A - Errance
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A - Errance
Cela faisait un bon moment que j'errais au petit bonheur.
J'avais été délogée de ma vieille maison par le propriétaire qui l'avait purement et simplement fait raser pour construire à la place un immeuble flambant neuf qui ne faisait pas du tout mon affaire.
En plus, et c'est plus fort que moi, j'avais un mal fou à m'éloigner de mon ancienne demeure, je suis ainsi faite.
Bon ceci dit, ce n'était pas la première fois que j'étais évincée de mon abri et ce n'était sûrement pas la dernière non plus.
A force de tourner en rond, ou plutôt en spirale, je finis par tomber sur une perle rare.
Une vieille bicoque délabrée comme je les aimais, une porte en bois qui se gondole, des volets qui pendouillent, une ou deux vitres brisées, un fouillis de mauvaises herbes, bref, un vrai paradis.
Je m'étais donc glissée dans ce nouvel havre de paix, installée confortablement et recommencé à vivre ma petite routine si apaisante.
Je m'étais rapidement aperçue qu'il y avait, outre les souris et les araignées, un autre locataire, un adorable chat noir et blanc et merveille des merveilles, il semblait m'apprécier, ce qui m'avait fait tout bizarre, généralement les animaux et tout particulièrement les chats se méfient de moi, ma présence leur hérisse le poil au sens littéral du terme. Mais celui-ci me frôlait, impavide.
La nuit, il venait même se blottir contre mon drap.
Pour résumer les choses telles qu'elles se présentaient à ce moment là, je serais bien restée, la maison était bonne, le petit chat m'aimait.
Mais, manque de chance, mon ancien propriétaire s'était une fois de plus porté acquéreur de ma nouvelle demeure et à nouveau les démolisseurs allaient arriver.
Franchement, qu'est ce que j'avais bien pu lui faire pour qu'il me hante ainsi ce fichu bonhomme ?
Je sentais que mon compagnon félin n'appréciait pas non plus la situation et ça m'embêtait vraiment de repartir dans mes errances en l'abandonnant derrière moi.
Il était temps de prendre ma destinée en main et de régler définitivement le différend qui semblait exister entre ce type et moi.
Je me laissai donc porter vers un grand bâtiment qui me semblait empli de souvenirs, il recelait peut-être une réponse à mes questions. Le félin me suivit, queue en point d'interrogation.
Ensemble nous franchîmes le seuil de ce qui était manifestement une administration, il y avait une banque d'accueil que nous dépassâmes sans être repérés, arrivés dans une grande salle de lecture, mon compagnon poilu fut vite découvert, moi comme d'habitude je passai inaperçue, tout juste une légère chair de poule à mon contact et comme un malaise diffus, aucune importance.
Avant que qui que ce soit ne lui mette la main dessus, le chat fila vers une autre partie du bâtiment, plusieurs personnes le suivirent et s'arrêtèrent net en le voyant se faufiler au milieu des rayonnages et remuer le popotin en mode chasseur.
Il y eut un peu de remue-ménage et mon minou sortit portant triomphalement un rongeur entre les crocs. Ses poursuivants le félicitèrent, décidèrent de le laisser rester et s'organisèrent pour assurer son confort. Il avait trouvé un domicile, des esclaves, une intéressante source de jeu et de nourriture et eux un dératiseur confirmé.
Et moi, vous demandez-vous ? Je me perdis au milieu des kilomètres de papier que cet étrange endroit recèlait, suivant l'un ou l'autre, apprenant à me repérer dans ce dédale et enfin, je trouvai LE document qui expliquait l'étrange rancune qui me poursuivait depuis des années.
Il s'agissait d'un très vieux journal dans lequel était relaté un fait divers. C'est en le parcourant que la mémoire me revint.
Il apparaissait que plus d'une centaine d'années auparavant, j'avais été amoureuse d'un homme marié, celui-ci n'arrivant pas à se décider entre son épouse et moi, n'avait rien trouvé de mieux, le lâche, que de nous tuer toutes les deux avant de se suicider, laissant derrière nous un orphelin. Mon nom avait franchi les années honni par les descendants de ce malheureux couple et même si au fil du temps l'histoire s'était estompée des mémoires, le fantôme de cette rancune poursuivait la pauvre fantômette que j'étais devenue.
Je sentis une grande paix descendre sur moi, j'appelai mon compagnon moustachu, le remerciai de m'avoir donner la force de résoudre mon problème et le sachant entre de bonnes mains je lui fis mes adieux et je laissai le néant s'emparer de moi pour m'emmener vers un ailleurs inconnu.
PS - Je travaille dans un service d'archives, mais nous n'avons pas de rongeurs dans nos magasins et pas de chat non plus ! Pour les fantômes je ne garantis rien J'avais été délogée de ma vieille maison par le propriétaire qui l'avait purement et simplement fait raser pour construire à la place un immeuble flambant neuf qui ne faisait pas du tout mon affaire.
