A - Damned !
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catsoniou
Mesange
Martine27
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A - Damned !
Les vacances avaient pourtant bien commencé, j'avais plumé suffisamment de gogos avec mes dons de spirite, médium, sourcier, exorciste, je sais j'ai beaucoup de ficelles à mon arc, pour me payer quelques jours, bon disons même quelques semaines, dans un palace de derrière les fagots.
Comment ça je suis immoral ? Je m'inscris en faux à ce sujet, certains de mes clients le sont encore plus ! Non mais, vous pensez quoi de celui qui veut invoquer l'esprit de sa grand-mère, pas pour lui demander des nouvelles, mais pour savoir si elle n'aurait pas par hasard planqué deux-trois louis d'or au fond du jardin ? Et celui qui se croit possédé par le démon alors qu'en fait c'est sa mauvaise conscience qui le titille ?
Bref !
Le soir où tout a commencé, j'étais tranquillement en train de siroter mon cinquième cocktail au bord de la piscine. La lune était ronde et bien astiquée, il n'y avait pas un nuage mais pourtant j'eus l'impression que la nuit se faisait plus sombre. Et non ce n'était pas une question d'alcoolémie, j'encaisse parfaitement jusqu'à dix cocktails avant d'avoir un peu de mal à mettre un pied devant l'autre.
Re-bref !
Non seulement la nuit était plus sombre, mais en plus il me semblait voir des ombres bouger juste à la limite de mon champ visuel. OK, peut-être que le barman avait forcé sur la vodka. Je rentrai donc me coucher.
La journée du lendemain fut très cool, brunch à midi, séance de sauna suivie d'un massage, trempette dans la piscine de l'hôtel et sieste sous le parasol, une autre excellente journée de vacances à ne rien faire, même si j'avoue avoir parfois été gêné par de bizarres acouphènes qui faisaient siffler mes oreilles, peut-être un peu d'eau dans les conduits auditifs, allez savoir.
Après un délicieux souper délicatement arrosé d'un champagne millésimé, je retournai m'installer avec Bloody Mary au bord de la piscine.
Et c'est là que les choses se mirent à déraper, à déraper grave.
J'étais à peine installé dans mon transat, qu'un coup de sifflet aigu me vrilla les tympans et qu'une voix de basse m'intima "Ne bougez plus, vous êtes en état d'arrestation".
Damned, un des pékins dont je m'étais occupé aurait-il oser se ridiculiser à porter plainte. Je n'eus même pas le temps de protester ou de tenter de m'échapper, qu'une poigne de fer m'arrachait à mon douillet refuge, Bloody Mary alla s'écraser sur le carrelage de la piscine et moi je me retrouvai enfermé dans un side-car changé en cage.
Mon ravisseur ricana "En voiture Simone, va falloir payer mon bonhomme".
Je serais bien incapable de vous dire comment se déroula le voyage, l'engin avec moi dedans, hélas, se frayait un passage au milieu d'une brume épaisse dans laquelle résonnaient gémissements, imprécations et cris multiples. Bon autant le dire, je n'en menais pas large et j'étais bien content que les barreaux de ma cage mobile me protègent. Une chose est sûre j'avais raison d'avoir peur sur ce coup là !
Le tribunal qui m'a jugé m'a déclaré coupable de tentatives d'enlèvement, d'usurpations d'identité et autres douceurs. A ma grande surprise j'ai reconnu parmi les plaignants certaines de mes plus belles réussites en matière d'ectoplasmes.
Au bout du compte j'ai été condamné à jouer ad vita aeternam, enfin plutôt si je peux me permettre cette licence poétique ad mortem aeternam à jouer les apparitions d'humains dans les cercles spirites de l'au-delà !
Comment ça je suis immoral ? Je m'inscris en faux à ce sujet, certains de mes clients le sont encore plus ! Non mais, vous pensez quoi de celui qui veut invoquer l'esprit de sa grand-mère, pas pour lui demander des nouvelles, mais pour savoir si elle n'aurait pas par hasard planqué deux-trois louis d'or au fond du jardin ? Et celui qui se croit possédé par le démon alors qu'en fait c'est sa mauvaise conscience qui le titille ?
Bref !
Le soir où tout a commencé, j'étais tranquillement en train de siroter mon cinquième cocktail au bord de la piscine. La lune était ronde et bien astiquée, il n'y avait pas un nuage mais pourtant j'eus l'impression que la nuit se faisait plus sombre. Et non ce n'était pas une question d'alcoolémie, j'encaisse parfaitement jusqu'à dix cocktails avant d'avoir un peu de mal à mettre un pied devant l'autre.
Re-bref !
Non seulement la nuit était plus sombre, mais en plus il me semblait voir des ombres bouger juste à la limite de mon champ visuel. OK, peut-être que le barman avait forcé sur la vodka. Je rentrai donc me coucher.
