Le champ du sang, de Denise Mina
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Le champ du sang, de Denise Mina
1981, dans les débuts de l’ère Thatcher, Patricia Meehan, dite Paddy, vit à Glasgow, où elle étouffe dans l’atmosphère pétrie de conventions et de préjugés d’une famille catholique irlandaise. C’est une jeune femme avide de liberté, qui refuse la condition des femmes de son milieu. Elle est actuellement « garçon de courses » au journal « Daily news » et elle espère bien faire de cette fonction très subalterne un tremplin pour devenir un jour journaliste en titre.
Une terrible affaire vient d’éclater : à Glasgow, deux garçonnets en ont assassiné un troisième, plus jeune, presqu’encore un bébé. La police ne doute déjà plus de l’entière culpabilité des deux accusés. Pourtant certains éléments incitent Paddy à penser que les deux jeunes meurtriers n’ont pas agi seuls et qu’ils ont peut-être été manipulés par un adulte. La jeune femme, d’autant plus motivée que l’un des enfants tueurs est un cousin de Sean, son fiancé, mène sa propre enquête. Une enquête pleine de rebondissements et de dangers dans un Glasgow très glauque, aux classes populaires sinistrées par le chômage et la politique libérale. Paddy doit affronter aussi bien une police sûre de ses conclusions que le milieu du journal avec son arrivisme, ses jalousies et coups bas et le mépris de chacun pour chacun et surtout pour ceux qui ne font pas encore partie de leur caste.
Ce roman comporte ce qu’il faut de mystère, de drame et de suspense pour captiver le lecteur et les trois contextes dans lesquels se déroule l’histoire sont finement décrits : celui du journal, celui de la famille irlandaise de Paddy et celui des quartiers déglingués de Glasgow ( quand on pense qu’on en est qu’aux débuts du thatchérisme…)
Paddy est un personnage attachant, toute jeune femme (19 ans), ambitieuse et énergique, ni un sex-symbol (elle se trouve trop grosse), ni une sainte, mais d’autant plus vivante. Et on ne peut que l’approuver dans son désir d’échapper à la vie étroite à laquelle son milieu familial la promet.
Parallèlement à l’intrigue principale, le roman évoque une affaire réelle, authentique celle-là et restée célèbre en Grande-Bretagne, celle d’un autre Paddy Meehan – un homonyme masculin de notre héroïne, et sans doute est-ce en partie pour cela qu’elle s’y intéresse – victime d’une erreur judiciaire dans les années 70.
« Le champ du sang » est un excellent roman et pas de ceux qu’on oublie aussitôt après l’avoir lu. J’ai déjà lu auparavant deux romans de Denise Mina ( "Résolution" et "La mauvaise heure"), tout aussi bons. A coup sûr un auteur à suivre !
Une terrible affaire vient d’éclater : à Glasgow, deux garçonnets en ont assassiné un troisième, plus jeune, presqu’encore un bébé. La police ne doute déjà plus de l’entière culpabilité des deux accusés. Pourtant certains éléments incitent Paddy à penser que les deux jeunes meurtriers n’ont pas agi seuls et qu’ils ont peut-être été manipulés par un adulte. La jeune femme, d’autant plus motivée que l’un des enfants tueurs est un cousin de Sean, son fiancé, mène sa propre enquête. Une enquête pleine de rebondissements et de dangers dans un Glasgow très glauque, aux classes populaires sinistrées par le chômage et la politique libérale. Paddy doit affronter aussi bien une police sûre de ses conclusions que le milieu du journal avec son arrivisme, ses jalousies et coups bas et le mépris de chacun pour chacun et surtout pour ceux qui ne font pas encore partie de leur caste.
Ce roman comporte ce qu’il faut de mystère, de drame et de suspense pour captiver le lecteur et les trois contextes dans lesquels se déroule l’histoire sont finement décrits : celui du journal, celui de la famille irlandaise de Paddy et celui des quartiers déglingués de Glasgow ( quand on pense qu’on en est qu’aux débuts du thatchérisme…)
Paddy est un personnage attachant, toute jeune femme (19 ans), ambitieuse et énergique, ni un sex-symbol (elle se trouve trop grosse), ni une sainte, mais d’autant plus vivante. Et on ne peut que l’approuver dans son désir d’échapper à la vie étroite à laquelle son milieu familial la promet.
Parallèlement à l’intrigue principale, le roman évoque une affaire réelle, authentique celle-là et restée célèbre en Grande-Bretagne, celle d’un autre Paddy Meehan – un homonyme masculin de notre héroïne, et sans doute est-ce en partie pour cela qu’elle s’y intéresse – victime d’une erreur judiciaire dans les années 70.
« Le champ du sang » est un excellent roman et pas de ceux qu’on oublie aussitôt après l’avoir lu. J’ai déjà lu auparavant deux romans de Denise Mina ( "Résolution" et "La mauvaise heure"), tout aussi bons. A coup sûr un auteur à suivre !
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: Le champ du sang, de Denise Mina
Voilà un résumé qui me donne envie de lire le livre.
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Le champ du sang, de Denise Mina
Merci Tober pour cette très bonne présentation de ce livre. Je le demande tout de suite à la bibliothèque départementale.
Je viens de vérifier : ce polar ne figure pas pour l'instant au catalogue de la BDP. Sans doute récent ?
Mais j'ai réservé du même auteur :
- La mauvaise heure.
- Le silence de minuit.
- La fin de la saison des guêpes.
Les policiers n'étant pas ce que je préfère lire, nos lecteurs, amateurs du genre découvriront cette auteure dont je leur parlerai.
Je viens de vérifier : ce polar ne figure pas pour l'instant au catalogue de la BDP. Sans doute récent ?
Mais j'ai réservé du même auteur :
- La mauvaise heure.
- Le silence de minuit.
- La fin de la saison des guêpes.
Les policiers n'étant pas ce que je préfère lire, nos lecteurs, amateurs du genre découvriront cette auteure dont je leur parlerai.
Invité- Invité
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