A. Secret de rivière
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Ataraxie
Myrte
Amanda.
Nerwen
Pati
Zéphyrine
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A. Secret de rivière
Le jardin descend en pente douce jusqu'à la Vesdre. En ce début d'automne 1943, de timides rayons de soleil éclairent le feuillage déjà roux.
Marie a pris l'habitude de sortir l'après-midi avec sa fille de 18 mois qu'elle tient par la main. Toutes deux respirent ainsi l'air sain de la campagne dans le grand verger qui mène à la rivière.
Le village de Prayon est moins éprouvé par la guerre que la ville de Liège sous les bombes, que la famille a fui depuis plusieurs mois.
Ils ont trouvé refuge chez deux grand- tantes, deux soeurs célibataires au grand coeur qui les ont accueuillis chaleureusement dans leur petite maison attenante à la quincaillerie qu'elles exploitent tant bien que mal en cette période difficile.
Pour la jeune maman, contempler la rivière l'aide à retrouver la sérénité de l'époque où cette maudite guerre n'avait pas encore bousculé leur vie.
Tout en marchant, Marie songe à son mari qu'elle aime, à la naissance de leur première fille, à la venue au monde de la seconde qui pour le moment ne lui lache pas sa main. Son entourage lui a souvent répété que c'était de la folie de concevoir un enfant en pleine guerre, mais pour le couple c'était une façon de garder espoir dans l'avenir malgré les circonstances actuelles : aucun regret!
Voilà plusieurs mois que son mari se cache ici, dans la maison des tantes où ils sont hébergés. Les Allemands cherchent les hommes qui ne sont pas partis au front et s'ils les trouvent ils seront sans doute fait prisonniers et emmenés dans le pays ennemi. On sait que peu en reviennent car là-bas ils sont forcés à travailler comme des esclaves : on les maltraite, on les affame, beaucoup tombent malades et on entend plus parler d'eux...
Elle a peur, elle pense sans arrêt au danger qui les guette.
Machinalement elle attache les boutons du pullover de la petite, la prend dans ses bras et lui carresse doucement les cheveux : quoi de meilleur que le parfum subtil de la tête d'un bébé.
Elle pénètre maintenant dans le verger proche de la rivière qui s'étire lentement en reflétant les timides rayons du soleil.
Le clapotis de l'eau l'apaise, lui permet de faire le vide dans sa tête.
Elle se retourne et regarde au loin la maison rassurante. De la fumée s'échappe de la cheminée, elle pense à la cachette secrète où son mari doit se précipiter à la moindre alerte et sait que l'aînée joue insouciante, en sécurité sous la surveillance de la famille.
L'enfant la sort de sa rêverie : une jolie fleur sur la berge, il faut la cueillir! Marie se penche, la prairie est humide au bord de l'eau aussi pose-t-elle la fillette sur sa hanche. C'est alors qu'elle entend un bruit, se redresse. Elle n'a pas vu arriver la barque glissant sans bruit sur la Vesdre, l'embarcation approche. Trois hommes la regardent.
Paralysée par la peur, elle reconnaît l'uniforme allemand.
Des ordres brefs, des mots qu'elle ne comprend pas, une langue gutturale reconnaissable entre toutes...
La barque accoste le long du verger. Immédiatement elle pense : "ils viennent chercher mon mari!" Elle veut courir mais ses jambes ne lui obéissent plus. Une voix ordonne : "halt!"Un des hommes qui lui semble être un officier, est déjà à quelques mètres et répète "halt, halt!"
Marie est tombée à genoux, déposant l'enfant dans l'herbe détrempée. La panique l'empêche de se relever. Pourvu qu'ils n'approchent pas de la maison!
Les soldats échangent quelques mots.
L'officier est devant elle, lui prend le bras, la relève et lui tend la fillette qui assiste médusée à la scène. La frayeur les a rendues toutes deux muettes.
Brusquement le soldat porte la main à la ceinture, Marie tente de protéger sa fille.
-S'il vous plaît, non... laissez nous!" C'est tout ce qu'elle parvient à prononcer.
- Nicht, nicht! répète l'Allemand. Il sort alors un portefeuille de sa poche et en retire une photo
- Mein kleine mädchen...petite fille à moi, zwei jahren...2 années...
Marie regarde l'image d'une enfant de l'âge de la sienne, une fillette souriant insouciante à l'objectif.
