A. La rose et le vent

Rose oh ma rose de nul jardin
je gonfle la voile mon étoile
je porte la graine ma reine.

Dans un bruissement d’aile mon hirondelle
m’engouffrer jusqu’à ton coeur ma douceur
où se cache un ruisseau mon bel oiseau.

Ton coeur si sec que s’y brise mon bec
ton coeur de pierre ma lumière.

J’y aiguise mon alizé pour t’apprivoiser
mais à l’intérieur je suis fureur
et gourmandise mon insoumise.

Exquise brise de mer oh ma chimère
te susurrer le chant des dune sous la lune
m’insinuer dans tes pétales mon orientale
dans tes facettes en galipettes mon alouette.

Le souffle lourd le souffle court
dans l’atmosphère te satisfaire
en basse pression oh ma passion.

Rose oh ma rose de nul jardin
ma fleur de pierre ma sorcière
mon adorable
ma rose des sables




J’ai écrit ce texte il y a quelques années dans le cadre d’un atelier d’écriture auquel j’ai déjà fait allusion ici. « Ailleurs-atelier »

C’était mon premier atelier d’écriture. J’y ai beaucoup appris pendant six ans.
Il se présentait comme un navire où les consignes étaient des « destinations ».

Des destinations très recherchées, très enrichissantes, je vous invite à y jeter un coup d’oeil sur le lien que je glisserai à la fin.

J’y ai connu le vertige du premier texte envoyé, un peu comme on se jette à l’eau. Puis j’ai réalisé à quel point on peut donner de soi dans un écrit, même anodin. J’ai découvert le plaisir de l’échange et la lecture des commentaires si importants, qui donne un regard différent à ce que l’on écrit et même parfois à ce que nous sommes.

Je m’y suis fait des amis virtuels. Comme à Kalé, il y régnait un esprit convivial et bienveillant.

Mais vous n’y verrez, si vous le souhaitez, que les textes que les membres ont bien voulu archiver. Comme nous échangions nos écritures sur une messagerie privée, tous les textes non-archivés ne peuvent être lus par des non-inscrits. C’est pourquoi, j’ai éprouvé le besoin d’imprimer les miens. J’en ai des classeurs pleins !

Malheureusement, l’admin, Jean-François Paquet, nous a annoncé un jour que cet endroit allait devenir payant avec différentes options.

Nous sommes plusieurs à avoir quitté le navire avec regret.

Cette fin correspondait à mon déménagement de la Drôme vers l’île de beauté.

Alors que j’allais avoir beaucoup plus de temps pour l’écriture, je me retrouvais sans atelier !

Je me suis souvenu alors de la suggestion d’une amie de Kalé qui m’avait dit beaucoup de bien de cet atelier.

Je m’y suis inscrite dans l’urgence, comme on s’accroche à une bouée à la mer… et je ne l’ai pas regretté ! L’organisation, l’ambiance et la richesse des propositions, tout me satisfait.

Pour en revenir à mon texte, pour répondre à la consigne de cette semaine, j’ai compulsé mes classeurs, mais, indécise, j’ai fini par en ouvrir un au hasard et suis tombée sur celui-ci. Je l’avais écrit en réponse à la « destination » 203. (voir sur le lien)

Et pour finir, j’ajouterai que les commentaires sont si importants (sinon à quoi bon partager ?) que je les avais imprimés aussi après chacun de mes textes. Cela m’a fait chaud au coeur de les relire.

Je suis bien d'accord avec toi, Alain, d'autant que dans l'atelier virtuel dont nous parlons, l'animateur se contentait d'envoyer les consignes et laissait les membres échanger des commentaires sans jamais intervenir (sauf s'il y avait un indésirable perturbateur qui se faisait éjecter du groupe). Je ne sais pas ce qu'il en est maintenant qu'il est payant.

C'est ce qui fait la différence ici à Kalé. J'ai même trouvé au tout début de mon inscription ici que les commentaires avaient un caractère un peu "scolaire" mais j'ai cru comprendre qu'il y avait pas mal d'enseignants ici    Ca ne m'a pas dérangée car tout commentaire est bon à prendre.

J'ai également été inscrite, pour une modique somme, dans un atelier d'écriture réel dans le cadre d'une MJC de quartier avec un animateur qui se déplaçait dans différentes communes et il venait de loin ( c'était son job).