A. Des virgules de transpiration

C’est avec les doigts complètement engourdis de ne pas avoir tapé une seule ligne durant tout l’été que je me remets devant mon clavier avec grand bonheur.

Quel été ! Quelle chaleur ! Quelle horreur ! Durant toutes ces semaines d’un soleil piquant, de températures approchant les 40 degrés, sans la moindre goutte de pluie, il y avait de quoi envier nos ancêtres d’habiter dans des grottes sombres et bien fraîches. La chaleur était telle qu’il fallait fermer portes et fenêtres et baisser les stores pour espérer conserver 2 ou 3 malheureux degrés de moins à l’intérieur.

La pelouse sèche et jaunie reflétait la chaleur plutôt que l’absorber, et n’étalait plus qu’un tapis de désolation d’où émergeaient quelques vilaines mauvaises herbes coriaces. Les arbres adultes puisant leurs racines au plus profond se tiraient mieux d’affaire, tandis que les jeunes fruitiers de la voisine n’ont dû leur salut de justesse que grâce aux premières pluies du mois d’août.

Dans ce contexte caniculaire il a fallu adapter nos horaires : de 8h à 11h petit déjeuner en terrasse à l’ombre du frêne planté à l’est, ensuite retrait à l’intérieur de la maison occultée de partout, pour tenter une nouvelle sortie en terrasse vers 19h, lorsque le soleil tournait le coin de la façade, et jouir de la baisse graduelle de la température au fil de la soirée. Profiter de la relative fraîcheur le matin tôt pour balader la chienne de mon fils, et choisir les chemins ombragés le long des prairies quitte à subir les assauts des taons énervés par la sécheresse.

Mais si cette chaleur accablante, et sa durée surtout, fut un fait marquant de cet été, les visites de ma sœur et de ma nièce (canadiennes), de mon neveu (cévenol) et de divers amis fournirent de joyeuses occasions de barbecues et autres buffets froids. Les réunions de familles au retour des uns et des autres pour partager les souvenirs de vacances, et aussi les activités et excursions organisées pour nos petits- enfants nous procurèrent ces moments de rencontres et de franche convivialité qui nous plaisent tant.

Et puisque à quelque chose malheur est bon, durant la torpeur des trop chauds après-midis, séquestrés à l’intérieur de la maison, mon épouse et moi avons dévoré des dizaines de livres et avons découvert les œuvres de jeunes auteur(e)s dont la lecture nous ont ravi.

C'est bien vrai qu'il a fallut adapter les horaires avec cette chaleur on a vraiment été bousculés.
Je trouve que tu t'en es très bien sorti.
Ton texte m'a fait revivre MA canicule!

Pareil pour moi, même emploi du temps excepté la promenade du chien.

Les livres, oh quel bonheur et aussi les fameux BBQ sans craindre une goutte de pluie.
Canicule rime alors avec convivialité !

Et bien pas une seule ligne cet été, il était temps de s'y remettre !

Oh oui, les livres en été, allongée sur une chaise longue à l'ombre D’un arbre
C’est ce que j’aime le plus durant l’ete Et moi aussi j’ai dévoré et ma pile a fondu
Tu avais toutes les raisons de ne pas venir ici: tu as passé un très bel été malgré la canicule, à ce que je vois.
Mais maintenant, c’est la rentrée : un tout petit peu moins de lecture et un peu plus d’ecriture Ici

Quel est l’auteur que tu as découvert ? Tu ne donnes pas son nom, ni le titre du livre

C'est vrai que j'ai aussi fait le plein de lecture, comme quoi à toute chose malheur est bon !