A. De longues nuits…
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Amanda.
AlainX
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A. De longues nuits…
Beaucoup de marathoniens/niennes ont écrit en soirées qui se sont souvent prolongés tardivement.
Notre Admin bien-aimée nous a parlé de son dernier roman qu'elle vient de publier.
(...) "j’avais terminé ce roman dont je portais l’histoire depuis quatre ans, ce roman qui me tenait tant à cœur".
j'ai aussitôt eu le désir de l'acheter. Depuis je l'ai lu.
En guise d'écho au marathon, je vous livre ci-après la « critique littéraire » que j'en ai fait et que j'ai l'intention de publier sur Babelio. Car un ouvrage de qualité mérite un peu de promotion.
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Si la quatrième de couverture du livre « cette longue nuit d'attente » de Marie-Dominique Chaisemartin, laisse entrevoir un certain suspense en mentionnant que Philomène, l'héroïne, est prête à donner sa vie pour sauver celle de son bébé, un soir d'août 1944, en pleine débâcle allemande ; là n'est pas le cœur de cet excellent ouvrage.
Le cœur de l'ouvrage est celui de l'auteur qui exprime, dans une écriture remplie d'humanisme et de sentiments profonds, l'histoire vraie de sa grand-mère maternelle qui protégea toute une nuit son enfant nouveau-né, fiévreux, en péril de vie et intransportable, en demeurant dans sa maison alors que tout le village avait évacué par peur d'une invasion annoncée de soldats Allemands en déroute prêts aux pires exactions et massacres.
Le roman est en deux parties qui s'alternent. D'une part, le monologue de Philomène durant toute la nuit, qui est comme une méditation ininterrompue, prenante, émouvante. Elle fait part de ses peurs, mais aussi de ses espérances. « J’aimerais connaître l'océan. Je voudrais tremper mes pieds dans cette eau salée […] et juste après marché sur le sable sec et chaud […] la dune serait la terre et les vagues seraient le ciel »
Craignant un massacre, elle imagine un dialogue avec le soldat ou le gradé ennemi, en appelle à son humanité « Il reconnaîtra dans mon enfant un peu du sien laissé aux bons soins d'une épouse aimante et aimée, une femme qui attend aussi la fin de cette guerre ». Elle en appelle à l'homme, au père, dans le cœur bat sous l'uniforme.
Philomène évoque les personnes marquantes de sa propre histoire avec une grande bienveillance, ainsi que les événements douloureux de sa vie.
Elle n'est pas pour autant présentée comme une femme parfaite. Elle est de ces femmes ordinaires qui se sont retrouvées contre leur gré dans cette situation exceptionnelle.
Comment ne pas penser que l'auteur transpose ainsi sur Philomène son propre humanisme, ses sentiments profonds, son amour des personnes, sa croyance que tout est toujours possible, malgré les épreuves douloureuses de la vie.
L'autre partie, qui alterne avec la précédente, relate la vie de Philomène au fil des années, celle de sa famille, de ses connaissances, et du village. En outre sont apportés des éléments historiques, par des notes de bas de page excessivement bien documentées. On est donc au cœur de l'action et de la vérité. L'auteur précisera la fin quels sont les éléments purement romancés mais qui servent de support à la naration pour évoquer la résistance, le maquis, etc.
Ce roman est court (90 pages), mais ce n'est pas une faiblesse. Sa brièveté lui fait gagner énormément en densité, et c'est plus essentiel que de délayer des épisodes qui n'apporteraient rien au cœur de l'ouvrage.
Le lecteur est sans cesse sur le fondamental. L'humain. L'humanisation et la déshumanisation. L'espérance incarnée dans la fille de Philomène, Solange, ce bébé : « je veux te voir aller à l'école je veux te voir apprendre, je veux te voir courir dans le causse, rire aux éclats, je veux te voir aimer je veux connaître tes enfants et les chérir autant que je te chéris. »
Ce livre relate des faits tragiques et une époque difficile, mais il indique que l'avenir est toujours ouvert, quoiqu'il puisse advenir.
Un livre à lire. Vous en ressortez meilleur.
Notre Admin bien-aimée nous a parlé de son dernier roman qu'elle vient de publier.
(...) "j’avais terminé ce roman dont je portais l’histoire depuis quatre ans, ce roman qui me tenait tant à cœur".
j'ai aussitôt eu le désir de l'acheter. Depuis je l'ai lu.
