A.Tentation

C’était un soir de fête,   j’avais décroché mon diplôme de master en psychologie .J’avais un peu plus de 20 ans, j’avais la vie devant moi, je me voyais déjà devenir une sorte de Docteur Freud ou Lacan,  avec mon  cabinet, un divan recouvert d’une couverture rouge , de multiples coussins et au mur ,d’un coté, un gigantesque miroir et de l’autre, une reproduction de l’origine du monde .Je rêvais , c’était bien de mon âge, j’étais  heureux et content , tout le monde était heureux ,ma copine, mes parents,  enfin toute la famille.Nous étions allés au restaurant pour fêter cela. Je m’en souviens comme si c’était hier.

En fait ma vie ne faisait que commencer car une chose est d’avoir son diplôme ,c’en est une autre  que de devenir psychanalyste et on ne le devient qu’en passant par là soi même.
J’ai donc commencé  ce  long et dur travail qui a bien duré 10 ans.

D’autre part ,passionné pour les sciences plus ou moins occultes, je me lançai  également dans l’hypnose et de tenter mes premières expériences sur ma copine  devenue mon amante.
Je l’aimais beaucoup et c’était réciproque. Mais cela se révéla un fiasco total car malgré mon regard hypnotique et ma voix grave, elle s’envolait  à chaque fois dans d’énormes fous rires qui sapaient complètement  mes tentatives.

D’autre part , l’école freudienne à laquelle je m’étais affilié m’ordonnèrent d’abandonner mes expériences et de reprendre le droit chemin académique.
Ce que je fis. Je m’installai donc au deuxième étage d’un appartement  en ville ,  rue du Trou perdu.

C’est là que depuis 15 ans que je travaille et reçois mes patients.
J’en vois et entend de toutes les couleurs mais j’aime mon métier. Bien sûr j’ai parfois des cas difficiles, notamment  avec cette jeune femme qui  est tombée amoureuse de moi et qui est arrivée un beau matin, à sa séance ,toute nue sous son manteau dont elle s’était débarrassée une fois allongée sur le divan face à Courbet.
Là j’ai  commencé à avoir peur de moi, peur que j’en perde la tête et mon sang froid.

J’ai écourté la séance et l’ai priée de quitter les lieux sur le champ et de revenir le lendemain.
Ce qu’elle fit  mais à nouveau elle  a remis çà , toujours aussi nue sous son manteau . Ce manège  se répéta   des mois  ( ma volonté  était au bord  de  la crise de nerfs) avant qu’elle ne revienne enfin aujourd'hui,habillée correctement de haut en bas. C’est elle alors  qui, prenant les chose en mains, a mis  fin à la séance et à sa thérapie  vu son départ pour l’étranger. J’aurais du pousser un ouf de soulagement mais curieusement  je n’en fis rien  et quand,  en partant, elle me demanda l’autorisation de m’embrasser en guise de remerciements, pour mes bons et loyaux services ,j’ai succombé à ma tentation depuis si longtemps soumise à rude épreuve et j’ai dit « OUI

Quand la porte s’est refermée sur elle,  je me suis regardé dans le grand miroir de mon cabinet , j’ai cru me voir quand je n’avais qu’un peu plus de vingt ans et je me suis dit : «  toutes ces années et tout ce travail pour en arriver là" .
J’ai pleuré comme un con…

Je suis un peu perdue dans ma lecture de ton texte, Charlotte...
C'est un " melting pot", on y trouve un peu de tout !
Depuis la fête du jeune diplômé, à sa tentative d'hypnotiseur ratée, de la jeune femme nue à celle habillée mais qui vient lui dire adieu en l'embrassant...
A-t-il pour cela raté sa vie ? C'est un peu embrouillé, un peu décousu.
Peut-être as-tu écrit sans te relire car je trouve même des fautes d'orthographe toi qui n'en fait jamais et des abréviations comme " cad" qui me gênent.
Et tout cela pour finir sur des pleurs...
Je ne te suis pas sur ce texte-là, désolée...

Peux-tu éditer ton texte et remettre le titre précédé d'un A. ?

J'ai corrigé le titre . Je ne comprends pas ce qui s'est passé. Que tu sois un paumée en lisant cette histoire c'est normal... Quant aux fautes d'orthographe je n'en ai pas vues.

Est-ce le narrateur qui se perd ou bien toi Charlotte ?
En tout cas tu décris un homme qui se cherche et se perd.

Ce texte est absolument excellent…
son déroulement est clair.
j'ai peine à comprendre qu'on puisse le trouver « bizarre ».
Peut-être faut-il connaître le milieu de la psychanalyse…

en tout cas moi j'ai bien aimé, c'est plein de symbolique…
et l'épisode de la femme nue sous son manteau… c'est pas une hypothèse d'école !
Tout comme le rappel à l'ordre de la SPF ( (société de psychanalyse freudienne) !

Merci Alain.

Je ne connais pas bien le milieu de la psychanalyse, c'est sans doute pour cela que j'ai eu du mal à comprendre.
Après relecture ( 2 fois ) je m'y retrouve mieux et ça me plaît.

Je suis un peu perplexe comme Amanda, je suppose qu'il s'agit du fait qu'un psy ne doit jamais avoir de relations personnelles avec un patient et que dans ce cas précis le pauvre a sacrifié son éthique

Tes suppositions sont justes

… Sans oublier la chouette idée de l'allusion à Courbet, Lacan et l'origine du monde…

c'est vraiment bien vu !

A mon avis,cela a donné des idées à la patiente !