En plus, et c'est plus fort que moi, j'avais un mal fou à m'éloigner de mon ancienne demeure, je suis ainsi faite.
Bon ceci dit, ce n'était pas la première fois que j'étais évincée de mon abri et ce n'était sûrement pas la dernière non plus.
A force de tourner en rond, ou plutôt en spirale, je finis par tomber sur une perle rare.
Une vieille bicoque délabrée comme je les aimais, une porte en bois qui se gondole, des volets qui pendouillent, une ou deux vitres brisées, un fouillis de mauvaises herbes, bref, un vrai paradis.
Je m'étais donc glissée dans ce nouvel havre de paix, installée confortablement et recommencé à vivre ma petite routine si apaisante.
Je m'étais rapidement aperçue qu'il y avait, outre les souris et les araignées, un autre locataire, un adorable chat noir et blanc et merveille des merveilles, il semblait m'apprécier, ce qui m'avait fait tout bizarre, généralement les animaux et tout particulièrement les chats se méfient de moi, ma présence leur hérisse le poil au sens littéral du terme. Mais celui-ci me frôlait, impavide.
La nuit, il venait même se blottir contre mon drap.
Pour résumer les choses telles qu'elles se présentaient à ce moment là, je serais bien restée, la maison était bonne, le petit chat m'aimait.
Mais, manque de chance, mon ancien propriétaire s'était une fois de plus porté acquéreur de ma nouvelle demeure et à nouveau les démolisseurs allaient arriver.
Franchement, qu'est ce que j'avais bien pu lui faire pour qu'il me hante ainsi ce fichu bonhomme ?
Je sentais que mon compagnon félin n'appréciait pas non plus la situation et ça m'embêtait vraiment de repartir dans mes errances en l'abandonnant derrière moi.
Il était temps de prendre ma destinée en main et de régler définitivement le différend qui semblait exister entre ce type et moi.
Je me laissai donc porter vers un grand bâtiment qui me semblait empli de souvenirs, il recelait peut-être une réponse à mes questions. Le félin me suivit, queue en point d'interrogation.
Ensemble nous franchîmes le seuil de ce qui était manifestement une administration, il y avait une banque d'accueil que nous dépassâmes sans être repérés, arrivés dans une grande salle de lecture, mon compagnon poilu fut vite découvert, moi comme d'habitude je passai inaperçue, tout juste une légère chair de poule à mon contact et comme un malaise diffus, aucune importance.
Avant que qui que ce soit ne lui mette la main dessus, le chat fila vers une autre partie du bâtiment, plusieurs personnes le suivirent et s'arrêtèrent net en le voyant se faufiler au milieu des rayonnages et remuer le popotin en mode chasseur.
Il y eut un peu de remue-ménage et mon minou sortit portant triomphalement un rongeur entre les crocs. Ses poursuivants le félicitèrent, décidèrent de le laisser rester et s'organisèrent pour assurer son confort. Il avait trouvé un domicile, des esclaves, une intéressante source de jeu et de nourriture et eux un dératiseur confirmé.
Et moi, vous demandez-vous ? Je me perdis au milieu des kilomètres de papier que cet étrange endroit recèlait, suivant l'un ou l'autre, apprenant à me repérer dans ce dédale et enfin, je trouvai LE document qui expliquait l'étrange rancune qui me poursuivait depuis des années.
Il s'agissait d'un très vieux journal dans lequel était relaté un fait divers. C'est en le parcourant que la mémoire me revint.
Il apparaissait que plus d'une centaine d'années auparavant, j'avais été amoureuse d'un homme marié, celui-ci n'arrivant pas à se décider entre son épouse et moi, n'avait rien trouvé de mieux, le lâche, que de nous tuer toutes les deux avant de se suicider, laissant derrière nous un orphelin. Mon nom avait franchi les années honni par les descendants de ce malheureux couple et même si au fil du temps l'histoire s'était estompée des mémoires, le fantôme de cette rancune poursuivait la pauvre fantômette que j'étais devenue.
Je sentis une grande paix descendre sur moi, j'appelai mon compagnon moustachu, le remerciai de m'avoir donner la force de résoudre mon problème et le sachant entre de bonnes mains je lui fis mes adieux et je laissai le néant s'emparer de moi pour m'emmener vers un ailleurs inconnu.
Dernière édition par Martine27 le Mar 24 Oct - 17:38, édité 2 fois
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A - Errance
heu ???
J'ai rien compris !
Je vieillis ? ou quoi ?
J'ai rien compris !
Je vieillis ? ou quoi ?
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A - Errance
Au début de ton texte, j'ai pensé qu'il s'agissait d'un animal, peut-être un chat... Puis j'ai pensé à un rongeur... Mais l'évocation du drap m'a trompée et je me suis dit, presque déçue, qu'il s'agissait tout simplement d'un être humain. Mais... non! Tu m'as bien eue !
