans sa robe en dentelle blanche du dimanche « la joue colorée d’une virginale pudeur », ne se laissa pas tenter.
Et renvoya dans ses quartiers un Montaigu bien déçu.
Ophélie, de son côté, ne se portait guère mieux.
A force d’entendre Hamlet soliloquer, en proie à son éternel dilemme
‘’ Etre ou ne pas être ‘’, elle perdit peu à peu la raison.
Et dans le château d ‘Elseneur, résonnait le chant lancinant :
« Il est mort et parti
Son linceul blanc comme la neige des monts »
Quant à Lady Macbeth, « tous les parfums d’Arabie ne rendront pas suave » sa petite main.
L’odeur du sang ne disparaîtra pas.
Faut dire qu’elle n’était pas blanche comme neige !
Othello, lui non plus, n’était pas blanc.
Il était même noir, très noir.
Normal pour un Africain.
Cependant quand il interrogea Desdemone
Et lui dit de but en blanc sa façon de penser
Elle devint blanche comme un linge
Et dans ses bras, expira.
Alors, cher William, comme il semble que vous aimiez le blanc, je vous pose la question :
« Quand la neige fond, où va le blanc ? »
S’échappe-t-il vers l’angoisse de la page blanche ?
Va-t-il plutôt se cacher dans un trou noir ?
Comme tout est dans tout et qu’il ne faut jurer de rien, revenons-en au début de cette histoire :
« Un jour de plein hiver, une reine était assise à sa fenêtre encadrée de bois d'ébène et cousait. Tout en tirant l'aiguille, elle regardait voler les blancs flocons. Elle se piqua au doigt et trois gouttes de sang tombèrent sur la neige. Ce rouge sur ce blanc faisait si bel effet qu'elle se dit : « Si seulement j'avais un enfant aussi blanc que la neige, aussi rose que le sang, aussi noir que le bois de ma fenêtre ! » Peu de temps après, une fille lui naquit ; elle était blanche comme neige, rose comme sang et ses cheveux étaient noirs comme de l'ébène. On l'appela Blanche-Neige. »
Car enfin, il faut bien conclure !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Blanche-Neige
On te suit de but en blanc dans ton histoire toute cousue de fil blanc.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Blanche-Neige
Je vois les liens,
Je vois le fil conducteur,
mais, je n'ai réussis à m'immerger entièrement dedans.
Je n'arrive pas à dire pourquoi. Désolée
Je vois le fil conducteur,
mais, je n'ai réussis à m'immerger entièrement dedans.
Je n'arrive pas à dire pourquoi. Désolée
Cara1234- Kaléïd'habitué
- Humeur : Badine
Re: A. Blanche-Neige
Peut-être parce que Shakespeare et ses oeuvres ne te sont pas familières ?
Car ce sacré William en a écrit des choses !
Car ce sacré William en a écrit des choses !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Blanche-Neige
Tu nous brosses en quelques traits bien choisis des oeuvres célèbres de Shakespeare
Par contre je ne vois pas ce que vient faire Blanche Neige là dedans. Du coup je trouve ta fin moins percutante que si tu avais arrêté à :
Alors, cher William, comme il semble que vous aimiez le blanc, je vous pose la question :
« Quand la neige fond, où va le blanc ? »
S’échappe-t-il vers l’angoisse de la page blanche ?
Va-t-il plutôt se cacher dans un trou noir ?
En tout cas cette consigne t'a inspirée
Par contre je ne vois pas ce que vient faire Blanche Neige là dedans. Du coup je trouve ta fin moins percutante que si tu avais arrêté à :
Alors, cher William, comme il semble que vous aimiez le blanc, je vous pose la question :
« Quand la neige fond, où va le blanc ? »
S’échappe-t-il vers l’angoisse de la page blanche ?
Va-t-il plutôt se cacher dans un trou noir ?
En tout cas cette consigne t'a inspirée
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: A. Blanche-Neige
Tu nous fait revisiter Shakespeare avec talent! et j'ai l'impression que tu t'es bien amusée en écrivant.
Bruyère- Kaléïd'habitué
- Humeur : apaisée
Re: A. Blanche-Neige
C'est percutant! Vivant, ça donnerait presque envie de relire du Shakespeare.
AAnne- Kaléïd'habitué
- Humeur : Bonne, la plupart du temps.
Re: A. Blanche-Neige
Merci pour vos comm's, j'ai peu de mérite, étant prof' d'Anglais et ayant potassé mon William à fond.
Allez le lire, je le trouve de plus en plus contemporain.
@ Sherkane : ta remarque est fondée. Blanche-Neige n'a rien à voir là-dedans, mais ayant commencé en parlant d'elle, j'ai terminé avec elle en un clin d'oeil ( mon côté , et aimant le surréalisme sans doute)
Et oui, je me suis bien amusée en écrivant ce petit " délire", ma façon à moi de m'évader d'un quotidien pas très rose en ce moment
Allez le lire, je le trouve de plus en plus contemporain.
@ Sherkane : ta remarque est fondée. Blanche-Neige n'a rien à voir là-dedans, mais ayant commencé en parlant d'elle, j'ai terminé avec elle en un clin d'oeil ( mon côté , et aimant le surréalisme sans doute)
Et oui, je me suis bien amusée en écrivant ce petit " délire", ma façon à moi de m'évader d'un quotidien pas très rose en ce moment
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Blanche-Neige
Je suis de l'avis de Sherkane, je trouve la fin non indispensable. Pour le reste, j'ai A-D-O-R-E
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Blanche-Neige
Je le dis tout net : de Shakespeare, je ne connais que très partiellement Roméo et Juliette ou encore Othello .
Et ça m'embête un peu que Juliette renvoie promener le beau Roméo ... Quoique ? Quoique cela eut été plus sage!
Quant à Othello, j'ai en mémoire cette pièce à la télé, il y a très, très longtemps et je me souviens essentiellement du perfide Iago joué par Jean Topart .
Bref, Shakespeare revisité par Amanda, j'adore !!!
Et ça m'embête un peu que Juliette renvoie promener le beau Roméo ... Quoique ? Quoique cela eut été plus sage!
Quant à Othello, j'ai en mémoire cette pièce à la télé, il y a très, très longtemps et je me souviens essentiellement du perfide Iago joué par Jean Topart .
Bref, Shakespeare revisité par Amanda, j'adore !!!
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A. Blanche-Neige
Blanche-Neige et Shakespeare...... hmmm! Drôle de mélange, mais pourquoi pas? Peut-être que durant les longues soirées d'hiver dans la petite maison au fond du bois, les nains lui auront raconté toutes les histoires de ce cher William .
Belle façon de tisser le fil blanc d'une histoire à l'autre.
Belle façon de tisser le fil blanc d'une histoire à l'autre.
Mesange- Kaléïd'habitué
- Humeur : en phase de reconcentration
Re: A. Blanche-Neige
Quelle érudition ! On voit que le Grand Will n'a pas de secret pour toi, et, comme Aanne, je dirai que tu donnes envie de relire Shakespeare !
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
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