A. Peurs enfantines
+6
AlainX
catsoniou
Sherkane
Cara1234
Amanda.
Charlotte
10 participants
Page 1 sur 1
A. Peurs enfantines
Longtemps je me suis couchée de bonne heure ,de très bonne heure comme des milliers d’enfants sur la terre.
Après le repas du soir, ma mère montait avec moi, me conduisait jusqu’à ma chambre .Une fois couchée elle me racontait une histoire de fées et de sorcières et ensuite elle me bordait, m’ embrassait et éteignait la lumière et sortait en fermant la porte.
C’est alors que les problèmes , les frayeurs commençaient…
Il me fallait au moins un petit rayon de lune afin de pouvoir vérifier , si un monstre s’était planqué dans le placard...
Il me fallait repérer dans quelle pièce de la maison, ma mère poursuivait la soirée avec mon père : dans le salon ,dans la cuisine, ou dans la chambre à coucher ?
Il me fallait pouvoir entendre sa voix et pour cela me promener dans le corridor sur la pointe des pieds pour apaiser mes inquiétudes… pour enfin être rassurée et retourner tranquillement me coucher dans mon chambre que décidément je n’aimais pas…
Car il y avait sur le mur , juste à coté de mon lit, des images qui me réveillaient en cris et en larmes au milieu de la nuit. Un loup ou un diable en personne me persécutait de ses grands yeux, de sa grande gueule et de sa fourche.
C’est alors qu’ apparaissait le père ,revêtu de son long peignoir noir, pour mettre de l’ordre dans mes cauchemars .
Il ne me croyait pas et pensait me réconforter en récitant avec moi une prière destinée à chasser tous ces mauvais esprits!
Mais ceux-ci étaient tenaces et revenaient une fois le père retourné dans les bras de Morphée , de maman ?
Je criais de plus belle . Mon père, à la fin excédé par ce qu’il appelait mes caprices d’enfant, optait finalement par une bonne fessée qui déclenchait chez la petite fille que j’étais, un pipi dans le pyjama…
La nuit n’en finissait pas de continuer.
J’en garde un bien mauvais souvenir…
J’aurais tellement voulu dormir dans le lit et les bras de maman avec papa à coté de nous…
Mais ce sont les rêves que font des milliers d’enfants…
Maintenant je ne me couche plus de bonne heure, je me couche tard le soir dans les bras de mon aimé et tout va pour le mieux.
Après le repas du soir, ma mère montait avec moi, me conduisait jusqu’à ma chambre .Une fois couchée elle me racontait une histoire de fées et de sorcières et ensuite elle me bordait, m’ embrassait et éteignait la lumière et sortait en fermant la porte.
C’est alors que les problèmes , les frayeurs commençaient…
Il me fallait au moins un petit rayon de lune afin de pouvoir vérifier , si un monstre s’était planqué dans le placard...
Il me fallait repérer dans quelle pièce de la maison, ma mère poursuivait la soirée avec mon père : dans le salon ,dans la cuisine, ou dans la chambre à coucher ?
Il me fallait pouvoir entendre sa voix et pour cela me promener dans le corridor sur la pointe des pieds pour apaiser mes inquiétudes… pour enfin être rassurée et retourner tranquillement me coucher dans mon chambre que décidément je n’aimais pas…
Car il y avait sur le mur , juste à coté de mon lit, des images qui me réveillaient en cris et en larmes au milieu de la nuit. Un loup ou un diable en personne me persécutait de ses grands yeux, de sa grande gueule et de sa fourche.
C’est alors qu’ apparaissait le père ,revêtu de son long peignoir noir, pour mettre de l’ordre dans mes cauchemars .
Il ne me croyait pas et pensait me réconforter en récitant avec moi une prière destinée à chasser tous ces mauvais esprits!
Mais ceux-ci étaient tenaces et revenaient une fois le père retourné dans les bras de Morphée , de maman ?
Je criais de plus belle . Mon père, à la fin excédé par ce qu’il appelait mes caprices d’enfant, optait finalement par une bonne fessée qui déclenchait chez la petite fille que j’étais, un pipi dans le pyjama…
La nuit n’en finissait pas de continuer.
J’en garde un bien mauvais souvenir…
J’aurais tellement voulu dormir dans le lit et les bras de maman avec papa à coté de nous…
Mais ce sont les rêves que font des milliers d’enfants…
Maintenant je ne me couche plus de bonne heure, je me couche tard le soir dans les bras de mon aimé et tout va pour le mieux.
Charlotte- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Peurs enfantines
Magnifique ton texte tout y est dit et bien dit !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Peurs enfantines
Ton texte me fait remonter des tas de souvenirs. La grande maison de mes grands parents, ma chambre isolée au deuxième étage sous le grenier, la petite fenêtre et l'ombre d'un arbre qui jouait sur le mur en face et qui me faisait m'enfoncer sous les draps car j'y voyais des monstres.
Merci pour ces souvenirs
Merci pour ces souvenirs
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: A. Peurs enfantines
J'aime beaucoup ce retour aux peurs enfantines perturbatrices du sommeil enfantin
et cette chute sereine ...
et cette chute sereine ...
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A. Peurs enfantines
Ce récit est à lui seul un vrai cauchemar !
Il est cependant parfaitement écrit et l'ambiance est tout à fait bien restituée.
On s'y croirait dans ta chambre et dans cette maison que j'imagine immense !
Ah ! Les peurs enfantines !
Que de parents inconséquents n'y ont rien compris !
Et pour cette parentèle
mais pour toi :
Il est cependant parfaitement écrit et l'ambiance est tout à fait bien restituée.
On s'y croirait dans ta chambre et dans cette maison que j'imagine immense !
Ah ! Les peurs enfantines !
Que de parents inconséquents n'y ont rien compris !
Et pour cette parentèle
mais pour toi :
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Peurs enfantines
Une histoire comme je les aime et comme je voudrais en écrire .
Zéphyrine- Modératrice écriture libre
- Humeur : Méditerranéenne
Re: A. Peurs enfantines
Un texte tout en sensibilité si bien rendue, ces peurs de petite fille qui n'effacent pas l'amour porté à son père, même lorsqu'il confondait caprice et panique. Comme la photo souvenir d'une enfant qui explique une part de l'adulte d'aujourd'hui.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A. Peurs enfantines
Ah le coup d'oeil sous le lit et derrière les rideaux pour vérifier qu'il n'y avait pas de monstres planqués, nous devons être de nombreux enfants à être passés par ce stade, heureusement pour moi, mes parents savaient me réconforter lorsque l'un de ces monstres pointaient son nez
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A. Peurs enfantines
J'aime beaucoup ta conclusion qui efface ces mauvais souvenirs si bien analysés et décrits.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum