A. A qui se fier ?
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Myrte
Amanda.
catsoniou
AlainX
Nerwen
9 participants
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A. A qui se fier ?
Tout à l’heure, je fouillerai dans les armoires et dussé-je y passer des heures et retourner tiroirs et étagères, je le retrouverai !
Passées les dernières étreintes, ennuyeuses au possible, avant le départ du bateau, je bous d’impatience à l’idée de commencer mes recherches.
Là, sur le quai, je me demande combien parmi toutes les pauvres filles éplorées sont dans le même état d’esprit que moi, et combien n’attendent que le départ du bien-aimé pour pousser un soupir de soulagement. Qui — mais ce qui n’est pas mon cas— pour courir dans les bras d’un nouvel amour, qui, pour pouvoir mener à bien un projet nourri depuis des mois. Depuis exactement le dernier retour de mon « fiancé ».
Le pauvre est d’une naïveté rare chez un gars habitué à courir les mers. Son dernier voyage l’avait conduit en Amérique du Sud où il avait réussi à intégrer une bande de trafiquants en pierres précieuses. Je suis sûre que ces derniers avaient cru trouver en lui, le gogo idéal pour passer leur marchandise, mais, aux innocents les mains pleines, la veille du départ, les trafiquants s’étaient fait gauler dans les bas-fonds de San Juan et le « passeur » s’était retrouvé avec une dizaine de diamants bruts qui ressemblaient fort à des cailloux. Mort de peur pendant son voyage de retour vers l’Europe, il les avait cachés dans ses bottes et c’est sa démarche boitillante qui m’avait intriguée.
Dûment interrogé, il avait fini par m’avouer son aventure et me montrer les cailloux. Au creux de ma main, ils ne payaient pas de mine, mais le champ des possibles m’apparaissait immense si je réussissais à mettre la main dessus pour mon propre compte.
Le grand nigaud avait des projets lui aussi : « Ce sera pour nous installer dans la vie, toi et moi. Mais pas tout de suite. Il faudra laisser passer du temps pour être bien sûr que les trafiquants ont perdu leur trace… En attendant, je vais les cacher en lieu sûr… Non, pas dans un coffre à la banque, il ne faut pas attirer l’attention. Ici, la maison est assez grande et les cachettes les plus simples sont souvent les meilleures. Je ne te dis pas où, non par méfiance, mais il vaut mieux que tu ignores tout au cas où les trafiquants ou leurs acolytes me retrouveraient. »
Laisser passer du temps ! J’ai juste deux mois, le temps de son voyage à Singapour, pour mettre la main sur le précieux petit sachet de jute, et je vais, de ce pas, entamer mes recherches…
Au revoir, mon amour !
Passées les dernières étreintes, ennuyeuses au possible, avant le départ du bateau, je bous d’impatience à l’idée de commencer mes recherches.
Là, sur le quai, je me demande combien parmi toutes les pauvres filles éplorées sont dans le même état d’esprit que moi, et combien n’attendent que le départ du bien-aimé pour pousser un soupir de soulagement. Qui — mais ce qui n’est pas mon cas— pour courir dans les bras d’un nouvel amour, qui, pour pouvoir mener à bien un projet nourri depuis des mois. Depuis exactement le dernier retour de mon « fiancé ».
Le pauvre est d’une naïveté rare chez un gars habitué à courir les mers. Son dernier voyage l’avait conduit en Amérique du Sud où il avait réussi à intégrer une bande de trafiquants en pierres précieuses. Je suis sûre que ces derniers avaient cru trouver en lui, le gogo idéal pour passer leur marchandise, mais, aux innocents les mains pleines, la veille du départ, les trafiquants s’étaient fait gauler dans les bas-fonds de San Juan et le « passeur » s’était retrouvé avec une dizaine de diamants bruts qui ressemblaient fort à des cailloux. Mort de peur pendant son voyage de retour vers l’Europe, il les avait cachés dans ses bottes et c’est sa démarche boitillante qui m’avait intriguée.
Dûment interrogé, il avait fini par m’avouer son aventure et me montrer les cailloux. Au creux de ma main, ils ne payaient pas de mine, mais le champ des possibles m’apparaissait immense si je réussissais à mettre la main dessus pour mon propre compte.
Le grand nigaud avait des projets lui aussi : « Ce sera pour nous installer dans la vie, toi et moi. Mais pas tout de suite. Il faudra laisser passer du temps pour être bien sûr que les trafiquants ont perdu leur trace… En attendant, je vais les cacher en lieu sûr… Non, pas dans un coffre à la banque, il ne faut pas attirer l’attention. Ici, la maison est assez grande et les cachettes les plus simples sont souvent les meilleures. Je ne te dis pas où, non par méfiance, mais il vaut mieux que tu ignores tout au cas où les trafiquants ou leurs acolytes me retrouveraient. »
Laisser passer du temps ! J’ai juste deux mois, le temps de son voyage à Singapour, pour mettre la main sur le précieux petit sachet de jute, et je vais, de ce pas, entamer mes recherches…
Au revoir, mon amour !
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. A qui se fier ?
Rhalala !!!
Les femmes de marins ne sont plus ce qu'elles étaient…
et Renaud va devoir réécrire sa chanson :
« c'est pas l'homme qui prend la mer
c'est la femme qui prend les diamants »
--------------------
Tiens, c'est marrant… l'heure de publication est indiquée sept heures. Alors qu'il est neuf heures…
si les marins n'ont plus leurs pendules à l'heure !
Les femmes de marins ne sont plus ce qu'elles étaient…
et Renaud va devoir réécrire sa chanson :
« c'est pas l'homme qui prend la mer
c'est la femme qui prend les diamants »
--------------------
Tiens, c'est marrant… l'heure de publication est indiquée sept heures. Alors qu'il est neuf heures…
si les marins n'ont plus leurs pendules à l'heure !
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. A qui se fier ?
Vu l'inconstance de ces dames, je me demande si la réputation d' "une femme dans chaque port" ne trouve pas ici sa raison d'être ?
Ceci étant, Nerwen nous livre là une histoire bien plaisante !
Ceci étant, Nerwen nous livre là une histoire bien plaisante !
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A. A qui se fier ?
Rhôô, Nerwen quand même ! Ce n'est pas sérieux tout cela !
Quelle audace !
Quelle audace !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. A qui se fier ?
Le bateau, le marin, le voyage, l'aventure et la diablesse ! Tout y est pour un savoureux moment de lecture !
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. A qui se fier ?
Pauvre type, qui se fait avoir d’abord par les trafiquants et ensuite par sa dulcinée. Une histoire délicieusement immorale et joyeusement cynique.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: A. A qui se fier ?
Quelle imagination Nerwen Une simple photo à la lecture évidente et, avec tous les ingrédients, tu nous amènes complètement ailleurs
Cassy- Admin
- Humeur : Déterminée
Re: A. A qui se fier ?
Excellent Nerwen, quelle imagination.
trainmusical- Occupe le terrain
- Humeur : à vous de juger :-)
Re: A. A qui se fier ?
A vous lire messieurs, je me dis que c'est bien fait pour ce nigaud, je trouve cette histoire très drôle et au moins en voilà une plus maligne que son homme et toc !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
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