A. Et soudain….
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Escandélia
Myrte
AlainX
7 participants
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A. Et soudain….
Et soudain….
Les temps étaient difficiles. Ils étaient loin désormais les jours de félicité. Nous avions placé nos espoirs dans tous ces hommes, toutes ces femmes, qui tour à tour avait tenu les rênes du pouvoir. Au final, l'être humain a toujours progressé en espérant. C'est peut-être cela qui le caractérise le plus. Cette capacité à avoir une vision, un objectif, un projet. Ils pensaient qu'ils n'y arriveraient pas, et pourtant ils avaient édifié cette cathédrale, contre toute attente, contre tous ceux qui les décriaient. Elle était là l’espérance. Renouer avec le Divin…
C'est un jeudi que tout a basculé. On devrait toujours se méfier du jeudi. C'est un peu trop le jour des affirmations péremptoires : je dis !
Ce jour-là, le geste fatal déclencha le drame. On savait bien que le Gouverneur Suprême était le pire des imbéciles que la terre ait portée. Pire encore, un mégalomane doublé d'un psychopathe. Au point où on en était arrivé, on finissait par accepter tout et n'importe quoi. Ainsi en est-il des peuples qui se sont dévoyés.
Peut-être avions nous ce que nous méritions ?
Tout s'est passé très vite. Bien plus vite que ce que l'on aurait pu imaginer. Nous avions cette capacité à tout détruire. Le feu atomique, mais aussi tous ces microbes pathogènes, capables d’anéantir rapidement des millions et des millions d'humains. Nous avions savamment cultivés ces sales bestioles pour foutre la trouille aux soi-disant ennemis qui ne tarderaient pas à arriver. Et pourquoi pas de l'espace !… On en était arrivé là.
Nous ne fûmes que quelques-uns à survivre. Quelques braves types dans mon genre qui déambulaient la nuit dans les métros déserts à la recherche d'un peu de nourriture. Cela nous avait protégé. On s’est réjouis un moment. Sauvés ! Nous les rejetés, les sans-grades. Sauvés !
Cela ne dura pas. Nous avons réussi à vivre notre propre drame, alors que toute le reste de l'humanité avait disparu. On a fini par s'entre-tuer pour une gorgée d'eau. Ce fut chacun pour soi.
Je suis le seul survivant désormais. Le dernier. L'ultime.
Je reste là prostré, attendant je ne sais quel espoir qui pourrait arriver de là-bas, au-delà des rails.
J'ai retrouvé 2 litres d'eau au fond d’une casemate de l'équipe de nuits. 2 litres. Pas plus.
J'attends. Je n'ai rien à lire. J'essaie de penser, mais je n'y arrive presque plus. LA tête me fait mal. Elle est prise dans un étau. Je ne cesse d’avoir des spasmes et des vomissements de glaires. Il y a longtemps que mes boyaux sont vides.
Même pas un rat pour me tenir compagnie.
C’était pourtant une belle aventure la race humaine.
j’ignore encore pourquoi j’ai survécu.
J’ai regardé le plafond. Il a commencé à fondre. Il devient rougeoyant.
Sans doute ces incendies infernaux qui crépitent au-dessus de ma tête et qui dévasteront le peu qu'il reste.
Déjà la la chaleur se fait plus intense. L'air irrespirable.
Je sais ce qu'il me reste à faire. Il faut que…
.C'est un jeudi que tout a basculé. On devrait toujours se méfier du jeudi. C'est un peu trop le jour des affirmations péremptoires : je dis !
Ce jour-là, le geste fatal déclencha le drame. On savait bien que le Gouverneur Suprême était le pire des imbéciles que la terre ait portée. Pire encore, un mégalomane doublé d'un psychopathe. Au point où on en était arrivé, on finissait par accepter tout et n'importe quoi. Ainsi en est-il des peuples qui se sont dévoyés.
Peut-être avions nous ce que nous méritions ?
Tout s'est passé très vite. Bien plus vite que ce que l'on aurait pu imaginer. Nous avions cette capacité à tout détruire. Le feu atomique, mais aussi tous ces microbes pathogènes, capables d’anéantir rapidement des millions et des millions d'humains. Nous avions savamment cultivés ces sales bestioles pour foutre la trouille aux soi-disant ennemis qui ne tarderaient pas à arriver. Et pourquoi pas de l'espace !… On en était arrivé là.
Nous ne fûmes que quelques-uns à survivre. Quelques braves types dans mon genre qui déambulaient la nuit dans les métros déserts à la recherche d'un peu de nourriture. Cela nous avait protégé. On s’est réjouis un moment. Sauvés ! Nous les rejetés, les sans-grades. Sauvés !
