A La découverte
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A La découverte
Pierre Bonnefoy pressait le pas. On voyait bien que ce n’était pas n’importe qui, du moins c’était ce qu’il voulait que l’on pense de lui en le regardant. Ses vêtements avait été choisis avec soin mais le bouton de son veston poussé par un ventre trop volumineux, avait visiblement grande envie de quitter notre personnage. Pierre Bonnefoy avait l’air préoccupé, il avançait prêtant peu d’attention aux gens qui l’entouraient. Ainsi, il bouscula une jeune femme qui attendait sur le bord du trottoir.Il leva enfin la tête et découvrit devant lui une femme dont la beauté le laissa un moment interdit. Une brune magnifique au regard profond. Mais très rapidement, il se ressaisit. Sa machine neuronale se mit à fonctionner . Son regard balaya la scène,mesura les tenants et les aboutissants : la belle faisait le trottoir !
Il n’y eut pas de « chéri, tu montes ? » Il prit la jeune femme par le bras et la conduisit dans un café présentable.
- Pourquoi ?
- Je ne comprends pas.
- Pourquoi faites-vous le trottoir ? Je veux tout savoir et peut-être après pourrais-je vous aider.
Elle le fixa dans les yeux. Elle hésitait mais se dit que de toute façon, elle n’avait plus rien à perdre.
- Je m’appelle Sophia Papadopoulos, j’occupais un emploi de traductrice dans un ministère à Athènes. La crise est passée par là, j’étais la dernière employée et je fus la première à perdre mon poste. Pas d’économies, vous voyez le tableau. Des amis m’ont conseillé d’aller en France où, disaient-ils, j’avais toutes mes chances mais je n’ai pas trouvé de travail.
- Seriez-vous prête à travailler, même si ce que je peux vous proposer est bien inférieur à ce à quoi vous pourriez prétendre ? Attention, c’est un travail honnête !
- Je ne saurais faire la difficile.
- Voilà, notre employée de maison nous a quittés brusquement ce matin, sans nous prévenir. Je suis bien ennuyé, ma femme est fatiguée, l’appartement est grand et je ne l’imagine pas seule à s’occuper de tout. Voulez-vous nous rendre service ?
- Bien sûr et je vous en suis reconnaissante.
- Bien entendu, vous serez payée, nourrie et logée. Votre chambre est certes petite mais confortable.
C’est ainsi que Sophie alla vivre dans les beaux quartiers de Paris. Elle fit la connaissance de Mme Cécile Bonnefoix, une grande maigre, souffreteuse au caractère difficile. On lui présenta le fils de la famille, Jean-Antoine qui ressemblait fort à son père, un petit gros qui lui jeta tout de suite un regard hostile.
Sophie pensa que sa vie dans la rue avait été difficile mais chez les Bonnefoy c’était l’enfer. Les papiers lui furent tout de suite confisqués, pas de salaire, des journées à rallonge et pas de possibilité de sortir.
Elle ne pouvait rentrer dans la chambre de Jean-Antoine que lorsqu’il était absent. Elle devait faire le ménage mais à condition de remettre les objets strictement à leurs places même si ceux-ci étaient à terre. Un jour, elle n’aurait su dire pourquoi, elle ouvrit le cours de droit qui traînait sur le lit : « Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude. L’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes. »
Il n’y eut pas de « chéri, tu montes ? » Il prit la jeune femme par le bras et la conduisit dans un café présentable.
- Pourquoi ?
- Je ne comprends pas.
- Pourquoi faites-vous le trottoir ? Je veux tout savoir et peut-être après pourrais-je vous aider.
Elle le fixa dans les yeux. Elle hésitait mais se dit que de toute façon, elle n’avait plus rien à perdre.
- Je m’appelle Sophia Papadopoulos, j’occupais un emploi de traductrice dans un ministère à Athènes. La crise est passée par là, j’étais la dernière employée et je fus la première à perdre mon poste. Pas d’économies, vous voyez le tableau. Des amis m’ont conseillé d’aller en France où, disaient-ils, j’avais toutes mes chances mais je n’ai pas trouvé de travail.