Les larmes lui viennent aux yeux. Ainsi, c'est cela qu'il veut, voir de près une petite fille bien vivante, lui qui n'a sans doute plus vu la sienne depuis longtemps autrement qu'en photo.
-Elle est mignonne, lui dit Marie la voix tremblante
-Verzeihung, s'excuse t-il.
Avec une extême douceur, il caresse d'un doigt la joue de l'enfant, lui sourit, puis ému, rejoint la barque et ses compagnons. Ils vont sans doute repartir, mais à ce moment la petite réclame la fleur qu'elles n'ont pas cueillie
-La fleur, pour papa! s'écrie t-elle.
Les militaires ont entendu, deux d'entre eux se redressent, mais l'officier donne l'ordre à ses hommes de continuer leur progression.
Jamais Marie ne saura s'il a fait mine de pas entendre le mot "papa" et si d'ailleurs ils cherchaient quelqu'un à emmener ce jour- là, mais elle se plaît à penser que la bonté existe encore dans ce monde de fous.
Bouleversée, serrant sa fille dans les bras, elle remonte à présent vers la maison.
Comment vont réagir les miens, songe t-elle, quand je vais raconter ce que je viens de vivre? C'est quoi cette guerre qui met face à face des êtres humains obligés de s'affronter mais qui par ailleurs ont les mêmes préoccupations, les mêmes joies, les mêmes peines les mêmes amours?
Va-t-elle se taire, oublier très vite la scène?
Elle a froid, elle a eu tellement peur pour la petite, pour son mari.
Séchant ses larmes elle repense à cet homme qu'elle vient de rencontrer : un époux séparé de sa femme, un père loin de son enfant, depuis quand et pour combien de temps encore?
Qui est le plus à plaindre?
A peine arrivée sur le seuil de la maison elle ne peut s'empêcher de raconter d'une traite ce qu'il lui est arrivé, mais elle ne sait par où commencer, elle s'embrouille dans ses explications, ses tantes la réconfortent, l'encouragent à changer ses vêtements mouillés et ceux de sa fille. Celle-ci réclame un vase pour déposer la fleur.
Marie s'assied enfin, blottie contre son mari, se demandant si elle n'a pas rêvé...
Le lendemain, un client de la quincaillerie raconte que les Allemands sont passés la veille sur la Vesdre.Visiblement, ils étaient à la recherche d'hommes qui se cachaient dans le village.
-Mais, Dieu soit loué, ajoute- t-il rassurant, ils sont repartis bredouilles!
Cette histoire s'est passée il y a 75 ans. La petite fille en promenade au bord de la rivière, c'était moi. Maman était soucieuse de me raconter encore et encore, combien nous avions eu de la chance de nous en sortir sans mal. Et si papa avait été arrêté,que serions nous devenues, insistait-elle.
Elle ajoutait qu'une telle rencontre lui avait donné à réfléchir : "les Allemands nous ont fait beaucoup de tort, disait-elle, mais je n'oublierai jamais l'émotion de cet homme qui faisait juste une halte, pour pouvoir contempler une petite fille qui lui rappelait la sienne".
Très croyante, elle me disait avoir, parfois en secret, prié pour cet homme et pour sa famille.
Je regrette de ne pas l'avoir assez encouragée à me raconter encore et encore des épisodes de notre vie qui font des vivants des passeurs de mémoire.
Marie a pris l'habitude de sortir l'après-midi avec sa fille de 18 mois qu'elle tient par la main. Toutes deux respirent ainsi l'air sain de la campagne dans le grand verger qui mène à la rivière.
Le village de Prayon est moins éprouvé par la guerre que la ville de Liège sous les bombes, que la famille a fui depuis plusieurs mois.
Ils ont trouvé refuge chez deux grand- tantes, deux soeurs célibataires au grand coeur qui les ont accueuillis chaleureusement dans leur petite maison attenante à la quincaillerie qu'elles exploitent tant bien que mal en cette période difficile.
Pour la jeune maman, contempler la rivière l'aide à retrouver la sérénité de l'époque où cette maudite guerre n'avait pas encore bousculé leur vie.
