A.Lu Guang

Article 19
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit

Lu Guang

Il est photographe chinois. Son combat : sensibiliser le gouvernement à la pollution qui gangrène le pays. Le développement industriel accéléré de la Chine se fait au détriment de l’environnement et de la santé de la population.

Chacune de ses photos est un électrochoc. On y voit des ciels gris de pollution, des hommes à peine visibles au milieu d’une poussière opaque et toxique qui obstrue leurs poumons, d’immenses champs éventrés de galeries minières à ciel ouvert, un bras plongée dans une rivière et ressortant noire d’hydrocarbure, des épis de blés contaminés aux métaux lourds, des enfants aux membres difformes.

En 2017, sa série "Développement et pollution" est exposée au festival Visa pour l'image de Perpignan.
Ses clichés dérangent les industriels chinois et le gouvernement. Il subit une censure de plus en plus importante. En marge du festival « Visa pour l’image » il se confie à un journaliste : "Je me fais arrêter entre quatre et cinq fois par an. J'ai été tabassé, on a essayé de salir ma réputation et même de m'acheter ! "

Lu Guang a été arrêté le 5 novembre alors qu’il était dans la province du Xinjiang où un million d’ouïgours (peuple musulman) sont enfermés dans des camps de rééducation. A ce jour, aucun motif d’arrestation n’a été donné par les autorités.

Partout dans le monde des photographes, des journalistes sont arrêtés, emprisonnés, voir tués parce qu’ils dérangent en dénonçant des abus, des tortures, des violations des droits de l’homme ou en montrant comme Lu Guang les ravages de l’industrialisation non maitrisée.

On oublie vite que nous vivons dans un pays où, quoiqu’en disent certains, nous avons le droit de manifester’ témoigner et nous exprimer.
Ailleurs ce n’est malheureusement pas le cas. Parfois dans l’indifference. Je salue les journalistes qui témoignent, les photographes qui montrent et les ONG qui continuent à aller dans les pays où plus aucun dirigeant ne va.
Tu aurais pu illustrer ton texte par une photo de Lu Guang.

A l’heure où on ne jure que par les réseaux sociaux et les rumeurs qui s’y répondent, les infox et les théories du complot . On ne peut que se féliciter qu’il existe des journalistes qui continuent, malgré les pressions , à témoigner. Ce sont, à mes yeux, des héros .

Quel courage ce Lu Guang!
En voilà une manifestation intelligente, hélas elle se termine mal car qui prendra la relève?
Ce style sobre, ta façon de raconter m'a plu!

Bravo d'avoir mis en lumière le courage et la bravoure d'un homme qui a choisi de dénoncer ce que les autres veulent cacher. Je l'admire vraiment.

Merci de nous avoir raconté cette histoire et de mettre en lumière ce que l'on veut nous cacher.
J'ai appris des choses et je partage l'indignation des autres, en particulier quand dans nos pays on ose dire qu'o nous "enlève la liberté de penser"

Merci pour ton témoignage. Nous avons de la chance nous ici de pouvoir nous exprimer en toute liberté sans subir des arrestations. Enfin il arrive parfois que cela ne plaise à certains: je pense aux morts lors des attentats à Charly Hebdo.

Oui, il en faut du courage à ces photographes, à ces journalistes, ils risquent leur vie à chaque instant pour pouvoir témoigner de ce que certains voudraient cacher ou taire. Je les admire !

Merci Sherkane.