A. Voyageur
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AlainX
Admin
Amanda.
titruk
8 participants
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A. Voyageur
Le pas massif mais rapide s’ébruitait à présent. Arrachant un sourire à l’oreille attentive, il se fit plus sonore puis se figea juste avant le seuil. Sans se retourner, le « visité » savait exactement qui se présentait après sa porte. Encore essoufflé de l’ascension de ces nombreuses marches, l’homme se donnait quelques instants afin de recouvrer sa contenance. Puis il frappa le bois. Trois fois.
Comme si le code avait été nécessaire, le visité simula la méfiance dans l’ouverture de la porte mais sans aucune crainte laissa l’individu pénétrer dans la pièce exiguë. Ce dernier posait déjà le regard interrogateur sur le petit homme. Feignant de ne pas comprendre, celui-ci, se réinstalla devant la meurtrière.
« Alors ? en savez-vous plus ? » demanda fébrile l’intrus.
« Bonjour Sir, répondit simplement le petit homme.
Il aimait jouer à ce jeu. Malgré le profond respect pour son seigneur, il n’hésitait pas à lui rappeler que la considération était le fondement de leur arrangement.
« Excusez mon enthousiasme mais je ne puis le contenir encore bien longtemps Petithom, avez-vous alors une réponse ?
Il savait qu’il avait été condescendant mais refusait à se justifier.
Le regard malicieux et s’en l’en défaire de l’horizon, le Petithom ajouta : « la réponse, ami est dans le vent ! ». Il savait que le seigneur ne s’approcherait pas de la meurtrière. Il se contentait de piaffer d’impatience à plus d’un mètre de là.
« Et elle s’accroche à mon bras… » Le corps du Petithom avait pour partie disparu dans la meurtrière ne laissant au seigneur que les membres inferieurs en interlocuteur. Le courage de son serviteur le laissait coi et il se félicita de son association à ce Petithom qu’il appréciait.
Le Petithom reparu avec à son bras l’oiseau timide. L’œil du pigeon ne cilla pas lorsqu’il lui retira la bague accrochée à sa patte.
Le seigneur haletait, frémissait mais ne souhaitait pas brusquer à nouveau son serviteur. D’autant plus que s’approcher à moins d’un mètre de la meurtrière l’aurait en totalité paralysé. Ce PetitHom lui permettait de nourrir la réputation familiale de meilleur pigeon voyageur du comté, lui qui avait cette satanée peur du vide.
« Alors ? »
Prenant encore un malin plaisir, le PetitHom déplia soigneusement le fragile papier. Il posa ses yeux sur les lettres manuscrites. Si seulement il avait su lire. Il le tendit à son seigneur et pour la première fois c’est lui qui attendait la chute de l’histoire. Il scrutait les yeux de ce seigneur qui s’emplirent de larmes.
« Ce n’est pas bon seigneur ?
« Si.... enfin son père m’accorde sa main !! »
Comme si le code avait été nécessaire, le visité simula la méfiance dans l’ouverture de la porte mais sans aucune crainte laissa l’individu pénétrer dans la pièce exiguë. Ce dernier posait déjà le regard interrogateur sur le petit homme. Feignant de ne pas comprendre, celui-ci, se réinstalla devant la meurtrière.
« Alors ? en savez-vous plus ? » demanda fébrile l’intrus.
« Bonjour Sir, répondit simplement le petit homme.
Il aimait jouer à ce jeu. Malgré le profond respect pour son seigneur, il n’hésitait pas à lui rappeler que la considération était le fondement de leur arrangement.
« Excusez mon enthousiasme mais je ne puis le contenir encore bien longtemps Petithom, avez-vous alors une réponse ?
Il savait qu’il avait été condescendant mais refusait à se justifier.
Le regard malicieux et s’en l’en défaire de l’horizon, le Petithom ajouta : « la réponse, ami est dans le vent ! ». Il savait que le seigneur ne s’approcherait pas de la meurtrière. Il se contentait de piaffer d’impatience à plus d’un mètre de là.
« Et elle s’accroche à mon bras… » Le corps du Petithom avait pour partie disparu dans la meurtrière ne laissant au seigneur que les membres inferieurs en interlocuteur. Le courage de son serviteur le laissait coi et il se félicita de son association à ce Petithom qu’il appréciait.
Le Petithom reparu avec à son bras l’oiseau timide. L’œil du pigeon ne cilla pas lorsqu’il lui retira la bague accrochée à sa patte.
Le seigneur haletait, frémissait mais ne souhaitait pas brusquer à nouveau son serviteur. D’autant plus que s’approcher à moins d’un mètre de la meurtrière l’aurait en totalité paralysé. Ce PetitHom lui permettait de nourrir la réputation familiale de meilleur pigeon voyageur du comté, lui qui avait cette satanée peur du vide.
« Alors ? »
Prenant encore un malin plaisir, le PetitHom déplia soigneusement le fragile papier. Il posa ses yeux sur les lettres manuscrites. Si seulement il avait su lire. Il le tendit à son seigneur et pour la première fois c’est lui qui attendait la chute de l’histoire. Il scrutait les yeux de ce seigneur qui s’emplirent de larmes.
« Ce n’est pas bon seigneur ?
« Si.... enfin son père m’accorde sa main !! »
titruk- Prend ses marques
- Humeur : joviale
Re: A. Voyageur
Une histoire un peu magique, drôlement bien ficelée...
J'aime beaucoup !
J'aime beaucoup !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Voyageur
Je suis admirative de la façon dont tu as traité la consigne
Tu nous amènes complètement ailleurs avec une histoire qui pourrait être le chapitre d'un livre ou d'un conte .
Comment as-tu eu l'idée de cette histoire, l'avais-tu déjà en tête ou bien l'inspiration t'est venue en lisant la phrase ou en écoutant la musique?
c'est un réel plaisir de te relire Titruk
Tu nous amènes complètement ailleurs avec une histoire qui pourrait être le chapitre d'un livre ou d'un conte .
Comment as-tu eu l'idée de cette histoire, l'avais-tu déjà en tête ou bien l'inspiration t'est venue en lisant la phrase ou en écoutant la musique?
c'est un réel plaisir de te relire Titruk
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Voyageur
Jolie manière de nous entraîner au temps lointain de la féodalité.
Une belle poétique dans la manière de dire.
Et puis, à titre personnel, j'aime beaucoup les pigeons voyageurs.
Mon grand-père était "coulonneux" comme on disait dans le patois de chez moi (coulon = pigeon).
et ses volatiles servirent pendant la guerre… Pour transmettre des messages…
Un de mes cousins continue la tradition. Il a plus de 200 pigeons !
Une belle poétique dans la manière de dire.
Et puis, à titre personnel, j'aime beaucoup les pigeons voyageurs.
Mon grand-père était "coulonneux" comme on disait dans le patois de chez moi (coulon = pigeon).
et ses volatiles servirent pendant la guerre… Pour transmettre des messages…
Un de mes cousins continue la tradition. Il a plus de 200 pigeons !
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Voyageur
J'avoue avoir eu beaucoup de mal a entrer dans ton texte, un peu comme Petithom qui ne savait pas lire, mais moi pas de pigeon pour me porter message, alors ? la réponse pour moi est dans le vent.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Voyageur
Belle idée d'associer les pigeons voyageurs aux "réponses dans le vent". Bien vu et tu nous amènes bien au temps de la féodalité
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: A. Voyageur
Je me demandais vraiment où tu voulais en venir et tout est bien qui finit bien. Le "Arrachant un sourire à l’oreille attentive" c'était volontaire ou pas ? L'image est amusante en tout cas
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
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