La journée du lendemain fut très cool, brunch à midi, séance de sauna suivie d'un massage, trempette dans la piscine de l'hôtel et sieste sous le parasol, une autre excellente journée de vacances à ne rien faire, même si j'avoue avoir parfois été gêné par de bizarres acouphènes qui faisaient siffler mes oreilles, peut-être un peu d'eau dans les conduits auditifs, allez savoir.
Après un délicieux souper délicatement arrosé d'un champagne millésimé, je retournai m'installer avec Bloody Mary au bord de la piscine.
Et c'est là que les choses se mirent à déraper, à déraper grave.
J'étais à peine installé dans mon transat, qu'un coup de sifflet aigu me vrilla les tympans et qu'une voix de basse m'intima "Ne bougez plus, vous êtes en état d'arrestation".
Damned, un des pékins dont je m'étais occupé aurait-il oser se ridiculiser à porter plainte. Je n'eus même pas le temps de protester ou de tenter de m'échapper, qu'une poigne de fer m'arrachait à mon douillet refuge, Bloody Mary alla s'écraser sur le carrelage de la piscine et moi je me retrouvai enfermé dans un side-car changé en cage.
Mon ravisseur ricana "En voiture Simone, va falloir payer mon bonhomme".
Je serais bien incapable de vous dire comment se déroula le voyage, l'engin avec moi dedans, hélas, se frayait un passage au milieu d'une brume épaisse dans laquelle résonnaient gémissements, imprécations et cris multiples. Bon autant le dire, je n'en menais pas large et j'étais bien content que les barreaux de ma cage mobile me protègent. Une chose est sûre j'avais raison d'avoir peur sur ce coup là !
Le tribunal qui m'a jugé m'a déclaré coupable de tentatives d'enlèvement, d'usurpations d'identité et autres douceurs. A ma grande surprise j'ai reconnu parmi les plaignants certaines de mes plus belles réussites en matière d'ectoplasmes.
Au bout du compte j'ai été condamné à jouer ad vita aeternam, enfin plutôt si je peux me permettre cette licence poétique ad mortem aeternam à jouer les apparitions d'humains dans les cercles spirites de l'au-delà !
Dernière édition par Martine27 le Dim 4 Sep - 11:09, édité 1 fois
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A - Damned !
Une histoire abracadabrante "Aux frontières du réel"! Toi aussi, tu as une imagination débordante. Bravo!
Mesange- Kaléïd'habitué
- Humeur : en phase de reconcentration
Re: A - Damned !
Dommage ! Le job était excellent ...
Hélas, il a sacrifié à la mode ambiante : ce n'était qu'unj CDD !
Hélas, il a sacrifié à la mode ambiante : ce n'était qu'unj CDD !
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A - Damned !
@ Mésange : Je suis une grande fan du genre fantastique et j'adorais X-files, la 4ème dimension et autres
@ Catsoniou : Comme quoi certains métiers sont plus précaires que d'autres !
@ Catsoniou : Comme quoi certains métiers sont plus précaires que d'autres !
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A - Damned !
C'est truculent !
Je me permets juste une petite remarque sur la conjugaison de certains verbes, exemple :
"J'étais à peine installé dans mon transat, qu'un coup de sifflet aigu me vrillait les tympans et qu'une voix de basse m'intimait "Ne bougez plus, vous êtes en état d'arrestation".
J'aurais utilisé le passé-simple pour les verbes vriller et intimer à la place de l'imparfait.
Corrigez-moi si je me trompe.
Je me permets juste une petite remarque sur la conjugaison de certains verbes, exemple :
"J'étais à peine installé dans mon transat, qu'un coup de sifflet aigu me vrillait les tympans et qu'une voix de basse m'intimait "Ne bougez plus, vous êtes en état d'arrestation".
J'aurais utilisé le passé-simple pour les verbes vriller et intimer à la place de l'imparfait.
Corrigez-moi si je me trompe.
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A - Damned !
Une histoire fantastique et cynique à l'humour réjouissant. Par contre, la curieuse cellule mobile de l'image ne joue pratiquement aucun rôle : ça aurait aussi bien pu être n'importe quelle arrestation "ordinaire."
Le style parlé donne beaucoup de naturel à l'histoire, mais au début la succession de "/" gêne la lecture.
Le style parlé donne beaucoup de naturel à l'histoire, mais au début la succession de "/" gêne la lecture.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: A - Damned !
@ Myrte : Exact, ça donne plus de punch à la phrase, je vais changer ça
@ Tobermory : C'est vrai que la cellule mobile n'est pas vraiment mise en valeur, je vais voir si je peux ajouter un petit quelque chose. Merci pour l'avis et je vais enlever les /.
@ Tobermory : C'est vrai que la cellule mobile n'est pas vraiment mise en valeur, je vais voir si je peux ajouter un petit quelque chose. Merci pour l'avis et je vais enlever les /.
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A - Damned !
Ça ne fait pas rêver tes histoires dis donc !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A - Damned !
Il faut faire attention, les fantômes peuvent être chatouilleux ! Et puis j'aime bien les histoires qui font peur
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
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