A. La Garrigue
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Admin
Pati
Amanda.
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A. La Garrigue
Je viens de me relire et je me dis que, si certain(e)s d’entre vous, ami(e)s lecteurs (trices) savent de quoi je parle, d’autres doivent se demander « Kèksèkça ? »
Si vous avez lu mes livres « Panique à La Garrigue » et « Vol à La Garrigue » alors pas de problèmes.
Sinon, un petit topo me semble nécessaire.
La Garrigue, c’est le nom d’un hameau perché sur une colline à 67Om en face du Mont Ventoux, en Provence, à plus ou moins une heure de voiture d’Avignon.
Le village minuscule ( dont je tairai le nom car je n’ai pas envie qu’une horde de lecteurs/trices viennent l’envahir) se trouve en contrebas le long de la rivière « Ouvèze », celle qui inonda Vaison-la-Romaine dans las années 1990.
Le village c’est une église ( très belle mais désaffectée car plus de curé), une fontaine tricentenaire, la Fontaine des Dauphins et son lavoir, un pont sur la rivière reliant deux bistrots, un boulanger, un boucher et un épicier « Casino – toujours votre ami »
Pour le pain, faut y aller avant 11h, après c’est fini, ils n’en font plus.
Pour le reste c’est un peu pareil, on fait avec ce que l’on trouve.
Il est vrai qu’on peut toujours s’approvisionner dans une des nombreuses fermes qui vendent légumes, fruits, œufs…
Ou alors, soyons francs, il y a des hypermarchés sur la route de Vaison et de Buis-les-Baronnies…
Le village est dominé par le Château, une bâtisse typique des Baronnies.
Ce château est encore habité aujourd’hui car il fut racheté après la guerre par un officier allemand, passé par là en 1943 et tombé amoureux de la région.
Après la guerre, on raconte volontiers l’histoire suivante : le « Boche » ne retrouvant pas son chemin, arrêta sa belle Porsche devant la terrasse du Café des Sports et posa poliment sa question. Les villageois qui avaient de la mémoire, lui auraient ri au nez et même, même que l’un aurait répondu « T’as bien trouvé ta route en ‘4O, ben fais pareil maintenant et rentre chez toi fissa ! »
Ce qu’il ne fit pas, il rénova le château au grand dam des villageois, y installa même une piscine ( ce qui ne lui réussit pas puisqu’il s’y noya il y a 10 ans, victime d’hydrocution après une randonnée à vélo sous un soleil de plomb), se maria et eut trois enfants.
Mais nous, on est en haut et déjà la vue est sublime.
Sauf quand le Ventoux met son chapeau, signe qu’il va pleuvoir.
Il y a 17 ans que nous avons acheté la maison via une connaissance en Belgique, à savoir…notre médecin de famille de l’époque, décédé depuis.
Et depuis 17 ans, on ne se lasse pas du lieu, de la piscine, des balades et des amitiés nouées au fil du temps.
La première chose qui me frappe, à chaque fois que nous arrivons, c’est l’odeur. L’air est d’une pureté absolue, les herbes qui poussent partout à la sauvageonne embaument.
Finie la pollution, fini le bruit, et les soucis s’envolent vite…
A La Garrigue il y a quelques résidents à l’année dont le gestionnaire du lieu qui est devenu un ami « le chef du village » comme l’appelle mon petit-fils Maxime.
Il a réussi à faire du lieu, un endroit convivial autant pour les adultes que pour les jeunes et les petits.
Toutes sortes d’activités sont organisées ( gratuitement et librement) comme les « Olympiades », jeu d’eaux et d’adresse dans la piscine, karaoké, soupers, montée du Ventoux de nuit pour voir le soleil se lever, randos etc…
Il y a donc un esprit « Garrigue », un climat d’entraide aussi si besoin, et ce n’est pas étonnant que nos petits-enfants adorent venir là, car ils y sont libres comme l’air, vu que la maison n’est pas loin de la piscine et de sa « Guinguette ». Le soir, ils se retrouvent au Jeu d’échecs géant, pour jouer au foot ou à cache-cache, ils sont parfois une trentaine, tous se connaissent et les plus grands aident les plus petits.