En guise d'écho au marathon, je vous livre ci-après la « critique littéraire » que j'en ai fait et que j'ai l'intention de publier sur Babelio. Car un ouvrage de qualité mérite un peu de promotion.
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Si la quatrième de couverture du livre « cette longue nuit d'attente » de Marie-Dominique Chaisemartin, laisse entrevoir un certain suspense en mentionnant que Philomène, l'héroïne, est prête à donner sa vie pour sauver celle de son bébé, un soir d'août 1944, en pleine débâcle allemande ; là n'est pas le cœur de cet excellent ouvrage.
Le cœur de l'ouvrage est celui de l'auteur qui exprime, dans une écriture remplie d'humanisme et de sentiments profonds, l'histoire vraie de sa grand-mère maternelle qui protégea toute une nuit son enfant nouveau-né, fiévreux, en péril de vie et intransportable, en demeurant dans sa maison alors que tout le village avait évacué par peur d'une invasion annoncée de soldats Allemands en déroute prêts aux pires exactions et massacres.
Le roman est en deux parties qui s'alternent. D'une part, le monologue de Philomène durant toute la nuit, qui est comme une méditation ininterrompue, prenante, émouvante. Elle fait part de ses peurs, mais aussi de ses espérances. « J’aimerais connaître l'océan. Je voudrais tremper mes pieds dans cette eau salée […] et juste après marché sur le sable sec et chaud […] la dune serait la terre et les vagues seraient le ciel »
Craignant un massacre, elle imagine un dialogue avec le soldat ou le gradé ennemi, en appelle à son humanité « Il reconnaîtra dans mon enfant un peu du sien laissé aux bons soins d'une épouse aimante et aimée, une femme qui attend aussi la fin de cette guerre ». Elle en appelle à l'homme, au père, dans le cœur bat sous l'uniforme.
Philomène évoque les personnes marquantes de sa propre histoire avec une grande bienveillance, ainsi que les événements douloureux de sa vie.
Elle n'est pas pour autant présentée comme une femme parfaite. Elle est de ces femmes ordinaires qui se sont retrouvées contre leur gré dans cette situation exceptionnelle.
Comment ne pas penser que l'auteur transpose ainsi sur Philomène son propre humanisme, ses sentiments profonds, son amour des personnes, sa croyance que tout est toujours possible, malgré les épreuves douloureuses de la vie.
L'autre partie, qui alterne avec la précédente, relate la vie de Philomène au fil des années, celle de sa famille, de ses connaissances, et du village. En outre sont apportés des éléments historiques, par des notes de bas de page excessivement bien documentées. On est donc au cœur de l'action et de la vérité. L'auteur précisera la fin quels sont les éléments purement romancés mais qui servent de support à la naration pour évoquer la résistance, le maquis, etc.
Ce roman est court (90 pages), mais ce n'est pas une faiblesse. Sa brièveté lui fait gagner énormément en densité, et c'est plus essentiel que de délayer des épisodes qui n'apporteraient rien au cœur de l'ouvrage.
Le lecteur est sans cesse sur le fondamental. L'humain. L'humanisation et la déshumanisation. L'espérance incarnée dans la fille de Philomène, Solange, ce bébé : « je veux te voir aller à l'école je veux te voir apprendre, je veux te voir courir dans le causse, rire aux éclats, je veux te voir aimer je veux connaître tes enfants et les chérir autant que je te chéris. »
Ce livre relate des faits tragiques et une époque difficile, mais il indique que l'avenir est toujours ouvert, quoiqu'il puisse advenir.
Un livre à lire. Vous en ressortez meilleur.
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. De longues nuits…
Comme tu as raison ! Merci AlainX
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. De longues nuits…
Excellent, tout à fait d'accord avec toi!
Zéphyrine- Modératrice écriture libre
- Humeur : Méditerranéenne
Re: A. De longues nuits…
j'en connais une qui va aller se planquer sous son bahut, en se maudissant de t'avoir proposé de poster un autre texte qu'un de ceux de ton (excellent) marathon
elle aura tort, évidemment, tout est vrai dans ce texte. je l'ai terminé hier, et en effet, le nombre de pages ne fait pas la qualité du récit... merci de lui faire de la pub
en attendant, qu'elle se remette de ses émotions, je lui prépare les accessoires dont elle va avoir besoin :
elle aura tort, évidemment, tout est vrai dans ce texte. je l'ai terminé hier, et en effet, le nombre de pages ne fait pas la qualité du récit... merci de lui faire de la pub
en attendant, qu'elle se remette de ses émotions, je lui prépare les accessoires dont elle va avoir besoin :
Pati- Kaléïd'habitué
- Humeur : mouvante
Re: A. De longues nuits…
J'aime les livres dont on ressort meilleurs!
et le compte-rendu de Alain m'a convaincue d'acheter ton livre, Cassy
Bravo d'avoir été au bout de ton projet!
et le compte-rendu de Alain m'a convaincue d'acheter ton livre, Cassy
Bravo d'avoir été au bout de ton projet!
