A - Destin ordinaire

Pars, surtout ne te retourne pas
Te voilà au bout du chemin
C’est cela le destin
La fatalité, diraient certains
Comme au gré du vent
Quand tu t’échinais dans tes champs.

Les éléments t’ont ballotté
Et te voilà échoué
Ton esprit bat la campagne
Tu ne sais pas
Tu ne sais plus
Qu’il ne te reste rien
Qu’à des vauriens
Tu as tout donné.

A la miséricorde
Tu n’as pas droit
Il l’a bien cherché
Disent  celles et ceux
Qui à ton égard
Gardent une rancune tenace.

Pars, surtout ne te retourne pas
Tu n’étais pas un ange
Selon tes proches.
Tu supportes seul
Le fardeau du péché
Dont l’autre est exaucée.
Puis, une sainte Nitouche
Sans vergogne t’a dépouillé.

Pars, surtout ne te retourne pas
Je ne te jetterais pas la pierre
Tu as suivi le chemin
D’un destin ordinaire.

Un texte qui ne dit pas tout (comme le mien ) j'en apprécie la pudeur et la construction. J'imagine volontiers quelqu'un qui dans un petit village rural a fait des choix qui allaient contre les "bien-pensant" de la collectivité et ne s'en est pas caché et malheureusement le jour où ces personnes là se retrouvent en difficulté, il n'y a pas beaucoup de soutien de la part des "bien pensant" rassurés de voir que l'originalité ne paie pas... Alors oui, il vaut souvent mieux partir sans se retourner...

Je te trouve bien amer cette semaine Catsoniou.
J'ai bien aimé ton texte qui décrit hélas un réalité actuelle.

Et moi qui sais de quoi tu parles, je te trouve bien indulgent envers ce destin " ordinaire" qui cependant eut sa part de cahots.
Quelle histoire, mais quelle histoire, je t'en sens encore très marqué.

Je comprends en lisant les commentaires précédents que c'est une histoire qui te touche personnellement. C'est d'autant plus compliqué de commenter pour moi ( ne connaissant pas l'histoire) mais je vais essayer.
J'aime beaucoup ton texte, il est très touchant, je regrette juste la forme qui me gène un peu.
J'aurai préféré une autre forme que celle -là ce qui aurait rendu ma lecture plus fluide.
Malgré tout, les mots eux-même me touchent

D'un seul jet, ce texte est né sur le clavier ...
Dame ! Quand on est mêlé d'aussi près à une  histoire navrante,
on ne sait sur quel pied danser
et le plus difficile, c'est de ne pas être en mesure de répondre à ces questions :
pourquoi, comment ?

Pour approcher de plus près cette réalité paysanne,
rendez-vous en "écriture libre"  ...

Merci de vos coms

J'ai été lire ton texte en écriture libre. Ma mère a aussi été victime d'un abus de faiblesse, dieu merci pas aussi catastrophique. Mais ça met en rage, surtout quand la justice se hâte très très lentement