Kaléïdoplumes 3
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Message  Admin Mer 18 Déc - 9:08

Eloge d'elles toutes

Comment pourrai-je écrire un éloge ? Alors que le français écrit est pour moi comme une langue étrangère ? Alors que je n’ai rien à dire qui puisse vous intéresser ?
J’aime les ans qui passent. Je ne voudrais pas avoir 20 ans. Je me sens allégé du poids des années à venir. Aujourd’hui, il me semble que j’y vois plus clair ; des yeux ont poussé dans mon dos.
J’ai appris à m’aimer. Ça a été un véritable combat contre une certaine nature profonde inhérente à notre essence… ou à notre culture… Je ne sais pas… je continue à m’interroger là-dessus…
Cet excès d’amour de soi me permet d’aimer les autres.
J’ai appris à aimer les femmes. Ça non plus, ça n’était pas gagné. Il faut croire que 2000 ans d’oppression des femmes ont inscrit quelque chose profondément en nous : une gentille condescendance ou un mépris profond.  Depuis longtemps, je n’emploie plus les termes de « nana » ou « gonzesse » ou « meuf ». Mon cœur se serre chaque fois que j’entends les statistiques évoquer à quel point la vie et la société font injustice aux femmes en général.
Je prends toujours plaisir à regarder les femmes. Non pas pour les évaluer ; ni pour, en rêve, les mettre dans toutes les positions. Mais parce que je les trouve belles, tout simplement.
J’ai appris qu’une relation amoureuse est un rapport de soi à soi dans lequel l’Autre n’a pas grand-chose à voir.
Aujourd’hui, je sais que la véritable preuve d’amour n’est pas de donner mais de demander.

J’ai fréquenté les cours de dessin pendant des années. La plupart des gens qui dessinent pratiquent pendant quelques petites années puis passent à autre chose. Ce que je préfère dans les ateliers de dessin, c’est le modèle vivant.
Les hommes me laissent totalement indifférent. C’est pourquoi je les réussis plutôt pas mal. Une pose carrée, puissante, généralement pudique.
La modèle féminine me plonge dans des abîmes de rêveries. Elle se déshabille derrière son paravent ; nous apparaît dans toute son humanité et on se dit « Encore ; qu’elle se déshabille encore… ».
Le dessin, c’est une écriture… de l’émotion… une plongée en soi-même… un questionnement sans fin. Un peu comme si on parcourrait la mer. L’horizon succède à l’horizon. Il est toujours semblable mais nous ne sommes jamais au même endroit et ça ne finit pas. Du désir qui n’a d’autre objet que le désir lui-même. Un désir qui ne s’éteint pas alors qu’il se réalise.

Sochard
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Féminin Humeur : Concentrée

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