A. A un ami

Je revois ton sourire ami

Tes yeux verts de gris

J’étais si jeune et toi un homme

Nous courions au soleil

Allongés dans l’herbe, coeur contre coeur

Et jamais je n’ai osé t’embrasser

Ton regard, ta tendresse étaient comme des caresses

Je fermais les yeux, j’étais bien

Et jamais je n’ai osé t’embrasser

Je t’ai cherché sans cesse mon amour de jeunesse

Jamais aucun n’a pu te remplacer

Tu me gardais tel un bijou dans son écrin

Et jamais je n’ai osé t’embrasser

Temps suspendu, enfui, perdu

Jamais revu, maintenant disparu

Te retrouverai-je dans une autre vie ?

Sentiments troublant et innocent

La réponse, mon ami, se trouve dans le vent.



Texte inspiré par les paroles de « Lady Lay » de Bob Dylan que j’ai écrit en l’écoutant. Je lui ai volé des paroles. Cette chanson me fait penser à un ami lointain dont j’ai appris le décès il y a peu de temps alors que j’étais prête à le retrouver. Il restera à jamais présent dans mes souvenirs.

Un ami qui s'en va avant que tu puisses le retrouver. Que c'est triste

Mais que d'émotion et de tendresse tu as mis dans ce texte. Et la phrase se glisse tres naturellement à la fin.
Tu es toujours " juste" quand tu mets de la poésie dans tes textes

On a tous eu le même sentiment que tu exprimes à la perfection !

Que c'est triste les occasions que l'on laisse filer pour tout un tas de raisons bonnes ou moins bonnes, mais il faut quand même conserver le souvenir de ce qui a été même brièvement, même incomplètement

Beaucoup d'émotion traduite avec sensibilité dans cet excellent texte.