A. Créativité + bilan
+7
Martine27
July_C
Amanda.
Pati
Admin
Escandélia
AlainX
11 participants
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A. Créativité + bilan
Bilan du Marathon
Tout d'abord, en tant qu'organisateur du marathon d'écriture, je voudrais remercier chaleureusement chacune et chacun des participants. Comme chaque fois, les textes ont été riches, diversifiés, abondants. Certains furent très personnels et engageants, d'autres plus poétiques ou relatant des souvenirs. Mais à chaque fois j'y ressens l'engagement concret et personnel, aboutissant le plus souvent à une écriture très libératrice et bénéfique, parce que installée dans la durée, selon l'esprit premier du marathon tel que je l'ai conçu. Certains d'entre vous ont marathonné jusqu'au bout de la nuit… et ont remis ça quelques jours après…
Au long de mes lectures (240 à 250 textes environ pour 20 participants sur une semaine), je suis passé par tous les registres émotionnels. J'ai vu la beauté des êtres, la variété des expériences, le respect des un et des autres, et ce quelque chose de singulier et unique qu'il m'arrivait de rencontrer dans l'animation des stages que j'organisais dans ma vie professionnelle. Une sorte « d'îlot culturel » où il fait bon se retrouver, dans une démarche individuelle, avec son aspect solitaire, mais au milieu des autres qui par leur bienveillance, leurs commentaires, suscitent un plus de vie pour chacun.
Le marathon d'écriture à plus de 10 ans, et je suis frappé de voir le désir fort exprimé que l'expérience puisse se poursuivre. C'était peut-être plus marquant cette année, au regard de ce qui a pu se dire sur la pérennité de ces lieux d'écriture auxquels beaucoup sont attachés. Il faut croire que nous sommes tous en quête de lieux authentiques, qui probablement nous manquent dans une société où l'artifice, le superficiel, les formes de suspicion généralisée, tentent d'imposer leur loi mortifère.
Puisse ce genre d'expérience continuer pour apporter une petite part à une société qui cherche à s'humaniser. Il en est bien d'autres évidemment. Elles ne font jamais la une des médias. Tant mieux ! Ils s'empresseraient de tout saccager… selon leurs bonnes vieilles mauvaises habitudes…
Créativité
Au final, est-ce que ce n'est pas ce qui a été le principal moteur de ma vie : la créativité.
Est-ce que ce n'est pas la où j’ai vécu mes plus belles satisfactions ?
Ma meilleure fécondité.
Je vois sensiblement trois secteurs :
— ma créativité Personnelle
— ma Créativité Professionnelle
— Ma Créativité Artistique et littéraire
— Ma Créativité Personnelle
Mon enfance solitaire est marquée par l’inventivité, l’imaginaire, la construction et la déconstruction. Comme tous les enfants probablement. Encore que… Quand je regarde mes petits-enfants je vois qu’il y a les créatifs et les reproducteurs. Les imitateurs en quelque sorte et ceux qui avec pas grand-chose font beaucoup. Je ne mets pas là de hiérarchie de valeurs. C’est peut-être un peu comme l’artiste et l’artisan. L’un est au service de l’autre et réciproquement.
Parfois les deux sont dans une même personne. Pas toujours. Enfant, je m’inventais des jeux, sauf qu’il n’y avait personne pour jouer avec moi. Préadolescent, j’écrivais des poèmes, sauf qu’il n’y avait personne pour les lire. Et puis ce fut l'accident. La paralysie totale. Il n'y avait plus grand-chose à créer, si peut-être : une nouvelle vie…
— Ma créativité professionnelle.
Pour des raisons trop longues à exposer ici, je me suis retrouvé en situation d'avoir à mettre sur pied toute une organisation, certes dans la continuité d'un certain service public, mais aussi totalement novatrice. Cela m'a ouvert sur des domaines que je connaissais peu. Ce fut passionnant. Totalement passionnant. Durant plusieurs années. Cela m'amena à rejoindre le Ministère à Paris, pour des « missions de service public » où, compte tenu des circonstances (arrivée de Mitterrand au pouvoir), mon équipe eut relativement carte blanche, et une grosse ligne budgétaire.… il y avait des enjeux politiques et syndicaux derrière tout ça. Je n'étais pas dupe. Mais j'étais passionné.
