A - Robert, ne saute pas !
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A - Robert, ne saute pas !
Ils ont fait ce qu'ils pensaient juste, et j'ai fait ce que je pensais juste. Sont-ils animés de ces mots , celles et ceux qui sont emportés par la colère, profondément empreints du sentiment de trahison. Tels un flot impétueux qui balaie tout sur son passage, ils ont saccagé la succursale de la société suisse qui vient d'annoncer par plénipotentiaires interposés que le site de La Fournade* fermerait définitivement ses portes dans quatre mois.
Et maintenant, après des semaines de déprime, il est là, en équilibre précaire sur le bord de la fenêtre de son appartement du troisième étage de son HLM. Au même niveau, terrorisé, son voisin et ami tente de le raisonner. Guy, le voisin qui fait aussi partie des futurs licenciés de la cimenterie repasse en sa mémoire le film dont il aurait tant aimé ne pas être acteur, tout comme Robert, prêt à en finir avec cette chienne de vie …
Pour ce prétendu trouble de l'ordre public, on va extirper des trublions pour les conduire devant un tribunal d'exception qui conclura, à l'instar de Guy Béart ''Il a dit la vérité, il doit être exécuté''. Chemise déchirée contre vie foutue en l'air, par ailleurs, la société bien - pensante va-t-elle choisir ? Que paye le lampiste ?
Pense-t-on ainsi endiguer le flot de la colère générée par des choix arbitraires ? Des choix motivés par un seul critère : l'argent, encore et toujours l'argent drainé vers des sommets mystérieux qui se drapent derrière des mots creux. Mondialisation, rentabilité, coût du travail, s'extasient les en cravatés costumés devant les hommes et femmes en tee-shirt.
Et les commentateurs avisés de pontifier avec deux mots en boucle : blocage, otages. Comme si une chemise déchirée, deux chaises cassées, trois automobilistes à la queue-leu-leu devant une station-service, quatre voyageurs en attente d'un train hypothétique pesaient plus lourd que les vies brisées, les mois de galère des chômeurs et peut-être hélas, des sombres déprimes voire des suicides à la clé…
Hier contre la guerre du Vietnam, la ségrégation, l'apartheid, Mohamed Ali, Nelson Mandela ont été au bout d'une logique inculquée au plus profond d'eux-mêmes : l'injustice contre le plus grand nombre, quelque soit sa motivation, est insupportable !
Contraints et forcés, des femmes et hommes du 21ème siècle donnent à cette maxime la forme qui leur paraît la plus appropriée. Et pour reprendre une expression bien en cour dès lors qu'il s'agit de faire pleuvoir des bombes sur des populations sans défense, il y a les « dommages collatéraux ».
Celles et ceux qu'on appelle par ailleurs « clients » non sans quelque esprit mercantile, redeviennent, le temps d'un conflit, des usagers qu'il convient d'interviewer au sujet de leurs déboires occasionnés par des grévistes qu'un Monsieur bien comme il faut a qualifié de voyous.
Mais il y a aussi les casseurs, et cela est injustifiable …
- Robert, je t'en supplie, ne saute pas ! Ne nous laisse pas ! On a encore besoin de toi …
- Pourquoi faire, c'est fini !!!
- Non ! Non !!! On va se battre … La solidarité s'organise déjà, tu le sais, on n'est pas tous seuls. Notre cause est juste ! Si tu sautes, c'est comme si tu laissais gagner les idées de renoncement, d'abandon. Robert, tu es un lutteur, c'est ça l'important. Tu le dis si souvent « ceux qui vivent sont ceux qui luttent » …
Sur ces derniers mots de Guy, Robert recule enfin …
* Nom de fiction … Toutefois, demandez à Google pour constater qu'il n'a peut-être pas été choisi au hasard ...
