A.Jessie
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plumentete
Sherkane
6 participants
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A.Jessie
Toute petite déjà Jessie était fascinée par les jeux de lumière. Chaque mois de décembre ses parents l’emmenaient Place des Terreaux lors de la grande fête des lumières. Cette année-là, juchée sur les épaules de son père, elle avait éclaté de rire lorsque sur le mur de l’hôtel de ville la citrouille s’était métamorphosée en un carrosse dans une explosion de bleus, de rouges et de jaunes ! Un rire qui s’était mélangé aux légers flocons de neige qui tombaient. Un rire cristallin qui avait ému ses parents au plus profond d’eux-mêmes.
Jessie grandissait. Son corps était devenu celui d’une jeune femme alors que son esprit restait celui d’une enfant de 12 ans.
Le jour de ses 20 ans son père l’emmena en discothèque. Pour l’occasion Jessie voulut à tout prix s’habiller en petit chaperon rouge. Son père céda. Dès son entrée dans la discothèque Jessie se figea, ses grands yeux écarquillés. Elle semblait boire les spots lumineux.
Elle ne remarqua pas les regards qui se posaient sur elle. Son père si. Des regards peu amènes, semblant outrés de sa présence ici. Des regards qui n’auraient pas été pires si sa fille était une houligane ou si elle se tapait une fumette.
Sous l’œil vigilant de son père, prêt à intervenir au moindre problème, elle monta sur scène.
Jessie dansait et dansait. Elle paraissait absorber la lumière et la lumière la transcendait la rendant très belle. Les autres danseurs subjugués la dévoraient des yeux. Ils s’écartèrent en cercle autour d’elle, accompagnant ses déplacements. La scène s’éteignit. Il n’y avait plus qu’une lumière dorée fixée sur Jessie. Lumière qui éclatait à intervalles réguliers en de milliers petits points dorés qui l’enveloppaient.
Cette soirée-là fut magique. Pour tous. Aucune des personnes présentes ne l’oubliera. Pour Jessie ce fut sans doute sa plus belle fête d’anniversaire.
Les années ont passé. Les parents sont morts. Plus personne pour emmener Jessie s’abreuver de jeux de lumière. Rien que les pauvres guirlandes lumineuses du sapin de noël dans l’entrée du centre où elle vivait. « de la poudre de perlimpinpin » pensait-elle.
Personne ne saura comment ni pourquoi elle s’est retrouvé là-bas dans cette exposition de pop’art. Elle déambulait le long des rues. Elle aimait ces lumières vives et crues des objets fixés aux murs de la ville. Mais il leur manquait quelque chose. Ces lumières étaient statiques, elles ne vivaient pas.
Jessie avisa le fil électrique sous une robe de lumière. Elle le tira. Elle sourit et mourut électrocutée, des étincelles plein les yeux.
Jessie grandissait. Son corps était devenu celui d’une jeune femme alors que son esprit restait celui d’une enfant de 12 ans.
Le jour de ses 20 ans son père l’emmena en discothèque. Pour l’occasion Jessie voulut à tout prix s’habiller en petit chaperon rouge. Son père céda. Dès son entrée dans la discothèque Jessie se figea, ses grands yeux écarquillés. Elle semblait boire les spots lumineux.
Elle ne remarqua pas les regards qui se posaient sur elle. Son père si. Des regards peu amènes, semblant outrés de sa présence ici. Des regards qui n’auraient pas été pires si sa fille était une houligane ou si elle se tapait une fumette.
Sous l’œil vigilant de son père, prêt à intervenir au moindre problème, elle monta sur scène.
Jessie dansait et dansait. Elle paraissait absorber la lumière et la lumière la transcendait la rendant très belle. Les autres danseurs subjugués la dévoraient des yeux. Ils s’écartèrent en cercle autour d’elle, accompagnant ses déplacements. La scène s’éteignit. Il n’y avait plus qu’une lumière dorée fixée sur Jessie. Lumière qui éclatait à intervalles réguliers en de milliers petits points dorés qui l’enveloppaient.
Cette soirée-là fut magique. Pour tous. Aucune des personnes présentes ne l’oubliera. Pour Jessie ce fut sans doute sa plus belle fête d’anniversaire.
Les années ont passé. Les parents sont morts. Plus personne pour emmener Jessie s’abreuver de jeux de lumière. Rien que les pauvres guirlandes lumineuses du sapin de noël dans l’entrée du centre où elle vivait. « de la poudre de perlimpinpin » pensait-elle.
Personne ne saura comment ni pourquoi elle s’est retrouvé là-bas dans cette exposition de pop’art. Elle déambulait le long des rues. Elle aimait ces lumières vives et crues des objets fixés aux murs de la ville. Mais il leur manquait quelque chose. Ces lumières étaient statiques, elles ne vivaient pas.
Jessie avisa le fil électrique sous une robe de lumière. Elle le tira. Elle sourit et mourut électrocutée, des étincelles plein les yeux.
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: A.Jessie
Alors là je m'incline bien bas! J'adore ton texte, comment tu t'es servie de la consigne pour nous inventer une belle histoire à la fois tendre, pleine de magie et poésie et un brin cruelle. Je suis totalement fan de ton texte.
plumentete- Kaléïd'habitué
- Humeur : heureuse attentive
Re: A.Jessie
Façon très originale d'aborder la consigne. Quelle triste fin!
Zéphyrine- Modératrice écriture libre
- Humeur : Méditerranéenne
Re: A.Jessie
Texte magique lumineux avec une triste fin cependant;
Charlotte- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A.Jessie
Touchante histoire
La triste fin n'est peut-être pas le pire qui aurait pu advenir à Jessie livrée à elle-même et qui eut pu finir ses jours dans un EHPAD , ce qui n'est pas toujours un endroit très gai où les occasions de danser et s'enthousiasmer ne sont pas si nombreuses ...
La triste fin n'est peut-être pas le pire qui aurait pu advenir à Jessie livrée à elle-même et qui eut pu finir ses jours dans un EHPAD , ce qui n'est pas toujours un endroit très gai où les occasions de danser et s'enthousiasmer ne sont pas si nombreuses ...
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A.Jessie
Surprenante fin... Texte très empathique, je suis absolument scotchée..
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
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