Toute mise en place d’une réforme touche un jour à sa fin. Ayant refusé une « belle promotion », qui m'aurait obligé à résider définitivement à Paris, je regagnais ma province brumeuse, pour occuper un poste largement suffisant pour mes petites ambitions. Et là,… j'ai commencé sérieusement à m'emmerder… les petits honneurs locaux ne m'intéressaient guère. Alors j'ai démissionné de la fonction publique. Pour devenir consultant indépendant. Et oui, ce type bancal, qui marche les jambes raides, en canard, est parti dans le privé… finie la protection du fonctionnaire ! Vive la liberté… Enfin je pouvais redevenir créatif, ailleurs, autrement. Et je le fus largement. Raconter tout cela serait une autre histoire…
— Ma créativité artistique
Elle ne m'a jamais vraiment quittée. Ma passion pour la photographie. Les montages audiovisuels, sous forme de diaporamas esthétisants, un peu de musique avec ma compagne. Je composais des textes, elle mettait en musique avec sa guitare. Cela amusait le cercle familial. Mes filles n’oublierons pas les chansons composées pour elle dans l'enfance. Elles les ont appris à leurs propres enfants !
J’avais toujours rêvé d'écrire. Comme tous les gens de mon espèce, on traîne dans des tiroirs des choses inachevées. Des bouts de texte, des minis nouvelles, des choses profondes, des idioties.
Et puis il y eu la découverte des sites d'écriture. « Osolettres » il doit bien y avoir une quinzaine d'années maintenant… et puis « Kaléidoplumes », Cassy connaît très bien comment tout cela est né.
j'ai ouvert un blog, je me suis fait une petite place dans ce milieu à l’époque pionnière. Par le net, je fis la connaissance de Coumarine, d'abord par ses poèmes sur un site disparu. Peu à peu je me suis mis à prendre « plus au sérieux » ce que je pouvais écrire. à cause de certains retentissements que cela avait chez des personnes. J’ai fini par présenter un texte dans le cadre d'un concours de « récits de vie ». Le thème de l'année était : « le jour où ma vie a basculé ». Ce jour-là je le connaissais parfaitement. C'était un 11 novembre, à la fin des années 50. À mon grand étonnement j'ai obtenu un prix. L'important ne fut pas d'obtenir un prix, l'important fut que je me découvrais la possibilité d'écrire quelque chose qui tenait la route. Ensuite j'ai publié les deux livres que la plupart de vous connaissent probablement, au moins l'existence de ces deux bouquins.
Mais je voulais aussi faire une certaine œuvre de fiction. J’ai donc bossé sur un recueil de nouvelles publiées il y a relativement peu de temps. c'était sans prétention, j'ai pris beaucoup de plaisir à élaborer tout cela au long d’une année, au moins.
À chaque fois, Coumarine, me fut précieuse, par sa présence, ses encouragements, ses relectures, son assistance pour m'améliorer. Là comme ailleurs, se vérifie et qu'il faut un coach pour aller au bout de ce que l'on désire produire.
Il y a peu, c'est avec surprise que j'appris que ce recueil avait été sélectionné par le comité de lecture d'un prochain salon du livre, quelque part en France, plus tard. Je sais bien que je ne serai qu'un petit écrivaillon, qui attendra bêtement que trois pelés ou un tondu daignent vaguement se pencher sur son présentoir… car évidemment, tous les visiteurs viendront pour les pointures médiatiques annoncées ! Mais ce qui m'intéresse, c'est de voir que mon écriture n'est pas si nulle que ça, et puis ce sera une expérience de ce milieu dont j'ignore tout, sauf « qu'il n'est pas tendre ». Mais vous en connaissez beaucoup, vous, des sérails qui soient tendres ?
