A. Un bruit de pas pressés
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A. Un bruit de pas pressés
Tout au bout du rail
il y a des pas violents
et puis des jambes qui frappent du pied.
Où es-tu ?
J’ai beau partir dans mes champs de possibles
Rien, ou presque.
un visage tronqué qui n’est pas toi.
Écoute comme ça gronde…
Est-ce moi qui saute, qui trépigne?
Visage figé sur papier
danse arrêtée au fil du temps
Pardon je ne savais pas
j’ignorais le bout du tunnel
je ne savais pas la maladresse
suis tombée au plus bas de mon ventre
Trop rapide le bouche à bouche
trop cruel le bouche à cœur
sans cœur
j’ai perdu mon centre
faut tirer les rideaux…
Je partirai sur la pointe des pieds
sur la pointe du corps
sur la pointe de mes espérances
je me cacherai au chaud de mon antre
Non !
ce n’est pas toi, ce n’est pas moi.
ta main sur mon corps,
crispée sur son indécence
j’ouvre la porte
tu as pris le large, grisé par
toutes les saveurs les odeurs
des promesses inédites
T’ai-je dit que je t’aimais ?
Pour tout dire, j'aime écrire de cette manière: sortir du logique, du rationnel. Me laisser prendre par les mots, qui s'écoulent l'un après l'autre, sans ordre; et quand je me relis, je constate qu'il y a toujours un sens caché à mon texte, sans soute pas vraiment perceptible d'emblée : il faut juste (enfin moi!) se laisser partir dans l'inhabituel...
il y a des pas violents
et puis des jambes qui frappent du pied.
Où es-tu ?
J’ai beau partir dans mes champs de possibles
Rien, ou presque.
un visage tronqué qui n’est pas toi.
Écoute comme ça gronde…
Est-ce moi qui saute, qui trépigne?
Visage figé sur papier
danse arrêtée au fil du temps
Pardon je ne savais pas
j’ignorais le bout du tunnel
je ne savais pas la maladresse
suis tombée au plus bas de mon ventre
Trop rapide le bouche à bouche
trop cruel le bouche à cœur
sans cœur
j’ai perdu mon centre
faut tirer les rideaux…
Je partirai sur la pointe des pieds
sur la pointe du corps
sur la pointe de mes espérances
je me cacherai au chaud de mon antre
Non !
ce n’est pas toi, ce n’est pas moi.
ta main sur mon corps,
crispée sur son indécence
j’ouvre la porte
tu as pris le large, grisé par
toutes les saveurs les odeurs
des promesses inédites
T’ai-je dit que je t’aimais ?
Pour tout dire, j'aime écrire de cette manière: sortir du logique, du rationnel. Me laisser prendre par les mots, qui s'écoulent l'un après l'autre, sans ordre; et quand je me relis, je constate qu'il y a toujours un sens caché à mon texte, sans soute pas vraiment perceptible d'emblée : il faut juste (enfin moi!) se laisser partir dans l'inhabituel...
Coumarine- Kaléïd'habitué
- Humeur : concentrée
Re: A. Un bruit de pas pressés
Interessant.
Tu t'imaginais donc vraiment écrire ces vers avec cette vieille machine à écrire.
La musique t'a-t-elle aussi inspirée ou seul le bruit des touches?
J'aime beaucoup ce passage, il est très beau.
Merci Coumarine d'avoir participer
Tu t'imaginais donc vraiment écrire ces vers avec cette vieille machine à écrire.
La musique t'a-t-elle aussi inspirée ou seul le bruit des touches?
J'aime beaucoup ce passage, il est très beau.
Trop rapide le bouche à bouche
trop cruel le bouche à cœur
sans cœur
j’ai perdu mon centre
faut tirer les rideaux…
Merci Coumarine d'avoir participer
trainmusical- Occupe le terrain
- Humeur : à vous de juger :-)
Re: A. Un bruit de pas pressés
'" Il'faut juste se laisser partir dans l'inhabituel" C'est vrai qu'après la lecture de ton texte, j'ai suivi ce conseil.
Tu écris de jolies choses...
Tu écris de jolies choses...
Zéphyrine- Modératrice écriture libre
- Humeur : Méditerranéenne
Re: A. Un bruit de pas pressés
Bravo pour ce lâcher-prise tout en écriture automatique où je me suis laissée embarquer dans un étrange train où j'ai senti rôder comme un fantôme qui a pris le large...
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. Un bruit de pas pressés
Merci pour vos réactions!
Ce serait intéressant de lire ce que André Breton disait de cette écriture particulière qu'il avait inventée et à laquelle il s'adonnait avec son ami Philippe Soupault
Ecrire sans réfléchir, rapidement tout ce qui passe par la tête, et tant pis même pour la bienséance. En laissant courir sa plume, on a les meilleures chances de s'affranchir de la censure
Moi même dans le souci d'écrire un (plus ou moins) beau texte, j'ai "discipliné" quelque peu mes phrases et mes mots. Ce n'est donc pas à 100 pour cent un texte d'écriture automatique
Mais il faut un certain courage pour complètement laisser aller sa plume...
Ce serait intéressant de lire ce que André Breton disait de cette écriture particulière qu'il avait inventée et à laquelle il s'adonnait avec son ami Philippe Soupault
Ecrire sans réfléchir, rapidement tout ce qui passe par la tête, et tant pis même pour la bienséance. En laissant courir sa plume, on a les meilleures chances de s'affranchir de la censure
Moi même dans le souci d'écrire un (plus ou moins) beau texte, j'ai "discipliné" quelque peu mes phrases et mes mots. Ce n'est donc pas à 100 pour cent un texte d'écriture automatique
Mais il faut un certain courage pour complètement laisser aller sa plume...
Coumarine- Kaléïd'habitué
- Humeur : concentrée
Re: A. Un bruit de pas pressés
Prenant ce que tu cites.
Ça me fait envie refaire.
Alors peut-être …
Ça me fait envie refaire.
Alors peut-être …
trainmusical- Occupe le terrain
- Humeur : à vous de juger :-)
Re: A. Un bruit de pas pressés
Et du courage tu n'en manques pas, tout le monde sait cela.
Je trouve la dernière phrase très révélatrice, elle te trahit en quelque sorte dans cet "inhabituel "
Je trouve la dernière phrase très révélatrice, elle te trahit en quelque sorte dans cet "inhabituel "
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
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