Lavandière
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Escandélia
Cassy
6 participants
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Lavandière
J'ai les mains calleuses, celles des pauvres gens
Qui pour gagner leur pitance ne rechignent pas à la tâche
L'eau glacée de l’hiver n'entame ni mon courage
Ni l'avancée de ma besogne
Chaque matin mon panier d'osier je charge
Du linge sale de la maisonnée
Au lavoir je vais entamer ma journée
Elle sera longue et harassante
J'suis lavandière, j’ai pas choisi
J'suis juste née du mauvais côté
Ça m'empêche pas de rêver
Qu'un jour c'est mon linge que je donnerai à laver
J'aime l’odeur du savon noir et le claquement du battoir
Courbée au-dessus de ma peine
Je frotte je rince et j'essore les draps de lin
Que j'étendrai dans le jardin
La paye est de misère mais j’suis pas à plaindre
Je suis jeune, en bonne santé et le travail ne me fait pas peur
Et pour me donner du courage je pense à dimanche
Jules m'amènera danser sur les bords du canal
J'suis lavandière, j’ai pas choisi
J'suis juste née du mauvais côté
Ça m'empêche pas de rêver
Qu'un jour c'est mon linge que je donnerai à laver
Le lavoir est ma seconde maison
Ma famille, mes sœurs de misère
Qu’il vente ou qu’il gèle mon labeur
M’occupe pendant des heures
Je brasse le linge en chantonnant
Les pieds glacés dans mes sabots
Lorsque la morsure du froid me surprend
J’imagine un été resplendissant
J’suis lavandière, j’ai pas choisi
J’suis juste née du mauvais côté
Ca m’empêche pas de rêver
Qu’un jour c’est mon linge que je donnerai à laver
Qui pour gagner leur pitance ne rechignent pas à la tâche
L'eau glacée de l’hiver n'entame ni mon courage
Ni l'avancée de ma besogne
Chaque matin mon panier d'osier je charge
Du linge sale de la maisonnée
Au lavoir je vais entamer ma journée
Elle sera longue et harassante
J'suis lavandière, j’ai pas choisi
J'suis juste née du mauvais côté
Ça m'empêche pas de rêver
Qu'un jour c'est mon linge que je donnerai à laver
J'aime l’odeur du savon noir et le claquement du battoir
Courbée au-dessus de ma peine
Je frotte je rince et j'essore les draps de lin
Que j'étendrai dans le jardin
La paye est de misère mais j’suis pas à plaindre
Je suis jeune, en bonne santé et le travail ne me fait pas peur
Et pour me donner du courage je pense à dimanche
Jules m'amènera danser sur les bords du canal
J'suis lavandière, j’ai pas choisi
J'suis juste née du mauvais côté
Ça m'empêche pas de rêver
Qu'un jour c'est mon linge que je donnerai à laver
Le lavoir est ma seconde maison
Ma famille, mes sœurs de misère
Qu’il vente ou qu’il gèle mon labeur
M’occupe pendant des heures
Je brasse le linge en chantonnant
Les pieds glacés dans mes sabots
Lorsque la morsure du froid me surprend
J’imagine un été resplendissant
J’suis lavandière, j’ai pas choisi
J’suis juste née du mauvais côté
Ca m’empêche pas de rêver
Qu’un jour c’est mon linge que je donnerai à laver
Cassy- Admin
- Humeur : Déterminée
Re: Lavandière
J'avais bien raison : après la pluie, le temps est beau, cette rentrée est comme l'été, nous nous régalons du soleil du mois de septembre (en même temps, j'écris ça alors que s'abat sur notre région un gros orage) et de très belles consignes. Celle ci n'y déroge pas et par tous ses textes hommage aux vieux métiers nous fait redécouvrir les durs labeurs d'antan. Merveille du souvenir, nous avons beaucoup de plaisir à écrire et cela se sent.
Ton texte Cassy, me fait penser à toutes ces femmes des bords de Vienne, les Ponticaudes que nous les appelions et au roman "Le Pain Noir" de G E Clancier.
Je retrouve Catherine Martial et Aurélien, la dure vie des porcelainiers du 18 eme siècle, et de leurs femmes lavandières. Une page de notre histoire.
Je pense aussi à ma mère et à ses sept petits marmots, aux engelures qu'elle endurait et à ses courbatures, à force de frotter nos nippes à la serve qu'il fallait aussi désenvaser régulièrement. Merci pour elle et pour toutes ces femmes qui ont endurés les mêmes maux.
Ton texte Cassy, me fait penser à toutes ces femmes des bords de Vienne, les Ponticaudes que nous les appelions et au roman "Le Pain Noir" de G E Clancier.
Je retrouve Catherine Martial et Aurélien, la dure vie des porcelainiers du 18 eme siècle, et de leurs femmes lavandières. Une page de notre histoire.
Je pense aussi à ma mère et à ses sept petits marmots, aux engelures qu'elle endurait et à ses courbatures, à force de frotter nos nippes à la serve qu'il fallait aussi désenvaser régulièrement. Merci pour elle et pour toutes ces femmes qui ont endurés les mêmes maux.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Lavandière
Cette jolie chanson n'est pas seulement une rengaine, mais bien une forme de revendication. "Selon que vous soyez nés pauvres et misérables....etc"
Ta photo me rend jalouse, j'en ai plein de ces lavoirs de village, j'aurais dû y penser. Ils semblent être là, pour nous rappeler qu'il y a eu un temps avant les lave-linges automatiques, un dur labeur comme tu le racontes si bien.
Entre les deux, il y avait une marmite sur un feu où bouillait le linge ( c'était chez moi) et puis une horrible machine, un engin avec rouleau dans lequel on passait le linge pièce par pièce pour l'essorer, avant de le pendre à sécher où on pouvait dans les caves ou dans l'appartement.
