A. Scénario
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Escandélia
Ataraxie
Amanda.
AlainX
8 participants
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A. Scénario
Scénario
(extérieur jour)
Albéric (curieux) : — Alors ! Et cette prostate, ça s'arrange ?
Tancrède (assez gêné) : — Faut que je t'avoue un truc, quand j'suis allé voir le proctologue, comme tu me l'avais dit, il m'a fourré le doigt dans… enfin bref tu sais quoi. Je m'attendais au pire. Et depuis je me pose pas mal de questions.
(contrechamp)
Albéric : (intrigué) — Quel genre de questions ?
Tancrède (balancement hésitant de la tête) : — Ben je me demande si… enfin tu vois je me demande… suis pas sûr non plus. J'aurais pas des tendances cachées ? Parce que quand il m'a titillé la prostate, ça m'a fait des sensations que j'ose pas te dire lesquelles !
Albéric : (ahuri)— Mais qu'est-ce que tu racontes ! Tu n'as pas du tout la tête de l'emploi ! Tu fais plus gros balourd que mec efféminé…
(pano bas en haut sur Trancrède)
Tancrède (sourire rassuré) : — Vraiment, t’es sincère ? Parce qu'à pas loin de 70 balais, je voudrais quand même pas avoir des ennuis du côté satisfaction de ma libido. J’ai beau avoir mon âge, je préfère quand même culbuter la Germaine, plutôt que le boucher du quartier !
Albéric (regard étonné) : — Il est comme ça ton boucher ! ?
(zoom arrière faisant entrer la boucherie voisine dans le champ)
Tancrède : — Tout juste ! les pipelettes la savent dans le quartier : paraît que c'est pour ça qu'aucun apprenti ne reste plus de 15 jours…
(champ/contrechamp alternés)
Albéric (ton confidentiel) : — Le monde est de plus en plus bizarre. Tiens, l'autre jour je me suis embrouillé avec la bande de petits cons qui traînent au pied du HLM. J'ai tellement gueulé fort contre leur trafic qu'ils ont pris peur et ont fini par se tirer. C'est comme j’ te l’ dis.
Tancrède : (sententieux) : — Y a plus de morale !
Albéric (sur de lui) : — L'essentiel, c'est de râler. Ça fait bon genre aux yeux des flics. Du coup tu les as à la bonne, et tu peux continuer à traficoter dans ton coin. C'est ce que je fais.
Au fait : Tu caches désormais la came dans ta casquette ?
(gros plan sur Tancrède)
Tancrède (air complice) : — Je porte une casquette parce que je ne peux pas faire du vélo avec un casque à pointe. Dans le trafic de sucre en poudre faut savoir rester discret. Et puis dans le casque à pointe que je tenais de mon arrière-grand-père, il y avait un trou. Il était transpercé d'une balle que pépère avait logée dans la tête d’un connard de prussien en 1870. Du coup, le sucre avait tendance à passer à travers. De quoi se faire remarquer par les cognes. Tu penses bien que je n'y tenais pas !
(pano sur Albéric)
Albéric (se levant de la table): — T’as tout gagné mon vieux, y'a pas de raison qu'on arrête nos petites affaires parce qu'on vieillit côté prostate. Sur ce j’ te laisse, vais au Cercle, rejoindre des affranchis, parait qu’il y a des caves qu’on peut truander facile au poker.
Tancrède (étonné) : — Tu sais que tu m’épateras toujours toi ! D'ailleurs « une mauvaise action trouve toujours sa récompense », comme disait notre vieux pote Michel, hélas, parti trop vite…
( zoom arrière et fondu au noir)
——————
extrait du scénario: « les papys préfèrent la came à la canne »
(Copyright les scénaristes déjantés)
(extérieur jour)
Albéric (curieux) : — Alors ! Et cette prostate, ça s'arrange ?
Tancrède (assez gêné) : — Faut que je t'avoue un truc, quand j'suis allé voir le proctologue, comme tu me l'avais dit, il m'a fourré le doigt dans… enfin bref tu sais quoi. Je m'attendais au pire. Et depuis je me pose pas mal de questions.