Ce qui me fait le plus plaisir, me donne le plus de satisfaction, c’est que tout cela fasse naître mon désir de continuer, au moins pour moi-même.
Je me suis donc lancé dans un nouvel ouvrage. Qui verra le jour ou pas… à suivre…
Je repars d'une des nouvelles du livre précédent, sur une suggestion de Cassy Ce n'était pas d'ailleurs une suggestion, juste une remarque sur une des nouvelles qui auraient pu avoir des prolongements… et bien prolongement il y aura… Merci Cassy !
Il me restera, si je continue ce marathon, à vous parler de la vie avec mes personnages imaginaires… qui sont quand même des êtres bien singuliers avec ce désir qu'ils ont de chercher parfois à m'imposer leurs propres souhaits…
On n’invente pas des personnages sans risques…
Personnages.
J'ai évoqué « mes » personnages de fiction. En ce moment, je mets en scène deux femmes que j'aime bien. C'est important d'aimer ses personnages. Même s'ils sont un peu « tordus ». Je voulais une rouquine à cheveux longs et tâches de rousseur, et une brune à cheveux courts aux joues creuses et pommettes saillantes. Ni l'une ni l'autre ne correspond vraiment à cette sorte de « femme idéale » dont on rêve plus ou moins. Il me faut plus d'altérité et de distance. La fonction image du moteur de recherche m'a fait sélectionner deux personnes. Comme ça j'ai « deux visages concrets » sous les yeux. Évidemment, elles ressemblent quelque peu à la psychologie supposée qu'elles sont en train de me révéler à mesure que j'écris. Je sais plus ou moins ce qu'elles doivent être, mais je les laisse évoluer sous le clavier, pour les observer en situation. il est fort possible qu'elles me surprennent.
La situation révèle les personnes. C'est à elles de savoir comment elles vont réagir face à la trame dramatique que j'ai décidée. Là, je suis totalement maître du jeu. Elles n'ont guère d'autre choix que de subir l'histoire dont j'ai l'essentiel du début jusqu'à la fin. Il leur reste une forme de liberté comportementale, de manière de réagir, d'être confrontées à ce à quoi elles ne s'attendaient pas.
C'est à partir de leurs premières réactions que se découvrent leurs personnalités, leurs failles, leurs points forts, leurs carences, leurs atouts, leur féminité plus ou moins assumée, et la complexité des sentiments qu'une relation peut susciter, lorsque tout ne se déroule pas comme on l'aurait cru.
Elles sont à ma merci. Et cependant je ne peux en faire ce que je veux. Je suis moi-même à la merci des méandres de mon psychisme et de l'inconscient. Là où se prépare la créativité, qui n'a aucune existence préalable. On passe de la page blanche à la page écrite. Avant il n'y avait rien. Après il y a une histoire. Un récit que l'on croit inventer de toutes pièces, mais qui était nécessairement en sommeil quelque part.
Lorsque je referme le fichier où j'écris leur histoire, elles disparaissent de mon paysage. Enfin, c'est ce que je crois. Parce qu'en réalité elles creusent leur chemin souterrain en se glissant entre mes neurones, cherchant à déjouer mes plans, à m'entraîner ailleurs, mais je tiendrai ferme.
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Tout d'abord, en tant qu'organisateur du marathon d'écriture, je voudrais remercier chaleureusement chacune et chacun des participants. Comme chaque fois, les textes ont été riches, diversifiés, abondants. Certains furent très personnels et engageants, d'autres plus poétiques ou relatant des souvenirs. Mais à chaque fois j'y ressens l'engagement concret et personnel, aboutissant le plus souvent à une écriture très libératrice et bénéfique, parce que installée dans la durée, selon l'esprit premier du marathon tel que je l'ai conçu. Certains d'entre vous ont marathonné jusqu'au bout de la nuit… et ont remis ça quelques jours après…
Au long de mes lectures (240 à 250 textes environ pour 20 participants sur une semaine), je suis passé par tous les registres émotionnels. J'ai vu la beauté des êtres, la variété des expériences, le respect des un et des autres, et ce quelque chose de singulier et unique qu'il m'arrivait de rencontrer dans l'animation des stages que j'organisais dans ma vie professionnelle. Une sorte « d'îlot culturel » où il fait bon se retrouver, dans une démarche individuelle, avec son aspect solitaire, mais au milieu des autres qui par leur bienveillance, leurs commentaires, suscitent un plus de vie pour chacun.