Tout en marchant, Marie songe à son mari qu'elle aime, à la naissance de leur première fille, à la venue au monde de la seconde qui pour le moment ne lui lache pas sa main. Son entourage lui a souvent répété que c'était de la folie de concevoir un enfant en pleine guerre, mais pour le couple c'était une façon de garder espoir dans l'avenir malgré les circonstances actuelles : aucun regret!
Voilà plusieurs mois que son mari se cache ici, dans la maison des tantes où ils sont hébergés. Les Allemands cherchent les hommes qui ne sont pas partis au front et s'ils les trouvent ils seront sans doute fait prisonniers et emmenés dans le pays ennemi. On sait que peu en reviennent car là-bas ils sont forcés à travailler comme des esclaves : on les maltraite, on les affame, beaucoup tombent malades et on entend plus parler d'eux...
Elle a peur, elle pense sans arrêt au danger qui les guette.
Machinalement elle attache les boutons du pullover de la petite, la prend dans ses bras et lui carresse doucement les cheveux : quoi de meilleur que le parfum subtil de la tête d'un bébé.
Elle pénètre maintenant dans le verger proche de la rivière qui s'étire lentement en reflétant les timides rayons du soleil.
Le clapotis de l'eau l'apaise, lui permet de faire le vide dans sa tête.
Elle se retourne et regarde au loin la maison rassurante. De la fumée s'échappe de la cheminée, elle pense à la cachette secrète où son mari doit se précipiter à la moindre alerte et sait que l'aînée joue insouciante, en sécurité sous la surveillance de la famille.
L'enfant la sort de sa rêverie : une jolie fleur sur la berge, il faut la cueillir! Marie se penche, la prairie est humide au bord de l'eau aussi pose-t-elle la fillette sur sa hanche. C'est alors qu'elle entend un bruit, se redresse. Elle n'a pas vu arriver la barque glissant sans bruit sur la Vesdre, l'embarcation approche. Trois hommes la regardent.
Paralysée par la peur, elle reconnaît l'uniforme allemand.
Des ordres brefs, des mots qu'elle ne comprend pas, une langue gutturale reconnaissable entre toutes...
La barque accoste le long du verger. Immédiatement elle pense : "ils viennent chercher mon mari!" Elle veut courir mais ses jambes ne lui obéissent plus. Une voix ordonne : "halt!"Un des hommes qui lui semble être un officier, est déjà à quelques mètres et répète "halt, halt!"
Marie est tombée à genoux, déposant l'enfant dans l'herbe détrempée. La panique l'empêche de se relever. Pourvu qu'ils n'approchent pas de la maison!
Les soldats échangent quelques mots.
L'officier est devant elle, lui prend le bras, la relève et lui tend la fillette qui assiste médusée à la scène. La frayeur les a rendues toutes deux muettes.
Brusquement le soldat porte la main à la ceinture, Marie tente de protéger sa fille.
-S'il vous plaît, non... laissez nous!" C'est tout ce qu'elle parvient à prononcer.
- Nicht, nicht! répète l'Allemand. Il sort alors un portefeuille de sa poche et en retire une photo
- Mein kleine mädchen...petite fille à moi, zwei jahren...2 années...
Marie regarde l'image d'une enfant de l'âge de la sienne, une fillette souriant insouciante à l'objectif.
Les larmes lui viennent aux yeux. Ainsi, c'est cela qu'il veut, voir de près une petite fille bien vivante, lui qui n'a sans doute plus vu la sienne depuis longtemps autrement qu'en photo.
-Elle est mignonne, lui dit Marie la voix tremblante
-Verzeihung, s'excuse t-il.
Avec une extême douceur, il caresse d'un doigt la joue de l'enfant, lui sourit, puis ému, rejoint la barque et ses compagnons. Ils vont sans doute repartir, mais à ce moment la petite réclame la fleur qu'elles n'ont pas cueillie
-La fleur, pour papa! s'écrie t-elle.
Les militaires ont entendu, deux d'entre eux se redressent, mais l'officier donne l'ordre à ses hommes de continuer leur progression.
Jamais Marie ne saura s'il a fait mine de pas entendre le mot "papa" et si d'ailleurs ils cherchaient quelqu'un à emmener ce jour- là, mais elle se plaît à penser que la bonté existe encore dans ce monde de fous.
Bouleversée, serrant sa fille dans les bras, elle remonte à présent vers la maison.