(contrechamp)
Albéric : (intrigué) — Quel genre de questions ?
Tancrède (balancement hésitant de la tête) : — Ben je me demande si… enfin tu vois je me demande… suis pas sûr non plus. J'aurais pas des tendances cachées ? Parce que quand il m'a titillé la prostate, ça m'a fait des sensations que j'ose pas te dire lesquelles !
Albéric : (ahuri)— Mais qu'est-ce que tu racontes ! Tu n'as pas du tout la tête de l'emploi ! Tu fais plus gros balourd que mec efféminé…
(pano bas en haut sur Trancrède)
Tancrède (sourire rassuré) : — Vraiment, t’es sincère ? Parce qu'à pas loin de 70 balais, je voudrais quand même pas avoir des ennuis du côté satisfaction de ma libido. J’ai beau avoir mon âge, je préfère quand même culbuter la Germaine, plutôt que le boucher du quartier !
Albéric (regard étonné) : — Il est comme ça ton boucher ! ?
(zoom arrière faisant entrer la boucherie voisine dans le champ)
Tancrède : — Tout juste ! les pipelettes la savent dans le quartier : paraît que c'est pour ça qu'aucun apprenti ne reste plus de 15 jours…
(champ/contrechamp alternés)
Albéric (ton confidentiel) : — Le monde est de plus en plus bizarre. Tiens, l'autre jour je me suis embrouillé avec la bande de petits cons qui traînent au pied du HLM. J'ai tellement gueulé fort contre leur trafic qu'ils ont pris peur et ont fini par se tirer. C'est comme j’ te l’ dis.
Tancrède : (sententieux) : — Y a plus de morale !
Albéric (sur de lui) : — L'essentiel, c'est de râler. Ça fait bon genre aux yeux des flics. Du coup tu les as à la bonne, et tu peux continuer à traficoter dans ton coin. C'est ce que je fais.
Au fait : Tu caches désormais la came dans ta casquette ?
(gros plan sur Tancrède)
Tancrède (air complice) : — Je porte une casquette parce que je ne peux pas faire du vélo avec un casque à pointe. Dans le trafic de sucre en poudre faut savoir rester discret. Et puis dans le casque à pointe que je tenais de mon arrière-grand-père, il y avait un trou. Il était transpercé d'une balle que pépère avait logée dans la tête d’un connard de prussien en 1870. Du coup, le sucre avait tendance à passer à travers. De quoi se faire remarquer par les cognes. Tu penses bien que je n'y tenais pas !
(pano sur Albéric)
Albéric (se levant de la table): — T’as tout gagné mon vieux, y'a pas de raison qu'on arrête nos petites affaires parce qu'on vieillit côté prostate. Sur ce j’ te laisse, vais au Cercle, rejoindre des affranchis, parait qu’il y a des caves qu’on peut truander facile au poker.
Tancrède (étonné) : — Tu sais que tu m’épateras toujours toi ! D'ailleurs « une mauvaise action trouve toujours sa récompense », comme disait notre vieux pote Michel, hélas, parti trop vite…
( zoom arrière et fondu au noir)
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extrait du scénario: « les papys préfèrent la came à la canne »
(Copyright les scénaristes déjantés)
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Scénario
Un scénario à la Audiard, on n'est pas loin des Tontons flingueurs !
Tes papys font de la résistance, on dirait !
Hi-la-rant !
Tes papys font de la résistance, on dirait !
Hi-la-rant !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Scénario
On est vraiment sur le tournage d'un film. Tu as écris un texte génial, comme toujours...
Zéphyrine- Modératrice écriture libre
- Humeur : Méditerranéenne
Re: A. Scénario
génial! de l'Audiard pur jus
Et puis, cette idée du scénario... bien trouvé!
Et puis, cette idée du scénario... bien trouvé!
Coumarine- Kaléïd'habitué
- Humeur : concentrée
Re: A. Scénario
Voilà un scénario qu'Audiard ne renierait pas ! Dis tonton pourquoi tu tousses ?
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
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