Le marathon d'écriture à plus de 10 ans, et je suis frappé de voir le désir fort exprimé que l'expérience puisse se poursuivre. C'était peut-être plus marquant cette année, au regard de ce qui a pu se dire sur la pérennité de ces lieux d'écriture auxquels beaucoup sont attachés. Il faut croire que nous sommes tous en quête de lieux authentiques, qui probablement nous manquent dans une société où l'artifice, le superficiel, les formes de suspicion généralisée, tentent d'imposer leur loi mortifère.
Puisse ce genre d'expérience continuer pour apporter une petite part à une société qui cherche à s'humaniser. Il en est bien d'autres évidemment. Elles ne font jamais la une des médias. Tant mieux ! Ils s'empresseraient de tout saccager… selon leurs bonnes vieilles mauvaises habitudes…
***
J'ai choisi de reprendre deux textes qui sont dans le prolongement l'un de l'autre, relatifs aux divers aspects de ma créativité.*
Créativité
Au final, est-ce que ce n'est pas ce qui a été le principal moteur de ma vie : la créativité.
Est-ce que ce n'est pas la où j’ai vécu mes plus belles satisfactions ?
Ma meilleure fécondité.
Je vois sensiblement trois secteurs :
— ma créativité Personnelle
— ma Créativité Professionnelle
— Ma Créativité Artistique et littéraire
— Ma Créativité Personnelle
Mon enfance solitaire est marquée par l’inventivité, l’imaginaire, la construction et la déconstruction. Comme tous les enfants probablement. Encore que… Quand je regarde mes petits-enfants je vois qu’il y a les créatifs et les reproducteurs. Les imitateurs en quelque sorte et ceux qui avec pas grand-chose font beaucoup. Je ne mets pas là de hiérarchie de valeurs. C’est peut-être un peu comme l’artiste et l’artisan. L’un est au service de l’autre et réciproquement.
Parfois les deux sont dans une même personne. Pas toujours. Enfant, je m’inventais des jeux, sauf qu’il n’y avait personne pour jouer avec moi. Préadolescent, j’écrivais des poèmes, sauf qu’il n’y avait personne pour les lire. Et puis ce fut l'accident. La paralysie totale. Il n'y avait plus grand-chose à créer, si peut-être : une nouvelle vie…
— Ma créativité professionnelle.
Pour des raisons trop longues à exposer ici, je me suis retrouvé en situation d'avoir à mettre sur pied toute une organisation, certes dans la continuité d'un certain service public, mais aussi totalement novatrice. Cela m'a ouvert sur des domaines que je connaissais peu. Ce fut passionnant. Totalement passionnant. Durant plusieurs années. Cela m'amena à rejoindre le Ministère à Paris, pour des « missions de service public » où, compte tenu des circonstances (arrivée de Mitterrand au pouvoir), mon équipe eut relativement carte blanche, et une grosse ligne budgétaire.… il y avait des enjeux politiques et syndicaux derrière tout ça. Je n'étais pas dupe. Mais j'étais passionné.
