A. Frissons

Cinq heures du mat j’ai des frissons
fait déjà froid pour la saison
derrière la vitre du balcon
j’la suis des yeux dans mes chaussons

en jupe noire et en blouson
ses talons claquent sur le béton

Oh surprise devant ma maison
ses pas s’arrêtent sur mon perron
elle frappe à ma porte sans façon
et je vacille plein d’émotions

moi et mon indécision
va falloir passer à l’action
j’la fais entrer dans mon salon

elle s’assoit sur le sofa marron
croise ses mollets mignons
j’louche devant ses bas nylon

j’lui propose une boisson
elle m’dit un thé citron
j’lui sers avec des macarons

je viens de tuer Gaston
mon jules mon compagnon
l’arrêtait pas d’me foutre des gnons

elle m’balance ça sans distinction
là était la vraie raison
de sa venue quelle déception
envolé tout espoir de séduction

moi j’n’aime pas les préoccupations
alors ni une ni deux j’attrape un torchon
et avant qu’elle ne sorte un son
j’fonce dans sa direction
pour étouffer son carafon
la belle meurt par suffocation

Six heures du mat j’ai des frissons
fait déjà froid pour la saison
derrière la vitre du balcon
je verrai plus mon papillon
ma beauté ma perfection

Extra ! Une vraie performance que de trouver toutes ces rimes !
Et quelle histoire dans ton histoire !

Le manque de ponctuation m'a gêné à la première lecture, mais ensuite je trouve que ça donne à ton texte un rythme haletant qui convient très bien à cette terrible histoire.

A prendre avec légèreté bien sur, je me suis amusée...

que veux-tu que je dise !
Quand on a du talent....
On a du talent !

Je plussoie : affaire rondement menée !!!



Fort heureusement, dans un com, tu précises que c'est à prendre avec légèreté ...
Sinon, on penserait à la justice expéditive !

Un drame ton histoire !! mais bravo pour l'écriture Myrte.

Toutes les rimes en "on" donnent à la fois du rythme mais aussi du "tragique" à l'histoire, les "on" sont lourds et ils percutent. Il fallait le faire!

Ben dis donc, bonjour la réaction, on repassera pour la compassion !