- Seriez-vous prête à travailler, même si ce que je peux vous proposer est bien inférieur à ce à quoi vous pourriez prétendre ? Attention, c’est un travail honnête !
- Je ne saurais faire la difficile.
- Voilà, notre employée de maison nous a quittés brusquement ce matin, sans nous prévenir. Je suis bien ennuyé, ma femme est fatiguée, l’appartement est grand et je ne l’imagine pas seule à s’occuper de tout. Voulez-vous nous rendre service ?
- Bien sûr et je vous en suis reconnaissante.
- Bien entendu, vous serez payée, nourrie et logée. Votre chambre est certes petite mais confortable.
C’est ainsi que Sophie alla vivre dans les beaux quartiers de Paris. Elle fit la connaissance de Mme Cécile Bonnefoix, une grande maigre, souffreteuse au caractère difficile. On lui présenta le fils de la famille, Jean-Antoine qui ressemblait fort à son père, un petit gros qui lui jeta tout de suite un regard hostile.
Sophie pensa que sa vie dans la rue avait été difficile mais chez les Bonnefoy c’était l’enfer. Les papiers lui furent tout de suite confisqués, pas de salaire, des journées à rallonge et pas de possibilité de sortir.
Elle ne pouvait rentrer dans la chambre de Jean-Antoine que lorsqu’il était absent. Elle devait faire le ménage mais à condition de remettre les objets strictement à leurs places même si ceux-ci étaient à terre. Un jour, elle n’aurait su dire pourquoi, elle ouvrit le cours de droit qui traînait sur le lit : « Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude. L’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes. »
Ataraxie- Kaléïd'habitué
- Humeur : changeante
Re: A La découverte
La seconde partie de ton texte est inattendue. Comme tu n'as pas précisé l'article de la DUDD que tu as pris pour thème au début (et tu as bien fait car cela permet justement de créer cette surprise) on part sur tout à fait autre chose (du moins moi à la lecture)
Je pense qu'il y a des tournures de phrases un peu brouillonnes et qui mériteraient d'être simplifiées. Je te donne 2 exemples:
On voyait bien que ce n’était pas n’importe qui, du moins c’était ce qu’il voulait que l’on pense de lui en le regardant.
Tu pourrrais simplifier ainsi: "Ce n’était pas n'importe qui!" ou bien "Il soignait son apparence"
Sa machine neuronale se mit à fonctionner . Son regard balaya la scène,mesura les tenants et les aboutissants : la belle faisait le trottoir !
Pourquoi ne pas écrire tout simplement: "D'un regard il fut convaincu que la belle faisait le trottoir" ou " la belle faisait le trottoir"
Tu aurais pu aller plus loin dans la description du personnage car ton écriture est excellente dans cette partie et permet de visualiser l'homme.
La seconde partie est un peu bâclée, cela aurait mérité un peu plus de travail et de développement. Une description plus poussée de sa vie dans cette famille, puisque c'est le thème de ton texte (l'esclavage)
En résumé: tu peux raccourcir ton texte en simplifiant des tournures de phrases trop complexes qui n'apportent rien de plus au texte.
Rallonger la description du personnage avec une ou 2 phrases.
Développer beaucoup plus la seconde partie.
Cet avis n'engage que moi bien entendu
Je pense qu'il y a des tournures de phrases un peu brouillonnes et qui mériteraient d'être simplifiées. Je te donne 2 exemples:
On voyait bien que ce n’était pas n’importe qui, du moins c’était ce qu’il voulait que l’on pense de lui en le regardant.
Tu pourrrais simplifier ainsi: "Ce n’était pas n'importe qui!" ou bien "Il soignait son apparence"
Sa machine neuronale se mit à fonctionner . Son regard balaya la scène,mesura les tenants et les aboutissants : la belle faisait le trottoir !