Toute mise en place d’une réforme touche un jour à sa fin. Ayant refusé une « belle promotion », qui m'aurait obligé à résider définitivement à Paris, je regagnais ma province brumeuse, pour occuper un poste largement suffisant pour mes petites ambitions. Et là,… j'ai commencé sérieusement à m'emmerder… les petits honneurs locaux ne m'intéressaient guère. Alors j'ai démissionné de la fonction publique. Pour devenir consultant indépendant. Et oui, ce type bancal, qui marche les jambes raides, en canard, est parti dans le privé… finie la protection du fonctionnaire ! Vive la liberté… Enfin je pouvais redevenir créatif, ailleurs, autrement. Et je le fus largement. Raconter tout cela serait une autre histoire…
— Ma créativité artistique
Elle ne m'a jamais vraiment quittée. Ma passion pour la photographie. Les montages audiovisuels, sous forme de diaporamas esthétisants, un peu de musique avec ma compagne. Je composais des textes, elle mettait en musique avec sa guitare. Cela amusait le cercle familial. Mes filles n’oublierons pas les chansons composées pour elle dans l'enfance. Elles les ont appris à leurs propres enfants !
J’avais toujours rêvé d'écrire. Comme tous les gens de mon espèce, on traîne dans des tiroirs des choses inachevées. Des bouts de texte, des minis nouvelles, des choses profondes, des idioties.
Et puis il y eu la découverte des sites d'écriture. « Osolettres » il doit bien y avoir une quinzaine d'années maintenant… et puis « Kaléidoplumes », Cassy connaît très bien comment tout cela est né.
j'ai ouvert un blog, je me suis fait une petite place dans ce milieu à l’époque pionnière. Par le net, je fis la connaissance de Coumarine, d'abord par ses poèmes sur un site disparu. Peu à peu je me suis mis à prendre « plus au sérieux » ce que je pouvais écrire. à cause de certains retentissements que cela avait chez des personnes. J’ai fini par présenter un texte dans le cadre d'un concours de « récits de vie ». Le thème de l'année était : « le jour où ma vie a basculé ». Ce jour-là je le connaissais parfaitement. C'était un 11 novembre, à la fin des années 50. À mon grand étonnement j'ai obtenu un prix. L'important ne fut pas d'obtenir un prix, l'important fut que je me découvrais la possibilité d'écrire quelque chose qui tenait la route. Ensuite j'ai publié les deux livres que la plupart de vous connaissent probablement, au moins l'existence de ces deux bouquins.
Mais je voulais aussi faire une certaine œuvre de fiction. J’ai donc bossé sur un recueil de nouvelles publiées il y a relativement peu de temps. c'était sans prétention, j'ai pris beaucoup de plaisir à élaborer tout cela au long d’une année, au moins.
À chaque fois, Coumarine, me fut précieuse, par sa présence, ses encouragements, ses relectures, son assistance pour m'améliorer. Là comme ailleurs, se vérifie et qu'il faut un coach pour aller au bout de ce que l'on désire produire.
Il y a peu, c'est avec surprise que j'appris que ce recueil avait été sélectionné par le comité de lecture d'un prochain salon du livre, quelque part en France, plus tard. Je sais bien que je ne serai qu'un petit écrivaillon, qui attendra bêtement que trois pelés ou un tondu daignent vaguement se pencher sur son présentoir… car évidemment, tous les visiteurs viendront pour les pointures médiatiques annoncées ! Mais ce qui m'intéresse, c'est de voir que mon écriture n'est pas si nulle que ça, et puis ce sera une expérience de ce milieu dont j'ignore tout, sauf « qu'il n'est pas tendre ». Mais vous en connaissez beaucoup, vous, des sérails qui soient tendres ?
Ce qui me fait le plus plaisir, me donne le plus de satisfaction, c’est que tout cela fasse naître mon désir de continuer, au moins pour moi-même.
Je me suis donc lancé dans un nouvel ouvrage. Qui verra le jour ou pas… à suivre…
Je repars d'une des nouvelles du livre précédent, sur une suggestion de Cassy Ce n'était pas d'ailleurs une suggestion, juste une remarque sur une des nouvelles qui auraient pu avoir des prolongements… et bien prolongement il y aura… Merci Cassy !
