A - Ostensions et Sainte - Estelle
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A - Ostensions et Sainte - Estelle
1981 fut l'année des 67ème Ostensions. Demeurant en périphérie de la ville, je ne m'intéressais pas directement aux préparatifs. Cependant, amené de par mon activité professionnelle à sillonner les artères de la ville, la transformation de la principale rue commerçante, anciennement dite rue du Pont-Levis, en foret de Commodoliac attira mon attention.
De chaque côté de l'avenue, des barres de châtaigniers sont dressées et reliées entre elles par d'autres barres destinées à recevoir les branchages et feuillages qui donneront l'illusion de sous-bois.
René, un ami décédé depuis des années, m'expliqua le contexte qui prévalait pour les Ostensions anciennes, notamment à l'époque où militants mutualistes proches de la Municipalité communiste et participants aux décorations des Ostensions se regardaient en chiens de faïence.
Il y avait dans cette rue du Pont-Levis les façades de la pharmacie et du dispensaire mutualistes ainsi que la vitrine d'un magasin, émanation de l'USO (Union Syndicale Ouvrière) qui distribuait divers articles (alimentation, chaussures, mobilier) aux familles ouvrières ( et autres ) de la ville et ses environs. Ces façades là ne devaient pas servir de point d'appui aux barres de châtaigner ! Et pour faire bonne mesure, le jour du défilé des Ostensions, la Section du Parti Communiste organisait son concours de pêche. J'ai vu des clichés rappelant le départ en fanfare des pécheurs arborant fièrement leurs gaules depuis la Place Lénine où était construite en 1926 la Bourse du Travail …
Et parait-il, il y avait parmi la foule des badauds sur le passage du défilé des Ostensions des regards inquisiteurs vérifiant que les adhérents du Parti n'aient pas en quelque sorte commis le péché d'infidélité en grossissant les rangs des spectateurs !
En matière de décorations fastueuses, le comité des Ostensions ne lésinait pas : au bas de la rue du Pont-Levis, il y avait la fontaine de Commodoliac quasiment grandeur nature, bien sûr alimentée artificiellement en eau qui glougloutait de façon charmante.
A chacune des portes de la ville, également en grandeur nature, un scène religieuse servait sans doute de point d'arrêt du défilé costumé. Je me souviens plus particulièrement de la scène symbolisant Bernadette et la Vierge au Champ de Foire. C'était pour les 68èmes Ostensions de 1988.
Quant à la célébration de la Sainte - Estelle, je me souviens surtout de celle de 1985. A l'angle de l'Avenue Voltaire et Boulevard Louis Blanc, s'élevait le castelet de Perpignan symbolisant la Maintenance de la Catalogne. Il avait quasiment la hauteur des immeubles longeant les avenues.
Avec le recul des années, je comprends mieux le sentiment qui devait animer la Municipalité, maître d'oeuvre dans l'organisation des festivités : il convenait d'être à la hauteur des Ostensions précédentes sur lesquelles l'Eglise et sa représentation locale avaient la haute main.
S'agissait-il encore à cette date du reste de la concurrence de deux idéologies ? C'est possible. Pourtant les relations entre les deux courants de pensées s'étaient apaisées : la Municipalité participe activement, notamment avec ses moyens matériels et humains à la préparation de la grande journée du défilé des Ostensions.
Cependant, pour les 72èmes Ostensions du 26 juin 2016, j'ai entendu des critiques acerbes à l'égard d'une femme syndicaliste qui contribuait activement à confectionner les innombrables costumes historiques du défilé ostensionnaire …
Les costumes et le défilé ! Je développerai cet aspect dans le prochain volet.
De chaque côté de l'avenue, des barres de châtaigniers sont dressées et reliées entre elles par d'autres barres destinées à recevoir les branchages et feuillages qui donneront l'illusion de sous-bois.
René, un ami décédé depuis des années, m'expliqua le contexte qui prévalait pour les Ostensions anciennes, notamment à l'époque où militants mutualistes proches de la Municipalité communiste et participants aux décorations des Ostensions se regardaient en chiens de faïence.
Il y avait dans cette rue du Pont-Levis les façades de la pharmacie et du dispensaire mutualistes ainsi que la vitrine d'un magasin, émanation de l'USO (Union Syndicale Ouvrière) qui distribuait divers articles (alimentation, chaussures, mobilier) aux familles ouvrières ( et autres ) de la ville et ses environs. Ces façades là ne devaient pas servir de point d'appui aux barres de châtaigner ! Et pour faire bonne mesure, le jour du défilé des Ostensions, la Section du Parti Communiste organisait son concours de pêche. J'ai vu des clichés rappelant le départ en fanfare des pécheurs arborant fièrement leurs gaules depuis la Place Lénine où était construite en 1926 la Bourse du Travail …
Et parait-il, il y avait parmi la foule des badauds sur le passage du défilé des Ostensions des regards inquisiteurs vérifiant que les adhérents du Parti n'aient pas en quelque sorte commis le péché d'infidélité en grossissant les rangs des spectateurs !
En matière de décorations fastueuses, le comité des Ostensions ne lésinait pas : au bas de la rue du Pont-Levis, il y avait la fontaine de Commodoliac quasiment grandeur nature, bien sûr alimentée artificiellement en eau qui glougloutait de façon charmante.
A chacune des portes de la ville, également en grandeur nature, un scène religieuse servait sans doute de point d'arrêt du défilé costumé. Je me souviens plus particulièrement de la scène symbolisant Bernadette et la Vierge au Champ de Foire. C'était pour les 68èmes Ostensions de 1988.
Quant à la célébration de la Sainte - Estelle, je me souviens surtout de celle de 1985. A l'angle de l'Avenue Voltaire et Boulevard Louis Blanc, s'élevait le castelet de Perpignan symbolisant la Maintenance de la Catalogne. Il avait quasiment la hauteur des immeubles longeant les avenues.
Avec le recul des années, je comprends mieux le sentiment qui devait animer la Municipalité, maître d'oeuvre dans l'organisation des festivités : il convenait d'être à la hauteur des Ostensions précédentes sur lesquelles l'Eglise et sa représentation locale avaient la haute main.
S'agissait-il encore à cette date du reste de la concurrence de deux idéologies ? C'est possible. Pourtant les relations entre les deux courants de pensées s'étaient apaisées : la Municipalité participe activement, notamment avec ses moyens matériels et humains à la préparation de la grande journée du défilé des Ostensions.
Cependant, pour les 72èmes Ostensions du 26 juin 2016, j'ai entendu des critiques acerbes à l'égard d'une femme syndicaliste qui contribuait activement à confectionner les innombrables costumes historiques du défilé ostensionnaire …
Les costumes et le défilé ! Je développerai cet aspect dans le prochain volet.
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- Humeur : couci - couça
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