A. Comme elle est belle ta cabane !
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Ataraxie
Charlotte
catsoniou
FrançoiseB
8 participants
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A. Comme elle est belle ta cabane !
Elle était partie se promener avec Timo, son petit-fils.
Ils avaient trouvé un joli coin de verdure ombragé pour se poser.
Timo était parti s'amuser un peu plus loin, tandis qu'elle s'était assise sur l'herbe.
Elle avait emporté un magazine, elle se mit à le feuilleter.
Lorsqu'elle tomba sur une photo, celle d'un enfant se trouvant les pieds dans une mer de détritus.
Cette photo l'impressionna, la dérangea aussi.
Elle ne pouvait en détacher son regard.
Et une foule de pensées lui vint à l'esprit.
Dans quel monde allait grandir ce petit garçon ?
Que faisait-il là, pataugeant au milieu de cette décharge immonde ?
Quel serait son avenir ?
Elle se dit qu'elle avait eu de la chance d'être née en France, et d'avoir eu une jeunesse heureuse.
Oh ! ses parents ne roulaient pas sur l'or, mais il y avait de quoi manger tous les jours, un toit pour dormir, un père et une mère aimants, et de très bons moments partagés avec sa sœur et son frère ! Elle avait eu des frustrations, bien sûr, mais jamais elle n'avait été malheureuse.
Elle regarda la photo, et se demanda comment un tel degré de pollution était possible, un tel degré de misère aussi !
Que pouvait penser cet enfant à cet instant ?
Il ne devait guère rêver, il n'en avait guère le temps.
Son souci principal était sans doute de trouver de quoi survivre !
Saurait-il un jour ce que c'est que l'insouciance, la joie de vivre ?
Se rendait-il compte seulement de la richesse qui existait dans d'autres pays ?
De la richesse, et aussi du gaspillage, de la surconsommation ?
De tous ces gens ayant de l'argent à n'en savoir que faire ?
Et lui, obligé pour vivre, de récupérer la « merde » des autres !
Elle se dit que ses petites misères à elle n'était rien à côté de cela.
Elle qui ne manquait de rien, ou si peu, voir une telle photo l'émut profondément, l'inquiéta aussi, et la contraria.
Que pouvait-elle faire à son niveau ?
Sûrement beaucoup de choses.
Elle se promit d'y réfléchir, et d'agir, comme le petit colibri de la forêt.
Mamie, mamie !...
Son petit-fils l'arracha à ses pensées. Elle se rendit vers lui.
- Oui, mon amour, que se passe-t-il ?
- Regarde mamie, la belle cabane que je viens de fabriquer !
Son petit-fils avait construit une belle cabane avec des branches d'arbres qu'il avait ramassées par terre, et il les avait recouvertes de mousse.
- Oh oui, comme elle est belle ta cabane, mon chéri !
Elle sourit et pensa : « Tant qu’il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera perdu ».
Et elle embrassa fort Timo, très fort.
Ils avaient trouvé un joli coin de verdure ombragé pour se poser.
Timo était parti s'amuser un peu plus loin, tandis qu'elle s'était assise sur l'herbe.
Elle avait emporté un magazine, elle se mit à le feuilleter.
Lorsqu'elle tomba sur une photo, celle d'un enfant se trouvant les pieds dans une mer de détritus.
Cette photo l'impressionna, la dérangea aussi.
Elle ne pouvait en détacher son regard.
Et une foule de pensées lui vint à l'esprit.
Dans quel monde allait grandir ce petit garçon ?
Que faisait-il là, pataugeant au milieu de cette décharge immonde ?
Quel serait son avenir ?
Elle se dit qu'elle avait eu de la chance d'être née en France, et d'avoir eu une jeunesse heureuse.
Oh ! ses parents ne roulaient pas sur l'or, mais il y avait de quoi manger tous les jours, un toit pour dormir, un père et une mère aimants, et de très bons moments partagés avec sa sœur et son frère ! Elle avait eu des frustrations, bien sûr, mais jamais elle n'avait été malheureuse.
Elle regarda la photo, et se demanda comment un tel degré de pollution était possible, un tel degré de misère aussi !
Que pouvait penser cet enfant à cet instant ?
Il ne devait guère rêver, il n'en avait guère le temps.