Il me restera, si je continue ce marathon, à vous parler de la vie avec mes personnages imaginaires… qui sont quand même des êtres bien singuliers avec ce désir qu'ils ont de chercher parfois à m'imposer leurs propres souhaits…
On n’invente pas des personnages sans risques…
*****
Personnages.
J'ai évoqué « mes » personnages de fiction. En ce moment, je mets en scène deux femmes que j'aime bien. C'est important d'aimer ses personnages. Même s'ils sont un peu « tordus ». Je voulais une rouquine à cheveux longs et tâches de rousseur, et une brune à cheveux courts aux joues creuses et pommettes saillantes. Ni l'une ni l'autre ne correspond vraiment à cette sorte de « femme idéale » dont on rêve plus ou moins. Il me faut plus d'altérité et de distance. La fonction image du moteur de recherche m'a fait sélectionner deux personnes. Comme ça j'ai « deux visages concrets » sous les yeux. Évidemment, elles ressemblent quelque peu à la psychologie supposée qu'elles sont en train de me révéler à mesure que j'écris. Je sais plus ou moins ce qu'elles doivent être, mais je les laisse évoluer sous le clavier, pour les observer en situation. il est fort possible qu'elles me surprennent.
La situation révèle les personnes. C'est à elles de savoir comment elles vont réagir face à la trame dramatique que j'ai décidée. Là, je suis totalement maître du jeu. Elles n'ont guère d'autre choix que de subir l'histoire dont j'ai l'essentiel du début jusqu'à la fin. Il leur reste une forme de liberté comportementale, de manière de réagir, d'être confrontées à ce à quoi elles ne s'attendaient pas.
C'est à partir de leurs premières réactions que se découvrent leurs personnalités, leurs failles, leurs points forts, leurs carences, leurs atouts, leur féminité plus ou moins assumée, et la complexité des sentiments qu'une relation peut susciter, lorsque tout ne se déroule pas comme on l'aurait cru.
Elles sont à ma merci. Et cependant je ne peux en faire ce que je veux. Je suis moi-même à la merci des méandres de mon psychisme et de l'inconscient. Là où se prépare la créativité, qui n'a aucune existence préalable. On passe de la page blanche à la page écrite. Avant il n'y avait rien. Après il y a une histoire. Un récit que l'on croit inventer de toutes pièces, mais qui était nécessairement en sommeil quelque part.
Lorsque je referme le fichier où j'écris leur histoire, elles disparaissent de mon paysage. Enfin, c'est ce que je crois. Parce qu'en réalité elles creusent leur chemin souterrain en se glissant entre mes neurones, cherchant à déjouer mes plans, à m'entraîner ailleurs, mais je tiendrai ferme.
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AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Créativité + bilan
Je ne sais plus si j'avais commenté ce texte sur ton marathon, mais il serait dommage en effet que tes personnages restent dans l'ombre et que tu ne continues pas leur histoire. J'aime te lire, retrouver ton humour 'un peu tordu, parfois, souvent caustique, mais si pertinent. J'aime aussi quand les choses deviennent plus sérieuses, graves parfois et que tu les analyse pour notre plus grand plaisir, avec justesse et la même pertinence qui te caractérise. J'aime aussi ton préambule à ce texte où chacun comme tu le dis, peut se sentir valorisé et respecté Merci pour ces heures passées en notre compagnie.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Créativité + bilan
@Délia.
Ici, sur Kalé, je prends souvent le parti de traiter la consigne d'une manière humoristique et/ou superficielle. Des textes plus sérieux, cela m'arrive à l'occasion, mais c'est plus rare.
La légèreté est une option que j'ai tendance à prendre. Peut-être parce qu'ailleurs, ( je ne parle pas uniquement de la blogosphère), je pratique une écriture sérieuse, ou à tout le moins qui se veut comme telle, sur des sujets destinés à publication.
Alors ici c'est un peu un lieu de détente pour moi.