Edité une nouvelle fois, because : confusion des prénoms dans le dialogue ...Et maintenant, après des semaines de déprime, il est là, en équilibre précaire sur le bord de la fenêtre de son appartement du troisième étage de son HLM. Au même niveau, terrorisé, son voisin et ami tente de le raisonner. Guy, le voisin qui fait aussi partie des futurs licenciés de la cimenterie repasse en sa mémoire le film dont il aurait tant aimé ne pas être acteur, tout comme Robert, prêt à en finir avec cette chienne de vie …
Pour ce prétendu trouble de l'ordre public, on va extirper des trublions pour les conduire devant un tribunal d'exception qui conclura, à l'instar de Guy Béart ''Il a dit la vérité, il doit être exécuté''. Chemise déchirée contre vie foutue en l'air, par ailleurs, la société bien - pensante va-t-elle choisir ? Que paye le lampiste ?
Pense-t-on ainsi endiguer le flot de la colère générée par des choix arbitraires ? Des choix motivés par un seul critère : l'argent, encore et toujours l'argent drainé vers des sommets mystérieux qui se drapent derrière des mots creux. Mondialisation, rentabilité, coût du travail, s'extasient les en cravatés costumés devant les hommes et femmes en tee-shirt.
Et les commentateurs avisés de pontifier avec deux mots en boucle : blocage, otages. Comme si une chemise déchirée, deux chaises cassées, trois automobilistes à la queue-leu-leu devant une station-service, quatre voyageurs en attente d'un train hypothétique pesaient plus lourd que les vies brisées, les mois de galère des chômeurs et peut-être hélas, des sombres déprimes voire des suicides à la clé…
Hier contre la guerre du Vietnam, la ségrégation, l'apartheid, Mohamed Ali, Nelson Mandela ont été au bout d'une logique inculquée au plus profond d'eux-mêmes : l'injustice contre le plus grand nombre, quelque soit sa motivation, est insupportable !
Contraints et forcés, des femmes et hommes du 21ème siècle donnent à cette maxime la forme qui leur paraît la plus appropriée. Et pour reprendre une expression bien en cour dès lors qu'il s'agit de faire pleuvoir des bombes sur des populations sans défense, il y a les « dommages collatéraux ».
Celles et ceux qu'on appelle par ailleurs « clients » non sans quelque esprit mercantile, redeviennent, le temps d'un conflit, des usagers qu'il convient d'interviewer au sujet de leurs déboires occasionnés par des grévistes qu'un Monsieur bien comme il faut a qualifié de voyous.
Mais il y a aussi les casseurs, et cela est injustifiable …
- Robert, je t'en supplie, ne saute pas ! Ne nous laisse pas ! On a encore besoin de toi …
- Pourquoi faire, c'est fini !!!
- Non ! Non !!! On va se battre … La solidarité s'organise déjà, tu le sais, on n'est pas tous seuls. Notre cause est juste ! Si tu sautes, c'est comme si tu laissais gagner les idées de renoncement, d'abandon. Robert, tu es un lutteur, c'est ça l'important. Tu le dis si souvent « ceux qui vivent sont ceux qui luttent » …
Sur ces derniers mots de Guy, Robert recule enfin …
* Nom de fiction … Toutefois, demandez à Google pour constater qu'il n'a peut-être pas été choisi au hasard ...
Dernière édition par catsoniou le Jeu 9 Juin - 12:42, édité 2 fois
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A - Robert, ne saute pas !
Un texte tout à fait dans la ligne de Cats, défenseur irréductible des droits de l'homme et des travailleurs
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A - Robert, ne saute pas !
Oh bravo.
Quel réalisme, on se plonge dans cet univers.
Quel réalisme, on se plonge dans cet univers.
J'aime beaucoup ça.Guy, tu es un lutteur, c'est ça l'important. Tu le dis si souvent « ceux qui vivent sont ceux qui luttent » …
Cara1234- Kaléïd'habitué
- Humeur : Badine
Re: A - Robert, ne saute pas !
