B.Papillons au parfum
3 participants
Page 1 sur 1
B.Papillons au parfum
Dans un pré voletaient quelques lépidoptères
Allant de fleur en fleur quérir la bonne chère
L’un d’eux s’aventura jusqu’à un bâtiment
D’où par un soupirail s’exhalait puissamment
La divine fragrance d’un effluve floral
Prometteur à ses yeux d’un sans pareil régal.
L’audacieux appela le reste de la troupe
Occupée aux corolles à aspirer la soupe.
Mes chers frères, dit-il, au-delà de ce mur
Est notre paradis, il recèle à coup sûr
Un nectar aussi pur que celui des dieux grecs,
Une invite évidente à nous sucrer le bec.
Hélas, porte blindée, fenestrons grillagés,
Empêchaient tout accès aux trésors encagés
Les pauvres bêtes s’épuisaient à tourner,
Sur ferraille et pierraille elles se cassaient le nez.
Obsédées par leur quête elles oubliaient leur faim
Et le nectar des fleurs qui leur servaient de pain.
Exténuées elles tombèrent au pied du bâtiment
Leurs ailes battant l’air, ultime mouvement
Le mur aveugle et sourd aux désirs des bestioles
Fermait une fabrique qui remplissait des fioles
De parfums enivrants pleins des senteurs agrestes
Qui pour les butineurs s’étaient montrées funestes
Ces spasmes d’ailes mourantes, un homme les remarqua,
Le designer maison, artiste délicat
Qui figea dans le verre du flacon en fusion
Les restes colorés des défunts papillons
Réceptacle haut de gamme d’un parfum pour nantis
Son succès paraissait en tous points garanti
Hélas les défenseurs de la cause animale
Déclenchèrent des manifs de dimensions mondiales
Vérifiant le principe de physique à la mode
Battement d’aile ici, tempête aux antipodes.
Allant de fleur en fleur quérir la bonne chère
L’un d’eux s’aventura jusqu’à un bâtiment
D’où par un soupirail s’exhalait puissamment
La divine fragrance d’un effluve floral
Prometteur à ses yeux d’un sans pareil régal.
L’audacieux appela le reste de la troupe
Occupée aux corolles à aspirer la soupe.
Mes chers frères, dit-il, au-delà de ce mur
Est notre paradis, il recèle à coup sûr
Un nectar aussi pur que celui des dieux grecs,
Une invite évidente à nous sucrer le bec.
Hélas, porte blindée, fenestrons grillagés,
Empêchaient tout accès aux trésors encagés
Les pauvres bêtes s’épuisaient à tourner,
Sur ferraille et pierraille elles se cassaient le nez.
Obsédées par leur quête elles oubliaient leur faim
Et le nectar des fleurs qui leur servaient de pain.
Exténuées elles tombèrent au pied du bâtiment
Leurs ailes battant l’air, ultime mouvement
Le mur aveugle et sourd aux désirs des bestioles
Fermait une fabrique qui remplissait des fioles
De parfums enivrants pleins des senteurs agrestes
Qui pour les butineurs s’étaient montrées funestes
Ces spasmes d’ailes mourantes, un homme les remarqua,
Le designer maison, artiste délicat
Qui figea dans le verre du flacon en fusion
Les restes colorés des défunts papillons
Réceptacle haut de gamme d’un parfum pour nantis
Son succès paraissait en tous points garanti
Hélas les défenseurs de la cause animale
Déclenchèrent des manifs de dimensions mondiales
Vérifiant le principe de physique à la mode
Battement d’aile ici, tempête aux antipodes.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: B.Papillons au parfum
Quelle riche idée ! Savoureuse lecture !
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: B.Papillons au parfum
je vous le dis, moi, ces écolos et défenseurs de la gent animale en péril, des em... pêcheurs de tourner en rond !
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum