A- Adrien s'en va

Beaucoup d’émotion et ta sensibilité t’a permis d’imaginer de façon crédible les pensées et le comportement des deux personnages, comme la décision d’échelonner la lecture de ces lettres afin de rester davantage ensemble en pensée. On ne sait pas de quelle guerre il s’agit, celle de 14, celle d’Algérie ? Peu importe, toutes les guerres sont détestables , même si certaines peuvent être plus légitimes que d’autres.

En peu de mots, tu décris si bien cette séparation qui n'est pas comme les autres puisque c'est un départ à la guerre avec la mort qui rôde, la peur, l'horreur...

Les lettres ont évoqué un vieux souvenir en moi. Lorsque mon mari (qui n'était pas encore mon mari) est parti faire son service militaire en Allemagne, il n'était pas souvent en permission et, pendant un an, je lui ai écrit une lettre chaque jour (à l'époque pas de téléphone portable ni d'internet)

Ce texte plein de sensibilité reflète l'état d'esprit qui animait les jeunes femmes au départ des bateaux. Aux tenues vestimentaires féminines, on peut supposer que l'époque était pendant la guerre d'Indochine ou d'Algérie ...

De l'émotion dans ce douloureux texte si bien écrit.

Ce passage veut tout dire

Cassy a écrit:je guetterai le facteur en priant de ne jamais le voir poser son vélo contre le mur de la maison. Nous en sommes toutes là, nous redoutons cette enveloppe blanche cernée d’une bande noire.

A sa place, je ne pourrais jamais attendre de lire ses lettres, tellement je serais impatiente, elles m'aideraient à tenir le coup.
Mais cette femme est stoïque, elle tiendra sa promesse.
Un très beau texte, Cassy !

Pourquoi à tout prix vouloir imaginer une époque ou une guerre plus qu'une autre ? Toutes sont des horreurs. A n'importe quelle moment de l'histoire des hommes meurent, des hommes tuent des femmes et des enfants meurent aussi et les autres, ceux qui restent pleurent. Il reste que ce texte très bien écrit fait appel à tout notre sens de la vie et de la sensibilité et qu'encore une fois, Cassy nous offre une merveille de son cru. Ta plume nous manque Cassy quand elle se fait plus discrète.