Oui ! continuons la bataille !
Bravo ! Je crois que tu redonnes bien le contexte.
Mais... Si Guy n'a pas sauté, est-ce que Robert a fait de même ? Ou j'ai pas tout compris...
Bravo ! Je crois que tu redonnes bien le contexte.
Mais... Si Guy n'a pas sauté, est-ce que Robert a fait de même ? Ou j'ai pas tout compris...
Osi- Kaléïd'habitué
- Humeur : Variable
Re: A - Robert, ne saute pas !
Un autre registre, bien en phase avec l'actualité sociale et un tableau bien dépeint. Un texte qui se lit aisément.
plumentete- Kaléïd'habitué
- Humeur : heureuse attentive
Re: A - Robert, ne saute pas !
Merci Osi
il y avait une lamentable confusion dans les prénoms : en fait, Robert est déprimé, prêt à en finir. Les injonctions de Guy finissent par le dissuader d'accomplir son geste funeste ...
il y avait une lamentable confusion dans les prénoms : en fait, Robert est déprimé, prêt à en finir. Les injonctions de Guy finissent par le dissuader d'accomplir son geste funeste ...
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A - Robert, ne saute pas !
Ok, il me semblait bien ne pas avoir tout compris.
Ça m'a permis de relire le texte. Mais je crois que je vais le relire une fois de plus, parce qu'il me semble qu'il y a encore un Guy qui traine...
Ça m'a permis de relire le texte. Mais je crois que je vais le relire une fois de plus, parce qu'il me semble qu'il y a encore un Guy qui traine...
Osi- Kaléïd'habitué
- Humeur : Variable
Re: A - Robert, ne saute pas !
Un texte qui colle à l'actualité dans un style... journalistique ( dans le bon sens du terme ).
C'est drôle comme on peut faire la confusion de prénoms en écrivant, j'avais fait exactement la même chose mais l'ai vu avant d'envoyer mon texte.
C'est drôle comme on peut faire la confusion de prénoms en écrivant, j'avais fait exactement la même chose mais l'ai vu avant d'envoyer mon texte.
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A - Robert, ne saute pas !
J'ai beaucoup apprécié la fluidité du texte.
La thématique rejoint l'actualité d'une manière intéressante.
On n'est évidemment pas étonné de ton choix… on reconnaît le militant…
J'aime aussi beaucoup la fin.
Tu n'as pas cédé à une certaine facilité suicidaire.
Cela montre que les solidarités ne sont jamais vaines !
la fin est donc plus espérance que ce qu'il y paraît.
Autrement dit un très bon texte !
La thématique rejoint l'actualité d'une manière intéressante.
On n'est évidemment pas étonné de ton choix… on reconnaît le militant…
J'aime aussi beaucoup la fin.
Tu n'as pas cédé à une certaine facilité suicidaire.
Cela montre que les solidarités ne sont jamais vaines !
la fin est donc plus espérance que ce qu'il y paraît.
Autrement dit un très bon texte !
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A - Robert, ne saute pas !
Puisqu'il est de mode de plussoyer, je plussoierai donc à la critique des coms précédents. Oui, c'est un très très bon texte. Tu as bien eu raison de l'écrire car il reflète tout à fait à la fois le contexte de notre période et aussi le désespoirs de tous les laissés pour compte, dont Robert fait partie. L'émotion éprouvée par le lecteur est bien réelle. On voit que tu connais parfaitement le sujet.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A - Robert, ne saute pas !
alainx écrit
Heu .. . ancien ,parce qu'aujourd'hui, je n'ai pas énormément de relations avec le monde du travail, mais il y a l'actualité , et hélas, elle conforte ce que le militant a emmagasiné dans sa mémoire et ... conscience !
merci de vos coms
on reconnaît le militant…
Heu .. . ancien ,parce qu'aujourd'hui, je n'ai pas énormément de relations avec le monde du travail, mais il y a l'actualité , et hélas, elle conforte ce que le militant a emmagasiné dans sa mémoire et ... conscience !
merci de vos coms
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A - Robert, ne saute pas !