Je me souviens du visage las de ma mère, c'était toujours un lundi, jour de lessive, c'était le jour des restes du dimanche, ma mère n'ayant pas le temps de cuisiner.
Ah, Admin cette consigne n'est pas seulement prétexte à écriture, elle nous évoque à tous comme le souligne Escandelia une foule de souvenirs !
Ta photo me rend jalouse, j'en ai plein de ces lavoirs de village, j'aurais dû y penser. Ils semblent être là, pour nous rappeler qu'il y a eu un temps avant les lave-linges automatiques, un dur labeur comme tu le racontes si bien.
Entre les deux, il y avait une marmite sur un feu où bouillait le linge ( c'était chez moi) et puis une horrible machine, un engin avec rouleau dans lequel on passait le linge pièce par pièce pour l'essorer, avant de le pendre à sécher où on pouvait dans les caves ou dans l'appartement.
Je me souviens du visage las de ma mère, c'était toujours un lundi, jour de lessive, c'était le jour des restes du dimanche, ma mère n'ayant pas le temps de cuisiner.
Ah, Admin cette consigne n'est pas seulement prétexte à écriture, elle nous évoque à tous comme le souligne Escandelia une foule de souvenirs !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: Lavandière
Tu as choisi d'écrire une complainte qui traduit très bien la misère, le dur labeur des petites gens d'autrefois.
Pas de RMI. Si l'on voulait manger, il fallait peiner. Et, de plus, ces habitants des villes ou des campagnes ne se plaignaient jamais. Ils savaient être heureux avec peu. Ta lavandière, pour se donner du courage et endurer le froid, les gerçures... pensait à son amoureux, au bal du dimanche et au printemps qui ne manquerait pas de revenir pour adoucir ses mains glacées.
Oui. Moi aussi, je trouve tous ces textes écrits avec beaucoup de cœur. J'ai cependant une petite pensée pour nos jeunes kaléidoplumiens qui - s'ils nous lisent - doivent nous trouver un peu vieux jeu mais j'ai coutume de dire que le présent se nourrit du passé ou du moins le devrait. Alors, qu'ils nous pardonnent notre nostalgie; elle nous fait du bien.
Pas de RMI. Si l'on voulait manger, il fallait peiner. Et, de plus, ces habitants des villes ou des campagnes ne se plaignaient jamais. Ils savaient être heureux avec peu. Ta lavandière, pour se donner du courage et endurer le froid, les gerçures... pensait à son amoureux, au bal du dimanche et au printemps qui ne manquerait pas de revenir pour adoucir ses mains glacées.
Oui. Moi aussi, je trouve tous ces textes écrits avec beaucoup de cœur. J'ai cependant une petite pensée pour nos jeunes kaléidoplumiens qui - s'ils nous lisent - doivent nous trouver un peu vieux jeu mais j'ai coutume de dire que le présent se nourrit du passé ou du moins le devrait. Alors, qu'ils nous pardonnent notre nostalgie; elle nous fait du bien.
Invité- Invité
Re: Lavandière
Notre nostalgie ? Ah oui, qu'elle nous fait du bien. Mais, jeunes gens de Kalé ont aussi leurs souvenirs. En disant cela, je pense à la réaction des jeunes autour de moi, que ce soit au travail lorsque j'étais encore en activité, ou à mes enfants, mes neveux ou nièces, tous cherchent à découvrir un peu de leurs racines et sont friands de nos histoires, comme nous avons pu l'être à leur age, envers nos anciens. Oui le présent se nourrit du passé, et qui oublie son histoire est condamné à la revivre. Ne dit on pas à juste raison, que pour savoir où l'on va, il faut savoir d'où l'on vient ?
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Lavandière
J'aime aussi beaucoup ton texte, durement réaliste, mais jamais larmoyant.
Difficile d'imaginer maintenant quand on s'extasie devant ces vieux lavoirs, authentiques ou restaurés, que des générations de femmes y passaient de longues heures à frotter et battre le linge.
Il suffit de poser pour une photo, de s'appuyer contre la pierre dure et inconfortable, pour avoir une idée de la lessive de l'époque
C'était aussi le coin des clampes, je crois que Cats ne démentirait pas !
Difficile d'imaginer maintenant quand on s'extasie devant ces vieux lavoirs, authentiques ou restaurés, que des générations de femmes y passaient de longues heures à frotter et battre le linge.
Il suffit de poser pour une photo, de s'appuyer contre la pierre dure et inconfortable, pour avoir une idée de la lessive de l'époque
C'était aussi le coin des clampes, je crois que Cats ne démentirait pas !
silhène- Kaléïd'habitué
- Humeur : la meilleure possible....
Re: Lavandière
shilène écrit
Je pense que bien des réputations ont du s'y faire et s'y défaire tant les langues fonctionnaient à plein régime !
Le contexte est bien rendu par cassy : lavandière était un travail exténuant et certainement fort mal payé.
C'était aussi le coin des clampes, je crois que Cats ne démentirait pas !
Je pense que bien des réputations ont du s'y faire et s'y défaire tant les langues fonctionnaient à plein régime !
Le contexte est bien rendu par cassy : lavandière était un travail exténuant et certainement fort mal payé.
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: Lavandière
Une chanson réaliste, mais sans aucun misérabilisme. On ressent bien toute la dureté de ce travail, mais aussi les petits plaisirs que lui apporte la vie et aussi son métier. La lavandière, c'est aussi un élégant petit oiseau gris blanc et noir, appelé aussi hoche-queue et bergeronnette, amateur d'eau courante et qui sautillait souvent aux abords des lavoirs.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
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