Pourquoi ne pas écrire tout simplement: "D'un regard il fut convaincu que la belle faisait le trottoir" ou " la belle faisait le trottoir"
Tu aurais pu aller plus loin dans la description du personnage car ton écriture est excellente dans cette partie et permet de visualiser l'homme.
La seconde partie est un peu bâclée, cela aurait mérité un peu plus de travail et de développement. Une description plus poussée de sa vie dans cette famille, puisque c'est le thème de ton texte (l'esclavage)
En résumé: tu peux raccourcir ton texte en simplifiant des tournures de phrases trop complexes qui n'apportent rien de plus au texte.
Rallonger la description du personnage avec une ou 2 phrases.
Développer beaucoup plus la seconde partie.
Cet avis n'engage que moi bien entendu
Cassy- Admin
- Humeur : Déterminée
Re: A La découverte
C'est vrai, j'avais l'idée mais ça ne venait pas. J'ai eu du mal a écrire le texte qui mériterait d'être retravaillé.
Je ne suis pas très forte dans les descriptions, je me contente souvent de relater l'action.
Ah, c'est bête, j'aimais bien "l'activité neuronale" d"un homme robotisé dans ses certitudes.
Quant à l'effet de surprise, c'est une forme que j'essaye de garder.
Merci Cassy pour ta critique constructive.
Je ne suis pas très forte dans les descriptions, je me contente souvent de relater l'action.
Ah, c'est bête, j'aimais bien "l'activité neuronale" d"un homme robotisé dans ses certitudes.
Quant à l'effet de surprise, c'est une forme que j'essaye de garder.
Merci Cassy pour ta critique constructive.
Ataraxie- Kaléïd'habitué
- Humeur : changeante
Re: A La découverte
Sophia pensait tomber dans une bonne famille, mais ce ne fut pas le cas...
Il y en a eu des "Sophia" qui se sont ainsi laissé exploiter et traiter comme des esclaves, et je suis certaine qu'il y en a encore, hélas...
Il y en a eu des "Sophia" qui se sont ainsi laissé exploiter et traiter comme des esclaves, et je suis certaine qu'il y en a encore, hélas...
FrançoiseB- Kaléïd'habitué
- Humeur : Sereine
Re: A La découverte
C'est vrai que la seconde partie est un peu courte, mais l'effet de surprise est présent et le thème est respecté. L'activité neuronale: à essayer de conserver dans le texte!
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A La découverte
D'accord sur les comm's précédents....
Je ne vais pas revenir là-dessus.
J'ajouterai que " l'esclavage" reste d'actualité même dans nos sociétés " civilisées". Pour exemple, une princesse saoudienne vient d'être condamnée pour avoir tenu en esclaves des jeunes femmes pendant des années à l'étage de l'hôtel de luxe qu'elle occupait à Bruxelles. Elle se croyait intouchable et avait confisqué les passeports des femmes de chambre. L'une d'elles a réussi à s'enfuir et à dénoncer les faits.
Comme quoi Ataraxie, tu n'as rien inventé !
Je ne vais pas revenir là-dessus.
J'ajouterai que " l'esclavage" reste d'actualité même dans nos sociétés " civilisées". Pour exemple, une princesse saoudienne vient d'être condamnée pour avoir tenu en esclaves des jeunes femmes pendant des années à l'étage de l'hôtel de luxe qu'elle occupait à Bruxelles. Elle se croyait intouchable et avait confisqué les passeports des femmes de chambre. L'une d'elles a réussi à s'enfuir et à dénoncer les faits.
Comme quoi Ataraxie, tu n'as rien inventé !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A La découverte
la fiction qui rejoint la réalité.
Il va falloir que je me méfie car mes fictions ...
Il va falloir que je me méfie car mes fictions ...
Ataraxie- Kaléïd'habitué
- Humeur : changeante
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