L’an dernier, les « grands ados » et les « jeunes adultes » ont joué au foot sur le terrain du village sous 38°, un tournoi qui a laissé des traces !
Le seul bémol dans ce petit paradis est qu’il est quasi impossible d’y vivre l’hiver malgré un bon feu de bois. La maison n’est pas conçue pour le grand froid et mal isolée. De plus, l’endroit est désert et le village « mort » Il faut aller jusqu’à Avignon pour trouver un peu d’animation.
Nous avons tenté l’expérience à plusieurs reprises, mais avons renoncé.
Il fait bon de 11h à 15h en général puis il fait noir.
Lecture, télé, ça va un moment puis on se lasse…
Et comme les coupures de courant ne sont pas rares…
Sans parler du Wifi, qui marche une fois sur deux…
Mais nous sommes tellement heureux d’y aller au printemps, en été, en automne…
Une chance dans la balance !
J'ai choisi ce texte parce que, souvent, j'en parle de La Garrigue, je mets des photos...
Aussi parce que pour moi ce Marathon fut l'occasion de faire un bilan de mon année passée et que dans ce bilan, ce texte-ci pèse positivement dans la balance contrairement à d'autres.
J'aime cet endroit, je voulais un peu le partager avec vous...
Si vous avez lu mes livres « Panique à La Garrigue » et « Vol à La Garrigue » alors pas de problèmes.
Sinon, un petit topo me semble nécessaire.
La Garrigue, c’est le nom d’un hameau perché sur une colline à 67Om en face du Mont Ventoux, en Provence, à plus ou moins une heure de voiture d’Avignon.
Le village minuscule ( dont je tairai le nom car je n’ai pas envie qu’une horde de lecteurs/trices viennent l’envahir) se trouve en contrebas le long de la rivière « Ouvèze », celle qui inonda Vaison-la-Romaine dans las années 1990.
Le village c’est une église ( très belle mais désaffectée car plus de curé), une fontaine tricentenaire, la Fontaine des Dauphins et son lavoir, un pont sur la rivière reliant deux bistrots, un boulanger, un boucher et un épicier « Casino – toujours votre ami »
Pour le pain, faut y aller avant 11h, après c’est fini, ils n’en font plus.
Pour le reste c’est un peu pareil, on fait avec ce que l’on trouve.
Il est vrai qu’on peut toujours s’approvisionner dans une des nombreuses fermes qui vendent légumes, fruits, œufs…
Ou alors, soyons francs, il y a des hypermarchés sur la route de Vaison et de Buis-les-Baronnies…
Le village est dominé par le Château, une bâtisse typique des Baronnies.
Ce château est encore habité aujourd’hui car il fut racheté après la guerre par un officier allemand, passé par là en 1943 et tombé amoureux de la région.
Après la guerre, on raconte volontiers l’histoire suivante : le « Boche » ne retrouvant pas son chemin, arrêta sa belle Porsche devant la terrasse du Café des Sports et posa poliment sa question. Les villageois qui avaient de la mémoire, lui auraient ri au nez et même, même que l’un aurait répondu « T’as bien trouvé ta route en ‘4O, ben fais pareil maintenant et rentre chez toi fissa ! »
Ce qu’il ne fit pas, il rénova le château au grand dam des villageois, y installa même une piscine ( ce qui ne lui réussit pas puisqu’il s’y noya il y a 10 ans, victime d’hydrocution après une randonnée à vélo sous un soleil de plomb), se maria et eut trois enfants.
Mais nous, on est en haut et déjà la vue est sublime.
Sauf quand le Ventoux met son chapeau, signe qu’il va pleuvoir.
Il y a 17 ans que nous avons acheté la maison via une connaissance en Belgique, à savoir…notre médecin de famille de l’époque, décédé depuis.