Plusieurs fois on m'a dit que l'on attendait « quelque chose d'autre » de moi… je verrais bien pour l'avenir, si avenir il y a quant à ce forum d'écriture…
Ici, sur Kalé, je prends souvent le parti de traiter la consigne d'une manière humoristique et/ou superficielle. Des textes plus sérieux, cela m'arrive à l'occasion, mais c'est plus rare.
La légèreté est une option que j'ai tendance à prendre. Peut-être parce qu'ailleurs, ( je ne parle pas uniquement de la blogosphère), je pratique une écriture sérieuse, ou à tout le moins qui se veut comme telle, sur des sujets destinés à publication.
Alors ici c'est un peu un lieu de détente pour moi.
Plusieurs fois on m'a dit que l'on attendait « quelque chose d'autre » de moi… je verrais bien pour l'avenir, si avenir il y a quant à ce forum d'écriture…
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Créativité + bilan
Sacré boulot en effet de commenter le marathon de 20 personnes, en faisant pour chacun un com personnalisé . Cela demande concentration et patience, d'autant que tes coms sont toujours enrichissants. Bravo et merci pour ça. Je ne sais sî les gens réalisent le temps qu'il faut pour le faire
Pour ce qui est de ton Ecriture, tu as la chance de pourvoir ecrire avec des styles tres différents, ce serait dommage de ne pas nous en faire profiter
Pour ce qui est de ton Ecriture, tu as la chance de pourvoir ecrire avec des styles tres différents, ce serait dommage de ne pas nous en faire profiter
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Créativité + bilan
j'aime tes deux écritures, la "sérieuse" et celle d'ici, la plus drôle et plus acérée. dans les deux, j'y trouve une tendresse particulière.
celle de tes marathons est encore différente.
mais ce sont tes commentaires qui me fascinent le plus. je ne sais pas comment tu fais pour toujours trouver le mot juste, j'imagine simplement le temps que ça te prend, et pour tout ce temps, et ton regard attentif sur nos mots, je t'en remercie.
celle de tes marathons est encore différente.
mais ce sont tes commentaires qui me fascinent le plus. je ne sais pas comment tu fais pour toujours trouver le mot juste, j'imagine simplement le temps que ça te prend, et pour tout ce temps, et ton regard attentif sur nos mots, je t'en remercie.
Pati- Kaléïd'habitué
- Humeur : mouvante
Re: A. Créativité + bilan
Moi aussi je te redis encore une fois MERCI pour ce marathon, pour ces mots justes sur la créativité, pour tes commentaires toujours adéquats mais aussi pour la douce folie qui anime souvent ta plume sur Kalé !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Créativité + bilan
Je rejoins Pati en ce qui concerne tes commentaires ! :-)
Je te l'avais déjà dit sur le marathon l'année dernière... mais le marathon, c'est aussi lire les commentaires que tu déposes, tes réflexions et la manière dont tu amènes à réfléchir.
Tu as vraiment cet intelligence de coeur. Tu offres par ta disponibilité, ton empathie, ton humour, des commentaires qui donnent vraiment une place/de l'importance à chaque participant. Tu nous amènes dans le rire comme dans la réflexion. Et ça, je crois aussi que tout le monde apprécie !
Alors merci pour ce lieu que tu nous offres !
Je te l'avais déjà dit sur le marathon l'année dernière... mais le marathon, c'est aussi lire les commentaires que tu déposes, tes réflexions et la manière dont tu amènes à réfléchir.
Tu as vraiment cet intelligence de coeur. Tu offres par ta disponibilité, ton empathie, ton humour, des commentaires qui donnent vraiment une place/de l'importance à chaque participant. Tu nous amènes dans le rire comme dans la réflexion. Et ça, je crois aussi que tout le monde apprécie !
Alors merci pour ce lieu que tu nous offres !
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: A. Créativité + bilan
Vos propos à mon égard me touchent. Et je ne vais pas jouer les faux modestes.
Je me retrouve dans ce que vous exprimez.
La reconnaissance est gratifiante, bien entendu, mais surtout elle m'incite à poursuivre, pour votre plaisir, je l'espère, et le mien, c'est certain.
