A. Parfait alibi
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A. Parfait alibi
[Chaque fois que je l'imagine à distance, je ne la vois pas lisant un journal mais un livre.
Un journal, à quoi bon ? Pour se perdre dans le labyrinthe des jours qui passent et la laissent là, échouée sur les plages de sa mémoire qui se délite comme une vie s’enlise à trop longtemps durer.
Lire pour s’évader dans des histoires simples fleurant bon le terroir qu’elle connait, les gens qu’elle a connu, vivre encore par procuration, s’évader de ce monde devenu trop dur, trop grand pour elle, si petite, si abandonnée depuis si longtemps.
Oh bien sûr, il y a du monde autour d’elle, des gens gentils qui s’occupent d’elle avec toute l’attention possible et tout le savoir-faire nécessaire.
Y-a-t-il un savoir-faire pour ramener dans le présent ceux dont la mémoire s’altère, ceux dont les fils conducteurs cérébraux ne conduisent plus vraiment ?
Y-a-t-il un savoir-faire pour ranimer l’étincelle de vie qui réchauffe ceux dont la vie a soufflé tant de froid depuis si longtemps qu’ils se sont égarés dans le froid et le vide, échoués ici sur cette plage sombre, sous ce ciel chargé.
Il y a une porte oui, une porte entrouverte sur un au-delà qui tarde à venir. Alors elle prend un livre et elle s’en va à travers les lignes, les mots forment des images connues, des refuges dans lesquels la vie palpite encore sans qu’aucun importun ne vienne l’en déloger. En tournant les pages, elle retrouve un univers connu rassurant, un monde où sa tête ne lui jouait pas de mauvais tours, un monde dont elle avait quelques clés. A travers les pages et les mots renaissent des odeurs et des parfums, des visages disparus trop tôt, des histoires inventées dans lesquelles elle entre tranquillement. Les pages sont toujours là, elles restent à leur place, elle peut les tourner et les tourner encore sans que les pages ne se plaignent, les mots restent là, elle peut les relire sans qu’ils ne bronchent si elle ne les a pas compris, si elle les a oubliés. Oui le livre est un ami sûr et patient, le journal lui, il est à l’image de cette vie qui laisse démunie, plein d’actualités qui ne l’intéressent plus, plein d’une vie dont elle ne veut plus, le journal est ancré dans le présent, avec son livre à la main, elle s’évade sans que personne n’y trouve à redire.[/justify]
Un journal, à quoi bon ? Pour se perdre dans le labyrinthe des jours qui passent et la laissent là, échouée sur les plages de sa mémoire qui se délite comme une vie s’enlise à trop longtemps durer.
Lire pour s’évader dans des histoires simples fleurant bon le terroir qu’elle connait, les gens qu’elle a connu, vivre encore par procuration, s’évader de ce monde devenu trop dur, trop grand pour elle, si petite, si abandonnée depuis si longtemps.
Oh bien sûr, il y a du monde autour d’elle, des gens gentils qui s’occupent d’elle avec toute l’attention possible et tout le savoir-faire nécessaire.
Y-a-t-il un savoir-faire pour ramener dans le présent ceux dont la mémoire s’altère, ceux dont les fils conducteurs cérébraux ne conduisent plus vraiment ?
Y-a-t-il un savoir-faire pour ranimer l’étincelle de vie qui réchauffe ceux dont la vie a soufflé tant de froid depuis si longtemps qu’ils se sont égarés dans le froid et le vide, échoués ici sur cette plage sombre, sous ce ciel chargé.
Il y a une porte oui, une porte entrouverte sur un au-delà qui tarde à venir. Alors elle prend un livre et elle s’en va à travers les lignes, les mots forment des images connues, des refuges dans lesquels la vie palpite encore sans qu’aucun importun ne vienne l’en déloger. En tournant les pages, elle retrouve un univers connu rassurant, un monde où sa tête ne lui jouait pas de mauvais tours, un monde dont elle avait quelques clés. A travers les pages et les mots renaissent des odeurs et des parfums, des visages disparus trop tôt, des histoires inventées dans lesquelles elle entre tranquillement. Les pages sont toujours là, elles restent à leur place, elle peut les tourner et les tourner encore sans que les pages ne se plaignent, les mots restent là, elle peut les relire sans qu’ils ne bronchent si elle ne les a pas compris, si elle les a oubliés. Oui le livre est un ami sûr et patient, le journal lui, il est à l’image de cette vie qui laisse démunie, plein d’actualités qui ne l’intéressent plus, plein d’une vie dont elle ne veut plus, le journal est ancré dans le présent, avec son livre à la main, elle s’évade sans que personne n’y trouve à redire.[/justify]
plumentete- Kaléïd'habitué
- Humeur : heureuse attentive
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