Et depuis 17 ans, on ne se lasse pas du lieu, de la piscine, des balades et des amitiés nouées au fil du temps.
La première chose qui me frappe, à chaque fois que nous arrivons, c’est l’odeur. L’air est d’une pureté absolue, les herbes qui poussent partout à la sauvageonne embaument.
Finie la pollution, fini le bruit, et les soucis s’envolent vite…
A La Garrigue il y a quelques résidents à l’année dont le gestionnaire du lieu qui est devenu un ami « le chef du village » comme l’appelle mon petit-fils Maxime.
Il a réussi à faire du lieu, un endroit convivial autant pour les adultes que pour les jeunes et les petits.
Toutes sortes d’activités sont organisées ( gratuitement et librement) comme les « Olympiades », jeu d’eaux et d’adresse dans la piscine, karaoké, soupers, montée du Ventoux de nuit pour voir le soleil se lever, randos etc…
Il y a donc un esprit « Garrigue », un climat d’entraide aussi si besoin, et ce n’est pas étonnant que nos petits-enfants adorent venir là, car ils y sont libres comme l’air, vu que la maison n’est pas loin de la piscine et de sa « Guinguette ». Le soir, ils se retrouvent au Jeu d’échecs géant, pour jouer au foot ou à cache-cache, ils sont parfois une trentaine, tous se connaissent et les plus grands aident les plus petits.
L’an dernier, les « grands ados » et les « jeunes adultes » ont joué au foot sur le terrain du village sous 38°, un tournoi qui a laissé des traces !
Le seul bémol dans ce petit paradis est qu’il est quasi impossible d’y vivre l’hiver malgré un bon feu de bois. La maison n’est pas conçue pour le grand froid et mal isolée. De plus, l’endroit est désert et le village « mort » Il faut aller jusqu’à Avignon pour trouver un peu d’animation.
Nous avons tenté l’expérience à plusieurs reprises, mais avons renoncé.
Il fait bon de 11h à 15h en général puis il fait noir.
Lecture, télé, ça va un moment puis on se lasse…
Et comme les coupures de courant ne sont pas rares…
Sans parler du Wifi, qui marche une fois sur deux…
Mais nous sommes tellement heureux d’y aller au printemps, en été, en automne…
Une chance dans la balance !
J'ai choisi ce texte parce que, souvent, j'en parle de La Garrigue, je mets des photos...
Aussi parce que pour moi ce Marathon fut l'occasion de faire un bilan de mon année passée et que dans ce bilan, ce texte-ci pèse positivement dans la balance contrairement à d'autres.
J'aime cet endroit, je voulais un peu le partager avec vous...
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. La Garrigue
elle est belle, ta Guarrigue et tu la racontes si bien
et puis, on y a un rendez-vous à plusieurs à organiser, il me semble, non ?
et puis, on y a un rendez-vous à plusieurs à organiser, il me semble, non ?
Pati- Kaléïd'habitué
- Humeur : mouvante
Re: A. La Garrigue
Ahhhhh, la Garrigue bien sùr qu'il fallait qu'elle soit en bonne place sùr le marathon, et sùr Kale puisqu'elle fait partie de ta vie.
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. La Garrigue
Ah oui, c'est vrai, cette Garrigue si pleine de joie si pleine de toi et de rires d'enfants, tes enfants, cela aurait été dommage de ne pas nous en offrir une once.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. La Garrigue
J'aime beaucoup quand tu racontes ta Garrigue cela me rappelle mon petit coin de vacances entre méditerranée et garrigue et où je passe beaucoup de temps également.
Un jour peut-être nos chemins se croiseront
Un jour peut-être nos chemins se croiseront
brigou- Kaléïd'habitué
- Humeur : souvent bonne !!
Re: A. La Garrigue
Tu en parles si bien de ta Garrigue, et en plus de la beauté de l'endroit, il y a l'ambiance et l'atmosphère! C'est simple, en un mot, je t'envie!
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A. La Garrigue
Quand tu racontes TA Garrigue, on a l'impression de partir en vacances !
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
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