Cela ne dura pas. Nous avons réussi à vivre notre propre drame, alors que toute le reste de l'humanité avait disparu. On a fini par s'entre-tuer pour une gorgée d'eau. Ce fut chacun pour soi.
Je suis le seul survivant désormais. Le dernier. L'ultime.
Je reste là prostré, attendant je ne sais quel espoir qui pourrait arriver de là-bas, au-delà des rails.
J'ai retrouvé 2 litres d'eau au fond d’une casemate de l'équipe de nuits. 2 litres. Pas plus.
J'attends. Je n'ai rien à lire. J'essaie de penser, mais je n'y arrive presque plus. LA tête me fait mal. Elle est prise dans un étau. Je ne cesse d’avoir des spasmes et des vomissements de glaires. Il y a longtemps que mes boyaux sont vides.
Même pas un rat pour me tenir compagnie.
C’était pourtant une belle aventure la race humaine.
j’ignore encore pourquoi j’ai survécu.
J’ai regardé le plafond. Il a commencé à fondre. Il devient rougeoyant.
Sans doute ces incendies infernaux qui crépitent au-dessus de ma tête et qui dévasteront le peu qu'il reste.
Déjà la la chaleur se fait plus intense. L'air irrespirable.
Je sais ce qu'il me reste à faire. Il faut que…
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Et soudain….
Une vision très réaliste de l'aventure humaine...
Il ne reste plus grand chose à faire !...
Il ne reste plus grand chose à faire !...
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. Et soudain….
Fiction que parfois la réalité dépasse !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Et soudain….
Une vision très pessimiste de l'aventure humaine à la quelle je n'adhère pas... Il n'y a pas que des fous sur la terre.Enfin il reste toi ! Mais que peux tu tout seul ? Il faut que Dieu crée à nouveau une femme... dans cet enfer terrestre...
Charlotte- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Et soudain….
Je vois plutôt ton texte comme une vision post apocalyptique, chère aux amateurs de science-fiction . Toujours très bien écrit ton texte nous entraîne avec ton héros vers une fin inéluctable.
Cela ne dura pas. Nous avons réussi à vivre notre propre drame, alors que toute le reste de l'humanité avait disparu. On a fini par s'entre-tuer pour une gorgée d'eau. Ce fut chacun pour soi.
Je suis le seul survivant désormais. Le dernier. L'ultime.
En lisant ce passage, j'ai pensé à "La Route".
Cela ne dura pas. Nous avons réussi à vivre notre propre drame, alors que toute le reste de l'humanité avait disparu. On a fini par s'entre-tuer pour une gorgée d'eau. Ce fut chacun pour soi.
Je suis le seul survivant désormais. Le dernier. L'ultime.
En lisant ce passage, j'ai pensé à "La Route".
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Et soudain….
Nerwen a écrit:
En lisant ce passage, j'ai pensé à "La Route".
Je ne connaissais pas ce bouquin, ni le film, mais je suis allé me renseigner sur Internet…
mon petit texte est bien quelque chose de post-apocalypse.
Dans ma jeunesse, j'ai toujours été fasciné par cette idée du dernier survivant...
le côté « seul sur terre ».
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Et soudain….
Voilà qui me rappelle un livre que j'avais adoré :
Malevil de Robert Merle
https://fr.wikipedia.org/wiki/Malevil
Ton histoire est ici fort bien menée
Malevil de Robert Merle
https://fr.wikipedia.org/wiki/Malevil
Ton histoire est ici fort bien menée
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A. Et soudain….
J'avoue que je te rejoins dans cette vision pessimiste de l'homme. J'ai retrouvé ce dessin animé qui fais froid dans le dos et qui résume plutôt bien ton propos
https://www.youtube.com/watch?v=eN0IqYBWO5o
https://www.youtube.com/watch?v=eN0IqYBWO5o
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A. Et soudain….
Martine27 a écrit:J'avoue que je te rejoins dans cette vision pessimiste de l'homme.
Non, non ! Je n'ai pas une vision pessimiste de l'homme. J'ai une vision réaliste, qui consiste à croire qu'il dispose d'un énorme potentiel positif ontologiquement, capable de réaliser de « belles choses ».
Et il en existe beaucoup.
Mais, en raison de la liberté que lui confère le développement de son cerveau, il peut aussi choisir le pire…
Il s'agit ici d'un texte de fiction.
Dans mon recueil de nouvelles publié, l'une d'elles met en scène un psychopathe…
ce n'est pas pour autant que je le sois… tout du moins je ne le crois pas !
Je que je pense que l'humanité se compose essentiellement de psychopathes !…
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
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