A. Cosmos
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AlainX
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A. Cosmos
Je suis sorti pour faire une chose incompréhensible, se souvient-il.
Cette sortie était pourtant prévue depuis longtemps, et rien n’avait été laissé au hasard. Dans ma capsule j’avais pu m’entraîner durant des semaines, et répéter les gestes, encore et encore. Au début, je manquais d’assurance, j’avais l’impression de toujours devoir me retenir à quelque paroi. Car le plus difficile en apesanteur c’était de garder ses repères, le bas et le haut surtout. A la moindre petite poussée c’était la cabriole !
Par écrans interposés, mes exercices étaient suivis et mesurés de près par l’équipe médicale. Je les entendais dire que tout évoluait bien, que ce serait pour bientôt. Il est vrai que dans cet espace confiné mes gestes devenaient de plus en plus précis, et que le rythme de mes mouvements s’y était complètement adapté.
J’ai aussi vécu une alerte, qui aurait pu être sérieuse et tout remettre en question. Un fameux coup de fatigue provoqué, d’après les analyses, par une intoxication ou une intolérance alimentaire. Repos médical forcé et diète spéciale pendant plusieurs jours. Un petit retard qui n’aura finalement pas eu de grande conséquence. Mon entrainement pouvait reprendre.
Vint enfin le signal de sortie.
Alors que les instruments indiquaient l’ouverture progressive du sas, je me dirigeai vers la première chambre de sortie, et les choses se précipitèrent. Les appareils se mirent à sonner et biper de partout, les parois se mirent à trembler et j’entendis les imprécations des scientifiques qui criaient comme des encouragements. Dans cette agitation je n’en menais pas large, mais il était trop tard pour faire marche arrière. Après avoir vérifié une dernière fois que j’étais correctement arrimé, je m’avançai plus loin dans le tunnel et soudain je fus à la fois expulsé et simultanément happé vers l’extérieur, comme soulevé par une force invisible. Je tentai vainement de me raccrocher à l’échelle, à un barreau, à n’importe quelle prise, mais en vain. Pris de panique je gigotai dans tous les sens lorsque, contre toute attente, la « force » me déposa délicatement sur la paroi du vaisseau.
C’est lorsque la « force » se pencha vers moi et sectionna mon cordon que de saisissement et d’effroi je poussai un cri, le premier.
Cette sortie était pourtant prévue depuis longtemps, et rien n’avait été laissé au hasard. Dans ma capsule j’avais pu m’entraîner durant des semaines, et répéter les gestes, encore et encore. Au début, je manquais d’assurance, j’avais l’impression de toujours devoir me retenir à quelque paroi. Car le plus difficile en apesanteur c’était de garder ses repères, le bas et le haut surtout. A la moindre petite poussée c’était la cabriole !
Par écrans interposés, mes exercices étaient suivis et mesurés de près par l’équipe médicale. Je les entendais dire que tout évoluait bien, que ce serait pour bientôt. Il est vrai que dans cet espace confiné mes gestes devenaient de plus en plus précis, et que le rythme de mes mouvements s’y était complètement adapté.
J’ai aussi vécu une alerte, qui aurait pu être sérieuse et tout remettre en question. Un fameux coup de fatigue provoqué, d’après les analyses, par une intoxication ou une intolérance alimentaire. Repos médical forcé et diète spéciale pendant plusieurs jours. Un petit retard qui n’aura finalement pas eu de grande conséquence. Mon entrainement pouvait reprendre.
Vint enfin le signal de sortie.
Alors que les instruments indiquaient l’ouverture progressive du sas, je me dirigeai vers la première chambre de sortie, et les choses se précipitèrent. Les appareils se mirent à sonner et biper de partout, les parois se mirent à trembler et j’entendis les imprécations des scientifiques qui criaient comme des encouragements. Dans cette agitation je n’en menais pas large, mais il était trop tard pour faire marche arrière. Après avoir vérifié une dernière fois que j’étais correctement arrimé, je m’avançai plus loin dans le tunnel et soudain je fus à la fois expulsé et simultanément happé vers l’extérieur, comme soulevé par une force invisible. Je tentai vainement de me raccrocher à l’échelle, à un barreau, à n’importe quelle prise, mais en vain. Pris de panique je gigotai dans tous les sens lorsque, contre toute attente, la « force » me déposa délicatement sur la paroi du vaisseau.
C’est lorsque la « force » se pencha vers moi et sectionna mon cordon que de saisissement et d’effroi je poussai un cri, le premier.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A. Cosmos
Une manière excellente et originale de traiter cette consigne…
ce n'est que vers le milieu de l'avant-dernier paragraphe que j'ai cru comprendre la fin. Probablement à cause du verbe « expulser »...
mais jusque-là, j'y ai cru, à cette sorte d'épopée spatiale !…
ce n'est que vers le milieu de l'avant-dernier paragraphe que j'ai cru comprendre la fin. Probablement à cause du verbe « expulser »...
mais jusque-là, j'y ai cru, à cette sorte d'épopée spatiale !…
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Cosmos
Dés le début de ton texte j'ai pensé à la naissance. Curieux, non ?
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Cosmos
Tout à fait original, la description d'une naissance...
Moi, je me suis bien fait avoir j'y croyais à ton cosmonaute !
Excellentissime !
Moi, je me suis bien fait avoir j'y croyais à ton cosmonaute !
Excellentissime !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Cosmos
Vers le milieu du texte, je me suis demandé si c'était vraiment un vaisseau spatial, mais pas du tout penser à la naissance. Excellent
trainmusical- Occupe le terrain
- Humeur : à vous de juger :-)
Re: A. Cosmos
Quelle idée géniale. Je m'y croyais pourtant vraiment dans l'espace avec Tintin et Milou dans Objectif lune.
C'était plutôt " les premiers pas sur la terre"
C'était plutôt " les premiers pas sur la terre"
Charlotte- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Cosmos
Expulsion de capsule spatiale ou naissance, finalement c'est la même chose ! Chaque découverte est comme une "naissance"
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. Cosmos
Alors là, c'est vraiment bien imaginé. Pour moi le suspens a duré un bon moment. Beau texte,très bonne idée!
Zéphyrine- Modératrice écriture libre
- Humeur : Méditerranéenne
Re: A. Cosmos
. Avec le titre, je pensais qu'on allait focaliser sur les fleurs puisque cosmos est aussi le nom d'une fleur.La Force évoque Stars wars, mais ce bébé dans le cosmos m'a plutôt fait penser aux dernières scènes de "2001 l'Odyssée de l'espace "
0riginal et inattendu en tous cas.
0riginal et inattendu en tous cas.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
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