Coumarine- Kaléïd'habitué
- Humeur : concentrée
Re: A. De longues nuits…
J'ai été bouleversée par ta critique Alainx
Hier soir j'ai lu ce que tu avais posté à la suite de l'annonce de la sortie de mon livre, dans le coin détente. j'ai versé ma larme. C'est une si belle reconnaissance pour moi! Mais j'ai pas su quoi répondre là-bas.
Ce matin je vois quoi? Que tu postes ici même, à la place d'un texte, ta critique sur mon livre! Bon ben là tu m'as achevée!
Comment dire? J'ai envie de dire un grand merci à ma mémé Philomène (mais il faut que je vous dise, elle se faisait appeler Berthe car elle détestait son prénom Philomène. Voilà, je le dis pour ma sœur qui sursaute à chaque fois que je parle de mémé "Philomène". Mais moi, ce prénom, je l'adore, je trouve que c'est un prénom d'héroïne na!)
Donc c'est grâce à elle que j'ai eu l'idée de ce livre. Alors je pense fort à elle en ce moment! Parce que si le livre est bien, c'est que l'histoire de départ était incroyable.
Et puis je pense très fort à ma soeur, qui vient lire toutes les semaines les textes que vous postez tous. Elle va lire ce texte et elle va elle aussi avoir la larme à l'oeil, et elle va se sentir fière. Et que ma soeur soit fière de moi, ben ça 'a pas de prix!
Et puis elle va me dire: "Tu vois? Y'a pas que moi qui dit que tu écris bien " Et comme aujourd'hui elle a reçu une terrible nouvelle, j'espère que lire ta critique, cela va lui remettre un petit peu de baume au cœur. Alors pour ça merci aussi Alainx.
Merci à vous qui avez lu mon livre et qui l'avez aimé. C'est de l'amour que vous me donnez
Hier soir j'ai lu ce que tu avais posté à la suite de l'annonce de la sortie de mon livre, dans le coin détente. j'ai versé ma larme. C'est une si belle reconnaissance pour moi! Mais j'ai pas su quoi répondre là-bas.
Ce matin je vois quoi? Que tu postes ici même, à la place d'un texte, ta critique sur mon livre! Bon ben là tu m'as achevée!
Comment dire? J'ai envie de dire un grand merci à ma mémé Philomène (mais il faut que je vous dise, elle se faisait appeler Berthe car elle détestait son prénom Philomène. Voilà, je le dis pour ma sœur qui sursaute à chaque fois que je parle de mémé "Philomène". Mais moi, ce prénom, je l'adore, je trouve que c'est un prénom d'héroïne na!)
Donc c'est grâce à elle que j'ai eu l'idée de ce livre. Alors je pense fort à elle en ce moment! Parce que si le livre est bien, c'est que l'histoire de départ était incroyable.
Et puis je pense très fort à ma soeur, qui vient lire toutes les semaines les textes que vous postez tous. Elle va lire ce texte et elle va elle aussi avoir la larme à l'oeil, et elle va se sentir fière. Et que ma soeur soit fière de moi, ben ça 'a pas de prix!
Et puis elle va me dire: "Tu vois? Y'a pas que moi qui dit que tu écris bien " Et comme aujourd'hui elle a reçu une terrible nouvelle, j'espère que lire ta critique, cela va lui remettre un petit peu de baume au cœur. Alors pour ça merci aussi Alainx.
Merci à vous qui avez lu mon livre et qui l'avez aimé. C'est de l'amour que vous me donnez
Cassy- Admin
- Humeur : Déterminée
Re: A. De longues nuits…
Le livre est mentionné sur Babelio
Et la critique est ici
En espérant un beau succès pour ton livre.
Et merci pour ton commentaire
Et la critique est ici
En espérant un beau succès pour ton livre.
Et merci pour ton commentaire
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
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