Comment vont réagir les miens, songe t-elle, quand je vais raconter ce que je viens de vivre? C'est quoi cette guerre qui met face à face des êtres humains obligés de s'affronter mais qui par ailleurs ont les mêmes préoccupations, les mêmes joies, les mêmes peines les mêmes amours?
Va-t-elle se taire, oublier très vite la scène?
Elle a froid, elle a eu tellement peur pour la petite, pour son mari.
Séchant ses larmes elle repense à cet homme qu'elle vient de rencontrer : un époux séparé de sa femme, un père loin de son enfant, depuis quand et pour combien de temps encore?
Qui est le plus à plaindre?
A peine arrivée sur le seuil de la maison elle ne peut s'empêcher de raconter d'une traite ce qu'il lui est arrivé, mais elle ne sait par où commencer, elle s'embrouille dans ses explications, ses tantes la réconfortent, l'encouragent à changer ses vêtements mouillés et ceux de sa fille. Celle-ci réclame un vase pour déposer la fleur.
Marie s'assied enfin, blottie contre son mari, se demandant si elle n'a pas rêvé...
Le lendemain, un client de la quincaillerie raconte que les Allemands sont passés la veille sur la Vesdre.Visiblement, ils étaient à la recherche d'hommes qui se cachaient dans le village.
-Mais, Dieu soit loué, ajoute- t-il rassurant, ils sont repartis bredouilles!
Cette histoire s'est passée il y a 75 ans. La petite fille en promenade au bord de la rivière, c'était moi. Maman était soucieuse de me raconter encore et encore, combien nous avions eu de la chance de nous en sortir sans mal. Et si papa avait été arrêté,que serions nous devenues, insistait-elle.
Elle ajoutait qu'une telle rencontre lui avait donné à réfléchir : "les Allemands nous ont fait beaucoup de tort, disait-elle, mais je n'oublierai jamais l'émotion de cet homme qui faisait juste une halte, pour pouvoir contempler une petite fille qui lui rappelait la sienne".
Très croyante, elle me disait avoir, parfois en secret, prié pour cet homme et pour sa famille.
Je regrette de ne pas l'avoir assez encouragée à me raconter encore et encore des épisodes de notre vie qui font des vivants des passeurs de mémoire.
Zéphyrine- Modératrice écriture libre
- Humeur : Méditerranéenne
Re: A. Secret de rivière
quelle belle histoire, zéphirine... et bien écrite, très simplement, sans effets de manche, elle est encore plus percutante.
décidémment, ton texte et celui de myrte sont de véritables rappels de mémoire, pour moi. myrte m'a rappelé les écrits de mon fils, et toi, tu m'as rappelé mon papé et sa forte tendance à savoir pardonner...
merci
décidémment, ton texte et celui de myrte sont de véritables rappels de mémoire, pour moi. myrte m'a rappelé les écrits de mon fils, et toi, tu m'as rappelé mon papé et sa forte tendance à savoir pardonner...
merci
Pati- Kaléïd'habitué
- Humeur : mouvante
Re: A. Secret de rivière
J'ai omis de signaler que j'ai écris ce texte il y a bien longtemps. Je l'ai extrait d'un "document" que mon mari et moi écrivons à 4 mains et qui raconte notre vie de la naissance jusqu'à nos jours...Nous destinons ces histoires à nos enfants et petits-enfants.
Zéphyrine- Modératrice écriture libre
- Humeur : Méditerranéenne
Re: A. Secret de rivière
Des enfants et des petits enfants qui auront la chance inestimable de partager vos souvenirs, transmis avec simplicité et émotion, et de s'inscrire ainsi dans la vie de leur famille.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Secret de rivière
C’est très beau, ce moment de partage...
Mon Papa a moi aussi, était réfractaire et s’est caché comme le tien dans un village en Flandres avec la complicité de mes grand-parents maternels et de tous les habitants. Moi je suis née après la guerre, je n’aurais donc pas pu être la petite fille de ton histoire.
Mon Papa fut considéré comme un héros dans le village car il y a fondé le premier club de foot. A de nombreuses reprises il a du se cacher dans différents endroits mais à chaque fois on le prévenait et il s’en est bien sorti.
