A. D'humeur sombre
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Sherkane
virgul
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A. D'humeur sombre
Ce n’est pas un peu dangereux ce truc ? Une immense loupiote plantée dans la flotte, il n’y a même pas de soquet pour protéger le bidule d’un court-circuit !
Ils me font marrer avec leur fête des lumières.
Ils se retrouvent tous, agglutinés comme des insectes autour de cette lampe, s’extasiant de sa taille, de son éclairage artificiel et de ses reflets dans les bassins.
Super ! On crée du beau qui brille, on déchire la nuit de watts imbéciles, on efface les étoiles et on communie devant cette déesse électrique censée symboliser la lumière.
En plus, elle est démodée l’ampoule, même pas du led !
Moi je n’ai pas le cœur, la batterie est plate.
Les lumières, une tradition en souvenir de l’éradication de la peste.
Ils sont aveugles ou quoi ? Comme s’il n’y avait plus rien à éradiquer ! Comme si la peste n’avait pas mué ! Mais non, regardons derrière, plus de fléau, hourra réjouissons-nous ! Pleins spots sur nos belles façades, et oublions les ruines et l’éclat des bombes.
Les lumières, c’est un comble! Le monde n’a jamais été aussi obscur, et les hommes si peu éclairés. Moi, à la place, j’aurais écrit « foutoir » dans d’immenses lettres de néon rouge, et j’aurais éteint tout le reste pour que le message ressorte bien.
Moi je n’ai pas le cœur, il vacille comme la flamme d’un cierge qui pleure sa cire.
La fête des lumières !
C’est les lumières en fête qu’il faudrait. La lumière, pas comme un moyen de fêter, mais la lumière comme symbole à vénérer, une qualité à inculquer chez les hommes et qui leur rend leur humanité.
Je rêve d’une nuit noire, il est minuit, et grâce aux réseaux sociaux tous les hommes et femmes qui en ont marre sortent et brandissent leur smartphone. L’effigie de Mandela scintille au travers des écrans comme des millions d’éclats lumineux qui inscriraient « exemple à suivre » sur tous les continents.
Mais je n’ai toujours pas le cœur, les cons, ils sont loin de pouvoir à peine l’imiter.
Alors ? Je n’ai pas la solution. C’est bien pourquoi cette foutue ampoule me fout le bourdon. Elle est plantée là, comme un eurêka vide d’idée, dressée si fière de quoi ?
Ils me font marrer avec leur fête des lumières.
Ils se retrouvent tous, agglutinés comme des insectes autour de cette lampe, s’extasiant de sa taille, de son éclairage artificiel et de ses reflets dans les bassins.
Super ! On crée du beau qui brille, on déchire la nuit de watts imbéciles, on efface les étoiles et on communie devant cette déesse électrique censée symboliser la lumière.
En plus, elle est démodée l’ampoule, même pas du led !
Moi je n’ai pas le cœur, la batterie est plate.
Les lumières, une tradition en souvenir de l’éradication de la peste.
Ils sont aveugles ou quoi ? Comme s’il n’y avait plus rien à éradiquer ! Comme si la peste n’avait pas mué ! Mais non, regardons derrière, plus de fléau, hourra réjouissons-nous ! Pleins spots sur nos belles façades, et oublions les ruines et l’éclat des bombes.
Les lumières, c’est un comble! Le monde n’a jamais été aussi obscur, et les hommes si peu éclairés. Moi, à la place, j’aurais écrit « foutoir » dans d’immenses lettres de néon rouge, et j’aurais éteint tout le reste pour que le message ressorte bien.
Moi je n’ai pas le cœur, il vacille comme la flamme d’un cierge qui pleure sa cire.
La fête des lumières !
C’est les lumières en fête qu’il faudrait. La lumière, pas comme un moyen de fêter, mais la lumière comme symbole à vénérer, une qualité à inculquer chez les hommes et qui leur rend leur humanité.
Je rêve d’une nuit noire, il est minuit, et grâce aux réseaux sociaux tous les hommes et femmes qui en ont marre sortent et brandissent leur smartphone. L’effigie de Mandela scintille au travers des écrans comme des millions d’éclats lumineux qui inscriraient « exemple à suivre » sur tous les continents.
Mais je n’ai toujours pas le cœur, les cons, ils sont loin de pouvoir à peine l’imiter.
Alors ? Je n’ai pas la solution. C’est bien pourquoi cette foutue ampoule me fout le bourdon. Elle est plantée là, comme un eurêka vide d’idée, dressée si fière de quoi ?
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A. D'humeur sombre
Quel magnifique coup de gueule
Wouaou ton texte est excellent avec pleins de rebonds entre la lumière et l'ombre, au sens propre comme au sens figuré.
Dommage que tu aies oublié l'incipit
Wouaou ton texte est excellent avec pleins de rebonds entre la lumière et l'ombre, au sens propre comme au sens figuré.
Dommage que tu aies oublié l'incipit
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: A. D'humeur sombre
En plein dans le mil ! tu t'agaces à juste titre d'ailleurs après tant d'artifice : du clinquant, du bling, du luxe, de l''accessoire. A côté de ça, le monde s’obscurcit. Partout des hommes meurent des enfants souffrent, meurent aussi. La planète ne va pas tarder à rendre l'âme. L'ignorance est enseignée à la place du savoir émancipateur. Et eux, ces badauds, ils s'extasient devant ce monde gadgétisé. Ça leur suffit. Mais jusqu'à quand ?
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. D'humeur sombre
C’est les lumières en fête qu’il faudrait. La lumière, pas comme un moyen de fêter, mais la lumière comme symbole à vénérer, une qualité à inculquer chez les hommes et qui leur rend leur humanité.
Cela ne nous ramène-t-il pas au "Siècle des Lumières" ? Dans l'ambiance d'aujourd'hui, ne les vouerait-on pas aux gémonies ?
Jaime beaucoup ton texte !
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A. D'humeur sombre
J'ai particulièrement aimé ta réflexion "comme si la peste n'avait pas muée" !!!
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A. D'humeur sombre
Coup de gueule salutaire et vigoureux. Et bien écrit en plus. Mes passages préférés :
Super ! On crée du beau qui brille, on déchire la nuit de watts imbéciles, on efface les étoiles et on communie devant cette déesse électrique censée symboliser la lumière.
Et aussi :
Elle est plantée là, comme un eurêka vide d’idée, dressée si fière de quoi ?
Et la remarque pertinente sur la peste.
Super ! On crée du beau qui brille, on déchire la nuit de watts imbéciles, on efface les étoiles et on communie devant cette déesse électrique censée symboliser la lumière.
Et aussi :
Elle est plantée là, comme un eurêka vide d’idée, dressée si fière de quoi ?
Et la remarque pertinente sur la peste.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
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