Un très bon texte de lutte pour un monde sans injustice et qui plaide pour l'égalité de tous, en démontrant, que ça plaise ou non, que la lutte est un passage hélas incontournable, afin d'arriver aux buts. L'histoire l'a aussi démontré.
trainmusical- Occupe le terrain
- Humeur : à vous de juger :-)
Re: A - Robert, ne saute pas !
En effet, c'est un pur texte de militant, dans lequel on ressent de façon tangible la colère et la détermination de l'auteur. Et c'est délibérément situé dans le contexte de l'actualité. Ceci dit, dans cette actualité, il y a des choses qui m'ont choqué des deux côté : par exemple de l'un, de voir qualifier les grévistes de "terroristes" Il faudrait envoyer ce type faire un stage chez Daech.
De l'autre, prétendre mettre les journaux aux ordre faute de quoi on bloque leur parution, on a l'impression de revenir au bon vieux temps où certain parti, certain syndicat et même des intellectuels marchaient (sans jeu de mot) au pas avec Staline.
Je sais bien que pour Marx la liberté de la presse est une "liberté formelle", mais quand même elle manquerait si on ne l'avait pas !
De l'autre, prétendre mettre les journaux aux ordre faute de quoi on bloque leur parution, on a l'impression de revenir au bon vieux temps où certain parti, certain syndicat et même des intellectuels marchaient (sans jeu de mot) au pas avec Staline.
Je sais bien que pour Marx la liberté de la presse est une "liberté formelle", mais quand même elle manquerait si on ne l'avait pas !
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: A - Robert, ne saute pas !
Ah j’oubliais : ta citation de Béart''Il a dit la vérité, il doit être exécuté''m’a rappelé un proverbe arabe découvert il y a peu : « Donne un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour s’enfuir ».
Et à propos des grèves actuelles : il y a quelques jours sur France info, on interrogeait des usagers qui attendaient un hypothétique train. On entendait en fond la « musique de quai » gracieusement diffusée par la SNCF : « l’hymne à la joie » Les usagers en galère on dû apprécier…
A ce sujet, j’ai appris que si la SNCF diffuse de la musique classique, il y a une intention quelque peu perverse derrière : faire fuir les groupes qui souvent squattent les quai; et il parait que c’est efficace ; ce sont des gens qui en général ne sont pas du tout habitués à ce type de musique, ça les perturbe et il finissent par prendre le large, contrairement à ce qui se passerait si c’était par exemple du rock. Edifiant n’est-ce pas ?
Et à propos des grèves actuelles : il y a quelques jours sur France info, on interrogeait des usagers qui attendaient un hypothétique train. On entendait en fond la « musique de quai » gracieusement diffusée par la SNCF : « l’hymne à la joie » Les usagers en galère on dû apprécier…
A ce sujet, j’ai appris que si la SNCF diffuse de la musique classique, il y a une intention quelque peu perverse derrière : faire fuir les groupes qui souvent squattent les quai; et il parait que c’est efficace ; ce sont des gens qui en général ne sont pas du tout habitués à ce type de musique, ça les perturbe et il finissent par prendre le large, contrairement à ce qui se passerait si c’était par exemple du rock. Edifiant n’est-ce pas ?
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: A - Robert, ne saute pas !
Je l'ai sans doute dit ici, mais je suis encore et toujours obsédé par le suicide de Marie-Christine, jeune femme gantière, mère de famille, il y a tout juste 20 ans.
Successivement, une ouvrière qui pense qu'elle n'est pas payée au tarif en qualité de couturière à domicile en gants de cuir rémunérée à la paire de gants ( quasi impossible de "se faire" le SMIC).