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A - Errance
Tu vieillis AlainX, tes neurones se désagrègent
Si j'ai bien compris, moi, on a ici un fantôme femme qui erre de maison en maison avant de comprendre le fil de son histoire et de repartir apaisée vers le ciel...
Moi j'aime bien cette histoire. C'est fluide, c'est sympa
Si j'ai bien compris, moi, on a ici un fantôme femme qui erre de maison en maison avant de comprendre le fil de son histoire et de repartir apaisée vers le ciel...
Moi j'aime bien cette histoire. C'est fluide, c'est sympa
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: A - Errance
Un texte très déroutant c'est vrai mais petit à petit on se laisse emporter, il y a comme un suspense, on a envie de savoir....
Très bien mené ce texte, tu étais inspirée on dirait !
Très bien mené ce texte, tu étais inspirée on dirait !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A - Errance
C'est bientôt Halloween, c'est pour ça sans doute cette histoire burlesque de fantôme et de chat.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A - Errance
Ce n'est rien Alainx, juste un petit passage à vide avec le changement de saison
Bravo aux autres lecteurs, c'est effectivement une fantôme qui doit régler ses affaires avant de partir ailleurs, bon c'est vrai que j'ai fait durer les choses un peu longtemps !
Escandélia : J'adore les histoires de fantômes même en dehors d'Halloween !
Bravo aux autres lecteurs, c'est effectivement une fantôme qui doit régler ses affaires avant de partir ailleurs, bon c'est vrai que j'ai fait durer les choses un peu longtemps !
Escandélia : J'adore les histoires de fantômes même en dehors d'Halloween !
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A - Errance
C'est joli comme écriture, mais moi aussi il m'a fallut un moment avant de comprendre.Ça fait travailler les méninges !
Zéphyrine- Modératrice écriture libre
- Humeur : Méditerranéenne
Re: A - Errance
Sherkane a écrit:Tu vieillis AlainX, tes neurones se désagrègent
Si j'ai bien compris, moi, on a ici un fantôme femme qui erre de maison en maison avant de comprendre le fil de son histoire et de repartir apaisée vers le ciel...
Moi j'aime bien cette histoire. C'est fluide, c'est sympa
Ouais !
Si au moins j'avions marié la Fantomette : J'aurions tout comprendé !
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A - Errance
C'est vrai qu'on ne doit pas comprendre d'emblée... tu ménages le suspense et c'est très bien comme ça!
Par contre, je trouve que tu pourrais "resserrer" un peu ton texte: tu le dilues un tantinet trop
Mais sans doute est-ce justement pour quelque peu égarer tes lecteurs?
Par contre, je trouve que tu pourrais "resserrer" un peu ton texte: tu le dilues un tantinet trop
Mais sans doute est-ce justement pour quelque peu égarer tes lecteurs?
Coumarine- Kaléïd'habitué
- Humeur : concentrée
Re: A - Errance
Je n'ai eu aucun probleme pour comprendre que c'était un fantôme qui parlait. Par contre je suis assez d'accord avec Coumarine, je trouve que tu te perds un peu dans les explications, un peu comme si tu avais été très inspirée pour le début de l'histoire mais qUe la seconde partie t'avais demandé plus d'effort. Mais peut être que je me trompe
Cassy- Admin
- Humeur : Déterminée
Re: A - Errance
Vous avez raison Coumarine et Cassy, j'ai toujours tendance à vouloir donner trop d'explications (mon côté documentaliste qui ressort ça !) et j'ai eu un peu de mal à articuler les deux parties de mon texte
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A - Errance
Je suis comme Alain j'avais pas compris que c'était un fantôme. Mais cela ne fait rien car j'ai bien aimé te lire
Charlotte- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A - Errance
Moi non plus ...
Je n'ai pas compris au prime abord qu'il s'agissait d'un fantôme mais l'histoire est fort bien construite
et le suspens maintenu jusq'à la fin.
Elle est bien sympa, cette fantomette !
Je n'ai pas compris au prime abord qu'il s'agissait d'un fantôme mais l'histoire est fort bien construite
et le suspens maintenu jusq'à la fin.
Elle est bien sympa, cette fantomette !
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A - Errance
Ben oui, c'est chouette de pas comprendre ! Je n'avais pas compris au début. Une femme ? Un animal ?
J'aime bien les fantômes mais plus féroces puisqu'ils n'existent pas
J'aime bien les fantômes mais plus féroces puisqu'ils n'existent pas
Ataraxie- Kaléïd'habitué
- Humeur : changeante
Re: A - Errance
Je n'ai compris qu'à la fin, mais j'ai eu du plaisir à me laisser guider par l'histoire jusqu'à son dénouement final.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Page 1 sur 1
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