Son souci principal était sans doute de trouver de quoi survivre !
Saurait-il un jour ce que c'est que l'insouciance, la joie de vivre ?
Se rendait-il compte seulement de la richesse qui existait dans d'autres pays ?
De la richesse, et aussi du gaspillage, de la surconsommation ?
De tous ces gens ayant de l'argent à n'en savoir que faire ?
Et lui, obligé pour vivre, de récupérer la « merde » des autres !
Elle se dit que ses petites misères à elle n'était rien à côté de cela.
Elle qui ne manquait de rien, ou si peu, voir une telle photo l'émut profondément, l'inquiéta aussi, et la contraria.
Que pouvait-elle faire à son niveau ?
Sûrement beaucoup de choses.
Elle se promit d'y réfléchir, et d'agir, comme le petit colibri de la forêt.
Mamie, mamie !...
Son petit-fils l'arracha à ses pensées. Elle se rendit vers lui.
- Oui, mon amour, que se passe-t-il ?
- Regarde mamie, la belle cabane que je viens de fabriquer !
Son petit-fils avait construit une belle cabane avec des branches d'arbres qu'il avait ramassées par terre, et il les avait recouvertes de mousse.
- Oh oui, comme elle est belle ta cabane, mon chéri !
Elle sourit et pensa : « Tant qu’il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera perdu ».
Et elle embrassa fort Timo, très fort.
FrançoiseB- Kaléïd'habitué
- Humeur : Sereine
Re: A. Comme elle est belle ta cabane !
Oui, c'est vrai : nous avons de la chance ...
D'où l'impérieux besoin de ne pas tout laisser saccager
par ceux qui, insatiables dés lors qu'il s'agit de tirer profit
conduisent la planète au désastre ...
D'où l'impérieux besoin de ne pas tout laisser saccager
par ceux qui, insatiables dés lors qu'il s'agit de tirer profit
conduisent la planète au désastre ...
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A. Comme elle est belle ta cabane !
Toutes ces questions que nous nous posons... et qui attendent de façon urgente des réponses .
La chance que nous avons...
L'enfance innocente...
Le pouvoir de rêver avec l'enfant
Le devoir de faire quelque chose.
Tu as bien tout dit.
La chance que nous avons...
L'enfance innocente...
Le pouvoir de rêver avec l'enfant
Le devoir de faire quelque chose.
Tu as bien tout dit.
Charlotte- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Comme elle est belle ta cabane !
Merci à vous deux, Catsoniou et Charlotte.
Beau week-end !
Beau week-end !
FrançoiseB- Kaléïd'habitué
- Humeur : Sereine
Re: A. Comme elle est belle ta cabane !
Je pense souvent à ce que tu as écrit.
Le soir en me glissant sous ma couette, il m'arrive de me dire que j'ai bien de la chance. J'ai un toit, de quoi manger, je vis au milieu d'une belle nature. Même si ... si .... si . Enfin quoi, il faudrait que j'oublie de me plaindre.
Le soir en me glissant sous ma couette, il m'arrive de me dire que j'ai bien de la chance. J'ai un toit, de quoi manger, je vis au milieu d'une belle nature. Même si ... si .... si . Enfin quoi, il faudrait que j'oublie de me plaindre.
Ataraxie- Kaléïd'habitué
- Humeur : changeante
Re: A. Comme elle est belle ta cabane !
C'est vrai que souvent nous nous sentons bien impuissants devant la misère lointaine. Et bien, comme tu le dis si bien, faisons comme le colibri, agissons à notre niveau et avec nos moyens. Faisons notre part devant notre porte !
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. Comme elle est belle ta cabane !
Il y a beaucoup d'empathie dans ton texte, et c'est vrai que notre impuissance nous désole. Alors, protéger les nôtres en étant le moins possible les acteurs du malheur des autres, c'est un tout petit pas ...
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A. Comme elle est belle ta cabane !
Beau moment bien décrit, de l'intimité qu'on aime tellement avoir avec ses petits enfants.
Zéphyrine- Modératrice écriture libre
- Humeur : Méditerranéenne
Re: A. Comme elle est belle ta cabane !
Il faut espérer que Timo saura faire ce qu'il faut quand il sera grand et surtout espérer qu'il aura encore la possibilité de faire quelque chose
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
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