Les Allemands l’avaient arrêté dans sa maison à Schaerbeek pour l’emmener comme travailleur en Pologne. Ma mère et ma grand-mère ont rempli une v alise de vêtements et de vivres pour lui, valise qu’il a abandonné sur les voies de chemin de fer de la gare du midi. Il a réussi à ne pas monter dans le train qui partait pour la Pologne et a marché toute la nuit 60 km vers le petit village près de Renaix où mes grand-parents l’ont recueilli et où ma mère est venue le rejoindre ensuite.
Elle a bien fait car le lendemain de sa fuite, les Allemands sont passés la chercher pour la mettre dans un camp, elle venait juste de partir sur son vélo rejoindre mon père.....
Merci pour ton bon texte qui a réveillé ce souvenir chez moi !
Mon Papa a moi aussi, était réfractaire et s’est caché comme le tien dans un village en Flandres avec la complicité de mes grand-parents maternels et de tous les habitants. Moi je suis née après la guerre, je n’aurais donc pas pu être la petite fille de ton histoire.
Mon Papa fut considéré comme un héros dans le village car il y a fondé le premier club de foot. A de nombreuses reprises il a du se cacher dans différents endroits mais à chaque fois on le prévenait et il s’en est bien sorti.
Les Allemands l’avaient arrêté dans sa maison à Schaerbeek pour l’emmener comme travailleur en Pologne. Ma mère et ma grand-mère ont rempli une v alise de vêtements et de vivres pour lui, valise qu’il a abandonné sur les voies de chemin de fer de la gare du midi. Il a réussi à ne pas monter dans le train qui partait pour la Pologne et a marché toute la nuit 60 km vers le petit village près de Renaix où mes grand-parents l’ont recueilli et où ma mère est venue le rejoindre ensuite.
Elle a bien fait car le lendemain de sa fuite, les Allemands sont passés la chercher pour la mettre dans un camp, elle venait juste de partir sur son vélo rejoindre mon père.....
Merci pour ton bon texte qui a réveillé ce souvenir chez moi !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Secret de rivière
C'est un magnifique témoignage que tu nous racontes Zéphyrine... Un pur moment d'humanité qui donne la mesure de l'absurdité de la guerre... Tu as bien raison d'écrire tes souvenirs comme passeur de mémoire. J'aime cette expression. Je regrette moi aussi de ne pas avoir posé assez de questions sur le passé de ma famille...
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. Secret de rivière
C'est beau.
Tes mots s'écoulent portés par la rivière
Tes mots s'écoulent portés par la rivière
Ataraxie- Kaléïd'habitué
- Humeur : changeante
Re: A. Secret de rivière
Très beau texte qui fait du bien : il a été écrit tellement de choses sur ces années noires.
J'arrive à la fin de la série de livres écrit par Henri Amouroux sur cette période. On a l'impression qu'aucun camp n'est vraiment totalement "clair" et ton texte prend en quelque sorte le contre -pied.
Il s'inscrit dans une oeuvre commune avec ton mari et cette initiative vous honore ...
J'arrive à la fin de la série de livres écrit par Henri Amouroux sur cette période. On a l'impression qu'aucun camp n'est vraiment totalement "clair" et ton texte prend en quelque sorte le contre -pied.
Il s'inscrit dans une oeuvre commune avec ton mari et cette initiative vous honore ...
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A. Secret de rivière
Une belle histoire, racontée très sobrement. Bravo!
madeleinedeproust- Kaléïd'habitué
- Humeur : littéraire
Re: A. Secret de rivière
QUe j'aime ton Ecriture Zephyrine. Avec des mots simples, sans effet de style, tu plonges le lecteur dans cet épisode qui aurait pu être dramatique. C'est comme un film qui se déroule sous nos yeux. On sent la pression monter, on vit la scène avec toi. Et on est soulagé quand la pression retombe. C'est parfaitement décrit.
C'est un précieux témoignage que ce livre que tu écris avec ton mari. Ce sera un trésor pour vos petits enfants
C'est un précieux témoignage que ce livre que tu écris avec ton mari. Ce sera un trésor pour vos petits enfants
Cassy- Admin
- Humeur : Déterminée
Re: A. Secret de rivière
Je rejoins tout à fait le commentaire de Cassy, à tel point que j'ai fait lire ton texte à d'autres autour de moi. Vraiment super. Et votre écriture à quatre mains, quelle excellente idée.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A. Secret de rivière
Un tout grand merci pour vos gentils commentaires!
Zéphyrine- Modératrice écriture libre
- Humeur : Méditerranéenne
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