Au fond, tout cela c'est peut-être parce que je vous aime bien, chacune et chacun…
il m'arrive d'avoir des désaccords, mais cela n'entame pas le fond des choses.
merci à vous.
Je me retrouve dans ce que vous exprimez.
La reconnaissance est gratifiante, bien entendu, mais surtout elle m'incite à poursuivre, pour votre plaisir, je l'espère, et le mien, c'est certain.
Au fond, tout cela c'est peut-être parce que je vous aime bien, chacune et chacun…
il m'arrive d'avoir des désaccords, mais cela n'entame pas le fond des choses.
merci à vous.
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Créativité + bilan
Heureusement qu'il y en a des désaccords ! sans désaccords, pas de partage, pas d'évolution, pas de progrès donc. Et heureusement aussi car s'il n'y en avait pas cela voudrait dire, tous uniformes, pas de débat d'idées pas d'échange, pas de discussion, et franchement, ce serait dommage et je n'aimerais pas du tout de ce monde là.il m'arrive d'avoir des désaccords, mais cela n'entame pas le fond des choses.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Créativité + bilan
Ah ça pour être créatif, tu l'es pas de soucis !
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A. Créativité + bilan
Je n’ai pas osé m’engager dans le marathon d’écriture de peur de ne pouvoir respecter les contraintes établies. Je n’ai d’ailleurs pas très bien compris son fonctionnement mais je ressens à travers tous vos témoignages que ce fut une belle expérience !
Les textes que quelques-uns ont la gentillesse de partager avec les non-participants sont très riches en émotion et en détails personnels très touchants.
Bravo à l’organisateur pour sa lecture de centaines de textes !
Alain, celui que tu nous offres, avec la créativité en fil conducteur, est d’une belle écriture. Je l’ai lu avec intérêt.
Je rêverais d’écrire un roman avec des personnages imaginaires mais je n’ai pas encore trouvé une idée dont je sois fière. Je me contente de pêcher des instants ça et là.
Les textes que quelques-uns ont la gentillesse de partager avec les non-participants sont très riches en émotion et en détails personnels très touchants.
Bravo à l’organisateur pour sa lecture de centaines de textes !
Alain, celui que tu nous offres, avec la créativité en fil conducteur, est d’une belle écriture. Je l’ai lu avec intérêt.
Je rêverais d’écrire un roman avec des personnages imaginaires mais je n’ai pas encore trouvé une idée dont je sois fière. Je me contente de pêcher des instants ça et là.
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. Créativité + bilan
Merci d'offrir à ceux qui n'ont pas participé, le plaisir de te lire sur le thème de ta créativité dont personne ne doute, pas plus que de ton talent bien sûr !
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Créativité + bilan
Juste un grand MERCI du fond du coeur
Mesange- Kaléïd'habitué
- Humeur : en phase de reconcentration
Re: A. Créativité + bilan
MERCI à toi AlainX de ton engagement à nous offrir cet espace d'écriture au fil des ans et de tes commentaires toujours profonds et avisés.
J'ai réalisé un marathon solitaire il y a 2-3ans sur le principe d'une écriture continue sur 10H. Un marathon que je n'aurais pas pu faire sur ton espace car trop personnel et qui concernait ma vie professionnelle. Et je ne tenais pas à ce qu'il soit lu par d'autres même dans un cercle restreint et connu.
Je confirme le bienfait d'une telle démarche d'écriture pour aller au bout de questionnements et entrevoir des réponses.
J'ai réalisé un marathon solitaire il y a 2-3ans sur le principe d'une écriture continue sur 10H. Un marathon que je n'aurais pas pu faire sur ton espace car trop personnel et qui concernait ma vie professionnelle. Et je ne tenais pas à ce qu'il soit lu par d'autres même dans un cercle restreint et connu.
Je confirme le bienfait d'une telle démarche d'écriture pour aller au bout de questionnements et entrevoir des réponses.
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
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