A- Par ci par là

Quand la neige fond, où va le blanc ?

Il disparait dans la nature, il se faufile et se défile, se disperse en maître
Il revient en force sur l’échiquier pour mettre échec et mat le roi noir

Il repart  furtivement se mélanger aux rouges, bleus, jaunes et verts
Pour éblouir de couleurs pastel les formes de l’arc-en-ciel

Il revient  subitement blêmir de peur le visage des enfants
Lorsque l’histoire racontée se remplit de monstres menaçants

Il repart en fin d’été gorger le ciel de nuages prêts à imploser
Dès que le vent se lèvera et que l’éclair apparaîtra

Il revient apaisé s’associer au noir pour sublimer
Une photo tout droit surgie du passé

Et puis enfin dompté, il se couche sur une page vierge
Et laisse la plume remplir l’espace de mots qui se cherchent
Qui hésitent et se raturent, se forment et se déforment
Et finissent par nous faire rêver.

Voilà où va le blanc lorsque la neige fond

Voilà où va le blanc quand la neige fond... Tu as répondu à la question que je me posais . Et tu l'as écrit avec tant de beauté et de poésie que je te crois entièrement.

Dès que le vent se lèvera et que l’éclair apparaîtra

Belle  allusion  au blanc de l'éclair qui vous aveugle ...

J'aime le blanc de la photo qui est un spectacle qui ne se donne pas à voir par chez nous ou très rarement .

... Et il y  a le blanc entre les mots qui s'enchainent  succédant à la page blanche.

Les suggestions du devenir du blanc de neige  nourrissent l'imaginaire :

Tu as répondu à la question en artiste, tu manies le pinceau ( ou la plume) avec délicatesse .
Tu as bien saisi le mélange des couleurs, c'est ce qui me frappe, car en peinture et dans la nature, une couleur n'est jamais unie. Il y a toujours un mélange et pas toujours aussi net que " rouge + jaune= orange" c'est beaucoup plus subtil.
A commencer par le blanc qui n'est jamais tout à fait blanc et pur. Ce n'est d'ailleurs pas une couleur en peinture mais une base de mélange !

Moi aussi je te donne un pour le texte et un autre pour la photo. Ce qui doit bien aller chercher dans les 20/10. Avec un bonus supplémentaire pour avoir répondu à la question.

Ce que j'aime c'est que le blanc est partout, parfois un peu caché mais toujours là pour que nos rêves prennent vie!

Belle réponse toute en poésie. J'aime particulièrement le dernier paragraphe:

Cassy a écrit:
Et puis enfin dompté, il se couche sur une page vierge
Et laisse la plume remplir l’espace de mots qui se cherchent
Qui hésitent et se raturent, se forment et se déforment
Et finissent par nous faire rêver.

Et ben voilà! Il suffisait de demander! Le blanc est partout.

J'aime beaucoup ta vision du blanc comme faire-valoir et sublimateur des autres couleurs. C'est très beau !

J'aime.