A- L'important c'est donner

À l’aube de ma vie, quand je ne savais rien, je n’avais besoin que d’elle.
Blotti dans ses bras, j’ai puisé son amour au travers de ses gestes protecteurs.
Dans ma bulle, protégé, je n’ai jamais douté de sa force et rien vu de sa fragilité.
Elle était comme un rock qui ne vacille pas, elle était là pour moi.
Je n’ai pensé qu’à moi, mais elle, à quoi pensait-elle ?

La réponse mon ami est soufflée dans le vent.

Quelques années plus tard, m’éloignant d’elle, je ne savais toujours rien.
Je n’ai pas su ni vu sa tristesse infinie de devoir s’effacer devant l’enfant qui part.
J’ai fait mon balluchon et sans me retourner j’ai suivi mon chemin.
Avec mes peurs, mes doutes à moi, qu’aurais-je fait de ses larmes à elle ?

La réponse mon ami se trouve dans le vent.

Au milieu de ma vie j’ai pensé tout savoir mais était-ce le cas ?
De loin en loin quelques nouvelles et des visites épisodiques.
Deux mondes à l’opposé, une vie d’espoir encore, une autre sur le déclin.
Envers et contre tout je restais son enfant, en avais-je conscience ?

La réponse mon ami s’envole avec le vent.

Au crépuscule de ma vie, je sais qu’on ne sait jamais rien.
La vie s’est écoulée en marche avant, pied au plancher.
Du premier jour jusqu’au dernier, on ne fait qu’apprendre.
Et quand on sait enfin, est-il vraiment trop tard ?

La réponse mon ami, le vent te la souffle à présent.

À celle qui m’a donné la vie, protégé, aimé.
À celle qui m’a regardé partir en souriant mais brisée en dedans.
À toi mère admirable qui n’a jamais rien réclamé,
En retour de ton incommensurable amour.

J’ai compris à présent, l’important c’est d’aimer pour tout donner.
J’ai saisi l’essentiel juste avant ton grand départ.
L’important c’est donner et ne rien demander.
C’est mon savoir à moi après toute une vie.

Et mon amour, emporté par le vent, te rejoindra où que tu sois.

Ce beau texte me ait penser à la chanson de Gabin " Je sais..."

Oui, un enfant ne mesure jamais l'amour que lui porte sa maman ou alors tard, parfois trop tard...

Mais toi Cassy tu as saisi l'essentiel  : donner et ne rien demander !

Dur, dur, parfois, dur, dur, souvent ...

Simplement beau !!

Bel hommage à l'auteure de tes jours.
Apprentissage de l'amour par osmose.

Une chance aussi sans doute.
Tout le monde n'a pas celle d'avoir une mère aimante…

Et bien oui, l'important c'est d'aimer. Mais je ne suis pas d'accord avec Amanda quand elle dit qu'un enfant ne mesure pas l'amour que lui porte sa maman. Il ne sais peut être pas mesurer. Mais il sait. C'est juste que pris par sa vie à lui, et pressé par le temps, il ne pense pas toujours à le lui dire. Mais quand vient le mauvais temps, il sait où se réfugier. Il sait aussi être présent. Je sais c'est pas toujours, car il y a des exceptions.C'est peut être aussi nous les mères qui ne savons pas toujours aimer nos enfants ?

❤️❤️❤️❤️

C'est beau
et j'aime comment tu déclines "la réponse est dans le vent"

Nos enfants restent toujours nos bébés et il faut savoir les laisser prendre leur envol, pas toujours facile. Tu décris très bien cet éloignement qui n'est pas volontaire mais dicté par la marche de la vie simplement

Un texte très émouvant sur la difficulté d'être toujours à l'unisson de l'amour d'une mère.