A. Pardon, Marcel
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A. Pardon, Marcel
Longtemps je me suis couché(e) de bonne heure … Cet incipit, mondialement connu, va me mettre au ban de la société des gens de lettres, intellectuels et autres professeurs de français. Je vais me retrouver comme le petit personnage rouge (rouge de honte) de la photo, parmi ses semblables, tous politiquement corrects.
Pour tout dire, je vous l’avoue : Marcel Proust m’ennuie ! Voilà, c’est dit ! Malgré les conseils éclairés et insistants, je n’ai jamais pu prendre plaisir à la lecture de « La Recherche du Temps Perdu ».
Le mot incipit vient de la formule latine « incipit liber », « ici commence le livre », au lecteur de savoir s’il a envie d’en commencer la lecture. Comme la première impression est souvent la bonne, dès les premières lignes, pour moi, l’incipit ouvre la porte de l’imaginaire, c’est le seuil du roman qui me donne envie d’entrer ou pas.
Je lui demande surtout d’éveiller ma curiosité, de créer une atmosphère, d’être le point de passage entre le monde du lecteur et celui de l’auteur, une main tendue comme une invite à poursuivre le voyage…
Je sais, il faut parfois dépasser cette première phrase, faire un effort, s’accrocher pour entrer véritablement dans l’histoire, mais si l’incipit me « parle » au premier abord, ce n’est que du plaisir ! Et si après avoir peiné à entrer dans le sujet, je suis parfois agréablement surprise je l’avoue, je n’ai jamais été déçue par un incipit attirant à mes yeux.
En voici, par exemple, deux, qui m’ont tout de suite séduite et procuré beaucoup de plaisir à la lecture des romans correspondants.
J’ai rêvé l’autre nuit que je retournais à Manderley, première phrase du roman Rebecca de Daphné du Maurier et C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar, début de Salammbô, de Gustave Flaubert.
Alors oui, je me coucherai de bonne heure avec ces livres et je pourrai poursuivre leur lecture jusqu’au bout de la nuit.
Pour tout dire, je vous l’avoue : Marcel Proust m’ennuie ! Voilà, c’est dit ! Malgré les conseils éclairés et insistants, je n’ai jamais pu prendre plaisir à la lecture de « La Recherche du Temps Perdu ».
Le mot incipit vient de la formule latine « incipit liber », « ici commence le livre », au lecteur de savoir s’il a envie d’en commencer la lecture. Comme la première impression est souvent la bonne, dès les premières lignes, pour moi, l’incipit ouvre la porte de l’imaginaire, c’est le seuil du roman qui me donne envie d’entrer ou pas.
Je lui demande surtout d’éveiller ma curiosité, de créer une atmosphère, d’être le point de passage entre le monde du lecteur et celui de l’auteur, une main tendue comme une invite à poursuivre le voyage…
Je sais, il faut parfois dépasser cette première phrase, faire un effort, s’accrocher pour entrer véritablement dans l’histoire, mais si l’incipit me « parle » au premier abord, ce n’est que du plaisir ! Et si après avoir peiné à entrer dans le sujet, je suis parfois agréablement surprise je l’avoue, je n’ai jamais été déçue par un incipit attirant à mes yeux.
En voici, par exemple, deux, qui m’ont tout de suite séduite et procuré beaucoup de plaisir à la lecture des romans correspondants.
J’ai rêvé l’autre nuit que je retournais à Manderley, première phrase du roman Rebecca de Daphné du Maurier et C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar, début de Salammbô, de Gustave Flaubert.
Alors oui, je me coucherai de bonne heure avec ces livres et je pourrai poursuivre leur lecture jusqu’au bout de la nuit.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Pardon, Marcel
L'incipit qui ouvre le prisme du lecteur et le met en bonne disposition pour continuer sa lecture. Même si je n'y accorde pas du tout la même importance, j'ai trouvé que ta définition de l'incipit était belle et poétique, c'est son effet, trop sévère à l'égard de l'auteur, que je ne partage pas.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A. Pardon, Marcel
L'avouerais-je ?
Je n'ai pas lu Proust, si ce n'est pour les besoins de la cause ici même sur Kalé, lorsqu'il s'agissait de construire une longue phrase ou encore pour s'imprégner de la connaissance de la "recherche du temps perdu".
Et je ne vais pas me précipiter pour acheter cette oeuvre immortelle .
Merci pour l'explication à propos de l'incipit ...
Je n'ai pas lu Proust, si ce n'est pour les besoins de la cause ici même sur Kalé, lorsqu'il s'agissait de construire une longue phrase ou encore pour s'imprégner de la connaissance de la "recherche du temps perdu".
Et je ne vais pas me précipiter pour acheter cette oeuvre immortelle .
Merci pour l'explication à propos de l'incipit ...
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A. Pardon, Marcel
Quant à moi mon mari m'a donné comme cadeau à Noël tout Marcel Proust . Je lui avais dit que je ne voulais pas mourir idiote et que je voulais donc le lire ! J'ai donc commencé j'ai lu au moins 200 pages et ensuite je me suis arrêtée! Il faut quand même se le farcir Marcel . C'est long, lent...Je vais quand même continuer mais à mon aise avec des pauses.
Par contre j'ai été frappée par l'incipit de Camus dans "L'étranger" " Aujourd'hui , maman est morte" et je n'ai pas lâché ce livre que j'ai beaucoup apprécié.
Les goûts et les couleurs cela ne se discute pas.
J'ai bien aimé ton texte
Par contre j'ai été frappée par l'incipit de Camus dans "L'étranger" " Aujourd'hui , maman est morte" et je n'ai pas lâché ce livre que j'ai beaucoup apprécié.
Les goûts et les couleurs cela ne se discute pas.
J'ai bien aimé ton texte
Charlotte- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
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