A HEPAD

- Qu'est-ce que tu en as fait, Charles ?
- De quoi ?
- De ce que tu sais !
- Claudius, tu m'énerves ! De quoi tu parles ?
- Mon pauvre besson, tu perds de plus en plus la boule ! Je te demande où tu as caché le poison ?
- Parle plus fort, tu sais que je deviens dur d'oreille.
- Je ne peux pas, la bru risque de nous entendre.
- Quoi ?
- Le poison ?
- Ah, oui, t'en fais pas ! J'ai caché le poison dans la doublure de ma veste.
- Passe le moi !

Et Charles et Claudius de regarder si la Marie n'est pas dans les environs. Personne dans la maison. C'est à ce moment là que, tout à coup, Charles se souvient que sa bru est partie à la ville chercher Mélody, pensionnaire au lycée.

- Tiens, voilà le poison ! Qu'est-ce que tu veux en faire ?
- Charles, tu m'épuises. Pourtant, on s'était bien mis d'accord. Tu te rappelles quand même que depuis la mort de notre malheureux Louis, ta bru veut se débarrasser de nous ?

Charles ne répond pas, il baisse la tête. Maintenant, il se souvient que son fils est mort dans un accident de voiture.

- Charles, secoue toi ! On doit réagir puisque ton fils a tout donné à sa femme et que ta garce de bru veut nous foutre à la porte. Et la porte, c'est quoi ? ... La maison de retraite ! Et t'as envie, toi, de finir ta vie parmi les vieux ?
- Pour sûr, mon Claudius, non ! Alors, on fait quoi ?
- Tu me donnes la poudre. Je vais la mélanger avec le sirop d'amande dont raffole cette salope. Elle est la seule à en boire et ça m'étonnerait beaucoup qu'en rentrant, elle n'en prenne pas un peu. C'est ce qu'elle fait chaque fois qu'elle revient de la ville. Pourquoi changerait-elle d'habitudes ?
- T'as raison, on va faire comme tu as dit.

Dans la cour de la ferme une voiture s'arrête. Marie et Mélody en descendent. La jeune fille semble particulièrement heureuse, sa semaine au lycée a dû bien se passer. Mélody va déposer ses affaires dans sa chambre, puis va dans la cuisine rejoindre sa mère. Elle ouvre le réfrigérateur et remplit un verre de sirop.

- Tiens, maman, voilà ton sirop.
- Merci ma chérie, mais pas aujourd'hui. J'ai mangé à midi du chile con carne et je ne l'ai pas digéré. Bois le si tu veux, c'est peut-être l'occasion d'y goûter. Tu verras, c'est très bon.
- Pourquoi pas  si ça te fait plaisir ?

Non je n'aime pas du tout ce genre de fin.

Pauvre Charlotte qui est d'humeur joyeuse ! Ataraxie qui est d'humeur changeante s'adapte au climat : aujourd'hui le ciel est tout gris

Oui, la fin est un peu abrupte  et  cruelle  .
Hélas, elle est possible ...

Ah, pour finir mal ça fini mal....mais ce n'est qu'une histoire et Ataraxie nous a habitués aux finales étonnantes . J'aime à penser que Marie continue la conversation en disant : Je boirai quand j'aurai digéré le Chili con carne
Et ce n'est pas demain la veille....

Ton histoire est finement menée.
Par contre pour la fin, je l'aurais laissée " ouverte", sans préciser qui finalement boirait le poison.
Laisse le au frigo...qui sait peut-être un des deux vieux ne va pas se rappeler et... ou alors Marie n'a plus mal à l'estomac ou...le chat.
Tiens, oui ne voilà une bonne idée si c'était le chat de la voisine qui entré en catimini comme à son habitude allait boire le poison ????

Mais c'est horrible ce que tu dis ! Comment imaginer que mon chat ( ou un autre chat ) puisse être empoisonné ? J'en tremble d'effroi.
Si j'avais à choisir entre mon chat et une amie, je n'hésiterais pas et mon choix serait vite fait.

Alors comme cela on préfère le à son amie ???
T'es quand même !
Toi qui as de si gentilles amies

Une fin dérangeante, mais ce n'est qu'une histoire !

Bien trouvée, en tous cas !