A- Retour au village
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Adrienne
silhène
Martine27
Escandélia
madeleinedeproust
9 participants
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A- Retour au village
Tino Rossi chantant Petit Papa Noël en plein mois de juillet dès potron-minet…
L’agitation dans les coursives.
Descendre aux garages par les lourds escaliers métalliques aux couleurs criardes.
Supporter l’angoisse maternelle de ne pas retrouver la voiture.
Supporter la mauvaise humeur paternelle parce qu’il fait trop chaud dans les garages et que, comme d’habitude, nous sommes descendus trop tôt.
Ouvrir les fenêtres de la voiture, se glisser tant bien que mal entre les bagages et s’asseoir, en silence.
Attendre le boum qui annonce l’ouverture de la porte des garages.
Écouter les premiers moteurs tourner
Surveiller les premiers mouvements dans les longues files de véhicules serrés les uns aux autres.
Sentir la voiture s’ébranler à son tour.
Et se prendre en pleine face la luminosité du petit matin ajaccien, le bleu du ciel qui vient colorer la grisaille du port.
Un long serpentin de voitures s’étire, sous le regard placide d’un ou deux douaniers.
La mer….
En sortant du port, laisser derrière soi la ville encore endormie dans la fraîcheur matinale.
Longer la mer, destination les montagnes qu’on devine au loin, masse sombre qui tranche sur la limpidité du ciel.
Respirer à pleins poumons ce mélange d’air iodé et de parfum du maquis.
Guetter l’embranchement qui va séparer les « touristes » de ceux qui rentrent au village. Aux uns le bord de mer et ses zones touristiques (Porticcio…. ), aux autres les petites routes de montagne, les retrouvailles avec un village où tout le monde se connaît, où les enfants courent en liberté du matin au soir sans que cela n’inquiète quiconque…
Récupérer les clefs dans le vieux café.
Le rituel de la boisson offerte, un mauvais café pour l’homme, un thé pour la femme et un jus de fruit pour les enfants, toujours, quoi qu’il arrive.
La douce obscurité du café, l'habituel bilan scolaire de tous les enfants du village que dresse la vieille tenancière du café.
Les premiers saluts… Au village on se lève tôt.
Sentir la chaleur qui monte peu à peu.
Reprendre la voiture, se garer, ouvrir la maison et sentir cette odeur si familière de renfermé et de poussière.
Décharger la voiture, vider les valises, faire les lits.
Sortir répondre à l’appel du klaxon du boulanger ou du primeur…
Premier déjeuner sur la terrasse ombragée
Première sieste pendant l’heure chaude
Et enfin, première escapade à vélo, pour retrouver les compagnons de jeu de l’été.
400 mots
L’agitation dans les coursives.
Descendre aux garages par les lourds escaliers métalliques aux couleurs criardes.
Supporter l’angoisse maternelle de ne pas retrouver la voiture.
Supporter la mauvaise humeur paternelle parce qu’il fait trop chaud dans les garages et que, comme d’habitude, nous sommes descendus trop tôt.
Ouvrir les fenêtres de la voiture, se glisser tant bien que mal entre les bagages et s’asseoir, en silence.
Attendre le boum qui annonce l’ouverture de la porte des garages.
Écouter les premiers moteurs tourner
Surveiller les premiers mouvements dans les longues files de véhicules serrés les uns aux autres.
Sentir la voiture s’ébranler à son tour.
Et se prendre en pleine face la luminosité du petit matin ajaccien, le bleu du ciel qui vient colorer la grisaille du port.
Un long serpentin de voitures s’étire, sous le regard placide d’un ou deux douaniers.
La mer….
En sortant du port, laisser derrière soi la ville encore endormie dans la fraîcheur matinale.
Longer la mer, destination les montagnes qu’on devine au loin, masse sombre qui tranche sur la limpidité du ciel.
Respirer à pleins poumons ce mélange d’air iodé et de parfum du maquis.
Guetter l’embranchement qui va séparer les « touristes » de ceux qui rentrent au village. Aux uns le bord de mer et ses zones touristiques (Porticcio…. ), aux autres les petites routes de montagne, les retrouvailles avec un village où tout le monde se connaît, où les enfants courent en liberté du matin au soir sans que cela n’inquiète quiconque…
Récupérer les clefs dans le vieux café.