Pour la protéger, elle est désignée déléguée syndicale,
... Parce qu'on venait de soulever un lièvre : les patrons sous l'égide de la chambre patronale locale, détournaient l'obligation de respect du SMIC horaire.
Dès lors, le patron n'a de cesse pour trouver la faille,
Et là, l'imagination est sans limite :
Marie - Christine est 'accusée de voler des gants qui sont retrouvés sous le toit de sa maison (avec la complicité de son mari ...),
Elle est placée une journée en garde à vue au Commissariat
Puis, elle est licenciée,
les médias s'emparent de l'affaire,
la pression sur la jeune femme est énorme.
Un jour, elle me dit " JC, un jour, je me suiciderai",
De volubile, elle devient peu à peu silencieuse,
Un jour, au début de l'été, au bord de la Vienne majestueuse en cette saison,
sous un chêne, Marie-Christine est retrouvée là,
morte à 36 ans ...
d'avoir rêvé qu'elle ne devait pas supporter l'injustice ?
A quelques dizaines de mètres d'une route que j'ai empruntée maintes et maintes fois en tournée de facteur quelques années plus tôt ...
Mais ce jour-là, je ne faisais pas la tournée ...
Et celles et ceux qui l'avaient soutenu n'y étaient pas non plus...
Si j'avais été là, peut-être m'aurait-elle écouté quand je lui aurais dit
"Marie-Christine, tu as lutté pour toi et les gantières, on a lutté avec toi, on est toujours à tes côtés" ...
Comment ne pas être marqué par un tel drame ?
Alors, peut-être, n'est-ce pas un simple texte de militant ...
Ah, j'oubliais, cette "affaire" s'est passée au moment précis où je sortais d'une dépression due à l'excès d'investissement dans la vie militante. A compter de cette date, j'ai levé le pied en matière de militantisme.
Successivement, une ouvrière qui pense qu'elle n'est pas payée au tarif en qualité de couturière à domicile en gants de cuir rémunérée à la paire de gants ( quasi impossible de "se faire" le SMIC).
Pour la protéger, elle est désignée déléguée syndicale,
... Parce qu'on venait de soulever un lièvre : les patrons sous l'égide de la chambre patronale locale, détournaient l'obligation de respect du SMIC horaire.
Dès lors, le patron n'a de cesse pour trouver la faille,
Et là, l'imagination est sans limite :
Marie - Christine est 'accusée de voler des gants qui sont retrouvés sous le toit de sa maison (avec la complicité de son mari ...),
Elle est placée une journée en garde à vue au Commissariat
Puis, elle est licenciée,
les médias s'emparent de l'affaire,
la pression sur la jeune femme est énorme.
Un jour, elle me dit " JC, un jour, je me suiciderai",
De volubile, elle devient peu à peu silencieuse,
Un jour, au début de l'été, au bord de la Vienne majestueuse en cette saison,
sous un chêne, Marie-Christine est retrouvée là,
morte à 36 ans ...
d'avoir rêvé qu'elle ne devait pas supporter l'injustice ?
A quelques dizaines de mètres d'une route que j'ai empruntée maintes et maintes fois en tournée de facteur quelques années plus tôt ...
Mais ce jour-là, je ne faisais pas la tournée ...
Et celles et ceux qui l'avaient soutenu n'y étaient pas non plus...
Si j'avais été là, peut-être m'aurait-elle écouté quand je lui aurais dit
"Marie-Christine, tu as lutté pour toi et les gantières, on a lutté avec toi, on est toujours à tes côtés" ...
Comment ne pas être marqué par un tel drame ?
Alors, peut-être, n'est-ce pas un simple texte de militant ...
Ah, j'oubliais, cette "affaire" s'est passée au moment précis où je sortais d'une dépression due à l'excès d'investissement dans la vie militante. A compter de cette date, j'ai levé le pied en matière de militantisme.
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A - Robert, ne saute pas !
Tout cela est très intéressant...
Charlotte- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
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