Le rituel de la boisson offerte, un mauvais café pour l’homme, un thé pour la femme et un jus de fruit pour les enfants, toujours, quoi qu’il arrive.
La douce obscurité du café, l'habituel bilan scolaire de tous les enfants du village que dresse la vieille tenancière du café.
Les premiers saluts… Au village on se lève tôt.
Sentir la chaleur qui monte peu à peu.
Reprendre la voiture, se garer, ouvrir la maison et sentir cette odeur si familière de renfermé et de poussière.
Décharger la voiture, vider les valises, faire les lits.
Sortir répondre à l’appel du klaxon du boulanger ou du primeur…
Premier déjeuner sur la terrasse ombragée
Première sieste pendant l’heure chaude
Et enfin, première escapade à vélo, pour retrouver les compagnons de jeu de l’été.
400 mots
madeleinedeproust- Kaléïd'habitué
- Humeur : littéraire
Re: A- Retour au village
Cette évocation des souvenirs de vacances nous projettent d’emblée dans un univers de rêve. On retrouve bien le rituel de l'installation dans les lieux, les mêmes d'une année sur l'autre, avec les mêmes gestes, les mêmes habitudes...
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A- Retour au village
Allez malgré la mauvaise humeur de Papa, ce serait avec plaisir que nous débarquerions avec vous dans cette ile magnifique
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A- Retour au village
Les aléas et tracas avant le retour aux sources, et les vacances qui commencent enfin. Pfuiiii, j'y retournerais bien, tiens !
silhène- Kaléïd'habitué
- Humeur : la meilleure possible....
Re: A- Retour au village
super! on s'y croirait :-)
et ça donne envie d'aller en Corse!
et ça donne envie d'aller en Corse!
Adrienne- Kaléïd'habitué
- Humeur : brouillonne
Re: A- Retour au village
Ta dernière phrase est comme une délivrance, après un voyage difficile et une cohabitation (dans la voiture) qui avait l'air de te peser.
Tu n'as pas de photo de cet endroit? Est-ce que c'était à l'intérieur des terres?
Contente de retrouver ton écriture
Tu n'as pas de photo de cet endroit? Est-ce que c'était à l'intérieur des terres?
Contente de retrouver ton écriture
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A- Retour au village
Non, Admin, je n'ai pas de photo...
A l'époque je ne prenais pas de photos, et si photos il y a (ce dont je doute d'ailleurs) elles sont chez mes parents...
Et oui, c'était à l'intérieur des terres, perdu dans les montagnes.
Merci à tous pour vos commentaires.
A l'époque je ne prenais pas de photos, et si photos il y a (ce dont je doute d'ailleurs) elles sont chez mes parents...
Et oui, c'était à l'intérieur des terres, perdu dans les montagnes.
Merci à tous pour vos commentaires.
madeleinedeproust- Kaléïd'habitué
- Humeur : littéraire
Re: A- Retour au village
L'utilisation de verbes à l'infinitif donne une forme particulière à ton texte, j'aime cela.
Comme j'ai aimé la progression lente en bruits, odeurs, ressentis avant la chute finale libératrice !
Comme j'ai aimé la progression lente en bruits, odeurs, ressentis avant la chute finale libératrice !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A- Retour au village
Phrases courtes qu'on suit en séquence et en progression, comme s'il fallait la mériter l'île de beauté! Mais pour y avoir été à deux reprises, je sais qu'elle en vaut vraiment la peine.
C'est marrant, car en te lisant, j'avais l'impression de lire du Pagnol moderne.
C'est marrant, car en te lisant, j'avais l'impression de lire du Pagnol moderne.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A- Retour au village
J'ai l'impression d'avancer pas à pas dans l'évocation de tes souvenirs, chaque ligne un pas de plus pour arriver finalement à l'envol avec la bicyclette . Je ne me rappelais pas que tu avais des racines corses !
Mesange- Kaléïd'habitué
- Humeur : en phase de reconcentration
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